La Mission des Etudes et de la Recherche il y a 36 ans

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La recherche sur l’Environnement a commencé en divers endroits en France. Les pionniers faisaient, sans le savoir, comme M. Jourdain faisait de la prose, de l’Écologie et des sciences sur l’environnement sans le savoir. Un de ces pôles était à Montpellier, l’autre à Toulouse. J’ai reçu un enseignement formel en 1963 à Rabat (Maroc) dans le cadre des enseignements de botanique de la licence és-sciences de la terre de la Faculté des Sciences. Mes premières recherches ont commencé en 1964 avec le diplôme d’études supérieures scientifiques de Botanique (Etude des relations climat-végétation de la vallée de l’oued Mellah. J’ai ici le devoir sacré de témoin des prémisses d’honorer la mémoire de mes maîtres, de ceux qui m’ont insufflé la flamme sacrée :

  • Professeur Charles Sauvage (cerfificat de licence ès-sciences de Botanique, Rabat -Maroc- juin 1963),
  • Maître-assistant Joël Mathez (assistant du Professeur Sauvage)
  • MM. Gilbert Long, Michel Godron et Philippe Daget, chercheurs au CEPE/CNRS qui m’ont accueilli dans une mission de d’études en Margeride (Saugues) en août 1966

Comment ne pas citer Charles Sauvage et Gilbert Long qui m’ont recommandé, après la soutenance de ma thèse le 21 juin 1971, pour mes premiers pas professionnels rémunérés par l’OCDE en juillet 1971, aux côtés de Michel Thiault (CEPE/CNRS), pour une mission de reconnaissance des pâturages de la Thessalie (Grèce continentale) où j’ai découvert ce magnifique pays. Je ne saurais oublier la comparution à la FAO (Rome) en juin 1972, devant le grand résistant Raymond Aubrac, comme candidat à un poste de documentaliste scientifique. Je ne remercierais jamais assez Michel Godron qui m’a initiè à son systéme de bibliographie sur cartes perforées, si proche de celui de la FAO sur lequel je serais formé en juin 1972 à GIL/FAO avant mon affectation comme assistant chef de projet (Grade P3-FAO) au Centre de Documentation de l’Organisation pour la mise en valeur du Fleuve Sénégal (CD-OMVS, rue Duret, Saint-Louis du Sénégal). Merci à Roger Gnany, Wolff Breitling et …. Le CD-OMVS sera repris par la Coopération française, je serais alors au grade de Maître de conférences. De là sortira le Centre de Documentation Scientifique et Technique du Sénégal, Projet PNUD/UNESCO-SEN-003 dont je serais l’initiateur (draft du projet) et le chef de projet UNESCO (grade P5) en juin 1976. Un directeur sénégalais, mon homologue indigne, sera cause d’une utilisation détournée de matériel que je refuserais de couvrir. Dommage, CDS/ISIS-UNESCO-Mainframe fonctionnait sur le Centre de Calcul André Peytavin du Ministère des Finances du Sénégal (Dakar). Je pas en novembre 1979 pour la France et je suis appelé par mes amis de la FAO comme consultant au siège (R. Dubois).

Comment oublier la mémoire de mon ami Gian-Paolo Del Bigio, génial développeur du logiciel CDS/ISIS-mainframe IBM puis Micro-CDS/ISIS et Winisis dont je suis devenu un expert et enseignant. Mes compétences de biologiste reconverti en informatique des systèmes d’information me vaudront, de retour du Sénégal en 1979 d’être le consultant du programme FAO-CARIS (Inventaire mondial des recherches en Agriculture, 9 mois à Rome). Un lundi matin de janvier 1980, j’ai la surprise de voyager par avion, avec Gilbert Long, de Montpellier à Paris. J’allais faire valider par l’UNESCO les manuels CARIS par Gian-Paolo Del Bigio (UNESCO) pour faire vérifier leur adéquation à l’implémentation du CDS/ISIS-mainframe de la FAO. Je montre mes manuels à Gilbert et dans la journée, je trouve un petit créneau pour rencontrer au Ministère de l’Environnement André Yana, chargé de mission à la Mission Etudes et Recheches (MER-MECV). Ce sera la naissance du SIDEN (système d’Information sur l’Environnement) du Ministère, système confié au CNRS où le serais nommé le 1er avril 1980 Ingénieur de Recherches stagiaire, affecté au PIREN/CNRS. La transposition de CARIS vers SIDEN se fera sans problèmes, avec l’installation au Centre de calcul du CNRS à Orsay (CIRCE) de CDS/ISIS-mainframe avec l’assistance de mon ami Del Bigio.

Le PIREN/CNRS et le CIRCE

En 1980, il y a existé un Programme de Recherches Interdisciplinaires sur l’Environnement du CNRS. Je le découvre en avril 1980 lorsque j’y suis affecté comme Ingénieur de recherches stagiaire. Je serais logé en décembre 1980 aux Ulis (1 km à vol d’oiseau du Centre de Calcul d’Orsay). J’y reçois un des premiers micro-ordinateurs Goupil II avec son modem téléphonique mais le gros du travail se fera deux jours pas semaine à Orsay. Je suis alors mis à disposition à mi-temps de la Mission des Etudes de la Recherche et deviens collaborateur d’André Yana. La MER était alors dirigée par M. Serge Antoine. J’ai retrouvé mon carnet d’exploitation des ressources du CIRCE (Centre Inter-Rétional de Calcul Electronique, ORSAY-plateau) où j’ai noté avec la mention “jan 81” les numéros de téléphone et les numéros “Transpac” d’accès à distance par terminaux. Il y figure aussi les noms des bandes magnétiques de sauvegardes des données et les dates de mise en service :

  • GIMI01 (16/01/1981)
  • GIMI06 (16/01/1981).

Elle étaient stockées dans la bandothèque du CIRCE. Les jalons sont là :

  • 26/03/1981,
  • 27/07/1982,
  • etc.

Les saisies sur cartes perforées sont remplacées par le système Wylbur (images cartes saisies depuis les terminaux publics du CIRCE où je travaillerais un à deux jours par semaine et plus). Peur à peu, le fichier des descripteurs et mots-clefs (ACCESS) de constitue.

le 27/09/1982, 588 fiches sont opérationnelles. Nous allons recevoir un contrat de la MIDIST (ex BNIST) pour contribuer, via un logiciel de conversion de format (écrit et testé par mes soins) une base de données nationale servie sous MISTRAL (un logiciel mainframe non-équipé du format d’import-export ISO préconiés par l’UNESCO et implémenté sur CDS/ISI-mainframe et suivants selon les recommandations de l’UNISIST). Une nouvelle version de CDS/ISIS est installée le 20/01/1982 et la bas rechargée.

Le 22 juillet 1983, la base de données et son système sont sauvegardées sur bande (CIRCE 103752). Le carnet cesse d’être alimenté (date 28/05/1997). Je conserve une carte à perforations 80 colonnes imprimée du timbre du CIRCE.

SIDEN et MER/MECV

En juillet 1982, Charles Sauvage décède. Il était alors Président du PIREN/CNRS. Le nouveau Président décide d’arrête le système SIDEN. Le Minisère demande et obtient mon détachement à temps plein. Je deviens Chargé d’études de Haut-Niveau avec un autre collègue du CNRS qui sera en charge des Milieux Physiques. Je me vois confier divers tâches dont l’informatisation des contrats-conventions sur traitement de textes Alcatel. Cette machine communique aussi par modem avec le CIRCE. L’alimentation de la base SIDEN au CIRCE commence avec les contrats et les conventions du Ministère.

La MER partage son temps entre les comités thématiques suivants :

  • Milieux Physiques (Eau, Air, Sols-déchets),
  • Santé-Environnement,
  • Faune-Flore,
  • Systèmes d’information,
  • Juridiction environnementale (Mme De Vilmorin, magistrate),
  • Prospective, …

Chaque comité est animé par un chargé d’études de haut-niveau, un scientifique issu du CNRS, de l’INSERM, de l’INRA, ….Les comités gèrent des appels à projet dans le monde scientifique, réunissent des scientifiques jugés experts et se prononcent sur les projets, accordant leurs financements dans la mesure du budget alloué au Ministère. Le rôle de ces comités est d’apporter une réponse aux questions posées par les Directions opérationnelles (DPPR, DPN, DQV, …) ou par le Cabinet du Ministre.

Je verrais apparaître les premiers problèmes relatifs à l’amiante : les industriels font pression.

SRETIE et MSI

En mars 1983, Mme Huguette Bouchardeau est nommée Ministre de l’Environnement (secrétariat d’état à l’environnement et à la qualité de la vie). La MER fait place au Service de la Recherche, des Eudes et du Traitement de l’Information (SRETIE) confilé à Lucien Chabason.  Le décret du 84-55 25 février 1984 créé la Mission des Systèmes d’Information du SRETIE. Par note de service du 6 novembre 1984, je suis chargé de la mission avec effet au 1/10/1984. Le travail va se complèter avec la mise en place de la Commission de l’Informatique du Ministère et la négociation de deux budgets consacrés à l’informatisation. Mme Solange Hugues me secondera dans la préparation des futurs plans d’informatisation (ou fera semblant). Car le secrétariat d’état est sous la tutelle effective du Ministère de l’Equipement pour tous ses moyens informatiques et réseaux.

Je suivrais la formation de l’Institut des Hautes-Etudes de la Défense Nationale compte-tenu de mes responsabilités (80e session régionale, juin 1985). Je serais nommé Auditeur par arrêté du SGDN.

En mars 1986, je suis rappelé dans mon corps d’origine, le CNRS et affecté comme chef du Centre de Calcul du Groupe de Physique des Solides de Paris VII (Jussieu). Ce sont mes compétences en matière de maîtrise des réseaux qui me valent de passer trois ans et demi chez des physiciens et d’acquérir la maîtrise des moyen-calculateurs (UNIX sur Sun-OS et Sintran sur Norsk-Data 570) et des nouveaux réseaux.

Après mon départ, mon assistante monte en grade et va faire disparaître dans de grandes poubelles le contenu de mes armoires les listings des 3.000 fiches de la base SIDEN. Ces infos précieuses gênent, semble-t-il ! Il me restera un petit listing relié en 21×29,7 de 50 programmes sur les sols et les déchets que je retrouverais 36 après au fond d’une malle. Plus de 3.000 fiches  saisies entre 1983 et 1986 ont disparu, sauf les 49 fiches du listing souvenir retrouvé dans mes archives.

Entre 1986 et 1990, au fil des nouveaux ministères et des réorganisations, le SRETIE disparaîtra et la MSI avec. Le silence tombe sur la recherche sur l’Environnement, ses comités thématiques et ses financements incitatifs et le défunt SIDEN (les contrats avec le CIRCE tombent dans l’indifférence générale).

La Direction de la Nature et des Paysage (DNP)

Je serais sollicité pour revenir au Ministère en fin 1989. Je suis resté en contact avec mes amis et la Direction de la Protection de la Nature (devenue DNP) me réclame pour informatiser ses services et mettre en place un réseau d’identification des espèces protégées avec les Douanes et le Muséun d’Histoire Natrelle. Je suis à nouveau détaché comme Ingénieur de recherches titulaires du CNRS et gèrerait deux serveurs UNIX Alcatel et un réseau de consoles. Le réseau des espèces protégées se heurte à de nombreuses difficultés matérielles de la part du Muséum d’Histoire Naturelle et des Douanes.

La centralisation des Moyens informatiques

En avril 1993, sous l’autorité de Mme Ségolène Royal, le Ministère déménage au 12 avenue de Ségur à Paris avec un service central de l’informatique et des système d’information dont le suis adjoint au chef puis en 1994, le responsable en chef. Un réseau Ethernet flambant neuf sur trois étages fait de commutateurs d’étages reliés à un commutateur central sont sous ma responsabilité. Nous commençons à tirer des plans pour connecter nos directions régionales (DIREN puis DREAL) et la banque de l’eau (Limoges). Il ne sera plus question du SIDEN mais, avec l’arrivée d’un Ingénieur IGN, nous mettons en place un SIG sur une station SUN4 et une cellule de veille météo est installée. Le système INFOTERRA qui dépend d’Airbus-défense-espace se développe mais la base des contrats de recherche (BICR) est passée aux profits et pertes.

Départ du Ministère

En 1996, la fin de la partie est sifflée car il y a trop longtemps que je suis détaché et la présence de six agents du CNRS détachés a été jugée indésirable au Ministère où seuls ont droit de cité les corps des Ponts, des Mines et du GREF.

Je pars pour le Collège de France affecté à un laboratoire de recherche en biologie du cerveau où je m’occuperais de préparer l’installation d’un laboratoire flambant neuf à Dijon, le Centre Européen des Sciences du Goût.

