le Plan Eau, 53 mesures : urgence REUT

En cette première moitié de l’année 2023, l’état de sécheresse oblige, enfin, nos gouvernants à se pencher sur le problème de la gestion de la ressource « Eau ». Et à edicter et publier “Le Plan Eau“, en 53 mesures. Le changement climatique se traduit par un déficit des ressources en eaux continentales. Que faire ?

Problèmatique EAU

L’eau n’est pas inépuisable. Il est paradoxal de constater que l’eau est abondante sur la planète ! Les océans en contiennent des milliards de métres cubes. Le problème est que cette eau est salée, elle est impropre à tout usage alimentaire : ce n’est pas de l’eau potable. Nous citons Wikipedia

L’eau est distribuée partout à travers l’hydrosphère terrestre . La majeure partie de l’eau de l’atmosphère et de la croûte terrestre provient de l’eau de mer salée de l’océan mondial , tandis que l’eau douce ne représente que 2,5 % du total.

Le problème est là : l’eau douce (dont l’eau potable)  est rare, elle se raréfie. Or, il y a une demande mondiale. Nous n’avons pas la prétention de traiter le problème à l’échelle mondiale. Nous intéresserons à la métrooole montpelliéraine.

Les sources d’eau de la métropole montpellièraine

L’alimentation en eau potable de la métropole est décrite sur le site ad-hoc. La plus connue est la source du Lez qui alimentait la ville capitale par un aqueduc aboutissant au Peyrou. L’aqueduc a été remplacé par une canalisation arrivant au Centre Arago. Les études du professeur Avias, hydrogéologue, ayant limité le prélèvement de cette source, un canal amène l’eau du Rhône et des forages complètent ponctuellement. La Métropole s’est dotée d’une régie des eaux concernant les eaux potables et les eaux brutes. Le site donne une abondante documentation bien fournie en données. Un rapport attire notre attention : il est question d’assainissement [des eaux usées]. L’eau ne se perd pas mais elle s’use et, ce faisant, devient un déchet à traiter avant son rejet dans l’environnement (notre doctrine défendue depuis les débuts de l’ODAM). Il faut assainir l’eau qui est usée et recueillie dans le réseau de collecte des eaux usées.

Le problème des eaux usées et leur assainissement

La consommation humaine transforme une ressource vitale pour la vie en un déchet qui est chargé en toxiques de toutes sortes. La vie est dépendante de l’eau et dans nos sociétés, l’eau douce potable ou potabilisée est un produit de consommation gaspillé. 

La consommation humaine domestique

 La consommation alimentaire est un des aspects du problème, le plus important. Les robinets de nos logements urbains délivrent de l’eau potable consommée pour des usages non alimentaires :

  • alimentation des chasses de toilettes (WC),
  • alimentation des machines à laver (lave-linges, lave-vaisselles, …) etc.

dispositifs produisant les eaux usées. Ces eaux, notamment celles des WC, sont chargées en résidus de médicaments très divers allant jusqu’à des isotopes radio-actifs. Ces eaux sont collectées par un réseau d’égouts (voir site gouvernemental). 

La collecte des eaux usées

 Les eaux usées sont collectées puis transportées via un réseau de canalisations vers une station d’épuration qui se chargera de la dépollution. Les industriels usent aussi de l’eau et constituent un problème que nous ne traiterons pas ici, ils doivent traiter leurs eaux usées. Les égoûts sont anciens à Montpellier, ils collectent aussi les eaux de pluie dans des canaux uiques : le réseau unitaire. En théorie ! Où vont les eaux dépolluées ? Elles vont dans des STEP ou stations d’épuration des eaux usées.

Le traitement des eaux usées

Le traitement est fait dans des stations d’épuration des eaux usées (STEP). Nous vous orientons sur le site Natura-Sciences qui nous propose le schéma le plus écologique. Ici, à Montpellier-Méditerrannée-Métropole, nous avons la “Rolls” des STEP, j’ai nommé Maéra ainsi nommée par un de nos défunts présidents d’Agglo, Georges Frèche. Nous avons fait appel au compte-rendu que nous avons fait de la conférence de Monsieur Jacques Pelorce, Ingénieur des Travaux Publics de l’État (ITPE), Hydraulicien. Captain Jack (son surnom) s’exprimant en 2004, dénonçait une gigantesque gabegie, dont un futur gaspillage d’eau qui pouvait être réutilisable. Je cite d’après mes notes d’il y a 19 ans ! Voyons plutôt : 

« avec un traitement maximum de 90% des polluants. Les effluents ne sont donc pas épurés à 100% »

Donc on pollue la Méditerrannée, au large de Palavas, au bout d’une conduite terrestre pluis sous-marine qui déverse : 

«Vont se déverser au large des métaux lourds (cuivre, zinc, chrome, plomb, mercure, nickel. etc) dans un lieu situé à 10 km de la pointe de l’Espiguette et de Frontignan, en plein golfe d’Aigues-Mortes : 113.000 m3/jour, 1,5 m3/s (41,3 Mm3/an) contenant entre autres, des matières en suspension (3,5 T/jour de MEST[1]), des DBO[2] et des DCO[3] (ces deux-là appauvrissent le milieu en oxygène), plus des ions de composés azotés, phosphore, médicaments humains rejetés avec les selles, PCB, etc. Sans compter une impressionnante quantité de germes coliformes. Cette pollution portée par de l’eau non-salée ne se mélangera pas à l’eau de mer et remontera à la surface avec ses polluants, dérivant au gré des vents dominants.».

[1] Les matières en suspension totales, ou Mest, sont l’un des paramètres de la qualité et, à contrario, de la pollution d’une eau. Ces particules en suspension non dissoutes sont obtenues par filtration, séchage et pesage d’échantillons d’eau. Les Mest sont exprimées en milligramme par litre.

[2] La demande biochimique en oxygène ou DBO est la quantité d’oxygène nécessaire pour oxyder les matières organiques par voie biologique. Elle permet d’évaluer la fraction biodégradable de la charge polluante carbonée des eaux usées

[3] La demande chimique en oxygène ou DCO est la consommation en dioxygène par les oxydants chimiques forts pour oxyder les substances organiques et minérales de l’eau. C’est l’une des méthodes les plus utilisées pour évaluer la charge globale en polluants organiques d’une eau.

Vous avez bien lu : 113.000 m3/jour ! qui partent saloper la mer au large de Palavas et qui ont fait réagir Captain Jack, membre actif éminent du CAPNUBAM et nous font réagir à l’ODAM depuis 2008. La lecture du Plan eau nous donne, 19 ans après, RAISON ! Nous avons eu, nous avons raison ! En plus de polluer, nous gaspillons. Nous l’avons dit au Commissaire enquêteur, lorsque la Métropole a décidé de lancer une enquête d’utilité publique (EUP) pour nous placer comme modernisation de Maera une extension des capacités de la STEP.

En conclusion : la REUT

La réutilisation des eaux usées (REUT) et un des enjeux du Plan Eau, une des 53 mesures urgentes. Quand Montpellier-Métropole va faire aboutir sa canalisation de 12 km en mer et la diriger vers des jardins filtrants d’où on pourra pomper l’eau réhabilitée pour arroser les cultures de nos agri-culteurs. La REUT n’est plus une utopie d’écolos. La sécheresse qui a frappé notre été 2022, la perspective de l’été 2023, doivent nous motiver pour passer, sans aucun observatoire (prévu dans les 53 mesures), à la réalisation urgente d’un plan REUT vers notre agriculture.

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Docteur en Sciences biologiques mention Ecologie (USTL 1971)
Ancien chargé d’études Haut-Niveau au Ministère de l’Environnement (1980-1996)

 




CONCERTATION PRÉALABLE DU PROJET DE VALORISATION ÉNERGÉTIQUE DES BOUES DE LA STATION DE TRAITEMENT DES EAUX USÉES MAERA

PLUSIEURS TEMPS D’ÉCHANGES AVEC LE PUBLIC AURONT LIEU :

Un forum participatif de lancement le mardi 7 mars 2023 à 18h30 à l’espace Lattara (place Jean de Lattre de Tassigny – 34970 LATTES)

Des ateliers thématiques à destination des riverains du site Maera le mercredi 15 mars 2023 à 17h30

Une réunion publique de clôture le vendredi 31 mars 2023 à 18h30

https://www.montpellier3m.fr/actualite/concertation-prealable-du-projet-de-valorisation-energetique-des-boues-de-la-station-de

Mes premières remarques suite à la volonté d’une Extension de la station MAERA et la valorisation des boues sur le site de la Céreirède :

COMMENT PEUT-ON ACCEPTER L’INACCEPTABLE ?

ALORS QU’IL ÉTAIT URGENT DE RÉDUIRE LE NOMBRE DES VILLES RACCORDÉES À MAERA EN CRÉANT UNE, VOIRE DEUX STATIONS D’ÉPURATION AU NORD DE MONTPELLIER AFIN DE RECYCLER ET RÉUTILISER LES EAUX POUR L’AGRICULTURE … LÀ OU LE BESOIN EXISTE ET CENTRALISER LE TRAITEMENT DES BOUES DE TOUTES LES STATIONS SUR UN MÊME LIEU, À L’ÉCART DES HABITATIONS, POURQUOI FAIRE LE CONTRAIRE ?

COMMENT PEUT-ON ACCEPTER QUE LA COMMUNE DE LATTES CONTINUE D’ÊTRE LA POUBELLE DE MONTPELLIER MÉTROPOLE ?

