Le soleil sait chauffer l’eau : zéro gaz, zéro CO2

L’ODAM, par principe, n’est lié statutairement à aucune entité politique, industrielle ou commerciale. Cependant, le domaine traité ici est fondamental pour notre avenir. Nous n’hésitons pas à citer un industriel unique en France et ses première grandes réalisation. Plus de gaz mais un carburant gratuit, plus d’émission de CO2. Seulement un investissement dans du matériel et son entretien.

Nous sommes des écologistes INDEPENDANTS.


Le soleil sait chauffer l’eau, nous ne l’utilisons pas !

Les panneaux solaires thermiques ne sont pas une nouveauté mais ils ont été mis de côté comme solution de capture d’énergie solaire. On a vu fleurir les centrales thermiques diverses (atomiques, au gaz ou au charbon, etc.) pour produire de l’énergie électrique et chauffer de l’eau avec cette électricité. La crise énergétique qui frappe l’Europe nous amène à réfléchir sur nos paradigmes, notamment sur notre manière de chauffer de l’eau. Le rayonnement de la naine jaune que nous appelons le Soleil nous apporte, entre autres, de l’énergie. Ce rayonnement traverse l’atmosphère et la troposphère entre l’ultra-violet et l’infrarouge. La lumière nous éclaire, l’infra-rouge nous chauffe. Faisons-nous l’effort d’utiliser cette énergie gratuite ? Nous préférions utiliser l’atome et les combustibles fossiles dont le gaz naturel.

Logo réduit 300x93
Logo société NewHeat réduit 300×93

Une équation très simple : nous ne consommons que 17% en gaz d’origine russe (8% aux dernière nouvelles 6/09/2022). Les statistiques officielles nous disent que 47% de la consommation du gaz sert à chauffer de l’eau ! C’est la société NewHeat qui nous le dit ci-dessous :

« L’utilisation d’énergie sous forme de chaleur est le premier poste de consommation d’énergie primaire dans le Monde et en représente environ 47%. Cette énergie thermique dépend aujourd’hui à 80% des énergies fossiles.
Leur substitution par des énergies renouvelables est un enjeu prioritaire pour réduire les émissions de CO2. La sobriété énergétique et l’utilisation de l’énergie solaire, ressource locale, inépuisable et compétitive apporte une réponse durable à la pérennisation des activités humaines.
Source : European Technology Platform on Renewable Heating and Cooling (RHC : 2017), basée sur les statistiques Eurostat et les calculs de l’AIE : 
Les EnR dans la consommation finale d’énergie de l’UE (2017) »

Graphique utilisation énergie
Graphique utilisation énergie de ETPRHC

La France commence, modestement, à s’équiper en centrales thermiques solaires et NewHeat fait partie des industriels qui équipent des consommateurs d’eau chaude dans l’industrie, l’urbain et l’agriculture. Citons le chauffage d’une partie de Narbonne (près de chez nous : EMASOL, ) et de Pons (en Charentes-Maritimes : EMASOL, m.e.s. le 21 juin 2021).

Réseau de chaleur urbain © NewHeat
Réseau de chaleur urbain © NewHeat

A propos de Narbonne, NewHeat déclare :

« Aujourd’hui, toutes les collectivités qui veulent décarboner massivement les consommations de leurs villes doivent penser à créer un réseau de chaleur, du solaire thermique ou d’autres moyens de production de chaleur renouvelables. »
Hugues Defréville, président de Newheat, constructeur de la centrale »

A quand une telle réalisation à Montpellier-Métropole ?

Ça n’est pas une fiction, ça existe à Narbonne (cliquez ce lien) et à Pons (cliquez ce lien). Á quand ici, à Montpellier, dans l’Hérault, en Occitanie ? Vu le prix du gaz ?

Installation de chauffage industriel
© NewHeat Installation de chauffage industriel

NewHeat chauffe aussi avec le Soleil des installations agricoles. 

Installation de chauffage agricole
© NewHeat Installation de chauffage agricole

Solaire à tous les niveaux

L’énergie solaire est gratuite, pas les infrastructures. Leur coût varie selon l’importance de la population à desservir. Mais, vu le prix du gaz le coût devient attractif. Tant pis pour les grands producteurs et négociants de gaz « naturel ». Notamment GazProm (cliquez pour voir). Mais il faut faire vite, l’automne approche.

Chauffe-eau maison individuelle

Il existe cependant un niveau qui est à la portée d’un bon bricoleur : un chaufe-eau solaire individuel pour une maison individuelle. Des constructeurs existent, nous sommes en train de les consulter.

L’installation comporte un panneau captant la chaleur dans un serpentin, un ballon d’accumulation d’eau chaude calorifugé relié par des tuyaux, un raccordement au chauffage traditionnel et un système de régulation pour éviter les surchauffes.