Un dernier saut vers Montpellier où je serais muté le 15 décembre 2000 au Centre CNRS-INSERM de Pharmaco-Endocrinologie. Je vais réorganiser le réseau informatique, le sécuriser et le 8 juin 2003, je prends à 65 ans une retraite bien méritée.

ODAM

Je milite au sein de l’Association des Contribuables de l’Hérault (ACH34) où la Présidente me confie une étude sur la méthanisation des déchets ménagers. Ma vielle expérience de 1983-86 va servir ainsi que ma virtuosité à actionner les moteurs de recherche. Le 14 décembre 2004, c’est la création de l’Observatoire des Déchets et de l’Environnement de l’Agglo de Montpellier (ODAM) avec le dépôt des statuts en préfecture. Une nouvelle bataille commence contre une administration sourde, autiste, aveugle devant l’intérêt général, préférant celui des collectivités territoriales cornaquées par le grands industriels.

Nous sommes assidus aux réunions du CID34 (collectif informel) qui se sabordera fin 2016 et sera remplacé par le CIDES34 (collectif formel déclaré en préfecture).

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Ancien chef de la Mission des Systèmes d’information du SRETIE du Ministère de l’Environnement
Ancien chargé de Mission auprés du Directeur de la Nature et des Paysages du Mnistère




Bilan carbone et climat

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Bilan carbone, climat et transition économique

Le changement climatique est suivi par le Groupe International d’Experts sur le Climat (GIEC), un organisme des Nations-Unies. Ce groupe est sous le double patronage de l’Organisation Mondiale Météorologique (OMM) et du Programme des Nations Unies sur l’Environnement (PNUE), comme nous pouvons le voir dans son logo ci-contre  :

Le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire (MTES) fournit ne page d’explications. Cliquez sur ce lien.

Le GIEC comporte 195 membres. La fiche du MTES donne des liens pointant sur les rapports mais malheureusement, ces liens n’aboutissent pas. Un nouveau site a été mis en chantier. Cliquez sur ce lien. La partie en Français est « en construction ». Il faut se contenter de la partie « In english ». Cliquez, enfin, sur ce lien.

Le changement climatique ne date pas d’hier. Ce site lui a consacré une première fiche. Deux phénomènes se recoupent insidieusement :

  1. la variation climatique naturelle inhérente à la fin de la dernière glaciation, qui pose le problème insoluble de savoir si le réchauffement continue ou si on est entré dans une nouvelle glaciation ?
  2. le réchauffement amorcé au début de l’ère industrielle avec la combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole, …).

Le point 2 est mesurable, les statistiques climatiques (températures, pluies, observations météorologiques, …) sont devenues plus nombreuses et plus précises, en liaison avec l’état de la végétation naturelle.

Les causes de ce réchauffement tiennent essentiellement à la production de plus en plus forte de gaz à effet de serre (GES) :

  1. Dioxyde de carbone (CO2),
  2. Vapeur d’eau (H2O),
  3. Méthane (CH4),
  4. et autres de moindre importance.

1 – La production de Gaz a effet de serre (GES)

Les gaz à effet de serre que nous venons de citer ont pour effet de réfléchir vers le sol les rayonnements des objets réchauffés par l’énergie solaire qui traverse l’atmosphère, empêchant la planète de se refroidir.

1.1 – Le dioxyde de carbone ou CO2

Nous reprenons l’illustration du cycle du carbone extraite de Wikipedia :

Ilustration extraite de l’article wikipedia

Le dioxyde de carbone persiste au moins pendant un siècle.

1.1.1 – Les puits de carbone

Cette illustration est assez complète. Elle illustre bien les sources de GES (sauf la méthanisation des déchets, en usine et en décharges à ciel ouvert). Le cycle du carbone met en évidence les puits de carbone que constituent les sols et la végétation mais il y manque le rôle des océans (il est difficile de tout mettre dans une seule figure.

On parle de puits de carbone pour les dispositifs naturels qui séquestrent le CO2 et le stockent (en haut, à gauche de la figure ci-dessous). Les végétaux qui peuplent la surface du globe, surtout ceux qui possèdent de la chlorophylle (algues, herbes, buissons, arbres, …) sont capables de synthétiser des hydrates de carbone en produisant de la matière organique sous forme de prairies d’algues, de troncs, branchages, fruits, légumes, … Les débris des forêts s’accumulent dans le sol où ils sont décomposés (humification = compostage naturel) sous l’action de microbes et de champignons. Supprimer les forêts, détruire les prairies naturelles, artificialiser les sols, c’est détruite les “puits de carbone”. Au contraire, la création de ces “puits de carbone” se fait par le reboisement.

La surface des océans est aussi un puits de carbone. La surface de l’eau est le siège de la dissolution du CO2 qui est utilisé par les coquillages pour fabriquer leur coquille à base de CO2 et de calcium pour donner du calcaire (sédiments calcaires). Les algues chlorophylliennes participent aussi à la séquestration du CO2.

1.1.2 – Les sources de carbone

Le CO2 est GES le plus produit, il résulte :

  • de la combustion des combustibles fossiles (houilles, lignites, tourbes, pétroles, gaz nature, etc),
  • de la réduction des oxydes métalliques par les cokes (carbone produit à partir de houilles) dans la production de métaux ferreux (acier, fonte, fer, …) et autres oxydes à réduire par du carbone,
  • de la cuisson des roches calcaires pour la production de chaux et ciments,
  • et autres processus …

Quand on examine les quantités de combustibles fossiles exhumés des profondeurs de la planète, les quantités de fer et d’acier produites par les industries de guerre et civiles depuis les années 1800, les millions de tonnes de ciment et chaux produits, la quantité de CO2 résultante se chiffre par milliards de tonnes ! Un chiffre astronomique. Le dernier chiffre de la flotte se super-porte-conteneurs de la Chine donne le vertige : 300 unités construites en acier ! Qui consomment des fuels lourds dans leurs moteurs pour nous amener des marchandises de médiocre qualité et non-durable !

Localement, à Montpellier-Métropole, c’est l’activité effrénée du bâtiment qui est funeste ! Il faut produire du ciment et du fer-acier ! Les bâtiments entraînent l’artificialisation des sols qui impacte les ruissellements de l’eau qui ne s’infiltre plus. Plus d’immeubles, plus d’eaux usées, plus de déchets produits par les nouveaux habitants.

Les autorités préfectorales mal conseillées, nous n’oserions pas dire complaisantes, ne savent ou ne veulent pas imposer à grande vitesse, le tri à la source des biodéchets aux collectivités territoriales responsables. Celà diminuerait le chiffre d’affaires des industriels du déchet. Ces installations émettent des odeurs méphitiques qui provoquent des troubles de santé qui commencent à devenir trop visibles. A ces installation  de stockage de déchets dits “non dangereux”, deviennent dangereuses pour le climat et les eaux souterraines quand les dits déchets y fermentent, dégageant méthane et odeurs, risquant des incendies !

1.2 – Le méthane

Le méthane  ou hydrure de méthyle, est, certes, le second GES, mais il est vingt huit fois plus “réchauffant” que le CO2. Nous proposons au lecteur cet article de Midi-Libre. Aux menaces sur le dégel du permafrost polaire et sub-polaire, s’ajoutent celles des décharges à ciel ouvert de déchets non-traités. Ces décharges (Castries,  Montblanc, Montimas, et autres) rejettent de manière invisibles du méthane de manière incontrôlée  car les déchets enfouis sont mal ou pas du tout stabilisés !

C’est un gaz qui se produit naturellement. Il résulte de la fermentation de matières biologiques en l’absence d’oxygène (fermentation anaérobie ou méthanisation). Il se dégage des marais et des mines de charbon (grisou) ou de l’estomac des ruminants qui l’éjectent dans leurs flatulences. Il est produit en quantités dans les processus industrialisés de bio-déchets (cf. Usine Amétyst de Montpellier).

La fermentation des déchets bruts non-triès dans des décharges produit de grandes quantités de méthane. Le phénomène est estime durer 15 ans après la fermeture de la décharge. Nous en avons un exemple avec la décharge  dite “le Thôt” (commune de Lattes) au sud de Montpellier. Fermée en 2007, elle continue à dégazer alors que des moteurs de co-génération (disparus ?) devaient produire de l’électricité !

1.3 – La vapeur d’eau

La vapeur d’eau est la forme vaporisée de l’eau. C’est un gaz à effet de serre (GES) naturellement présent dans l’atmosphère et qui régule sa température. La vapeur d’eau en se condensant provoque les précipitations (pluies, neige, brouillards, …). Ce gaz a un taux de persistance faible dans l’atmosphère : quelques semaines.

1.4 – Le cas du bâtiment et les GES

L’activité du bâtiment est traditionnellement considérée comme un facteur de bonne santé économique, si on considère une économie linéaire, celle qui produit des biens de consommation (quand le bâtiment va, …). Dans le cas d’une économie nouvelle, il faut un nouveau paradigme.

Nous sommes entrés dans une économie circulaire, dans une optique d’écosystèmes où tout est lié avec les communautés d’être vivants (biocénoses) et leur rapport à l’environnement. L’espèce humaine fait partie intégrante des écosystèmes dans lesquels elle évolue. C’est ainsi, nous sommes liés à ce que nous faisons sur notre environnement. Nous sommes des bâtisseurs dont l’activité a été appropriée par des groupes industriels dont l’intérêt est de consommer des matériaux dits de construction dont l’acier et le ciment sont les principaux. Ce sont des matériaux dont la production entraîne l’émission de GES, du CO2. Le site Construction Carbone donne des éléments indispensables avec une approche originale :

  • 1 € d’acier = 1,3 kg de CO2 émis,
  • 1 € de PVC = 0,4 Kg de CO2,
  • 1 € de béton = 25 kg de CO2,
  • 1 € de ciment = 5,4 kg de C02,
  • 1 € de gazole (détaxé ?) = 0,9 kg de CO2,
  • etc.

Nous citons l’histogramme du site Construction Carbone : 1€ dépensé donne x kg de CO2 :

Kg de CO2 par € dépensé

Nous citons le second histogramme du site Construction Carbone :

Pour 1 € dépensé

GNR = gazole non-routier détaxé.

Ces estimations peuvent être utilisées pour défendre la position des écologistes sur l’utilisation de l’acier et du ciment-béton ! Il faut encore connaître le prix de la construction.

Le coût de construction d’un immeuble, en France, reviendrait à 1.400 € / m2 HT. D’autres chiffres donnent en 2014 1.624 € HT / m2. Pour un bâtiment haut-de-gamme, ce prix monterait à 2.200 € / m2. Les chiffres diffèrent mais en prenant l’hypothése basse, 1.400 € dépensés le calcul du CO2  donne une fourchette de 15,722 à 20,636 T / CO2 pour 1 m2 ! Affolant ! Un bilan catastrophique. Nous sommes-nous trompés dans nos calculs ?

Si on se fie aux chiffres de l’Observatoire des prix constatés d’opérations de construction, le coût en CO2 d’un immeuble d’habitation HDG donnerait un bilan ahurissant. On friserait le milliard de tonnes pour un gros ensemble immobilier.

Nous ne traiterons pas ici les impacts qui suivent la construction d’un des nombreux immeubles de haut-de-gamme construits ces dix dernières années à Montpellier ! Surtout du côté de la nouvelle mairie et de l’avenue de la Mer ni sur les hauteurs de Montpellier, du côté de Pignan, Lattes, etc. Les nouveaux habitants de ces villes en croissance produisent des déchets non-triés et des eaux usées ! Le cycle est emballé.

2  – Les politiques alternatives

Le temps de la décroissance serait amorcé ? Construire du neuf est un coût qui va devenir difficile à admettre surtout si une construction neuve se fait sur le site de déconstruction d’un immeuble ancien qui aurait pu être rénové. Il faut changer totalement de paradigme avec la rencontre du social et de l’écologie.

2.1 – Politique économe de ressources naturelles

Les ressources naturelles se raréfient, il faut aller plus loin, plus profond, chercher les hydrocarbures, les minerais métalliques, les minerais d’uranium se raréfient. Les projet d’exploitations à ciel ouvert détruisent la biodiversité. Donc, il faut une politique économe en ressources naturelles, un changement complet de paradigme, nous répétons.

2.2 – Les rapports à l’énergie

L’étude des écosystèmes nous apprend que les lois physiques de la thermodynamique énoncées par Sadi Carnot en 1826 n’ont jamais été contestées. Le fonctionnement des écosystèmes peut se résumer en un échange d’énergie entre les êtres vivants qui le composent. L’énergie se conserve mais sa forme de dégrade et augmente l’entropie des systèmes. L’énergie devient, sous la couverture monétaire, la seule unité qui devrait intervenir dans les échanges entre pays détenteurs de sources d’énergie et les pays consommateurs. Les pays doivent aller vers des formes d’énergie indépendantes des énergies fossiles ou des sources d’uranium.