ALORS QUE L’EAU EST UN BIEN PRÉCIEUX À PRÉSERVER, ALORS QUE SA RARÉFACTION DANS LE MONDE CONDUIT VERS DE NOUVEAUX USAGES DE L’EAU PERMETTANT DE RÉDUIRE CETTE PÉNURIE A PARTIR DE SA RÉUTILISATION, MONTPELLIER MÉTROPOLE A PRÉVU D’AUGMENTER SA CAPACITÉ DE TRAITEMENT AFIN DE L’ENVOYER EN MER EN PURE PERTE POUR LES BESOINS DES SOLS ET LA POLLUER ?

UN PROJET QUI NE RÉPOND, NI À L’INTÉRÊT GÉNÉRAL, NI À L’ADAPTATION AUX DÉRÈGLEMENTS CLIMATIQUES

AUJOURD’HUI, ON VEUT REPRODUIRE, EN PIRE, CE QUI A ÉTÉ UN ÉCHEC HIER, A PARTIR DE L’EXTENSION/RÉNOVATION/MODERNISATION DE LA STATION D’ÉPURATION DE LA CÉREIRÈDE, MISE EN SERVICE EN 2006

ENCORE UNE FOIS, LE BON SENS ET LA DÉMOCRATIE CITOYENNE NE SERONT PAS RESPECTÉS

BIENVENUE EN ABSURDISTAN !…

Jacky CHANTON  – Lattes le 01 Mars 2023




CONSULTATION DU PUBLIC : INCINERATEUR

Conspiration du silence ?

Etrange est la présente « consultation du public » . La préfecture peut-elle prétendre qu’elle « consulte le public » alors qu’elle ne donne aucune publicité à ladite consultation ? Une enquête publique est toujours annoncée dans divers organes de presse.  Ce n’est pas le cas de la présente consultation sur l’incinérateur biterrois.  Pour comble, le quotidien Midi Libre, sollicité par nos soins, a jusqu’au 12 janvier négligé d’informer ses lecteurs qu’ils sont « consultés » par la préfecture sur un problème qui concerne leur santé. Est-ce une conspiration du silence pour éviter  que la population soit alertée et donne son avis  sur l’incinération des déchets ?

La directive-cadre européenne N° 2008/98/C.E.

Rappelons que cette directive, apparemment inconnue de la préfecture et de la MRAE (Mission régionale d’autorité environnementale), classe les divers traitements de déchets par ordre de préférence. Cette directive préconise  la prévention, le réemploi et le recyclage. Elle déconseille incinération et mise en décharge. Une T.G.A.P. (taxe générale sur les activités polluantes) est prélevée par le fisc sur incinérateurs et décharges. L’Etat reconnaît ainsi officiellement que ces 2 pratiques sont polluantes. La fonction de la T.G.A.P.  est de s’alourdir au fil des ans jusqu’à devenir financièrement insupportable afin d’abolir progressivement ces 2 mauvaises pratiques.

La préfecture de l’Hérault, sans choquer la MRAe, autorise  à Béziers un incinérateur de boues et de graisses au mépris de la directive-cadre ci-dessus. Et au mépris de beaucoup d’autres dispositions du droit français comme nous allons le voir.

Réchauffement climatique.

Brûler un combustible quelconque ce n’est rien d’autre que  l’oxyder.  Dans un incinérateur, le carbone des déchets se combine à l’oxygène de l’air pour donner du C02. Brûler à Béziers 15.000 tonnes/an de boues et de graisses (déchets très riches en carbone) issus du traitement des eaux usées, c’est produire annuellement des milliers de tonnes de CO2, principal gaz à effet de serre. Un crime contre le climat.

L’agglo prétend que déshydrater les boues biterroises à Agde ou les faire composter plus loin encore produit plus de CO2 que le traitement sur place par incinération. Peut-être mais pourquoi ne pas  valoriser ces boues en les compostant à Béziers ? Le compostage est techniquement si facile et financièrement si bon marché que beaucoup de ménages compostent à domicile sans aucune dépense et sans difficulté tous leurs déchets fermentescibles. Les boues et graisses biterroises actuellement incinérées pourraient donc être compostées à Béziers. L’agglo dispose à cet effet d’une plate-forme de compostage qui jouxte l’usine VALORBI et qui est disponible depuis que l’agglo a renoncé à y faire du compost.

L’incinération augmente  les transports routiers

Préfecture et MRAe ne semblent pas conscientes des dégâts provoqués par le transport routier :

1- La dégradation qu’un véhicule cause aux routes est égale à la quatrième puissance de la charge à l’essieu, ce qui signifie qu’un camion endommage la chaussée des milliers de fois plus qu’une automobile de tourisme.

2- Le camionnage, par ses hydrocarbures, ses gaz d’échappement et ses particules fines, pollue l’air mais aussi le sol et l’ eau.

3- Le transport routier blesse ou tue d’innombrables personnes.

Les déchets constituent le tiers des matériaux transportés en France (Rapport ADEME été 1997). C’est sans doute pourquoi la loi du 13/07/92 se donne pour second objectif  de « limiter les transports de déchets en distance et en volume ».

Or pour rentabiliser le gros équipement onéreux qu’est l’incinérateur biterrois, on y brûle non seulement  les boues et  graisses  de Béziers  mais aussi celles de 16 autres  communes  qu’il faut aller chercher au loin et transporter jusqu’à Béziers. De plus l’incinérateur ne peut fonctionner sans se faire livrer de très loin  les réactifs (bicarbonate, charbon actif, « urée » et chaux) qui lui sont nécessaires. Il faut aussi pendant les longs « arrêts froids » de l’usine transporter (jusqu’où?) les  boues  qu’on additionne de  chaux faute de pouvoir les brûler. Les REFIB (résidus d’épuration des fumées) sont enfouis  à Bellegarde (Gard). Quant aux cendres, si elles sont actuellement enfouies elles aussi à Bellegarde, on les a pendant une longue période transportées en Allemagne avec l’espoir de les valoriser  dans la fabrication d’un mortier « souple ».

En conclusion, par rapport à la déshydratation  sur place et au compostage dans la commune de Béziers puis à l’épandage local (notamment sur les espaces verts municipaux) l’incinération allonge et multiplie considérablement les transports routiers au mépris de la loi.

 Epuisement des ressources naturelles

Les concepts de développement durable et d’économie circulaire font désormais partie du droit français.  Ces concepts exigent tous deux le recyclage intégral de tous nos déchets et excluent l’incinération qui transforme des matières premières de plus en plus rares et précieuses  en fumées définitivement inutilisables. L’incinération contribue cyniquement à l’épuisement des ressources naturelles. La MRAe ne relève pas cette atteinte à l’environnement.

L’incinération multiplie la quantité des déchets.

Sans oxygène aucun feu n’est possible car une combustion n’est rien d’autre qu’une oxydation c-à-d une réaction chimique au cours de laquelle  un combustible quelconque se combine avec de l’oxygène pour former des oxydes. Le carbone contenu dans les déchets, en brûlant, devient de l’oxyde de carbone (CO2) le soufre devient oxyde de soufre (SOx) l’azote devient oxyde d’azote (NOx) etc. La cendre est la partie du combustible qui n’a pu s’oxyder. Certains matériaux (ferraille, cailloux, verre…) rebelles  à l’oxydation par le feu,  sortent de l’incinérateur sans avoir été altérés.

Un incinérateur, pour consommer de l’oxygène, est obligé d’employer une grande quantité d’air. L’atmosphère ne contient en effet que 21% d’oxygène. Le reste  est presque uniquement de l’azote. En d’autres termes l’atmosphère terrestre contient environ un cinquième d’oxygène et   quatre cinquièmes d’azote. Pour brûler (c-à-d pour oxyder ) entièrement une tonne de déchets ménagers (ou de boues et graisses d’assainissement ) il faut donc  arithmétiquement 4 à 5 tonnes d’air. Mais  un incinérateur qui n’emploierait que cette quantité d’air produirait beaucoup d’imbrûlés. En effet l’azote atmosphérique, au lieu de rester en dehors de la combustion, s’oxyde  lui aussi, diminuant de ce fait la  quantité d’oxygène disponible pour les déchets. Cette oxydation de l’azote atmosphérique s’observe dans toutes les combustions. Par exemple l’essence  des moteurs  d’ autos et de camions est un hydrocarbure (mélange d’hydrogène et de carbone) qui ne contient aucun azote. Et pourtant, les gaz d’échappement de ces véhicules contiennent du dioxyde d’azote (N02). C’est pourquoi les incinérateurs de déchets fonctionnent toujours avec un excès d’air d’environ 80 % par rapport à la théorie. La réglementation va même plus loin : pour calculer les taux de polluants dans les fumées d’incinération, elle se fonde sur un excès d’air de 110 %.

En pratique, un incinérateur, pour brûler une tonne de déchets, consomme environ 6 tonnes d’air. Cet air se pollue au cours de la combustion et sort par la cheminée sous forme de fumée toxique. C’ est le principal déchet de l’incinération. Puisqu’une tonne de déchets produit environ  6 tonnes de fumée, l’incinération, loin de réduire la quantité des déchets, la multiplie par 6. Mais ce n’est pas tout :

La réglementation exige que les fumées, en raison de leur toxicité,  soient traitées avant d’être évacuées par la cheminée. Pour ce traitement on utilise divers réactifs. Ainsi l’incinérateur biterrois de boues et graisses  utilise bicarbonate,  charbon actif et ammoniac  en grosses quantités.

Tous ces réactifs incorporent les polluants qu’ils retirent des fumées, deviennent donc déchets toxiques et s’ajoutent aux fumées. Au total un incinérateur, pour brûler une tonne de déchets, produit environ 7 tonnes de déchets. Or les lois sur les déchets se donnent toutes pour premier objectif de prévenir, d’éviter, de réduire la production de déchets. Parce qu’elle va à l’encontre de cet objectif légal l’incinération devrait être purement et simplement interdite.

