Maera : la STEP épure insuffisamment

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Un communiqué de presse de trois associations de défense de l’environnement et des consommateurs a été émis le 16 mars 2018 concernant la « Concertation publique préalable sur le projet d’extension et d’adaptation de la station d’épuration Maéra ».

Cette concertation intervient quand Montpellier-Métropole voulait faire passer une pseudo-concertation sur un projet bien ficelé et déjà prêt, présenté comme ayant fait l’objet d’une concertation !  Il y a quelques jours, il était question d’investir pour raccorder des communes extérieures à la Métropole : Teyran, Assas, .. ou au sud Mauguio, Carnon et Palavas ! (MMMag n° 36, mars 2018). Il fallait investir des centaines de milliers d’euros pour attirer des communes extérieures !

A chacun ses déchets, à traiter au plus près de leur source. Assez de méga-réalisations qui ne satisfont que les grands industriels de la branche. Des petites stations de communes voisines fonctionnent parfaitement avec des vers de terre comme agents consommateurs des DBO et des DCO ! Le rejet des eaux traitées se fait directement dans une rivière voisine ! Assez de méga-stations, faisons marcher correctement ce qui existe !

Métropole d’abord, les autres : on verra plus tard. Raccorder des communes du nord du département de l’Hérault, au nord ou au sud de Montpellier, il faut poser des tuyaux ! Ca coûte de l’argent, beaucoup d’argent. Qui nous garantit que des miettes ne tombent pas de la table du festin dans des poches mal identifiées ?  C’est tout vu : il faut amélierer d’abord notre station Maera : elle est là, elle existe !

Cette vielle Cereide existait, elle était là, bien avant 2004 ! Elle a été modernisée améliorée par Véolia et a cessé de rejeter ses effluents mal épurés dans le Lez. Une amélioration mais ça n’était pas suffisant.

Maéra de Véolia rejette en mer, à 13 km en mer. L’eau qui sort de Maéra et qui emprunte les 13 km de l’émissaire, se déverse au large de Palavas, dans le golfe d’Aigues-Mortes. Les eaux qui sortent de maéra sont loin d’être de qualité baignade. La zone autour de la sortie de l’émissaire est interdite d’approche. Qui peut nous affirmer que l’eau est épurée à 95% et qu’elle est bactériologiquement pure ? Qui peut nous montrer où sont les batteries de lampes ultra-violettes destinées à stériliser les eaux rejetées au large ? Qui peut affirmer que l’effet de dilution des effluents ainsi traités sont de qualité baignade ? Qui fait la sourde oreille quand Jacky Chanton, secrétaire et vice-Président de l’ODAM, actif lattois et soutenu par l’ODAM et le CIDES34, exige la mise en place de jardins filtrants de roseaux, joncs, … pour épurer l’eau grise qui sort de Maéra ? Le gaspillage de l’eau mal épurée rejetée en mer au nom d’un principe criminel de dilution de la pollution dans l’environnement maritime est il acceptable ?

Car il y a l’invisible. Qui parle des micropolluants qui filent au large de Palavas et impactent la flore et la faune marine ? Nous n’avons rien lu à cet effet dans le dossier de concertation ! Oualou, nada, niemals, … ! Pourtant les micropolluants existent :

  • ectasy et autres drogues,
  • résidus de médicaments rejetés dans les urines et les déjections dans les cabinets d’aisance (WC),
  • perturbateurs endocriniens de touts poils et acabits,
  • éléments radioactifs,
  • métaux lourds,
  • etc. la liste est longue !

Les poissons et les organismes marins qui filtrent l’eau de mer et vivent dans ces eaux concentrent dans leurs organismes ces substances. Qui s’inquiète de la diminution des populations d’anchois et de sardines au large de Carnon, Sète et Palavas et qui impacte l’activité économique des pêcheurs ? Celui qui rejettes ses « conchonstés » dans l’écosystème du voisin est coupable de la pollution quil met “sous le tapis” !

Alors, Monsieur le président de la métropole et maire de Montpellier, messieurs les maires des communes membres de la métropole et leurs représentants, répondez quand nous vous interrogeons ! Renseignez vous car en votant les projets démentiels d’invitation à d’autres à se raccorder avant d’avoir réglé nos problèmes, commencez par écouter la voix des citoyens !

Pour le CA de l’ODAM, le Président
Raymond GIMILIO
Certifié en chimie systématique
Diplômé d’études approfondies d’Ecologie et Docteur en science biologiques
Ingénieur de recherches (ER) du CNRS
Chevalier du mérite agricole

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Le président

Raymond  GIMILIO

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