La seule source d’énergie dite renouvelable est celle rayonnée par le soleil. La notion de « renouvelabilité » est relative car un jour le soleil s’éteindra ou explosera entraînant une catastrophe majeure, dans quelques millions d’années. En attendant, notre civilisation humaine doit tendre à développer des sources d’énergie directement ou indirectement dépendantes de la quantité d’énergie solaire reçue par la planète caractérisée par la constante solaire. Cette constante « F » vaut 1.360 W/m2 (valeur admise). Cette énergie arrive à la surface de la stratosphère, est absorbée  progressivement par les couches de l’atmosphère pour arriver dans notre bio-sphère (sphère de vie) où les plantes vertes (chlorophylliennes) l’utilisent pour synthétiser des hydrates de carbone en absorbant le CO2 libre. L’échauffement de l’atmosphère varie avec les saisons et la latitude. On peut parler de machine atmosphérique, pour simplifier un mécanisme que certains économistes s’acharnent à nier : la perturbation climatique en rapport avec les gaz à effet de serre.

2.3 – Les solutions alternatives pour l’avenir

2.3.1 – L’économie linéaire

L’économie actuelle est qualifiée de linéaire (cliquez sur ce lien). Nous la résumerons comme l’ensemble des processus visant à exploiter les ressources, à les transformer, à les consommer en produisant des déchets rejetés dans l’environnement. Cette économie a commencé avec l’ère de l’industrialisation. Nous passons en ce moment, transition oblige, vers un autre type d’économie.

2.3.2 – L’économie circulaire

Pour définir l’économie circulaire, nous nous basons sur un document de l’ADEME (cliquez sur ce lien). Ce document nous permet de télécharger trois documents de base (cliquez sur ce lien). Nous dirons que c’est une économie basée sur une utilisation modérée des ressources naturelles dont les réserves sont forcément limitées et où les déchets deviennent des ressources secondaires (matières « premières » secondaires), par la travail de (d’aprés un document de la fondation Ellen Mac Arthur) :

  • recyclage,
  • recondtionnement,
  • réemploi,
  • réparation,

avec des ressources et des énergies renouvelables, en entraînant le minimum de déchets et de pollutions.

Schéma donné par l’ADEME

Selon un document de la fondation Ellen Mac Arthur

Ce nouveau paradigme tend vers l’objectif « Zéro déchet – zéro gaspillage ». Le recyclage peut intervenir à plusieurs reprises mais à la fin, il ne reste plus que des nutriments biologiques qui s’intègrent, à plus ou moins long terme, dans le fonctionnement de l’écosystème terrestre.

2.3.3 – Nous n’avons pas le choix

La quantité de déchets que nous, être humains, produisons a atteint une limite inacceptable. Les camions bennes-à-ordures qui déversent dans la mer du haut des falaises polluent gravement les océans. Les raffinages sauvages de pétrole au Nigeria par des distillateurs clandestins produisent des effets difficilement réversibles sur les mangroves de l’estuaire du fleuve Niger, …

Nous avons atteint les limites de nos ressources naturelles. Des solutions vertueuses existent, il faut les mettre en œuvre.

3 – Les solutions vertueuses

Le mensuel National Geographic Magazine de mars 2020 consacre une dizaine de pages au problème de l’économie circulaire [et à la transition avec l’économie linéaire], l’utopie « zéro déchet, zéro gaspillage », le « cradle-to-cradle ». Ce dernier concept soutient que les produits et les processus économiques pourraient être conçus de sorte à pouvoir réutiliser des déchets. Une utopie ? Certes mais une utopie pour faire avancer les choses.
Alors, concrètement, ici, chez nous, en Occitanie, en ex Languedoc-Roussillon, en Hérault et plus spécialement dans Montpellier-Métropole, passons en revue les domaines où il faut intervenir en priorité, en fonction des quantités de gaz à effet de serre émis.

3.1 – Le domaine du bâtiment

Montpellier-Métropole est caractérisé par la frénésie de la démolition des bâtiment anciens en vue de leur reconstruction à neuf, en bon béton tout neuf. Nous disons “Halte” ! Non au béton car l’emprise du bâtiment neuf se fait sentir en de nombreux endroits où s’exerce la déprise agricole : vignes, oiiveraies, anciennes casernes, friches (au nord de Montpellier), … Tout est bon pour ériger des constructions, certaines hideuses, de vraies cages à lapins. L’ancienne caserne de gendarmerie : rasée. A sa place, un énorme tas de gravats, gris, maussade, restes broyés des anciens logements déclarés “insalubres” ! Partout, des grues émaillent le paysage urbain de Montpellier et de ses communes satellites ! NON AU BETON !

Le site de l’ancienne Ecole d’Application de l’Infanterie et son bâtiment central moderne : rasés ! Des tonnes de CO2 qui ont produit l’ancien béton, des tonnes pour le nouveau béton !

En conclusion partielle :

Nous disons “Stop aux démolitions, oui aux réhabilitations et rénovations“. On ne doit plus démolir un seul bâtiment ancien si sa structure est saine, non fissurée !

3.2 – Le domaine des déchets ménagers

Le domaine des déchets ménagers est celui auquel ce site se consacre depuis la création de l’ODAM en 2004. Nos deux premiers sites ont sombré, victimes de piratages. Nous n’avons cessé de dénoncer l’absence de tri des déchets à la source et de collecte véritablement sèparative.  Nous réfutons la notion de déchet non-dangereux. C’est une notion impropre, une mauvaise définition qui permet bien des abus. Ce qui est dit “non dangereux” peut-il être traité à la légère ?

3.2.1 – Les décharges ou ISDND

Un rapport de la Cour Régionale des Comptes a soulevé le lièvre de la décharge du Thôt  : gabegie, obligations non remplies, dilution des responsabilités, …

La fermeture de la décharge du Thôt en 2007 a laissé une montagne de déchets (actuellement en 2020 culminant à 27 m). Les installations de valorisation du biogaz (dioxyde de carbone et méthane mélangés) semblent n’avoir jamais fonctionné et ont été démantelées vers 2016. Les torchères qui devaient brûler ce biogaz semblent avoir disparu si jamais elles ont existé. Cent puits devaient capter ce biogaz, existent-ils ? Le biogaz et son méthane continuent à s’échapper. Nous demandons une expertise et l’application des lois.

3.2.2 – La méthanisation

Composterie et méthanisation Cler-Verts (Lauragais)

L’usine de méthanisation Amétyst devait, c’était promis et juré dans l’enquête d’utilité publique, régler écologiquement le problème des déchets. Là encore deux rapports de la Cour des Comptes dénonçent un fiasco économique et technique, un coût de 67 M€ initialement devenu 130 M€ en 2019 et une diminution de capacité de traitement de 203.000 tonnes/an initiale à 130.000 tonnes/an en 2019 et un fiasco du tri des déchets à la source. On s’achemine vers un arrêt de la production de compost et vers la production de combustible solide de récupération (CSR). Nous citons l’installation de Cler-Verts (Villefranche-de-Lauragais, prés de Toulouse).

3.3.3 – La poubelle jaune

Les déchets dirigés vers la poubelle jaune vont à l’usine de tri Démeter. Elle a été étendue récemment à grand frais et traite tout ce qui est dit recyclable.

3.3.4 – L’incinération

Une partie des déchets non-triès à la source par vers l’incinérateur OCREAL de Lunel-Viel dont les mâchefers alimentent l’usine de traitement de Vedène (Vaucluse). Du fait de la fermeture de la décharge de Castries, l’exutoire de l’usine Amétyst n’existant plus, ses importants résidus après méthanisation font du tourisme onéreux vers des sites mal connus (décharges, incinérateurs, …) !

En conclusion partielle : 

Nous disons “Stop au processus de tri mécanique et oui à la promotion du tri à la source et aux solutions de l’économie circulaire véritable“. Les déchets bien triés sont des ressources secondaires précieuses. Il semble cependant que s’amorce une tendance au compostage des biodéchets chez les particuliers et dans quelques immeubles collectifs.

3.3 – Le domaine des eaux usées

L’eau douce, potable, destinée à l’alimentation humaine, est un bien rare. Souillée par les usages domestiques ou industriels, elle devient un déchet. Ce déchet liquide est collecté par un réseau d’égoûts anciens, uniques.Ce réseau collecte aussi les eaux de pluie qui ne s’infiltrent plus sur les sols imperméabilisés par l’asphalte et les bâtiments. Les eaux des toits vont rejoindre celles des rues dans les collecteurs uniques. Cette eau se mêle aux eaux noires et à travers le réseau de collecte, converge vers les station d’épuration (STEP). Celle de Montpellier, Maera traite les eaux de 19 communes. Elle a été conçue pour 300.000 équivalent habitants. Lors de la tentative d’août 2019 de faire passer une extension-agrandissement pour une modernisation, nous écrivions aux commissaires-enquêteurs :

« Nous déclarons que l’eau usée est un déchet mais un déchet précieux qu’il convient de recycler, de récupérer et d’épurer correctement en vue de sa réutilisation en eau douce à toutes les fins agricoles. Les exutoires (fluvial : Le Lez ou marin : golfe du Lion-golfe d’Aigues-Mortes), tels qu’il fonctionnent depuis 1965, sont une dangereuse hérésie, un crime contre l’environnement. Nous référant à la conférence du 28/04/2005, Montpellier (qui dénonçait la conception de la nouvelle usine sur le site de la Cérereide obsolète (rejetant dans le Lez depuis 1965), nous avons précisé la protestation des associations contre la composition des effluents prétendument traités à 95% :

  • des MEST[1] (matières en suspension : 3,5 t/jour de MEST),
  • des DBO[2] et des DCO[3] (ces deux derniers appauvrissent le milieu en oxygène),
  • plus des ions de composés d’azote, phosphore,
  • des médicaments humains rejetés avec les selles, certains radioactifs,
  • des PCB, etc.
  • sans compter une impressionnante quantité de germes coliformes !

[1] Matières en suspension transportées : MEST

[2] matières caractèrisées par leur demande biologique en oxygène : DBO

[3] idem demande chimique en oxygène : DCO

… »

Vue sur un bassin de Maera

Nous avons depuis longtemps dénoncé la pollution de la Méditerannée à travers le Golfe d’Aigues-Mortes qui fait partie du Golfe du Lion. Consultez ou téléchargez la contribution de l’ODAM à l’enquête d’utilité publique. L’ODAM s’est largement exprimé auprès des CE-EUP. Consultez ou téléchargez la contribution de J. Chanton. Le vice-Président de l’ODAM rappelle l’existence de nombreux projets dans le monde et en France, de traitement d’eaux usées produisant en sortie de l’eau suffisamment propre pour être réutilisée en irrigation agricole (Caen-Mondeville, San-Rocco en Italie, …). Ainsi se fait le retour à la terre de matières qui lui étaient destinées.

Nous dénonçons le gigantisme des stations collectives et citons en exemple une commune voisine de la Métropole montpellièraine : Combaillaux, la station aux vers de terre. L’eau est rejetée dans un cours d’eau voisin, la Mosson.

Conclusion générale

Depuis plus de 16 années, notre association, l’Observatoire Indépendant des Déchets, Santé, Evironnement de Montpellier (ODAM) se bat pour des réalisations vertueuses conformes aux lois de la nature, du bon sens, … face aux industriels des déchets. Le travail personnel citoyen a commencé bien avant pour ses membres. Nous prêchons dans le désert ! Une évolution se fait sentir, les associations de défense de l’Environnement commencent à être entendues par les tribunaux qui commencent à leur donner raison ! Le vent tourne mais les Cours de contrôle des Comptes restent des Cours armées d’épées de bois, des soldats sans armes dont les remontrances justifiées restent lettre morte : cause toujours … !

Eau, air, sol, déchets, information : les comités scientifique qui officiaient au Ministère chargé de l’Environnement en 1980 (quand j’y suis arrivé) ont semé des graines qui ont mis longtemps à germer. Longtemps pour faire prendre conscience que rien ne devra plus se perdre à l’avenir et que l’économie circulaire n’est pas une écologie punitive mais une autre manière de considérer le développement. Le développement est calqué sur les écosystèmes naturels.  Nous faisons nôtre les doctrines exposées dans le numéro de 2020 de National Geographic (mars 2020), pages 62 à 65) en réfutant l’admiration de M. Robert Kunzig pour l’incinérateur municipal de Copenhage (p. 62 “Des issues).  Oui aux thèses de la Fondation Ellen Mac Arthur (p. 62), oui au « zéro déchet zéro gaspillage ». San-Francisco (USA), Cappanori (Italie), Manspach (communauté des communes des Portes-d’Alsace, France) sont nos exemples.