 L’incinération aggrave la toxicité des déchets

A partir de déchets  peu ou pas toxiques, l’incinération génère d’innombrables polluants qui contaminent l’air, le sol et les eaux. La combustion est en effet une réaction chimique au cours de laquelle des molécules se décomposent pour former d’autres molécules, différentes des premières.  Les boues et graisses  d’assainissement contiennent des substances  très diverses et leur recombinaison au hasard dans un incinérateur donne naissance à des  composés chimiques très divers. Beaucoup d’entre eux sont très toxiques, comme les organochlorés et, parmi eux, les furanes et dioxines. Les dioxines sont de redoutables dérégulateurs de l’organisme. Très solubles dans les matières grasses (viande, lait, etc), chimiquement très stables et nocives même à faible dose, elles s’accumulent dans la chaîne alimentaire au sommet de laquelle se trouve l’homme. L’incinération de déchets est la principale source des dioxines qui empoisonnent notre environnement. 

L’incinérateur biterrois de boues et graisses se contente pour toute dépollution, de filtrer les poussières et les dioxines, de désacidifier les fumées et de désodoriser les rejets gazeux. En quoi cela empêche-t-il l’émission de gaz toxiques dans l’environnement?  Comment empêcher la formation de molécules nocives très variées pendant la phase de refroidissement et de condensation des gaz APRES le traitement ? Or l’arrêté préfectoral autorisant l’incinérateur biterrois ignore complètement ces recombinaisons comme il ferme les yeux sur  les effets cocktails susceptibles de se produire dans la cheminée et après expulsion dans l’atmosphère.

Sur les innombrables  molécules recensées dans les fumées d’incinérateurs, une  douzaine seulement est soumise à des limites d’émission  et à des contrôles réglementaires.

En outre la composition chimique des boues et graisses d’assainissement n’est pas analysée  avant incinération. Leur combustion équivaut donc à brûler une matière inconnue. On déclenche ainsi des réactions chimiques inattendues et incontrôlables. Les pires polluants peuvent ainsi se former et s’échapper de l’usine. L’incinérateur (aujourd’hui démoli) de Lamalou, près de Béziers et celui de Toulouse Le Mirail, à la suite de réactions chimiques imprévisibles, ont plusieurs fois explosé. Si l’incinérateur biterrois explose, c’est toute la station d’épuration voisine qui sera endommagée ou détruite. Or on vient d’y investir plus de 27 millions d’euros HT. Et pendant les travaux de reconstruction de la station d’épuration il faudra jeter à l’Orb ( unique ressource en eau potable de nombreuses communes )  sans épuration le contenu des égouts. . C’est irresponsable.

La très grande majorité des boues d’assainissement dans le département de l’Hérault et ailleurs sont épandues, avec autorisation préfectorale, sur des terres cultivées. Dans un passé récent, les boues et graisses de la station d’épuration biterroise ont été elles aussi épandues comme matière fertilisante. C’est la reconnaissance officielle qu’elles sont peu dangereuses. Mais au cours de l’ incinération ces boues et graisses produisent des REFIB (résidus d’épuration des fumées) si toxiques qu’on est contraint de les enfouir dans une  décharge pour déchets industriels spéciaux c-à-d les déchets les plus dangereux de l’industrie. On reconnaît ainsi officiellement que l’incinération fabrique des déchets très dangereux qui n’existaient pas dans les boues et graisses avant l’incinération.

Tout cela est parfaitement incompatible avec le droit en vigueur qui se donne pour premier objectif de prévenir ou réduire la quantité et la nocivité des déchets. Parce qu’ils aggravent cette nocivité, les incinérateurs devraient être interdits.

On nous objectera peut-être que nos observations ci-dessus sont purement spéculatives. Pour convaincre même les plus incrédules notre association a demandé plusieurs fois pendant les réunions de la commissions de suivi de site  et par courriers postaux adressés à la communauté d’agglomération qu’un laboratoire indépendant soit chargé de dresser la liste complète des molécules contenues dans les fumées de l’incinérateur biterrois.  Cette demande n’a été acceptée ni par la préfecture ni par la communauté d’agglomération.  Puisqu’elles  ne veulent pas savoir ce que contiennent les fumées de l’incinérateur, comment la préfecture et l’agglo peuvent-elles prétendre que ces fumées sont inoffensives ? La loi sur l’air du 30/12/96  dans son article premier reconnaît à chacun le droit de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé. La population biterroise a donc  le droit de savoir quel air l’incinérateur  lui fait respirer. Mais ce droit ne lui est reconnu ni par l’exploitant de l’incinérateur ni par la préfecture. La MRAe n’en est pas choquée.

 Si on ne les brûle pas, que faire des boues et graisses biterroises ?

Riche en excréments et en urine, le contenu des égouts, comme le fumier des étables, a vocation à fertiliser les sols cultivés. Encore faut-il que ce fertilisant ne contienne rien de polluant pour les sols et les cultures.

L’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse a publié un rapport intitulé « Qualité des boues recyclées des stations d’épuration urbaines : évolution de 2000 à 2014 ». Dans ce rapport on  lit que :

1- Au sortir des stations d’épuration les boues sont  le plus souvent valorisées comme fertilisant sur des sols cultivés .

2- 98,5%  des STEP (stations d’épuration) ont produit, en continu, des boues de qualité conforme à l’arrêté du 08/01/98.

3- 70% des collectivités ont produit …des boues de qualité suffisante …pour fabriquer du compost normé, soit d’une qualité 3 à 8 fois supérieure à l’arrêté de 1998.

Remarque de  notre association : pourquoi Béziers et sa STEP font-elles partie de la petite minorité qui produit des boues de mauvaise qualité ?

4- Entre 2.000 et 2.014 la quantité des polluants métalliques dans les boues de la zone Rhône Méditerranée Corse a beaucoup reculé : cadmium – 10%, chrome – 22%, plomb – 44, 7 %, mercure – 48%, etc.

            Remarque de  notre association : L’agglo assure qu’elle a renoncé à épandre  les boues biterroises  comme fertilisant à cause des 5 polluants qu’elles contiennent (arsenic, cadmium, plomb, nickel et mercure). Ce ne sont pas les habitations qui jettent arsenic et  métaux lourds à l’égout. Seules certaines entreprises produisent ce genre de  déchets. Pourquoi l’agglo Béziers Méditerranée, légalement chargée de la police des égouts, ne met-elle pas fin au déversement par ces entreprises de ces polluants dans le réseau d’égout ?

Nous avons découvert au contraire que l’agglo, par arrêtés et par conventions, autorise de nombreux industriels à jeter à l’égout leurs déchets liquides. Même GAZECHIM, usine chimique sise dans la zone industrielle du Capiscol  et classée Seveso seuil haut (donc officiellement très dangereuse), et même l’usine Metallic Sud Industrie (également installée au Capiscol) qui utilise des métaux lourds et en rejette dans ses déchets,  ont obtenu des autorisations de déversement à l’égout. Et cela alors que les entreprises n’ont pas le droit d’utiliser le réseau d’égout et doivent légalement traiter elles-mêmes les résidus (qu’ils soient solides, liquides ou gazeux) de leur activité industrielle.

Ainsi, parce que l’agglo permet à des industriels de polluer les égouts, les boues et l’Orb nous devrions accepter qu’en brûlant les boues  l’agglo pollue aussi l’air que nous respirons tous?

Le rapport de l’agence de l’eau  conclut que les boues recyclées dans la zone Rhône Méditerranée Corse « sont d’une qualité très satisfaisante et continuent à s’améliorer ». C’est pourquoi entre 2009 et 2014 la part des boues utilisées pour la fertilisation agricole  est passée de 56% à 63%. Pour progresser dans cette voie, l’agence de l’eau recommande de renforcer les investigations sur l’origine des pollutions observées dans les égouts et invite à orienter ces investigations  vers les activités industrielles.  Qu’attend l’agglo pour suivre ce conseil si salutaire? 

 

Un enjeu gravissime : l’eau potable

La station d’épuration biterroise chargée d’épurer le contenu des égouts  est une installation biotechnologique qui utilise des microbes.  Ces microbes  dévorent et éliminent ainsi les polluants organiques qui sont pour eux des aliments  mais n’ont  aucun appétit pour les métaux lourds et autres polluants minéraux d’origine industrielle. Ceux-ci traversent donc les installations et passent dans les boues ou dans les eaux « épurées » déversées dans le fleuve Orb. Or ce cours d’eau est la seule ressource   en eau potable de Béziers et de nombreuses autres communes . Autoriser des déversements industriels à l’égout c’est  polluer le cours d’eau qui alimente nos robinets.  Un crime contre la santé publique.

 L’iceberg des déchets

On devrait jeter à l’égout uniquement ce que les stations d’épuration sont capables de traiter. Le tout à l’égout est donc dépassé. Le tri sélectif a été généralisé  pour les ordures ménagères mais pas pour les rejets à l’égout. Or ces rejets sont beaucoup plus massifs  que les ordures ménagères. Dans l’iceberg des déchets nous ne voyons que la partie émergée (les poubelles) et ne voulons pas voir la partie immergée (les égouts).   Il faut sortir de ce périlleux aveuglement.

Robert CLAVIJO
comité biterrois du MNLE (Mouvement national de lutte pour l’environnement)




PFAS (Polluants chimiques éternels) : 5 sites dangereux dans l’Hérault

PFAS : des substances chimiques dans le collimateur

Les per et polyfluoroalkylées, plus connus sous le nom de PFAS, sont des substances aux propriétés chimiques spécifiques qui expliquent leur utilisation dans de nombreux produits de la vie courante : vêtements techniques, mousses à incendie, emballages alimentaires, etc. Extrêmement persistants, les PFAS se retrouvent dans tous les compartiments de l’environnement et peuvent contaminer les populations à travers l’alimentation ou l’eau consommée. La problématique des PFAS traversant largement les frontières, c’est aujourd’hui à l’échelle européenne que leur surveillance et leur évaluation sont menées.

Que sont les PFAS et où les trouve-t-on ?

Les substances per- et polyfluoroalkylées, également connues sous le nom de PFAS, sont une large famille de plus de 4000 composés chimiques. Antiadhésives, imperméabilisantes, résistantes aux fortes chaleurs, les PFAS sont largement utilisés depuis les années 1950 dans divers domaines industriels et produits de consommation courante : textiles, emballages alimentaires, mousses anti-incendie, revêtements antiadhésifs, cosmétiques, produits phytosanitaires, etc.

Ces substances chimiques sont très nombreuses et varient selon le nombre de carbones qui les constituent. Plus elles contiennent de carbone et plus elles sont persistantes dans l’environnement. L’une des sous-familles les plus connues sont le PFOA (acide perfluorooctanoïque) et le PFOS (sulfonate de perfluorooctane), ces derniers étant les plus persistants dans l’environnement.

Les aliments, en particulier avec les produits de la mer, constituent des sources conséquentes d’exposition de l’Homme à ces composés. Pour les aliments courants, les concentrations les plus élevées de PFOA et PFOS sont retrouvées dans les crustacés et les mollusques. L’eau destinée à la consommation humaine (EDCH) peut également être une source de contamination.

Au cours des dernières décennies, les perfluorés à longue chaîne carbonée ont été en partie substitués par des perfluorés à chaîne courte, plus mobiles dans les sols par exemple. Ces derniers restent néanmoins persistants et peuvent présenter un niveau équivalent de préoccupation.

Pourquoi appelle-t-on les PFAS les « produits chimiques éternels » ?

Les PFAS contiennent tous des liaisons carbone-fluor très stables. Ils varient selon la longueur de leur chaîne carbonée. Ces liaisons chimiques stables en font des composés chimiques très peu dégradables une fois dans l’environnement. C’est la raison pour laquelle on les surnomme parfois les « forever chemicals » ou « produits chimiques éternels ».

Pourquoi ces composés sont-ils préoccupants et quels risques présentent-ils pour notre santé ?

L’utilisation variée de ces composés chimiques, combinée à leur caractère très persistant entraîne une contamination de tous les milieux : l’eau, l’air, les sols ou encore les sédiments. Certains s’accumulent dans les organismes vivants et se retrouvent dans la chaîne alimentaire. D’autres, plus mobiles, sont transportés sur de très longues distances par l’eau ou l’air et peuvent se retrouver jusque dans les océans Arctique et Antarctique.

Nous pouvons ainsi être exposés aux PFAS dans notre environnement intérieur, parfois sur notre lieu de travail, à travers notre alimentation ou encore via l’eau potable que nous consommons.

Concernant les effets sur la santé, la toxicité de ces composés chimiques est multiple : ils provoquent une augmentation du taux de cholestérol, peuvent entraîner des cancers, causer des effets sur la fertilité et le développement du fœtus. Ils sont également suspectés d’interférer avec le système endocrinien (thyroïde) et immunitaire. Cet effet des PFAS sur le système immunitaire a récemment été mis en exergue par l’EFSA qui considère que la diminution de la réponse du système immunitaire à la vaccination constitue l’effet le plus critique pour la santé humaine.

Comment les PFAS sont-ils réglementés ?

Au niveau international

La convention de Stockholm, accord international (2001) visant à encadrer certains polluants organiques persistants, réglemente plusieurs composés de la famille des PFAS au niveau mondial : le PFOS est restreint depuis 2009 et le PFOA est interdit à l’import, l’export et à la production, depuis 2020. La famille de l’acide perfluorohexane sulfonique (PFHxS), ses sels et composés apparentés sont envisagés pour une inclusion prochaine dans ladite Convention.

Au niveau européen

En Europe, plusieurs actions sont en cours pour compléter la convention de Stockholm sur d’autres familles de perfluorés.

L’ensemble des initiatives européennes sur le sujet ont récemment été mises en avant dans la stratégie de l’Union européenne pour la durabilité dans le domaine des produits chimiques. Cette stratégie est le premier pas sur la voie de l’ambition «zéro pollution» pour un environnement exempt de substances toxiques annoncée dans le pacte vert pour l’Europe.

Via le règlement REACH 1907/2006

La stratégie mentionne spécifiquement les PFAS comme étant d’intérêt prioritaire pour la gestion des risques. Dans ce contexte, une restriction globale des PFAS, portée par 5 Etats membres – Suède, Norvège, Danemark, Pays-Bas et Allemagne – a été annoncée. Une analyse est en cours pour définir les contours de cette mesure d’envergure.

Réglementation dans les eaux de consommation

Les PFAS font partie des nouveaux paramètres introduits à l’occasion de la refonte de la directive européenne 2020/2184 du 16/12/2020 relative à la qualité des EDCH. Ainsi, 20 PFAS sont ciblés et une limite de qualité (0,10 µg/L) est fixée pour la somme de ces 20 molécules dans les EDCH. Un autre paramètre plus global, intitulé « PFAS (total) », est également introduit avec une limite de qualité associée de 0,50 µg/L.

Par ailleurs, le PFOS et ses dérivés figurent dans la liste des substances prioritaires de la directive cadre sur l’eau. Ils sont donc intégrés dans la surveillance et le contrôle des masses d’eau à l’échelle de l’Union européenne pour améliorer la qualité des eaux, tant au regard de l’état chimique que de l’état écologique. A l’échelle nationale, il faut se référer à l’arrêté du 25 janvier 2010 modifié établissant le programme de surveillance de l’état des eaux en application de l’article R. 212-22 du code de l’environnement. Dans ce cadre, le PFOS et plusieurs autres PFAS sont surveillés en France dans les milieux aquatiques depuis 2019.

Réglementation dans les matériaux au contact des denrées alimentaires

Certains PFAS sont utilisés dans la formulation des matériaux au contact des denrées alimentaires ou MCDA. Actuellement, il n’existe pas de liste définitive référençant l’ensemble des PFAS utilisés dans ces matériaux. Néanmoins, en 2020, l’OCDE a mené des travaux afin de lister l’usage de ces substances dans les MCDA. Ces substances sont principalement utilisées dans les emballages en papier/carton comme constituants de barrières étanches vis-à-vis des aliments, notamment liquides. L’Agence sanitaire allemande (BfR) a référencé 12 substances pour ce type d’application. Concernant les MCDA à base de matière plastique (règlement 10/2011), le sel d’ammonium du PFOA est autorisé comme additif technologique uniquement pour une utilisation dans des objets réutilisables. Cette substance est également répertoriée dans la liste ESCO (inventaire de substances utilisées par les Etats membres de l’Union européenne) pour un usage dans les encres d’imprimerie.

Quels sont les travaux menés par l’Agence sur ces composés ?

L’Agence a mené d’importants travaux sur les PFAS pour :

  • mieux comprendre les usages, les sources d’exposition (PDF) et la toxicité (PDF) de ces composés ;
  • élaborer des valeurs toxicologiques de référence pour certaines substances (PDF) ;
  • évaluer le risque associé au relargage de PFOA par les revêtements des ustensiles de cuisine antiadhésifs ;
  • établir un état des lieux de la présence de PFAS dans les ressources en eaux et dans l’eau destinée à la consommation humaine.

Parce que ces substances traversent les frontières et que leur surveillance et leur évaluation demandent des moyens financiers considérables, des études sont aujourd’hui menées au niveau européen et l’Anses est impliquée dans les comité d’experts en charge de l’évaluation de ces dossiers dans le cadre de REACH.

A ce titre, l’Anses et l’INSERM ont co-construit avec des partenaires européens un programme ambitieux de surveillance de nos expositions aux substances chimiques. Le programme européen de bio-monitoring HBM4EU inclut cette large famille de substances et a permis de définir la répartition des expositions en Europe. Les objectifs de HBM4EU sont multiples et permettront de répondre aux questions que se posent les régulateurs sur cette large famille : niveaux d’imprégnation des populations, développement de biomarqueurs et de méthodes analytiques, recherche sur les alternatives aux substances déjà interdites, etc.

Cinq sites pollués à un niveau dangereux dans l’Hérault

Les experts, interrogés dans le cadre de l’enquête, considèrent qu’une contamination est jugée dangereuse pour la santé quand elle dépasse les 100 nanogrammes par litre. Dans la cartographie interactive publiée par le quotidien français, 10 sites sont contaminés dans l’Hérault dont cinq à des niveaux dangereux (17.000 en Europe dont 2.100 à des niveaux dangereux). Ils présentent des concentrations de PFAS entre 500 à 600 nanogrammes par litre. Il s’agit du Vidourle au niveau de Marsillargues (574,8), du Lez à Lattes (574), le Pallas à Mèze (566), la Mosson à Villeneuve-lès-Maguelone (559,3) et le Salaison à Mauguio (537,4).

Au fur et à mesure que des données sur les effets des PFAS sont collectées, le tableau se noircit. Le Monde indique que cela peut passer par une diminution du poids des bébés à la naissance, de la réponse immunitaire aux vaccins chez les enfants, par augmentation des risques de cancers du sein ou des testicules ainsi que par une hausse du taux de cholestérol.