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Docteur en Sciences biologiques mention écologie
Cadre technique supérieur de la Recherche (ER)
Chevalier du Mérite Agricole

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Le Lanceur d’alerte

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Les racines humaines de la crise écologique

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Problèmatique :

Faut-il parler de la racine humaine de la crise écologique ou s’exprimer au pluriel en évoquant les racines humaines de la crise ? La crise écologique que nous subissons a des causes multiples, la majorité sont des causes humaines, le reste est redevable à certains phénomènes dits naturels. Ces phénomènes sont indépendants de toute volonté humaine :

  • le volcanisme terrestre,
  • les séismes et les tsunamis,
  • la position de la planète Terre dans l’espace et ses relations mécaniques avec le Soleil et les autres planètes su système solaire,
  • etc.

Les scientifiques qui traitent de ces phénomènes et ceux qui sont plus au ras du sol sont en majorité d’accord pour dire que tout se tient. Notre planète, la Terre, existe depuis plusieurs millions d’années, on parle de milliards. L’apparition de l’espèce humaine se compte en milliers d’années avant notre ère. Nous sommes au 21e siècle après Jésus-Christ (2100 ans AC) et le chemin parcouru par l’humanité est là :

  • machine à vapeur,
  • chemin de fer,
  • télégraphe,
  • électricité,
  • automobile,
  • avion,
  • industries chimiques,
  • médecine moderne, informatique, …

Récemment nous avons eu la révolution digitale, la robotique, les biotechnologies, les nanotechnologies se sont insérées dans le fil de l’évolution humaine. S’il faut se réjouir de ce qui est qualifié de progrès et de s’extasier devant les perspectives qui s’ouvrent à l’humanité, la modification de l’environnement, la Nature, reste inquiétante. Depuis le début, la modification de la nature à des fins utiles pour l’Homme est une caractéristique de l’Humanité et de sa créativité. La technologie a apporté des remèdes à d’innombrables maux qui nuisaient au développement et à la vie de l’être humain en limitant sa vie. Cette technologie poursuit son développement mais les sciences de l’Environnement, dont l’Écologie, nous dévoilent des aspects inquiétants de l’avenir de notre humanité.

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Ancien chef de la Mission des Systèmes d’information du SRETIE du Ministère de l’Environnement
Ancien chargé de Mission auprés du Directeur de la Nature et des Paysages du Mnistère




Les causes du changement climatique

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Introduction

L’ex cardinal Jorge Mario Bergoglio, actuellement Pape François, nous interpelle sur l’Écologie. A l’ODAM, nous ne traitons pas de questions religieuses ni de politique politicienne. Mais le fait qu’un Pape, chef d’une des plus importante communauté religieuse mondiale, se penche sur ces questions, est un phénomène singulier digne d’être examiné. D’où vient cet intérêt d’un tel chef religieux pour le fonctionnement de notre maison commune, la planète Terre ? En 2007 a eu lieu une conférence des évêques « latino-américains et des Caraïbes » (La Aparecida, Brésil). Le cardinal Bergoglio y était. Il s’est traité des questions religieuses et … environnementales. En 2015 (il y a 4 ans) parait une lettre encyclique (en français) « Loué sois tu Laudato si : sur la sauvegarde de la maison commune » qui est un remarquable manifeste sur la défense de l’environnement.

Nous y avons trouvé un argumentaire parfaitement admissible par un écologue, l’écologue scientifique et l’écologiste indépendant que je suis. L’apport de l’autorité morale que représente Sa Sainteté François est à prendre en considération. Notamment sur le climat et le changement climatique mais aussi sur tout ce qui touche à la détérioration de notre environnement et son impact sur la santé publique et l’avenir de notre espèce Homo sapiens dans sa maison commune, la planète Terre, vaisseau spatial tournant autour du Soleil.

1 – Les déchets

L’économie qui régit le monde est dite linéaire : économie linéaire.

1.1 – Cycle naturel vertueux des écosystèmes

Les écosystèmes naturels fonctionnement de manière circulaire :

  • les plantes (végétaux chlorophylliens)  utilisent l’énergie solaire pour synthétiser des nutriments  (énergie solaire incidente + synthèse chlorophyllienne) et utilisent les nutriments du sol pour grandir et prospérer.
  • les plantes sont consommées par les animaux herbivores et omnivores.
  • les carnivores consomment des herbivores.
  • les animaux (herbivores et carnivores) produisent des déchets.
  • les parties mortes des animaux et des plantes reviennent au sol, produisant de l’humus par compostage naturel.
  • l’humus enrichit le sol.
  • le sol supporte une nouvelle génération de plantes.

Le cycle est bouclé : pas de déchets. C’est une économie circulaire, vertueuse, rien n’est perdu : ce sont des cycles complexes (Nous nous référons à l’excellent article Wikipedia sur les cycles biogéochimiques).

Nous reproduisons un exemple tiré de Wikipedia (en anglais, hélas)  :

Illustration de Wikipedia

Un des exemples : Cycle du dioxyde de carbone ( CO2, Wikipedia)

Ce cycle se passerait-il de commentaires ? Il sera commenté dans un article à venir.

1.2 – Economie linéaire ou viciée

L’économie linéaire fonctionne en consommant les ressources naturelles, y compris celles que les phénomènes géologiques ont enfoui au plus profond de notre écorce terrestre et sous les mers (charbon, pétrole, métaux, minerais, …). Cette consommation produit des déchets dont une faible partie seulement est recyclée par les phénomènes naturels. Les déchets sont en majorité dangereux et nous affirmons ici que la notion de dangerosité est une notion relative. Ce qui fait le poison est la dose. Il convient de raisonner au cas par cas. A faible dose, il n’y a pas de danger mais si la dose augmente ou s’il y a accumulation dans l’organisme vivant, la dangerosité augmente et des maladies mortelles peuvent se déclarer, parfois très tardivement par rapport à l’ingestion de la substance.

Nous sommes encore loin de l’économie vertueuse : le système industriel, qui est celui de notre civilisation, n’est pas encore arrivé là. En fin de cycle de production, la capacité d’absorber et de réutiliser déchets et ordures.

Nous devons changer de paradigme, de représentation du mode qui nous entoure.

1.3 – Economie circulaire ou vertueuse

L’économie circulaire, le nouveau paradigme, a fait l’objet d’un article détaillé sur ce site (cliquez ce lien) au point de vue surtout de la réglementation.

2 – Les impacts sur le climat

2.1 – Histoire sommaire de l’Homo sapiens et de la pollution

L’histoire de notre planète est traversée par des épisodes de changements climatiques dramatiques qui ont eu un impact sur les êtres vivants et leur évolution. La terre a connu au cours de millions d’années  des disparitions d’espèces importantes et l’apparition de l’homme (Homo sapiens, un grand singe hominidé). Nos ancêtres seront apparus en Afrique il aurait de cela 300.000 ans. Ils auraient commencé leur expansion pour aboutir en Amérique il y a 14.000 ans à travers le détroit de Béring. L’action humaine sur la planète va commencer avec l’exploitation des ressources naturelles, notamment au début de l’ère industrielle (avec la pollution industrielle) dont il est difficile de situer le début avec exactitude. On pourrait situer les prémisses de la révolution industrielle à la révolution française, en 1789.

2.2 – L’impact industriel

Selon Wikipédia « Les intérêts personnels et ceux de l’industrie chimique naissante se mêlent parfois avec ceux de la politique, suscitant de possibles conflits d’intérêts. Par exemple, de 1770 à 1970, la Révolution française a lieu en même temps qu’une révolution scientifique, celle de la chimie. Dans le contexte de crise révolutionnaire, la protection des riverains, de l’eau et de l’air passe au second plan, et le citoyen est moins écouté voire systématiquement débouté face à des industries de plus en plus nuisantes.».  La chimie va donner naissance à toutes sortes de substances de synthèse (plastiques, pesticides, peintures, silicones, …), pour la plupart issues de la chimie organique. Ces subtances, dispersées dans l’environnement naturel se décomposent difficilement, notamment les pesticides. Leur impact est difficilement niable et provoque la dispartition d’espèces vivantes.

Les activités industrielles rejettent :

  • des gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, méthane et hydrocarbures gazeux, vapeur d’eau, etc.),
  • des déchets solides toxiques (crassiers d’exploiations minières dont les déblais de mines contenant de l’arsenic et du plomb, etc.),
  • des effluents liquides chargé en métaux lourds toxiques (plomb, cadmium, etc.).

La production d’énergie à partir de la fission nucléaire produit des déchets radio-actifs dont on a fait le pari insensé qu’on saurait les neutraliser. La fission de l’atome dans les centrales nucléaires a augmenté la quantité de plutonium (élément doublement nocif : toxique chimique et élément radio-actif à période longue).

L’incinération industrielle des déchets produit des résidus toxiques (mâchefers riches en dioxines et furanes). Le bilan est :

  • 1 tonne d’ordures incinérées = 1 tonne de CO2 rejetée sans compter la vapeur d’eau et autres polluants invisibles.

2.3 – L’agriculture intensive et la déforestation

La déforestation est le phénomène induit par l’action humaine sur le milieu naturel. La généralisation de l’agriculture intensive dans toutes les zones climatique et sous toutes les latitudes provoque la disparition de la végétation, cette végétation capable d’absorber le dioxyde de carbone, le CO2. La végétation est un des puits de carbone, avec les étendues d’eaux libres (mers et océans) et les zones humides.

L’exploitation des tourbières provoque le rejet de CO2 dans l’atmosphère lors de la combustion de la tourbe et la disparition de réserves d’eau douce stockée à l’abri des contaminations.

Sous les tropiques, les grandes exploitations dédiées à la monoculture privent les petits paysans de terres pour leurs cultures vivières, impactent la biodiversité et stérilisent les sols qui se latéritisent.

En 1967-68 (il y a un demi-siècle), dans son cours de DEA de biologie végétale (Écologie) à Montpellier, feu le Professeur Louis Emberger sensibilisait des étudiants au problèmes de la Côte d’Ivoire et à la déforestation qui s’y pratiquait. Cette déforestation s’est étendue à toute la zone intertropicale (Afrique équatoriale, Brésil, Indonésie, etc.).

Nous apprenons que, récemment, la Chine, après avoir pollué à tout va ses sols agricoles devenus impropres à toute culture, débarque partout, notamment en Afrique comme en Europe. Les achats de terres cultivables (ou défrichables) sont nombreux avec les conséquences prévisibles : l’appauvrissement des pays ciblés et la spoliation de ressources naturelles en échange d’argent (devises monétaires). C’est une nouvelle forme de colonialisme.

L’industrie papetière a causé de gros ravages et de grosses pollutions dans les pays nordiques. Nous le mentionnerons en marge !

2.4 – Les transports mécanisés

Nous entendons les transports qui font appel à des moyens de propulsion utilisant des carurants fossiles (gaz, pétrole, …).

2.4.1 – Transports routiers

Les transports routiers par camions de fort tonnage consomment du gazole et, de ce fait, sont hautement polluants. Ceux qui ne font que traverser la France, utilisant notre réseau routier et du carburant moins taxé acheté hors de notre pays, usent et détériorent nos routes et ne paient pas de taxes chez nous. Ils devraient, impérativement, être chargés sur des bateaux caboteurs (mer-routage) ou sur des convois ferroviaires (fer-routage) moins polluants. Quoi que puissent en penser les instances européennes !

Les voitures automobiles devraient pouvoir aussi bénéficier de ce transport intérieur hélas disparu.

2.4.2 – Transports aériens

Les transports aériens consomment aussi des carburants fossiles et contribuent à la pollution en haute altitude.

2.4.3 – Transports maritimes

Les transports maritimes ont vu ,en fin du 20e siecle, le développement de super-navires à fort tonnage (super-tankers, super-porte-conteneurs, super-croisiéristes, …). On a pu mesurer la pollution stupéfiante de ces géants des mers qui brûlent des fuels lourds particulièrement polluants. Les super-porte-conteneurs, de surcroît, transportent des marchandises dont celles provenant d’extrême-orient sont produites à bas-coût en ignorant la protection de l’environnement.

2.5 L’impact sur les glaces

L’élévation progressive de la température de notre planète ou dérèglement climatique est mondial. Il affecte les neiges dites éternelles mais aussi les calottes glaciaires des pôle (sud et nord). Cette fonte des glaces est visible sur les glaciers des Alpes comme ceux de l’Amérique nord et sud.

2.6 L’impact sur les mers et leurs ressources

Le dioxyde de carbone en excès dans l’atmosphère se dissout dans les mers, augmentant leur acidité. Cette acidité compromet le bon fonctionnement des chaînes alimentaires marines. Si la tendance actuelle se poursuivait, le 21e siècle pourrait voir une destruction sans précédent des écosystèmes marins. Celà aurait de graves conséquences pour toute l’humanité.

La surpêche détruit certaines espèces indispensables à la nourriture humaine (thons, morues, …) ont dû faire l’objet de mesures drastiques de protection avec des quotas.

2.7 L’industrie cimentière

La production de ciment est une grande cause de pollution en liaison avec l’urbanisation et les entreprises de BTP. La production de ciment se fait par cuisson dans de grands fours rotatifs d’un mélange finement broyé de calcaire et de schistes (argile). Les fours consomment des hydrocarbures lourds dont la combustion dégage du dioxyde de carbone (CO2). La cuisson du calcaire (carbonate de calcium : CO3Ca) dégage aussi du dioxyde de carbone. Double source de dioxyde !

Cette industrie est très discrète sur ses processus industrielle et refuse toute visite de ses installations.

Alors, devant ce qui nous est présenté comme un grand progrès mais qui pollue et consomme des ressources non-durables, la question se pose.

3 – Que faire ?

Il y a une grande indifférence dans certaines opinions publiques, comme aux USA. La négation (pour des fins politiques) du changement climatique par certains dirigeants de ce grand pays a des conséquences fâcheuses.

Selon le site CNews (21/04/2019),  je cite : « La COP21, en décembre 2015 à Paris, s’était fixé pour objectif de maintenir le réchauffement climatique à moins de 2°C. Si nous ne changeons pas notre mode de vie pour y parvenir – et le temps presse dangereusement – les conséquences seront dramatiques. ».

La réponse est, bien sûr, l’abord locale puis régionale, nationale, européenne, mondiale. On entend peu parler du Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE) et pourtant, lors de sa création en 1972 et son installation à Nairobi (Kenya), il y avait de grands espoirs !

Les médias en parlent peu !

Vous pouvez commenter cet article et laisser vos propositions. Dans son discours du 25 avril 2019, le Président de la République française a passé sous silence les propositions citoyennes sur l’environnement.

3.1 – Au niveau local (ville et métropole)

Localement, à Montpellier, que faisons nous pour lutter contre le réchauffement climatique ? Notre station d’épuration des eaux usées pollue la Méditerrannée. Nos décharges d’ordures ménagères (Thöt, Castries, …) dégazent allègrement leur méthane dans l’atmosphère et leurs lixiviats polluent les eaux souterraines. Nous alimentons un incinérateur (OCREAL, Lunel-Viel) et notre usine de tri mécanique-méthanisation dégaze des odeurs et rejette du méthane en alimentant à Castries une décharge qui fermente à ciel ouvert ! Depuis notre création en 2004, nous, l’ODAM, essayons de convaincre que les solutions industrielles doivent céder le pas devant les solutions citoyenes : le tri des déchets à la source.

« Objectif Zéro déchet, zéro gaspillage »

Saluons tout de même l’extension de Demeter, qui bien qu’insuffisante, est un premier pas vers un développement, ici, de l‘économie circulaire.

3.2 – Au niveau départemental

La politique que nos associations ont dénoncé se poursuit, conforme au Plan départemental d’élimination des déchets. Chacun se débrouille, à Béziers notamment avec les Hauts-de-Montimas et la décharge de Montblanc. Ailleurs, ce sont des incinérateurs qui continuenr à cracher leurs poisons.

3.3 – Au niveau régional

La Région Occitanie-Midi-Pyrénées est chargée du Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets, un espoir auquel participent les membres du Groupe DESIR de la fédération de France-Nature-Environnement Occitanie-Midi-Pyrénees (en cours de fusion ? : FNE-LR et FNE-MP). La Région et ses instances gouvernantes semblent déterminés à aller vers le traitement vertueux ! Acceptons en l’augure.

3.4 – Au niveau national

Le silence de notre Président de la République sur les questions environnementales a été remarqué par de nombreux observateurs politiques et associatifs dont l’ODAM. Il est un pur produit de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) où l’enseignement de l’écologie et des sciences de l’environnement brille pas son absence. Plutôt que de supprimer cette école, nous osons préconiser l’introduction de l’écologie et des sciences de la Terre dans les programmes. Déjà des voix s’élèvent pour que soient recrutés en priorité des candidats possédant ce profil de formation scientifique issus de nos universités, de préférence aux gens issus d’écoles à vocation politique (que nous ne nommerons pas). Administrer notre pays, faire face aux technocrates européens et mondiaux doit se faire avec des administrateurs formés et motivés pour la défense de l’environnement. C’est une véritable révolution que nous exposons là ! Un Préfet de la République doit savoir de quoi il parle quand il s’agit d’environnement et d’écologie, sans avoir à se tourner vers des conseillers tout autant peu formés en la matière, acquis le plus souvent aux lobbys industriels.

L’intérêt général passe par la défense des intérêts des citoyens français et des habitants de ce pays, la France, contre les dangers qui menacent leur avenir et celui de leurs enfants, non pour la défense d’industriels attachés à leurs profits. C’est ce prix que les énarques (et autres) doivent payer pour mériter leurs hauts émoluments.

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Licenciè és-sciences de la Terre
Diplômé d’études supérieures de botanique
Diplômé d’études approfondies de biologie végétale
Docteur en sciences biologique mention écologie
Ancien chargé de mission HN au ministères chargés de l’environnement (1980-1985 et 1990-1996)
Ingénieur de recherches (ER) du CNRS
Chevalier du mérite agricole

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Le webmaster

Raymond  GIMILIO

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Les établissements de restauration rapide (fast-foods) rappelés à l’ordre

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Madame Brune POIRSON, Secrétaire d’état à l’environnement, a reçu aujourd’hui, à se demande, les patrons des principales chaînes de restauration rapide (fast-food) pour leur rappeler leurs obligations en matière de gestion des déchets et leur fixer un calendrier d’action précis concernant  5 flux de déchets recyclables:

  • papier/carton,
  • métaux,
  • plastique,
  • verre,
  • bois.

et

  • bio-déchets (déchets alimentaires).

   selon le MTES

Elle a déclaré « Il ne viendrait à l’idée d’aucune restaurant de transiger sur les règles d’hygiène. Il doit en être de même concernant le tri des déchets. Le tri est l’hygiène environnementale. En lien avec les élus locaux, nous serons intransigeants dans la mise en oeuvre des sanctions administratives et pénales prévues par la loi en cas de manquements. »

Brune Poirson

Selon le schéma ci-dessus, les sanctions risquent d’être lourdes.

Ces manquements (souligne le site du Ministère) sont d’autant plus intolérables que de très nombreuses enseignes n’hésitent pas, à travers un marketing intense, à communiquer sur leurs performances écologiques supposées auprès de leurs clients.

La France s’est dotée en avril 2018 d’une grande stratégie pour l’économie circulaire, laquelle fixe comme principal objectif de s’assurer que les grandes entreprises et les administrations respectent bien le tri « 5 Flux » ainsi que le tri des déchets alimentaires lesquels, s’ils sont collectés, peuvent être recyclés en composts et / ou produire de l’énergie par méthanisation. La prochaine loi sur l’économie circulaire visera à renforcer certaines obligations de tri à la source (il serait temps à Montpellier-Métropole !) en imposant la production de certificats par ces entreprises ainsi que d’encourager la valorisation vertueuse des biodéchets (à Montpellier, on les re-mélange à des déchets appelés à tort résiduels).

Le calendrier fixé est le suivant :

  • D’ici fin mars, les entreprises (présentes ou absentes à la réunion) devront communiquer au ministère leur stratégie de mise en conformité avec la réglementation en matière de tri 5 flux et de collecte de déchets alimentaires.
  • Fin avril, après étude approfondie des différentes stratégies remises, les entreprises seront convoquées pour présenter et faire valider le contenu de leur feuille de route.
  • A la rentrée de septembre, un premier point d’étape de mise en œuvre concrète des stratégies sera réalisé.

A Montpellier-Métropole, rien n’a émergé dans les organes de communication de 3M. Pourtant, le ministre a parlé des élus locaux et de leur implication dans le processus.

Téléchargez le document sur les 5 flux de déchets et sa mise en oeuvre dans la restauration rapide.

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Le président

Raymond  GIMILIO

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L’économie circulaire et notre situation locale à MMM

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Bien de nos concitoyens ont oublié le Grenelle de l’Environnement et ses conclusions. Nous (l’ODAM et ses amis) avions organisé des assises puis participé. Nous avions écouté, nous avions été envoyés !

  >>======>> 

L’Économie circulaire est un concept qui s’oppose à celui de l’Économie linéaire. L’économie linéaire est basée sur l’hypothèse fausse que les ressources naturelles sont inépuisables. La prise de conscience de plus en plus forte amène nos dirigeants à revoir leur position vis-à-vis de l’écologie, science longtemps niée et combattue, mal connue des responsables politiques.Nous allons vers une raréfaction dramatique de certaines ressources naturelles et nous allons atteindre l’épuisement total pour certaines si nous ne changeons pas de mode de vie. L’eau, plus particuliérement l’eau douce, plus précisément l’eau douce potable, en est une. Les épisodes de sécheresse, les canicules, etc., se font de plus en plus fréquentes et leur amplitude va en croissant. Nous devons cesser de produire des déchets à enfouir, cet enfouissement menace les nappes d’eau souterraines de graves pollutions. Le régime des pluies change et va vers la raréfaction. Paradoxalement, les pluies dites cévenoles sont violentes mais leur eau ruisselle, ravine, emporte sols et arbres et provoques des inondations catastrophiques allant jusqu’à faire des victimes. Dans notre région, la montée de la mer commence à se faire sentir : des communes littorales, à l’occasion de violentes tempêtes accompagnant les épisodes cévennols, sont menacées d’inondations et de submersions.

Quelle relation avec l’économie circulaire ? Que disent nos législateurs ? Nous nous sommes largement inspiré de l’excellente fiche Wikipedia sur le sujet de l’économie circulaire avec ses nombreux liens et renvois.

1°) Les trois domaines et les sept piliers

L’expertise apportée par l’Agence pour le Développement et la Maîtrise de l’Energie (ADEME) a permis de nourrir la feuille de route de l’économie circulaire. Le site Wikipédia nous apporte un point très documenté sur le sujet, notamment sur les lois, décrets et réglementation. Il existe maintenant un Institut de l’économie circulaire. Nous résumons les 3 grands domaines et les 7 piliers (ou modes d’action, selon le site “EC Plateforme“)  :

1.1 – Les déchets

Les déchets produits par l’économie linéaire et son corollaire la société de consommation sont destinés au recyclage, à la réutilisation, à la réparation, en un mot à la diminution par la prévention.

Ce pilier est constitué par les 3R, nous dirons les N-R, N étant 3 au départ.

La source de pollution que constituent les bio-déchets doit être évitée par une collecte séparative de ces matières qui sont potentiellement dangereuses pour l’environnement de par leur pourriture, les odeurs et les lixiviats. Parler d’Installations de stockage de déchets non-dangereux est une aberration, une faille législative dans laquelle s’engouffrent des industriels acocquinés avec des collectivités territoriales, tous peu soucieux de protection de l’environnement, les seconds de prétendant incompétents.

1.2 – L’offre économique

Cette offre comporte quatre piliers :

1.2.1 – L’approvisionnement durable

Il concerne toutes les ressources destinées à la consommation (alimentation, bâtiment-logement, carburants, etc) indispensables à la vie en communauté. Ces ressources doivent respecter l’exploitation de l’environnement. La production d’énergies durables (solaire, éolien, marémoteurs, etc.) doit prendre le pas sur l’exploitation linéaire de ressources et la production de déchets difficiles à éliminer : énergie nucléaire, production de gaz à effet de serre (CO2, méthane, vapeur d’eau, etc.).

1.2.2 – L’écoconception

Les nouveaux produits doivent répondre à des règles précises de conception telles que le refus de l’obsolescence programmée et la réparabilité des dispositifs mécaniques. La définition officielle qui fait foi pour l’ADEME est la suivante : « C’est une démarche préventive et innovante qui permet de réduire les impacts négatifs du produit, service ou bâtiment sur l’environnement sur l’ensemble de son cycle de vie (ACV), tout en conservant ses qualités d’usage. » À partir de celle-ci, on peut en effet décliner d’autre formulation ou déclinaisons.

1.2.3 L’écologie industrielle et territoriale

L’écologie industrielle est une notion et une pratique récente du management environnemental visant à limiter les impacts de l’industrie sur l’environnement. Fondée sur l’analyse des flux de matière et d’énergie, l’écologie industrielle cherche à avoir une approche globale du système industriel en le représentant comme un écosystème et à le rendre compatible avec les écosystèmes naturels

1.2.4 – L’économie de la fonctionnalité

L’économie de fonctionnalité, ou économie de la fonctionnalité, est l’offre ou la vente (à des entreprises, individus ou territoires), de l’usage d’un bien ou d’un service… et non du bien lui-même. Le fabricant a donc tout intérêt à faire durer le produit, ce qui devrait favoriser un moindre gaspillage des ressources naturelles, dans une perspective d’économie circulaire ainsi qu’« un accroissement du bien-être des personnes et un développement économique ».