Les autorités sanitaires allemande, danoise, néerlandaise, norvégienne et suédoise ont déposé mi-janvier auprès de l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) un projet visant à bannir ces composants, appuyé par d’autres pays dont la France qui a récemment présenté son propre “plan d’action”. Un plan jugé trop timide et trop lent par France nature environnement.

Carte des lieux cités dans l’article

Liens utiles à consulter

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/02/23/polluants-eternels-explorez-la-carte-d-europe-de-la-contamination-par-les-pfas_6162942_4355770.html 

https://pfasproject.com/pfas-sites-and-community-resources/

 




Hommage à Martine Petitout, la combattante

La presse locale de l’agglomération de Montpellier-Métropole nous apprend que Madame Martine Petittout-Ourniac est décédée le 13 mars 2023 à l’âge de 72 ans. Ses obsèques seront célébrées ce vendredi 17 mars 2023 au Centre funéraire de Grammont à partir de 14h30.

A l’Observatoire des Déchets, de l’Environnement et de la Santé (ODAM) nous pésentons à sa famille et à ses amis nos condoléances les plus attristées et l’assurance de notre considération la plus haute que nous puissions exprimer à notre marraine, elle qui est à l’origine de la création de l’ODAM et lui a apporté le parrainage de l’Association des Contribuables de l’Hérault (ACH34).

La maladie l’a emportée, nous continuons le combat contre le mésemploi de nos contributions, notre argent.

Au moment où de lourdes accusations pèsent sur l’état des finances de Montpellier (voir l’Agglorieuse), le dècès de Madame Petitout est d’autant plus ressenti “l’endettement de la ville aurait quasiment triplé en 3 ans” ! Qui aurait pu reprendre le flambeau tombé à terre du fait de la maladie. La moisson est abondante, les ouvriers peu nombreux.

Le CA de l’ODAM

 




Plan national de résorption des décharges littorales …

PLAN NATIONAL DE RÉSORPTION DES DÉCHARGES LITTORALES PRÉSENTANT DES RISQUES DE RELARGAGE DE DÉCHETS EN MER

https://www.ecologie.gouv.fr/berangere-abba-presente-au-havre-plan-national-resorption-des-decharges-littorales-vendredi-18

Liste des décharges littorales à risques de relargage de déchets en mer soumises aux aléas érosion et/ou submersion marin : Dossier de presse :

https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/2022.02.18_DP-Decharge-littoral.pdf

 La résorption de l’ancienne décharge du THOT, située sur la commune de Lattes, dépend toujours du bon vouloir de Montpellier Métropole…, et malgré cela :

Bien qu’il y ait une opportunité à saisir suite au dispositif d’accompagnement financier de l’État, pourquoi le site du THOT EST-IL TOUJOURS OUBLIE ?

Comment ne pas dénoncer le fait que l’on s’est moqué des citoyens pendant plus de 40 ans lorsque cette décharge était opérationnelle et que ça continue encore aujourd’hui, en particulier pour les habitants de Lattes et Villeneuve-lès-Maguelone car leurs territoires sont directement impactés ?

Les habitants et associations de ces villes se sont pourtant mobilisés afin de dénoncer sa gestion catastrophique, voire irresponsable de cette ancienne décharge, mais sans être écoutés.

Depuis 2008 les habitants et/ou associations ne sont plus autorisés de s’occuper de ce qui les regarde pour le suivi de sa réhabilitation puisque la CSS (Commission de Suivi de Site) a été supprimée.

Malgré le courrier adressé au Préfet de l’Hérault le 15 Juin 2020, signé ou cosigné par 10 associations environnementales afin de la rétablir et malgré deux relances (4 Décembre 2020 et 15 Septembre 021) destinées au Préfet, nous n’avons reçu aucune réponse à nos requêtes (La préfecture ayant fait suivre nos courriers à la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement-Unité Départementale de l’Hérault « DREAL-UD34 » pour instruction) … On peut supposer quelles sont toujours en cours d’instruction ?…

LE PARADOXE :

Questionnée par une association représentative de notre Région, il a été demandé à la DDTM34 pourquoi la décharge du Thôt n’était pas dans la liste, voilà sa réponse :

« C’est parce qu’un des critères du plan est une distance de 100 mètres du trait de côte, ce qui n’est pas le cas de la décharge du Thôt qui est au ras des étangs ».

Alors que la DDTM34 n’a pas documenté la Préfecture depuis plus d’un an suite à nos courriers, cette réponse est, à la fois, INADMISSIBLE et INCOHERENTE si l’on tient compte du lieu, des négligences de gestion, de la superficie, de la nature des déchets stockés et de la dangerosité de cette ancienne décharge et sa proximité avec l’étang de l’Arnel et de la Méditerranée.

ET POURTANT, voici ce que dit la loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral du 25 août 2022 :

Elle concerne plus de 1 200 communes riveraines des mers et océans, des étangs salés, mais aussi des plans d’eau intérieurs d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, d’estuaires ou de deltas. Face à la pression urbaine, aux phénomènes d’érosion ou de submersion marine subis par ces territoires, elle tente de concilier préservation et développement du littoral.

A noter que plusieurs des 55 décharges déjà recensées sont beaucoup moins dangereuses que les relargages toxiques vers l’étang de l’Arnel via la Méditerranée, les cours d’eaux de proximité et de la zone humide « Natura 2000 » par le site du Thôt.

J’ai suivi les aberrations de la gestion opaque, voire irresponsable du site du Thôt depuis 1971 à ce jour. Compte tenu du volume important et nocif des déchets stockés sur ce lieu (zone humide « Natura 2000 » à proximité de trois cours d’eau et de l’étangs de Arnel), je considère qu’elle doit faire partie des décharges de déchets ménagers des plus polluées de France et des plus dangereuses sur le plan environnemental.

L’ancienne décharge à ciel ouvert du Thôt est située en plein marais en zone sensible (altitude entre -0 et 1 mètre), ou il a été déposé des déchets dangereux qui présentent un danger spécifique pour l’homme et l’environnement. On y constate des dépôts dès 1965 malgré son officialisation en 1967, jusqu’à son arrêt en 2006, sans aucune sécurité d’étanchéité membranaire en fond de site permettant de capter les lixiviats.

Il a été stocké sur cette décharge de 52 hectares sur 32 mètres de hauteur (alors que sa hauteur ne devait pas dépasser 2,50 mètres) une quantité extrêmement importante de produits très toxiques et microbiologiques et une formation très volumineuse de lixiviats. Faits aggravants, elle est située sur une zone inondable et très proche de trois cours d’eaux, la Mosson, le Rieucoulon et le Lantissargues).  Elle se trouve également sur une zone humide d’un site classé « Natura 2000 », à proximité de l’étang de l’Arnel qui peut ou pourrait éventuellement recevoir des transferts d’eau contenant des toxicités chimiques en provenance de ce site (instabilité de la décharge et avec son affaissement sous le poids de la masse des dépôts et/ou transfert par la rivière Mosson lors d’une inondation du Rieucoulon, du Lantissargues ou de la Mosson).

Avec l’évolution des effets des dérèglements climatiques, elle est également sous la menace d’une élévation du niveau marin et des étangs permettant un impact direct sur le pied de cette ancienne décharge, surtout lorsqu’il y a concomitance avec une crue en amont (par la Mosson, le Rieucoulon, ou le Lantissargues, ce fut le cas en 2002 puisque le pied de la décharge était sous les eaux avec la noyade de plusieurs animaux de la SPA qui se trouvait alors sur ce site.

Devons-nous laisser aux générations futures cette “bombe environnementale à retardement” ?

Les enjeux de santé, ne sont-ils pas liés à notre environnement pour notre présent et notre futur ?

Le sol est une ressource naturelle non renouvelable à l’échelle humaine. Il est menacé par l’érosion, la contamination, la baisse de la biodiversité, le tassement, la salinisation, l’artificialisation, les inondations…

OUI, la décharge du THOT située à Lattes doit impérativement être prise en compte pour la sécurité environnementale dans les meilleurs délais.

Survol du littoral de Palavas

Lattes le 29 Novembre 2022
Jacky Chanton
ODAM : (Observatoire indépendant des déchets, de l’environnement et de la santé de Montpellier-Métropole)




De qui se moque-t-on ?


Bioseau 2022

La question “de qui se moque-t-on” s’est posée pour la diaine de citoyens réunis le 29 décembre 2022 à la salle “Pelloutier” de la Coupole Sud du 15 place Zeus à Montpellier.

En qualité de membre du Conseil de quartier Centre, j’ai reçu un courriel (mail) daté du 23 décembre 2022 19h44 (je cite) :

« Monsieur,

De nombreuses évolutions se dessinent en matière de collecte des déchets. Elles correspondent à de nombreux engagements pris devant les Montpelliérains : hausse de la collecte des bacs jaunes et donc hausse du tri sélectif, zéro déchets au sol.

Avant la mise en place, le 4 janvier prochain, Montpellier Méditerranée Métropole convie les conseils et comités de quartier concernés à une réunion d’information :

Jeudi 29 décembre de 18h à 19h30, à la salle Pelloutier, située à La coupole Sud 15 place de Zeus Montpellier.

Cordialement,».

Le tout signé par la Direction des Relations institutionnelles et de l’Évênement (tel. 04 67 34 71 31) quecequsa ?

Je suis arrivé à 17h55 et découvre une immense salle et une dizaine de personnes éparpillées dans les cinq premiers rangs de la rangée centrale. Sur l’écran, un message “La collecte des déchets évolue dans le centre de Montpellier et les faubourgs” et l’identité des deux intervenants Jean-David Cadet et Karl Abram. 