1.3 – La consommation du citoyen.

La consommation du citoyen comporte deux piliers :

1.3.1 – L’allongement de la durée de vie des objets de consommation

Nous avons déjà évoqué le réemploi et la réparation des biens d’équipement (3R). Il convient d’envisager la lutte contre l’obsolescence programmée des biens d’équipement.

1.3.2 – La consommation responsable

La consommation responsalbe et liée aux achats durables ou éco-responsables, lesquels sont des achats de produits ou services plus respectueux de l’environnement et fabriqués dans des conditions socialement respectueuses, par exemple dans le cadre du commerce équitable. On parle d’achats verts lorsque l’on ne prend en compte que la dimension environnementale. Le concept d’achats durables est donc plus large.

2°) Lois et réglements en France

L’économie circulaire est cadrée, en France, par un ensemble de loi, décrets et arrêtés opposables à ceux qui n’ont pas compris qu’il y a un changement de paradigme.

2.1 – Prémices

Le 14 octobre 2014 l’Assemblée nationale a adopté, en première lecture, le texte de loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTESV),  défendu par la Ministre de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie (Ségolène Royal). Il sera examiné en février par le Sénat. Ce texte comporte un titre IV (composé des articles 19 à 22) entièrement consacré à l’économie circulaire et aux déchets intitulé : « lutter contre le gaspillage et promouvoir l’économie circulaire : de la conception des produits à leur recyclage. ».

Pour la première fois, un projet de loi définit et inscrit dans le code de l’environnement la notion d’économie circulaire. La loii reprend les objectifs chiffrés fixes dans le cadre du Conseil national des déchets, à savoir, par exemple, une diminution des quantités de déchets mis en décharge de 50 % d’ici 2025 avec en plus de nouveaux objectifs comme le recyclage et le traitement des déchets issus du bâtiment de 70 % d’ici 2020.

2.2 – Les suites de la LTES

Les principales dispositions du texte prévoient l’élaboration d’un plan conforme aux objectifs de l’économie circulaire, à la prévention de la production de déchets, à des dispositions visant des objets particuliers :

  • des rapports à établir pour suivre et favoriser des expérimentations comme la consigne,
  • l’organisation administrative et aux responsabilité des différents acteurs (État, producteurs…).

2.3 – Elaboration d’une Feuille de Route (FREC : art. 69)

Le Gouvernement soumet au Parlement, tous les cinq ans, une stratégie nationale de transition vers l’économie circulaire, incluant notamment un « Plan de programmation des ressources (PPREC) » nécessaires aux principaux secteurs d’activités économiques qui permet d’identifier les potentiels de prévention de l’utilisation de matières premières, primaires et secondaires. Cette feuille de route a pour objectif, d’abord, de se mettre en conformité avec les directives européennes (Paquet EC), selon le Journal de l’Environnement (rubrique environnement-santé). Ce site vous donne accès à la Feuille de Route de l’Economie Circulaire et au projet de loi. L’objectif énoncé est la consigne des emballages.

2.3 – Objectifs de l’économie circulaire (art. 70)

L’économie circulaire veut dépasser le modèle économique linéaire lequel consiste à extraire, fabriquer, consommer et jeter. Elle appelle :

  • à une consommation sobre et responsable des ressources naturelles et des matières premières primaires,
  • à la prévention de la production de déchets (art. 74).

La France a pour objectif de découpler progressivement sa croissance de sa consommation de matières premières. Pour ce faire, elle se fixe comme objectif une hausse de 30 %, de 2010 à 2030, du rapport entre son produit intérieur brut et sa consommation intérieure de matières. Dans le même temps, elle vise à une diminution de sa consommation intérieure de matières par habitant. La France brille par son retard dans le traitement des plastiques.

2.4 – Prévention de la production de déchets (art. 70 V)

2.4.1 -Objectif général

L’objectif général est la priorité à la prévention et à la réduction de la production de déchets, en réduisant de 10 % les quantités de déchets ménagers et assimilés produits par habitant et en réduisant les quantités de déchets d’activités économiques par unité de valeur produite, notamment du secteur du bâtiment et des travaux publics, en 2020 par rapport à 2010.

2.4.2 – Objectifs particuliers

Les objectifs particuliers sont :

  1. Augmenter la quantité de déchets faisant l’objet d’une valorisation sous forme de matière, notamment organique, en orientant vers ces filières de valorisation, respectivement, 55 % en 2020 et 65 % en 2025 des déchets non dangereux non inertes, mesurés en masse.
  2. Réduire de 30 % les quantités de déchets non dangereux non inertes admis en installation de stockage en 2020 par rapport à 2010, et de 50 % en 2025 ;
  3. Valoriser sous forme de matière 70 % des déchets du secteur du bâtiment et des travaux publics en 2020.
  4. Réduire de 50 % les quantités de produits manufacturés non recyclables mis sur le marché avant 2020.

2.5 – Quelques moyens envisagés :

  • Expérimentations à lancer sur la base du volontariat afin de développer des dispositifs de consigne, en particulier pour réemploi, pour certains emballages et produits, afin de favoriser la conception écologique des produits manufacturés et d’optimiser le cycle de seconde vie des produits.
  • Coopération entre acteurs économiques à l’échelle territoriale pertinente dans le respect du principe de proximité.
  • Lutte contre l’obsolescence programmée des produits manufacturés grâce à l’information des consommateurs.

3°) Organisation administrative, institutionnelle et acteurs

3.1 – L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie

Le siège de l’ADEME est à Angers, position presque centrale dans notre pays. C’est le bras armé du Gouvernement par l’intermédiaire du ministère chargé de l’environnement (actuellement le MTES). L’Agence est chargée de-du :

  • Changement climatique.
  • Transition écologique.
  • Transition énergétique.


L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) remet tous les trois ans un rapport au Gouvernement sur la composition des combustibles solides de récupération et sur les pistes de substitution et d’évolution des techniques de tri et de recyclage.

  • Remise d’un rapport du gouvernement au Parlement (art. 80), dans un délai d’un an à compter de la promulgation de la présente loi (art. 80), sur la possibilité de convertir une partie des aides ou des allocations publiques versées sous forme monétaire aux personnes physiques en valeur d’usage, en application de l’économie de fonctionnalité.
  • Remise d’un rapport du Gouvernement au Parlement d’un rapport sur l’opportunité de l’extension de la durée de garantie légale de conformité de deux à cinq ans, voire à dix ans, pour certaines catégories ciblées de produits. L’État assure la mission de suivi et d’observation des filières de gestion de ces déchets.
  • Le service public de prévention et de gestion des déchets fait l’objet d’une comptabilité analytique (art. 98).
  • Le maire ou le président de l’établissement public de coopération intercommunale présente, respectivement, au conseil municipal ou à l’assemblée délibérante un rapport annuel sur le prix et la qualité du service public de prévention et de gestion des déchets, destiné notamment à l’information des usagers.
  • Pour contribuer à l’efficacité du tri, les collectivités territoriales veillent à ce que la collecte séparée des déchets d’emballages et de papiers graphiques soit organisée selon des modalités harmonisées sur l’ensemble du territoire national.
  • Tout professionnel qui commercialise des prestations d’entretien ou de réparation de véhicules automobiles permet aux consommateurs d’opter pour l’utilisation, pour certaines catégories de pièces de rechange, de pièces issues de l’économie circulaire à la place de pièces neuves.

3.2 – Le rôle des collectivités territoriales

Les collectivités territoriales jouent un rôle de premier plan; du fait du principe de la subsidiarité. De ce fait, la position des collectivités locales en matière d’économie circulaire est capitale : elle s’étend sur tout le territoire. De nombreuses politiques publiques s’exercent de manière partagée entre ces collectivités. De plus, dans le cadre de la libre administration des collectivités locales, les établissements décentralisés et/ou déconcentrés animent les stratégies de développement économique. Ces dernières sont portées par le couple régions / intercommunalités, confortées par la loi MAPTAM. À l’échelle nationale l’importance de l’économie circulaire est revisitée à travers le projet de loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte. Ce projet de loi engage les collectivités locales et l’État à lutter contre le gaspillage alimentaire dans les services de restauration collective et scolaire. Il incite à la réutilisation des déchets organiques en compost pour les ménages. Les appels à projets « zéro gaspillage, zéro déchet » lancés par le Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie vise à « accompagner des collectivités volontaires dans une démarche exemplaire et participative de promotion de l’économie circulaire ».

Il convient que les responsables de notre collectivité (Montpellier-Méditerrannée-Métropole prenne réellement conscience de ses responsabilités.Quand aux rôle des élus locaux, ils sont multiples et peuvent se résumer entre autres en ces différents points :

  • servir le développement économique de leur territoire ;
  • encourager l’initiative locale (Exemple : le forum CICLE à Bordeaux, qui est organisé par Territoires&Co à l’initiative de l’économie circulaire);
  • inciter l’innovation (Exemple : le groupe Egis lance un nouveau concept « l’infrastructure douce » pour une économie circulaire en ville);
  • identifier, aider et de soutenir les entreprises émergentes et les mettre en relation afin de développer les partenariats et donc, améliorer l’attractivité de leur territoire.

Il est important de noter que se lancer dans une stratégie d’économie circulaire, c’est mettre en place les conditions de relocalisation dactivités et accaparer des opportunités de nouvelles activités porteuses et créatrices d’emplois à la fois. La plupart des emplois créés par l’économie circulaire sont en très grande partie non délocalisables.

 Illustration Wikipedia

3.3 – Les acteurs du réemploi et/ou de la réutilisation

Il existe Économie Sociale et Solidaire (ESS) à travers de structures comme le réseau Emmaüs, Envie ou le Réseau des Ressourceries. Les acteurs de l’économie conventionnelle sont :

  • les sites Internet de mise en relation vendeurs/acheteurs, les revendeurs,
  • les vide-greniers et brocantes,
  • les dépôts-ventes et les journaux de petites annonces.

Les acteurs publics qui soutiennent le développement des activités de réemploi et des acteurs territoriaux, telles que les collectivités dans le cadre des plans et programmes de prévention des déchets.

Les acteurs qui s’inscrivent dans le dispositif de responsabilité élargie du producteur (éco-organismes, fabricants, importateurs, distributeurs). Les consommateurs, contribuant au développement des pratiques du réemploi et de la réutilisation.

4°) Quels bénéfices ?

4.1 – Un constat

Il s’agit de notre avenir sur cette planète, notre maison commune : la Terre. On voit une grande puissance, la Chine, qui a pollué gravement son environnement, bradé ses ressources naturelles, accueuilli des délocalisations d’entreprises, arrosé largement nos pays de produits de grande consommation. Cette nation se lance dans une politique colonialiste d’achat de terres en Afrique pour y cultiver sur des défrichements la nourriture que ne peut plus produire son environnement ravagé par une économie linéaire débridée.

4.2 La durabilité

Nous attendons beaucoup de ce changement de paradigme mais nous ne pouvons pas être isolés dans le monde. Nous ne pouvons pas isoler l’écosystème national français de l’écosystème européen et de l’écosystème planétaire. L’impact des activités de destruction de l’Environnement en Chine, en Malaisie, au Brésil, aux USA, etc. se moque des frontières politiques. L’exemple du changement climatique terrestre impacte nos pays mais aussi toute la planète. En attendant, nous devons être vertueux et considérer les bénéfices en espérant que la raison l’emportera sur les grands dirigeants que nous avons à convaincre du bien fondé de l’écologie et de s es bénéfices et bienfaits. La pollution est trans-frontiéres, la combattre est aussi trans-frontiéres.

4.2.1 – Les bénéfices écologiques

Les bénéfices écologiques venant de l’économie circulaire peuvent se traduire par :

  • la réduction de la consommation de ressources naturelles et cela en réutilisant en boucles ces ressources en provoquant ainsi la dématérialisation de l’économie, participant à la réduction des dépenses des entreprises, permettant de réaliser une économie nette annuelle comprise entre 340 et 380 milliards de dollars en Europe et ce dans un scénario de transition. En revanche, on estime que ce chiffre pourrait éventuellement osciller entre 520 et 630 milliards de dollars par an dans un scénario avancé ;
  • la réduction favorisée des émissions de CO2,  en mettant concrètement en place une stratégie verte qui permettrait à la fois de produire tout en préservant l’environnement. (à noter que les accords de Kyoto ont placés la lutte des émissions de CO2 comme étant un enjeu mondial) ; dans ce sens l’économie circulaire pourrait être un outil incontournable.
  • une meilleure gestion des déchets municipaux (selon la commission européenne) permettrait à l’Union européenne d’éviter l’émission de 92 millions de tonnes de gaz à effet de serre en 2020 par rapport à la situation de 1995 (fin de l’incinération : 1 tonne de déchets incinérés = 1 tonne de CO2 émis).