18h25 La salle s’énerve

Sur l’estrade, on s’interroge. Je brandis la convocation et précise que la réunion était convoquée pour 18h00, ce que nos intervenants semblent ignorer ?

Dans la salle, on demande où sont les élus ? Où est Monsieur François Vasquez ? En congés ? Mauvaise réponse ! La salle s’énerve : on nous a convoqués un 29 décembre, en pleine période de congés, c’est irresponsable. Ces gens sont payés sur nos impôts locaux, sur une Taxe d’enlèvement des ordures ménagères, dans une ville ravagée par la saleté de ses rues et de ses squares, par les travaux qui défoncent les rues.

Les deux intervenants se présentent et tentent d’imposer leur conduite des exposés. La salle s’énerve et les invectives fusent.

Je me présente comme Président de l’ODAM, secrétaire du comité de quartier “Figuerolles autrement”, membre du comité de quartier Centre et membre du Conseil de développement de Montpellier-Métropole (CODEV). Je cite la saleté qui règne sur la placette du Mas-de-Merle de la Cité Gély ! Un espace vert qui sert de dépôtoir et des poubelles absentes. Je quitte la salle rejoint pas deux autres participants.

Nous n’en resterons pas là !

Votre Président
Raymond GIMILIO




Le soleil sait chauffer l’eau : zéro gaz, zéro CO2

L’ODAM, par principe, n’est lié statutairement à aucune entité politique, industrielle ou commerciale. Cependant, le domaine traité ici est fondamental pour notre avenir. Nous n’hésitons pas à citer un industriel unique en France et ses première grandes réalisation. Plus de gaz mais un carburant gratuit, plus d’émission de CO2. Seulement un investissement dans du matériel et son entretien.

Nous sommes des écologistes INDEPENDANTS.


Le soleil sait chauffer l’eau, nous ne l’utilisons pas !

Les panneaux solaires thermiques ne sont pas une nouveauté mais ils ont été mis de côté comme solution de capture d’énergie solaire. On a vu fleurir les centrales thermiques diverses (atomiques, au gaz ou au charbon, etc.) pour produire de l’énergie électrique et chauffer de l’eau avec cette électricité. La crise énergétique qui frappe l’Europe nous amène à réfléchir sur nos paradigmes, notamment sur notre manière de chauffer de l’eau. Le rayonnement de la naine jaune que nous appelons le Soleil nous apporte, entre autres, de l’énergie. Ce rayonnement traverse l’atmosphère et la troposphère entre l’ultra-violet et l’infrarouge. La lumière nous éclaire, l’infra-rouge nous chauffe. Faisons-nous l’effort d’utiliser cette énergie gratuite ? Nous préférions utiliser l’atome et les combustibles fossiles dont le gaz naturel.

Logo réduit 300x93
Logo société NewHeat réduit 300×93

Une équation très simple : nous ne consommons que 17% en gaz d’origine russe (8% aux dernière nouvelles 6/09/2022). Les statistiques officielles nous disent que 47% de la consommation du gaz sert à chauffer de l’eau ! C’est la société NewHeat qui nous le dit ci-dessous :

« L’utilisation d’énergie sous forme de chaleur est le premier poste de consommation d’énergie primaire dans le Monde et en représente environ 47%. Cette énergie thermique dépend aujourd’hui à 80% des énergies fossiles.
Leur substitution par des énergies renouvelables est un enjeu prioritaire pour réduire les émissions de CO2. La sobriété énergétique et l’utilisation de l’énergie solaire, ressource locale, inépuisable et compétitive apporte une réponse durable à la pérennisation des activités humaines.
Source : European Technology Platform on Renewable Heating and Cooling (RHC : 2017), basée sur les statistiques Eurostat et les calculs de l’AIE : 
Les EnR dans la consommation finale d’énergie de l’UE (2017) »

Graphique utilisation énergie
Graphique utilisation énergie de ETPRHC

La France commence, modestement, à s’équiper en centrales thermiques solaires et NewHeat fait partie des industriels qui équipent des consommateurs d’eau chaude dans l’industrie, l’urbain et l’agriculture. Citons le chauffage d’une partie de Narbonne (près de chez nous : EMASOL, ) et de Pons (en Charentes-Maritimes : EMASOL, m.e.s. le 21 juin 2021).

Réseau de chaleur urbain © NewHeat
Réseau de chaleur urbain © NewHeat

A propos de Narbonne, NewHeat déclare :

« Aujourd’hui, toutes les collectivités qui veulent décarboner massivement les consommations de leurs villes doivent penser à créer un réseau de chaleur, du solaire thermique ou d’autres moyens de production de chaleur renouvelables. »
Hugues Defréville, président de Newheat, constructeur de la centrale »

A quand une telle réalisation à Montpellier-Métropole ?

Ça n’est pas une fiction, ça existe à Narbonne (cliquez ce lien) et à Pons (cliquez ce lien). Á quand ici, à Montpellier, dans l’Hérault, en Occitanie ? Vu le prix du gaz ?

Installation de chauffage industriel
© NewHeat Installation de chauffage industriel

NewHeat chauffe aussi avec le Soleil des installations agricoles. 

Installation de chauffage agricole
© NewHeat Installation de chauffage agricole

Solaire à tous les niveaux

L’énergie solaire est gratuite, pas les infrastructures. Leur coût varie selon l’importance de la population à desservir. Mais, vu le prix du gaz le coût devient attractif. Tant pis pour les grands producteurs et négociants de gaz « naturel ». Notamment GazProm (cliquez pour voir). Mais il faut faire vite, l’automne approche.

Chauffe-eau maison individuelle

Il existe cependant un niveau qui est à la portée d’un bon bricoleur : un chaufe-eau solaire individuel pour une maison individuelle. Des constructeurs existent, nous sommes en train de les consulter.

L’installation comporte un panneau captant la chaleur dans un serpentin, un ballon d’accumulation d’eau chaude calorifugé relié par des tuyaux, un raccordement au chauffage traditionnel et un système de régulation pour éviter les surchauffes.

Chauffe-eau solaire pour habitat collectif

Dans une copropriété, la production d’eau chaude sanitaire et même un apport au chaufage central sont disponibles. Á ce niveau, on passe au chauffage urbain industriel (voir ci-dessus).

En conclusion : une énergie propre zéro CO2, zéro gaz consommé !!!

Nous sommes en retard en France, désepérément en retard mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. Il y une urgence vitale à priver Poutine de son joujou de guerre. Il vend son gaz à la Chine qui nous le revend 4 fois son prix ! Abject !

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Conseiller au développement de Montpellier-Métropole (CODEV)




A L’OMBRE DE SON BETON MONTPELLIER ARTIFICIALISE …

A L’OMBRE DE SON BETON MONTPELLIER ARTIFICIALISE SES SOLS ET AGGRAVE LE RISQUE INONDATION.

Depuis cinquante ans on est passé de l’insouciance à l’incompétence et maintenant de l’incompétence à l’inconscience.

Les recommandations des associations et des citoyens n’ont pas été prises en compte par les élus majoritaires du District, de l’Agglomération et de la Métropole.

DES INDICATEURS ET DES CHIFFRES SUR L’ARTIFICIALISATION DES SOLS DU BASSIN VERSANT DU LEZ :

Indicateurs pour mesurer la consommation des espaces, l’étalement urbain et les échanges entres classes d’occupation des sols pour la période 01/2009 à 01/2021.

L’observatoire de l’artificialisation vise à documenter les données utiles au suivi de l’artificialisation des sols et de la consommation d’espace.

Voir tableau joint avec le hit-parade de l’artificialisation des villes traversées par le fleuve Lez.

LES RISQUES DE L’INTENSIFICATION DE L’URBANISATION :

L’enjeu est important puisque l’attractivité des territoires est subordonnée à la politique d’aménagement et doivent être adaptées aux phénomènes hydrosédimentaires entraînant l’érosion du littoral, à la disponibilité en eau potable et de toutes les infrastructures (gestion des déchets, propreté, assainissement, gestion du pluvial, routier, qualité de l’air…) ou encore à la réduction du risque d’inondation compte tenu de la vulnérabilité de la basse vallée du bassin hydraulique du Lez et de la Mosson.

La basse plaine du Lez concentre à elle seule 65% de la population et 85% du bâti exposés. Autrement dit, c’est la pérennité du système « eau-territoire » qui est menacée par l’aménagement irrationnel de l’espace et peut provoquer un manque d’eau en période de sécheresse ou le trop d’eau en période de pluies (période de pluies de type cévenol).

L’adaptation au dérèglement climatique en cours est urgente et nécessaire, or celle-ci, n’est pas, ou mal prise en compte dans sa globalité par la Métropole de Montpellier.

DISPARITES DES COMMUNES EN AMONT PAR RAPPORT AUX COMMUNES EN AVAL :

L’intégration du risque inondation dans les projets de territoire sur les communes en aval est plus complexe qu’à l’amont compte tenu d’une urbanisation importante sur des zones d’expansion des crues habitées. Pourtant la ville de Montpellier, le District, l’Agglomération et aujourd’hui, la Métropole, ont considérés le sud de Montpellier et Lattes en particulier, comme « UNE POUBELLE METROPOLITAINE ENVIEE »

« POUBELLE » car aucune commune de 3M ne subit autant de pollutions (Gestion des déchets, station d’épuration, Doublement autoroute A9, passage LGV, Inondations…)

Depuis 1967, sur un site « Natura 2000 », à proximité de deux cours d’eau et de l’étang de l’Arnel, il a été stocké sur l’ancienne décharge du Thôt (52 hectares), Commune de Lattes, une quantité extrêmement importante de produits très toxiques et microbiologiques, en plein marais et sans aucune sécurité d’étanchéité membranaire en fond de ce site. Après une gestion catastrophique, voire irresponsable, lors de son arrêt le 30 Juin 2006, la hauteur de cette décharge était de 32 mètres alors qu’elle ne devait pas dépasser 2,50 mètres et qu’elle n’a jamais respecté la réglementation en vigueur.

Aujourd’hui sous les effets du dérèglement climatique, elle est sous la menace d’une élévation du niveau marin et des étangs, ce qui permettrait un impact direct sur le pied de cette ancienne décharge avec les conséquences de pollutions que l’on peut imaginer. Pourtant on constate un déni de réponse sur cette possibilité par l’autorité préfectorale et les élus locaux.

« ENVIÉE » de par sa position géographique entre Montpellier et la Mer, son important territoire plat, cultivable, diversifié et sa proximité avec les grands axes routiers. Dès 1980, ce fut un axe rêvé par Raymond Dugrand et Georges Frêche. L’idée était de ne plus étendre Montpellier vers les garrigues et le nord pour l’orienter vers le sud, c’est-à-dire vers le grand courant d’échanges Est-Ouest et le port de Sète. Cette obsession s’est concrétisée avec l’axe d’Antigone, puis avec Port-Marianne et, enfin, avec le projet de l’avenue de la Mer. C’est la porte vers les nouveaux moyens de transport : autoroute, TGV et transport aérien.

CREER UNE RELATION PLUS DIRECTE DANS LES PROJETS CITOYENS ET INSTITUTIONS :

Suite aux importantes réalisations ou investissements couteux et non efficaces par l’Agglomération/Métropole, nous sommes maintenant devant l’évolution d’une certaine inconscience des décideurs avec d’autres projets qui vont mettre nos communes et notre littoral dans une situation environnementale critique et permettre d’aggraver la détérioration de notre qualité de vie et de notre santé.

Afin d’éviter de telles situations, pourquoi n’implique-t-on pas les citoyens dans les actions publiques urbaines ? Ils permettraient aux habitants de valider le bien fondé des projets, et pour les collectivités de s’assurer de leurs adhésions. Aujourd’hui la démocratie participative n’existe pas puisque les populations locales impactées n’ont jamais été écoutées.

– La station d’épuration « MAERA »

L’ancienne station a été réhabilitée en 2006 avec le choix pour un rejet en mer après traitement, à 20 km de cette station et à 11 km en mer. Depuis, elle pollue en permanence la Méditerranée et le Lez après de fortes pluies. Alors qu’elle n’a pas bénéficié des adaptations nécessaires à son bon fonctionnement, malgré ce constat et contrairement à ce l’on pouvait attendre, la Métropole a fait connecter des villes, même hors du territoire Métropolitain, permettant d’aggraver les problématiques, car au lieu de la réactualiser et de prévoir la mise en place du recyclage et la réutilisation des eaux après un traitement secondaire (très ancienne demande citoyenne mais non écoutée. Il en est de même pour l’enquête publique relative à son extension).

A contre sens de l’intérêt général et pour cacher ses déficiences, Montpellier Métropole projette son extension alors que le bon sens voudrait de créer une station d’épuration performante au Nord-Est, voire une autre au Nord-Ouest de Montpellier en regroupant des villes de proximité avec recyclage et réutilisation des eaux, là où le besoin en eau recyclée existe. Aujourd’hui, c’est « un boulet environnemental » supplémentaire pour la ville de Lattes en zone inondable et proche des habitations.

– La gestion des déchets

Montpellier Métropole est dans l’incapacité de traiter efficacement et économiquement ses propres déchets de son territoire depuis la fermeture du Thôt. La construction contestable d’une usine de tri mécanique « AMETYST », c’est le constat d’un dossier accablant pour les Collectivités locales, avec des promesses non tenues, un échec technique, environnemental et financier, dangereux pour la santé des habitants et des personnels des entreprises de proximité (et là encore les citoyens et associations environnementales n’ont pas été écoutés, même avec une pétition qui avait récolté plus de 5 000 signatures).

– Le doublement de l’autoroute A9

Au lieu de la doubler(A709) puisqu’elle n’empêche pas les bouchons aux entrées de Montpellier, le bon sens aurait voulu de faire le contournement autoroutier de Montpellier à partir d’un lien entre

l’A750 au Nord de Montpellier vers l’A9, l’un à l’est et l’autre à l’Ouest et permettre des entrées et sorties dans la ville (et encore une fois l’enquête publique n’a pas répondu aux demandes et souhaits des habitants et associations).

Prévention des inondations et de l’artificialisation des sols.

Depuis la création du chenal de la Lironde sur la commune de Lattes, il est dit que Lattes centre est à l’abri d’une crue du Lez à 1200m3/s, voire 1500m3/s, une véritable imposture suite aux surfaces bâties et de l’artificialisation des sols des villes en bordure du Lez.

Aucune étude globale du bassin versant du Lez/Mosson n’a été diligentée « de sa source à son exutoire en mer en la complétant par une étude de gestion comprenant les étangs Palavasiens.

La question qui reste posée (la même que celle qui a été émise lors de l’enquête publique) : Est-ce que le chenal de la Lironde a été réalisé afin de protéger les Communes de Montpellier sud, Lattes Centre, Pérols et Palavas d’une inondation ou bien de permettre une urbanisation intensive de Montpellier sud vers la Mer « Port Arianne – ODE à la Mer » ?.

– Extension de l’urbanisation de Montpellier Sud vers la Mer.

Les conséquences environnementales à risques par les surfaces bâties de Port Mariane :

Cette zone urbanisée est et sera impactée à la fois, par les pollutions de l’A709, nuisances aux bruits et qualité de l’air et par ailleurs, par le risque d’inondation puisqu’elle est soumise aux effets du pluvial en provenance du Millénaire-Grammont et des débordements du Lez et/ou de la Lironde. Ce sont les conséquences de l’imperméabilisation du bassin du Lez en amont, de l’importance des surfaces bâties (doublement A9, LGV) et l’anthropisation de Port Marianne.

Une fois ces programmes, d’une superficie de 400 hectares achevés, Port Marianne comptabilisera à terme 15 000 logements soit environ 50 000 équivalents habitants et représentera entre 15 et 20% de la population de Montpellier.

Dans ce contexte, sous les effets de l’urbanisation galopante de Montpellier, Agglomération Métropole, en particulier sur Montpellier sud, Lattes et Pérols, de l’importance des surfaces bâties et l’imperméabilisation des sols, l’aggravation de la vulnérabilité humaine face aux risques d’inondations est à envisager.

Lors des inondations de Septembre 1976 de Lattes centre, la zone de Richter jusqu’au droit du pont de l’autoroute A9 a servi de bassin de rétention en permettant de réduire considérablement l’intensité de la crue de référence en minimisant l’impact de la crue sur le territoire de Lattes. Aujourd’hui, le risque d’inondation est aggravé suite aux nombreuses surfaces bâties et artificialisées des sols de port Marianne qui sont devenus des accélérateurs de crues.

Ce danger est tout particulièrement présent en zone littorale, du fait d’une concentration de facteurs convergents « érosion côtière, forte pression démographique et environnementale, élévation du niveau marin, épisodes cévenol, contraintes touristiques, … ».

Plusieurs menaces pèsent sur les populations des littoraux : l’une d’elles est l’élévation du niveau des océans causée par la dilatation de l’eau sous l’effet du réchauffement climatique et la fonte des glaces au Groenland et en Antarctique ( qui fera monter plus vite que prévu le niveau des mers ).

ODE à la MER Acte 1 et 2 se développe au sein d’un périmètre d’environ 288 hectares sur les communes de Lattes et de Pérols.

Son programme global prévisionnel de constructions comprend 900 000 m² de Surface Plancher nouvelles, réparties de façon prévisionnelle comme suit :

6 à 8000 logements, soit entre 18 000 et 24 000 habitants ou encore, environ 25 000 équivalents habitants par les diverses attractivités des commerces et activités diverses (CARREFOUR, AUCHAN, L’ARENA, FOIRE EXPOSITION, REGION) et dans l’attente de l’enquête publique pour l’acceptation ou non du STADE DE FOOT. L’excès de population par une fréquentation anarchique de ces lieux, qui pourrait conduire à la dégradation des paysages, à des atteintes aux milieux naturels et aux sols, à l’existence de conflits d’usages (routier, qualité de l’air, usage des parking…).

  • 155 000 m² de bureaux et d’activités,
  • 138 000 m² de commerces, en renouvellement des surfaces existantes (+/- 5%),
  • 45 000 m² d’équipements publics.

L’acceptation de promouvoir une urbanisation intensive sur un territoire aussi proche de la bande littorale la fragilise. La volonté de Montpellier Métropole d’anthropiser la zone de Montpellier sud vers la mer, actée à différents niveaux de décision et reliée à la conscience de chacun, cette urbanisation doit interroger les acteurs de ce processus.

Le choix du Président de Montpellier Métropole qui veut imposer le stade Nicollin sur Pérols « Ode Acte1 ». De par sa position géographique, ce lieu est particulièrement sensible aux aléas de pollutions diverses, en particulier par l’anthropisation de cette zone qui cumule déjà de nombreux commerces et structures en direction de la mer.

Qu’il s’agisse de ceux qui le décident (Delafosse et Nicollin, pour le choix du lieu du stade de foot) qui en bénéficient et ceux qui qui le subissent (les habitants de Montpellier sud, Lattes, Pérols ainsi que la zone littorale), il est nécessaire d’appréhender ce que les décideurs sociaux, économiques et politiques en pensent (les élus de 3M).