Elle participe à l’optimisation de la consommation d’énergie, le recyclage en France a permis d’économiser environ 2,3 % de la consommation française totale d’énergie non renouvelable en 2006.

En outre, les bénéfices écologiques de l’économie circulaire sont créatrices d’emplois et donc de richesse et pourraient à long terme faciliter la compétitivité des entreprises nationales.

Dans un rapport à paraître, le Club de Rome estime que la stratégie d’utilisation efficace des matières, qui passe notamment par la prévention des déchets et des gaspillages ainsi que la maximisation de la réutilisation et du recyclage, entraînerait, à elle seule (cas de la Suède qui a été étudié le problème) une réduction de 10 % des émissions de gaz à effet de serre (GES : CO2, méthane, vapeur d’eau, …), la création de 50 000 emplois et plus de 2 points de croissance. Fort de ces résultats, dans le contexte actuel d’urgence climatique et de crise économique, le Club de Rome invite l’Union Européenne et ses États membres à faire de l’économie circulaire un élément essentiel des politiques de lutte contre le changement climatique.

Notre collectivité territoriale (3M) est en retard avec ses réalisations calamiteuses (traitement des déchets par TMB, incinération et enfouissement).

4.2. 2 – L’économie circulaire et la durabilité

L’objectif de l’économie circulaire est pour une gestion soutenable des matières premières non renouvelables. En durabilité forte les ressources non renouvelables ne doivent pas être prélevées. Des substituts renouvelables et durables doivent être utilisés. En durabilité faible l’objectif est de retarder de 100 ans ou de 200 ans l’épuisement des ressources primaires. Grâce au recyclage l’économie circulaire diminue les besoins nouveaux de matériaux.

L’efficacité du recyclage dépend de la durée de vie du produit dans lequel se trouve le matériau, du taux de recyclage et du taux de croissance des besoins nouveaux. Ainsi pour l’acier, le recyclage, pourtant particulièrement élevé, ne représente que moins d’un tiers des besoins nouveaux. Le fer a un temps de séjour moyen de 32 ans dans les produits où il est incorporé et le taux de croissance de sa consommation est de l’ordre de 3 %. Pourtant, personne ne relève que la production d’acier à partir du minerai (non renouvelable) est une source importante de GES (CO2).

D’après leur modèle, les Futuribles estiment que pour retarder d’au moins 100 années l’épuisement des ressources, de estime que le taux de recyclage doit représenter plus de 60 à 80 % des déchets et que la croissance annuelle des besoins de matériaux doit être inférieure à 1 %. Dans ces matériaux, il convient de citer la production de ciment pour le béton qui engendre une forte émission de GES (CO2) : 1 tonne de ciment = 1 tonne de CO2 émise.

Notre collectivité territoriale (3M) est en retard avec ses réalisations calamiteuses en matière de traitement des eaux usées : rejet en mer d’eaux usées insuffisamment épurées (à 90%) par un coûteux émissaire (tuyau métallique de 13 km de long).

4.2.3 – Les bénéfices économiques

Les bénéfices économiques sont très prometteurs (bien qu’ignorés par nos collectivités) :

  • L’économie circulaire est porteuse d’emplois dans certains secteurs. Selon le Ministère français de la Transition écologique et solidaire, le secteur de la gestion des déchets représente plus de 135 000 emplois.
  • Le recyclage de 10 000 tonnes de déchets nécessite jusqu’à 250 emplois contre 20 à 40 emplois pour l’incinération et 10 emplois pour la mise en décharge. En effet, le secteur de la gestion des déchets et du recyclage représente dans les 25 pays de Union européenne, entre 1,2 et 1,5 million d’emplois.
  • L’économie circulaire constitue une aubaine en termes de compétitivité. Pour les entreprises, elle pourrait offrir des opportunités de développement des marchés nouveaux.
  • Elle favorise la création d’emploi locaux, généralement non délocalisables (emplois dans l’économie sociale et solidaire) et ceux dans différents domaines. Ces emplois peuvent nécessiter des qualifications élevées et des compétences bien spécifiques. Cliquez ce lien.
  • La réduction, l’impact de la hausse des prix et la sécurisation des sources d’approvisionnement en ressources naturelles:56

Document wikipedia. Cliquez l’image

Un industriel peut diminuer l’impact de la hausse des prix et sécuriser ses sources d’approvisionnement en ressources naturelles et ce par la mise en place des boucles, de matières ou de produits.

5°) Vers une loi mise à jour en 2019 ?

D’après Wikipedia, nous citons : « Un nouveau projet de loi « pour une économie circulaire et une meilleure gestion des déchets » devrait être présenté en Conseil des ministres avant l’été 2019, pour décliner la FREC et transposer les directives déchets de 2018. En Mars 2019, le projet comprend 6 articles. Selon l’exposé des motifs du projet de loi pour une économie circulaire et une meilleure gestion des déchets, 15 janvier 2019, NOR : TREP1901302L, ce texte vise globalement une consommation durable et responsable. L’article 6 concerne plus le BTP (environ 70% des déchets produits en France selon le Guide « comment mieux déconstruire et valoriser les déchets du BTP », page 6, Orée, novembre 2018), cette loi autoriserait le Gouvernement à prendre par ordonnance des mesures pour transposer les directives européennes déchets ; à améliorer la gouvernance des filières à responsabilité élargie du producteur (“REP”) en obligeant les producteurs à mieux contribuer à la prévention et à la gestion des déchets issus de leurs produits. Ceci devrait favoriser la déconstruction durable et l’éco-conception, le réemploi et la réparation et enfin peut-être l’insertion par l’emploi. Cette ordonnance devrait contenir des objectifs qualitatifs et quantitatifs de prévention, réemploi, réparation, réutilisation et recyclage, et de nettoyage, collecte de traitement des dépôts sauvages des déchets couverts par les filières à REP. ».

Marchons ? Pas comme ce Robot !

Notre collectivité territoriale Montpellier-Méditerrannée-Métropole est à côté de la plaque et marche à côté de ses pompes ! Nos shadocks sont toujours occupés à pomper !

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Où allons nous descendre plus haut ?  ou monter plus bas ?

Il en va de l’avenir de nos enfants et de nos petits-enfants ! Voire, de nos arrière-petits enfants. Localement, nous interpellons les autorités préfectorales qui sont censées faire appliquer la loi ? Y-a-t-il complaisance à l’égard des collectivités qui ne respectent pas la loi ? Madame Brune Poirson est-elle vraiment entendue hors de son ministère et tout spécialement sous les ors républicains de notre préfecture ? Nous le souhaitons vraiment, sincèrement. Nos prochaines CSS le diront.

Raymond GIMILIO
Chevalier du mérite agricole
Ancien chargé de mission HN au Ministère de l’Environnement
Docteur en sciences biologiques
Ingénieur de recherches (ER) du CNRS

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Le webmaster

Raymond  GIMILIO

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CONSEIL METROPOLE : Affaire 78. Réponse ODAM

La réponse de l’ODAM

Gestion des déchets : Ce sont 50 ans de mauvaise gestion des déchets par Montpellier/District/Agglo/MMM
La loi de transition énergétique pour la croissance verte définit les objectifs suivants :

  • réduire de 10 % les déchets ménagers (2020) ;
  • réduire de 50 % les déchets admis en installations de stockage (2025) ;
  • porter à 65 % les tonnages orientés vers le recyclage ou la valorisation organique (2025) ;
  • recycler 70 % des déchets du BTP (2020).

La réalisation de ces objectifs suppose de profondes évolutions quant aux flux mobilisés et l’organisation de leur traitement.
Pour Montpellier Agglomération c’est une mauvaise évaluation et de vision des besoins. (Coûts, lieu, taille, process TMB) d’AMETYST : Il était prévu une usine au moindre coût avec «ZERO NUISANCES» et la promesse d’une réduction de l’impact environnemental. Ce n’est toujours pas le cas aujourd’hui ? Les promesses n’ont pas été tenues !
Sur les affirmations de Montpellier-Métropole (Conseil de métropole, affaire 28, 27 septembre 2017) concernant la « démarche de réduction des déchets au travers d’un premier programme local de prévention des déchets pour la période 2010-2016 ». La Métropole argue que « l’objectif était de –7% par rapport à 2010 », dit que « l’objectif a été atteint puisque le tonnage des OMA n’a quasiment pas augmenté depuis 2010 alors que simultanément la population métropolitaine a crû de plus de 10% » ! Nous demandons quel est le taux réel de réduction par habitant et non globalement sur un chiffre qui varie ! Le population augmente, qui en est responsable sinon la politique de communication publique (métropole, département, région) de ces 30 dernières années visant à attirer ici de nouveaux habitants ! Ce n’est pas une excuse, il y a bien une mauvaise évaluation de la croissance démographique et de ses conséquences. Ces nouveaux arrivants paient comme les autres leurs taxes et impôts locaux.
Les usines de TMB-Méthanisation ne sont pas une alternative à l’incinération ni à la mise en décharge, et n’en diminuent pas la part, contrairement aux exigences européennes et nationales.
Les retours d’expériences des Usines de Méthanisation TMB en Europe sont très mauvais …, nous avons une étude sur les incendies. En France, des permis d’exploitation ont été annulés (arrêt de la Cour d’Appel Administrative de Bordeaux du 14/11/2017 contre la Société Vinci et le SMTD65), des collectivités territoriales ont fermé leur usine (Angers, octobre 2015, après 4 ans de dysfonctionnements, Fos suite à un incendie, …).
Le rapport de la Cour Régionale des Comptes (8 Février 2017, nous citons) épingle la gestion et le traitement des déchets de l’usine de méthanisation « AMETYST » :

  • Des coûts de construction très élevés (p. 369) : 57 M€ HT à 90,7 M€ HT actuellement (et plus ?).
  • Des préjudices d’exploitation et des avantages financiers en faveur de l’exploitant  : (pp. 369 et 372)
  • Une opacité récurrente sur les rémunérations du délégataire par l’Agglomération/Métropole :              
    10 avenants qui auront été passés avec le même délégataire et la rémunération versée par la Métropole a été de 75,2 Millions d’euros, soit deux fois plus. Pourquoi ? (p. 369)
  • Un processus industriel qui ne respecte pas les lois et normes environnementales : (voir la réponse du Ministère de l’Environnement, p. 378).
  • Une résiliation du contrat qui bénéficiait à la société Novergie, avec indemnisation, et réattribution du contrat au même délégataire : (p372) ! ?

Collecte des déchets : On constate une baisse des services avec la perte du ramassage des végétaux et la réduction à un seul jour par semaine de la poubelle grise.
Nous avons connu 3 ramassages par semaine de notre poubelle grise, le ramassage des déchets végétaux et un passage mensuel pour les encombrants. (Un meilleur service à TOULOUSE : ramassage des végétaux, des verres, 2 passages poubelle grise)
AMETYST : Son procédé de fonctionnement (ajout de fermentescibles triés et/ou de produits verts trias, en tête de processus) n’est pas conforme avec le code de l’environnement (l’article D. 543-226-1).Ce process (procédé) industriel ne respecte pas la loi environnementale qui interdit, depuis le 1er juillet 2016, « de mélanger des biodéchets triés par leur producteur ou détenteur avec d’autres déchets n’ayant pas fait l’objet d’un même tri ». La valorisation électrique annoncée ne tient pas compte de la consommation nécessaire à AMETYST, soit 50% de l’énergie produite.
Un procédé qui produit un triple gaspillage pour la création du compost : Pour la création de ce compost il a été nécessaire de diluer des produits verts et d’ajouter des bio-déchets triés à la source alors que ces mêmes produits fermentescibles et les produits verts seuls auraient pu être valorisés indépendamment. Elle fausse également le tonnage des entrants (déchets). Il faut y ajouter également les frais de main d’œuvre et les transports de ces matières végétales.
Les “grands” pays qui produisent les deux-tiers du compost européen exigent une bien meilleure qualité pour leur agriculture : Autriche, Belgique, Allemagne, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Suède et Royaume-Uni.
Qui va utiliser le compost fabriqué à partir d’un tri mécano-biologique ?
Il y a déjà un « NON » de la part des organismes de certification de l’agriculture biologique.
Le bon sens voudrait que l’agriculture raisonnée refuse aussi un tel amendement afin de conserver une image de transparence auprès d’un public averti.
La norme NF U 44-051 (d’AMETYST) sur le compost produit est donc loin de protéger les sols et la santé. Elle n’est pas assez exigente.
La loi Royal prévoit « la généralisation du tri à la source des biodéchets » pour tous les habitants d’ici 2025. Et elle en déduit que « la création de nouvelles unités de tri mécano-biologique », autrement dit de TMB, deviendrait « non pertinente » et devrait donc être « évitée.
Les odeurs : Les plaintes pour le recensement des odeurs sont à 234 au 26 Septembre 2017.
         Elles sont plus nombreuses depuis l’été.
 Les problèmes de la Décharge de Castries: La capacité de la décharge de Castries était estimée à 475 000 tonnes (soit 83 000 tonnes par an sur 5,5 ans). Or, un peu plus de 2 ans après sa mise en fonctionnement, 168 300 tonnes d’ordures y seront déjà été enfouies.
La création d’un nouveau casier (le n°2) qui devrait permettre d’enfouir 415 000 tonnes représentant 460 000 m³ de déchets sur une hauteur de 30 mètres de haut avec l’incertitude qui pèse sur le risque de saturation prématurée du centre de stockage de Castries lié au surplus de déchets en provenance de l’usine de méthanisation AMETYST compte tenu des dysfonctionnements constatés depuis sa création.
 Pour une meilleure gestion des déchets :
Aujourd’hui, il est plus que jamais nécessaire et urgent de développer une gestion « ZERO GASPILLAGE tendant vers ZERO DECHET ». Réduire de 40% la quantité de nos déchets sur 3 ans est possible et réalisable, encore faut-il le vouloir, sans cadeaux inconsidérés ! Il est donc nécessaire d’impliquer les citoyens dans le geste de tri à partir de la Redevance Incitative qui tient compte de la production de déchets réellement produite dans chaque foyer (et non sur un calcul forfaitaire sur « une valeur locative ») et valoriser les bio-déchets indépendamment des procédés du tri mécano-biologique.
La pesée systématique des déchets sur un mois a permis de démontrer que nos foyers produisent tous significativement moins de déchets que la moyenne nationale, dans un ordre de grandeur allant de 1,5 à plus de 13 fois moins ! Mais nous avons le taux de la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères le plus élevé de France.
La ville de San Francisco valorise 80% de ses déchets, elle a été présente à la foire de Montpellier cette année (octobre 2017). Mais rien sur son stand n’évoquait sa performance en matière de déchets. Pourtant, nous avons cherché ! S’il y avait quelque chose sur les déchets, c’était bien caché !
Nouveau logo ODAM

Validé le webmaster

Raymond  GIMILIO

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L’ODAM vient d’adhérer à l’ORDECO

Nouveau logo carré

Info

Nous venons d’être informés que notre candidature à l’association “Observatoire Régional des Déchets et de l’Economie Circulaire en Occitanie” vient d’être acceptée. Désormais nous recevrons les invitations aux diverses réunions organisées par cette association, comme l’indique le message de bienvenue que nous avons reçu. Un bandeau sera mis en place sur notre site (voir les Liens).

Le Président de l’ODAM
Raymond GIMILIO
Chevalier du Mérite Agricole




16/04/2014 M. Saurel Président de Montpellier-Agglo

Info

Le nouveau Conseil d’Agglomération élu au suffrage universel vient de se réunir et a élu M. Philippe Saurel Président par 85 voix pour et 7 bulletins blancs. Nous présentons à M. Saurel nos plus vives félicitations et espérons que le temps des réalisations pharaoniques et dispendieuses de Montpellier-Agglomération est révolu.

Nous avons l’espoir d’être reçus et de nous faire entendre sur les problèmes où les solutions ont abouti à un fiasco patent dont les noms sont Amétyst, Maera. Déjà les déclarations du nouvel élu apportent des réponses avec l’arrêt du programme OZ (nous avons OZé nous battre), le mise en régie de l’eau, le traitement écologique des déchets et le Plan de Prévention et de Gestion des Déchets non-dangereux des déchets de l’Hérault. Bienvenue M. Saurel, nous avons beaucoup d’espoirs, ne nous décevez pas. Nous sommes des Ecologistes citoyens, non-partisans, nous respectons les lois de la nature et entendons faire respecter les lois de notre république. Vous avez, Monsieur, le pouvoir de faire auditer et d’ouvrir les dossiers au public, ceux que vos prédécesseurs ont refusé de nous communiquer le contenu.

Nous sommes une force de proposition, nous critiquons mais nous avons des solutions citoyennes et véritablement écologiques, en bon défenseurs de la Nature, pour le Développement vraiment durable, pour l’avenir des Générations futures.

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Le président

Raymond  GIMILIO

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Déchets : on valorise ou pas ?

Article revu et complété le 18/01/2022,
base 430

Introduction

Montpellier-Méditerranée-Métropole se moque totalement des citoyens lecteurs de sa prose, avec des opérations de communication financée par les fonds publics que sont nos imôts. Ici, on désinforme et on commet des erreurs en affirmant que « la collectivité s’est dotée de structures capables de gérer un cycle complet allant de la collecte sélective au traitement des déchets ménagers. » Cette affirmation recouvre un ensemble de réalisations disparates, sans logique économique ni écologique. Traiter des déchets n’est pas une activité gratifiante pour des décideurs épris d’inaugurations clinquantes. La solution que nous préconisons, la diminution du poids et du volume des déchets va à l’encontre des intérêts économiques privés des industriels du secteur. Tant que les marchés publics seront rémunèrés au poids et au volume recueilli, enlevé et traité, nous serons dans une impasse. Celà revient à faire baisser le chiffre d’affaires de l’industriels. Donc, il impose sa solution à la collectivité territoriale, laquelle est mal dénommée dans les marchés publics « la puissance publique », on devrait dire « l’impuissance publique ». Or, pour nous, associations de défense de l’environnement, la puissance publique peut et doit imposer SA volonté, agissant ainsi au mieux des intérêts des contribuables en étant économe de leur argent, l’argent des impôts. L’industriel est là pour exécuter, pas pour faire sa volonté. La gestion bien comprise des déchets doit commencer par remettre les collectivités territoriales et les citoyens au cœur du problème.

La collecte des déchets

La collecte, mis à part le « bac jaune », n’est pas adaptée. Celle des biodéchets, nous l’avons déjà dit et écrit, doit se faire dans des bacs « compostainers » spécialement structurés. La couleur orange du couvercle n’a aucune vertu dans la bonne collecte des biodéchets. Le chiffre de 6.787 tonne (an ?) est ridicule à côté de la prévision initiale de 33.000 tonnes/an, capacité de l’usine dite de méthanisation. Le « bac gris » (noir foncé) doit collecter 124.800 tonnes (an ?) acheminées vers l’usine « Amétyst ». La aussi la capacité recueillie est inférieure à celle initialement prévue qui était de 170.000 tonnes/an. L’article passe sous silence le fait que nous avions dénoncé la surcapacité prévue de traitement.

Nous dénonçons le contenu du bac gris qu’en d’autres lieux Montpellier-Agglomération (MA) puis son héritière Montpellier-Méditerranée-Métropole (MMM) désigne comme déchets résiduels. Ce ne sont pas des résidus de tri mais des déchets non-triés à la source, leurs producteurs étant considérés comme « sociologiquement inaptes au tri à la source », ce qui est une forme de discrimination inadmissible que nous avons déjà dénoncée par ailleurs et que nous continuons à faire.

Le tri des déchets

Nous reprochons avec vigueur le fait de restreindre le tri aux seuls déchets recueillis dans le bac jaune et envoyés à la filière « Démeter ». Démeter est une filière totalement délaissée que Montpellier-Agglomération (l’Agglo) et Montpellier-Méditerrannée-Métropole (MMM ou 3M) ont eu le tort immense de ne pas poursuivre le développement. Démeter est arrivée à saturation. C’est une filière qui rapporte, avec 80 tonnes/jour (22.000 tonnes/an). Le potentiel est important, l’administration de MMM n’a pas fait l’effort de développer cette unique usine non polluante et n’engendrant pas de nuisances. Elle a investi dans une usine de traitement neuve, procédé miracle : Amétyst.

Le traitement des déchets

Amétyst : la méthanisation ?

Amétyst est une usine de traitement d’ordures ménagères, une soi-disant « unité de méthanisation » utilisant « un procédé biologique » dit  « fiable, respectueux de l’environnement, sans risque ni incidence sur la santé » affirme-t-on, « produisant du compost (utilisé comme amendement naturel des sols pour l’agriculture ou en aménagement) et du biogaz (pour la production d’électricité et de chaleur). » La production de compost est inexistante ou presque (465 t/an), nous n’en avons jamais vu ni pu en acheter ! Selon  Quant à la chaleur et l’électricité obtenus à partir du biogaz, l’usine est créditée d’une production de 30.000 mégawatts d’électricité vendue à EDF et 25.000 mégawatts de chaleur. L’usine consomme pratiquement autant qu’elle produit, le bilan énergétique est de 1.750 MWH/mois. Bilan ridicule ! Et il a été investi au moins 135 millions d’euros et il a été voté en novembre 2014 une délégation de service publique (DSP) de 150 millions de francs pour 10ans. Aucune diminution du volume-poids des déchets n’a été prise en compte. Amétyst n’a rien d’écologique : l’usine pue et, à l’intérieur, les ouvriers travaillent dans les gaz toxiques du hall de déchargement des méthaniseurs. Le digestat qui en sort est égoutté et non déshydraté, continuant a exsuder du méthane, du sulfure d’hydrogène et fermente jusqu’à la décharge de Casries. 42.683 T/an vont ainsi en décharge à Castries.

L’usine-unité Amétyst de tri-mécanobiolgique-méthanisation (et sa soeur jumelle d’Angers) est affligée de nombreux défauts de conception (défauts congénitaux : il a fallu 3 ans avant de la réceptionner). Nous avons mis en lumière que lors de l’instruction du marché de construction attribué à Vinci à la suite d’un rapport « favorable » de l’instructeur du dossier, il n’a pas été souligné le manque d’expérience du candidat ! L’expérimentation et l’acquisition d’expérience de ce constructeur ce sont faits sur notre dos et ont été payés au prix fort par les contribuables de la Communauté d’Agglomération de Montpellier !

L’incinération des déchets : OCREAL

Ce paragraphe n’existe pas ! L’agglo-métropole n’en parle pas. Elle exporte pourtant des déchets vers l’incinérateur de Lunel (encore en 2021). La plus grande discrétion règne sur ce sujet. Pourtant l’incinérateur OCREAL de Lunel-Viel devrait « valoriser de la chaleur » ! L’agglo-métropole a passé un contrat de DSP avec OCREAL. Nous savons et avons dénoncé tout ce que le procédé d’incinération dégage comme déchets gazeux toxiques dans l’atmosphère tranformée en décharge et ce que désigne pompeusent « centre de valorisation thermique ». 19.852 T/an sont ainsi « traités »..

Le centre de déchets ultimes non-dangereux (enfouissement) de Castries

La terminologie exacte est « Installation de stockage de déchets non-dangereux » (ISDND). Sous ce vocable pompeux se cache une décharge d’ordures. Nous laissons à nos amis et partenaires de l’ACIDC (Castries et environs) le soin de dénoncer ce que recouvre cette appellation. « Cette décharge reçoit tout types de déchets : les bennes « tout venant » des déchetteries, les refus de tri d’Amétyst, les résidus de méthanisation [du digestat-stabilisat égoutté, non desséché], le compost impropre à l’agriculture  (on y retrouve même des pneus). La notion de « déchets ultimes » est très élastique. Tous ces déchets stockés [fermentent] produisent du biogaz, brûlé en torchère, et du liquide de décomposition très chargé en toxiques (les lixiviats). La qualité de l’air n’a pas été contrôlée et des mesures prises pour réduire les polluants relachés dans l’atmosphère que suite aux nombreuses plaintes des riverains qui en subissent les conséquences. Ce site a de plus la particularité d’être situé au-dessus d’une nappe phréatique dont le niveau remonte lors des fortes pluies jusqu’au fond des casiers. Un suivi des eaux souterraines est bien effectué mais les quels en sont les résultats ? Une requêt a été déposée au tribunal administratif de Montpellier par les associations riveraines et un dossier remis à la Commission des Pétitions du Parlement européen pour risque fort d’atteinte à l’environnement et à la biodiversité. ».

En conclusion, les « structures capables de gérer un cycle complet allant de la collecte sélective au traitement des déchets ménagers » sont incomplètes. Les solutions n’ont fait que transfèrer des nuisances vers les riverains d’Amétyst, d’OCREAL et de Castries. Nous préconisons une solution logique faisant appel à la mise en place d’une vraie lutte contre le gaspillage de ressources secondaires que sont les déchets et contre le gaspillage (gabegie) des fonds publics en ciblant l’objectif « zéro déchets » : réduction, recyclage, réutilisation. Ce n’est pas une utopie ! Avec le collectif qui se créé, nous décrétons Montpellier-Méditerranée-Métropole Territoire Zéro Déchets Zéro Gaspillage.