Le projet Ode à la Mer « Ode Acte 2 » tel qu’il est proposé, complète cette incohérence avec le risque d’inondabilité, la dégradation de la zone humide de l’Estanel et les conséquences négatives des pollutions générées par un réseau routier saturé, un impact calamiteux pour la ville de Lattes et de notre littoral, un déficit écologique et une détérioration de notre qualité de vie sans précédent.

– LES STRATEGIES POUR UN DEVELOPPEMENT TERRITORIAL DURABLE

Réfléchir à un projet de territoire mixant toutes les thématiques de préservation et de valorisation des ressources au regard du développement et partagé.

Adosser une stratégie foncière globale pour mettre en oeuvre le projet de territoire.

Réfléchir à la mutabilité et à la réversibilité des aménagements.

Mettre les habitants au coeur de projets valorisant la sobriété foncière, c’est :

Sensibiliser puis convaincre les citoyens de l’intérêt de la sobriété foncière en les invitant à imaginer collectivement et différemment leurs territoires.

S’assurer que les projets répondent aux besoins des usagers, présents et futurs, sans oublier les enjeux environnementaux et de sobriété foncière.

Mais également…

De permettre aux habitants de s’approprier plus directement les projets, pour qu’ils comprennent les enjeux de sobriété, quels que soient l’échelle et le périmètre des projets.

De créer une relation plus directe dans les projets entre citoyens et institutions pour qu’ils convergent vers des objectifs vertueux.

C’est aussi d’associer les habitants à la réalisation, au suivi et à l’évaluation des projets, pour qu’ils deviennent acteurs et participent, à leur niveau, à l’objectif de sobriété.

L’ADAPTION DE NOTRE TERRITOIRE AU DEREGLEMENT CLIMATIQUE EST UNE PRIORITE

L’élévation du niveau marin en cours et le phénomène de l’érosion côtière (ou retrait du trait de côte) nécessitent d’adapter l’aménagement du littoral au changement climatique.

Avec des périodes de sècheresses et de pluies de plus en plus fréquentes et de plus en plus intenses, l’adaptation de notre territoire à ces changements est une priorité.

Lattes le 15 Septembre 2022
Jacky Chanton




Les pines jaunes ou blanches

La vignette Crit’Air n’est pas un outil technique permettant de prévenir la pollution des voitures à moteur thermique. C’est un outil politique destiné à faciliter la mise à la casse de ces véhicules au profit de véhicules à moteur électrique jugés, à tort, moins polluants. Le prix de ces véhicules est prohibitif pour un salarié modeste qui doit se déplacer pour aller travailler, les batteries ne sont pas produites en France mais dans la lointaine Chine où a été délocalisée la production et la pollution qui va avec.

Un bel enfumage !

Le classement est fait sur l’année de mise en circulation ! Avec la complicité des communes ZFE. Comme par exemple, à Montpellier-la-Surdouée.


1 – Empignolage à Montpellier

Les rues de Montpellier sont devenues impossibles pour les automobilistes. Le motif : le foisonnement de barrières de pines blanches ou jaunes dressées fièrement au milieu des rues et intedisant la circulation. Il y en a partout ! Des blanches ou des jaunes. Nous sommes des automobilistes en colère ! Tout est fait pour nous empêcher de circuler dans Montpellier et bientôt dans la Métropole. Vous avez l’habitude d’emprunter un itinéraire, vlan : une haie de pines se dresse, barrant la rue en entier ou laissant une voie en sens inverse de celui dans lequel vous voulez vous engager. Là où des pines ont été jugées trop faciles à violer, ce sont des blocs de béton qui barrent la route ! Impossible de sauter ou de passer par dessus. Alors, on cherche un itinéraire de déviation. 

La route de Lavérune est un exemple de ce fatras. Vous venez de Figuerolles, vous avez emprunté la rue du Faubourg mise en sens unique sur 300 m pour vous rendre au centre commercial Estanove ches votre pharmacien. Vous arrivez au carrefour avec la rue des Chasseurs et pan ! Route barrée, vous êtes dévié à droite, vous vous engagez dans la Chamberte. Impossible d’emprunter la rue des Chasseurs, elle est barrée ! Il faut connaître le quartier pour anticiper un passage ailleurs ! 

Ne manquons pas le petit théatre de l’extrémité sud du boulevard Gambetta ni celui de la rue Saint-Louis condamnée aux automobilistes

2 – L’excuse écologique

Nos écolos-peau-de-lapin mettent en avant l’apaisement de la circulation et la vélorution. Il faut une écologie répréssive anti-automobiles ! Il faut emmouscailler celui qui prétend consommer du carburant fossile : les hydrocarbures (essence super, super 85, gazole, etc.). L’opportunité s’appelle Zones à faible émission et vignette Crit’air. Nous penchons pour Zone à fort enfumage.

2.1 Zones à faible émission

Les zones à faible émission sont, sur le principe, vertueuses ? En réalité, elles visent à interdire l’accès des centres villes à des automobiles jugées polluantes ou dont on veut le remplacement forcé ! Anciennement dénommée en France « zone à circulation restreinte » (ZCR), l’ancienne dénomination était très parlante. Cette appellation a été écoblanchie (écoblanchiment ou greenwashing), c’est à dire modifiée pour faire croire aux contribuables et citoyens automobilistes qu’on lutte pour le sauvegarde du climat de la planète en empêchant les mauvais véhicules anciens, polluants, de circuler bientôt ! On oublie de dire qu’il existe en France le contrôle technique des véhicules à moteur qui mesure, entre autres, le taux de pollution ou émissions à l’échappement. Les normes existent, vous pouvez les consulter. Elles sont très sèvères et, sauf complaisance impossible du contrôleur, elles suffisent à éliminer les voitures poubelles. Compte-tenu de la faible présence des forces de l’ordre sur nos routes, il nous arrive de croiser ou de suivre des poubelles crachant une fumée noire inquiétante et toute illégalité. On en voit dans certains quartiers de Montpellier.

2.2 La vignette Crit’Air

L’autorisation de circuler dans les zones à faible émission (ZFE ou à circulation restreinte) est liée à l’apposition sur le parebrise de la voire (dans un coin inférieur) d’une vignette délivrée par le Ministère de la Transition écologique … Le site vous questionne sur votre carburant. Problème : le bioéthanol ne figure pas dans la liste ! Pourtant ce carburant existe distribué par des pompes (peu nombreuses mais ayant pignon sur rue). Comme ont pignon sur rue et consultables sur Internet les boîtiers de contrôle à faire poser sur votre véhicule à essence (non gazole), boîtiers homologués officiellement avec la liste des professionnels agréés. Passons ! Il existe un tableau officiel des classements, consultez le.

Un de mes amis possède une voiture Renault Clio 2 en parfait état mécanique. Il s’est vu attribuer une vignette Cirt’Air niveau 3. Il roulait à l’essence super dans une voiture datant de 2004. Une horloge régulièrement entretenue, contrôle technique en règle.

Un autre ami possède un véhicule Dacia diesel mis en circulation en 2012. On lui a attribué une vignette niveau 2. Les deux amis ont parcouru environ 190.000 km et pour rien au monde ne changeraient de voiture. Ils sont en règle sur le contrôle technique et entretiennent leur voiture. La Renault Clio au bio-éthanol (boîtier Biomotors) émet 50% de CO2 en moins que si elle roulait au super98. La Dacia est dépolluée !

Logo Biomotors

Une proposition de loi est dans les tuyaux pour supprimer les ZFE, argumentant que seuls les plus riches peuvent de payer des voitures neuves et circuler dans les ZFE. Les ZFE contreviennent au principe d’égalité des citoyens et à liberté de circulation ! Nous sommes contre l’enfumage.

Nous ajoutons que la vignette Crit’Air va porter préjudice à l’activité ReNew d’un de nos grands constructeurs nationaux qui fait de la publicité sur les ondes pour ses véhicules d’occaion rénovés, vendus comme neufs !

3 – La folie des grandeurs

Les écolos Canada Dry et leurs amis écolos-peau-de-lapin sont pressés. Ils ont sauté sur l’occasion de dépenser beaucoup d’argent. Ces pines en plastique, ces blocs en béton coûtent très cher aux contribuables que nous sommes ! La construction d’une nouvelle ligne de tram, la 5, a commencé et sert de justificatif à cet étranglement lent de l’activité économique de notre ville. A la réduction des voies de circulation par les pignoles s’ajoute celle du nombre de places de parking sur la voie publique. Ces places sont payantes, il y aura moins de recettes. A celà s’ajoute de fait que la circulation des vélos, des trottinettes, des planches à roulette est devenue anarchique. Ces nouveaux véhicules circulent de façon désordonnée et ne respectent même plus les trottoirs, zones réservées aux piétons ! Des vélos montés par de fiers vélorutionnaires circulent d’un trottoir à l’autre passant par les passages à piétons, tournent aux feux rouges  droite sans s’arrêter ou montent sur les trottoirs et descendent de l’autre côté du carrefour alors que les voitures sont sagement arrêtées attendant le feu vert (il en coûte 4 points de permis pour avoir tourné à droite au feu orange !). Depuis quelque temps un petit triangle autorisant les cyclistes à passer le feu sous réserve de respecter la priorité des piétons !

Cédez le passage
Extrait du Collectif cycliste de Tours

L’article précise « Attention cyclistes ! Vous n’êtes jamais prioritaires sur les autres usagers ». A Montpellier, c’est cause toujours tu m’intéresse !

Conclusion

Un bel enfumage, des zones à forte émission ? Des écolo-administratifs ou des écoloe « Canada Dry » ont imaginé ce dispositif anti-écologique !

Le Père Mixon