Chauffe-eau solaire pour habitat collectif

Dans une copropriété, la production d’eau chaude sanitaire et même un apport au chaufage central sont disponibles. Á ce niveau, on passe au chauffage urbain industriel (voir ci-dessus).

En conclusion : une énergie propre zéro CO2, zéro gaz consommé !!!

Nous sommes en retard en France, désepérément en retard mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. Il y une urgence vitale à priver Poutine de son joujou de guerre. Il vend son gaz à la Chine qui nous le revend 4 fois son prix ! Abject !

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Conseiller au développement de Montpellier-Métropole (CODEV)




La Mission des Etudes et de la Recherche il y a 36 ans

Nous prions nos aimables visiteurs et lecteurs de bien vouloir nous excuser si les liens ne fonctionent pas s’agissant de documents anciens.

Merci de votre compréhension

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805

La recherche sur l’Environnement a commencé en divers endroits en France. Les pionniers faisaient, sans le savoir, comme M. Jourdain faisait de la prose, de l’Écologie et des sciences sur l’environnement sans le savoir. Un de ces pôles était à Montpellier, l’autre à Toulouse. J’ai reçu un enseignement formel en 1963 à Rabat (Maroc) dans le cadre des enseignements de botanique de la licence és-sciences de la terre de la Faculté des Sciences. Mes premières recherches ont commencé en 1964 avec le diplôme d’études supérieures scientifiques de Botanique (Etude des relations climat-végétation de la vallée de l’oued Mellah. J’ai ici le devoir sacré de témoin des prémisses d’honorer la mémoire de mes maîtres, de ceux qui m’ont insufflé la flamme sacrée :

  • Professeur Charles Sauvage (cerfificat de licence ès-sciences de Botanique, Rabat -Maroc- juin 1963),
  • Maître-assistant Joël Mathez (assistant du Professeur Sauvage)
  • MM. Gilbert Long, Michel Godron et Philippe Daget, chercheurs au CEPE/CNRS qui m’ont accueilli dans une mission de d’études en Margeride (Saugues) en août 1966

Comment ne pas citer Charles Sauvage et Gilbert Long qui m’ont recommandé, après la soutenance de ma thèse le 21 juin 1971, pour mes premiers pas professionnels rémunérés par l’OCDE en juillet 1971, aux côtés de Michel Thiault (CEPE/CNRS), pour une mission de reconnaissance des pâturages de la Thessalie (Grèce continentale) où j’ai découvert ce magnifique pays. Je ne saurais oublier la comparution à la FAO (Rome) en juin 1972, devant le grand résistant Raymond Aubrac, comme candidat à un poste de documentaliste scientifique. Je ne remercierais jamais assez Michel Godron qui m’a initiè à son systéme de bibliographie sur cartes perforées, si proche de celui de la FAO sur lequel je serais formé en juin 1972 à GIL/FAO avant mon affectation comme assistant chef de projet (Grade P3-FAO) au Centre de Documentation de l’Organisation pour la mise en valeur du Fleuve Sénégal (CD-OMVS, rue Duret, Saint-Louis du Sénégal). Merci à Roger Gnany, Wolff Breitling et …. Le CD-OMVS sera repris par la Coopération française, je serais alors au grade de Maître de conférences. De là sortira le Centre de Documentation Scientifique et Technique du Sénégal, Projet PNUD/UNESCO-SEN-003 dont je serais l’initiateur (draft du projet) et le chef de projet UNESCO (grade P5) en juin 1976. Un directeur sénégalais, mon homologue indigne, sera cause d’une utilisation détournée de matériel que je refuserais de couvrir. Dommage, CDS/ISIS-UNESCO-Mainframe fonctionnait sur le Centre de Calcul André Peytavin du Ministère des Finances du Sénégal (Dakar). Je pas en novembre 1979 pour la France et je suis appelé par mes amis de la FAO comme consultant au siège (R. Dubois).

Comment oublier la mémoire de mon ami Gian-Paolo Del Bigio, génial développeur du logiciel CDS/ISIS-mainframe IBM puis Micro-CDS/ISIS et Winisis dont je suis devenu un expert et enseignant. Mes compétences de biologiste reconverti en informatique des systèmes d’information me vaudront, de retour du Sénégal en 1979 d’être le consultant du programme FAO-CARIS (Inventaire mondial des recherches en Agriculture, 9 mois à Rome). Un lundi matin de janvier 1980, j’ai la surprise de voyager par avion, avec Gilbert Long, de Montpellier à Paris. J’allais faire valider par l’UNESCO les manuels CARIS par Gian-Paolo Del Bigio (UNESCO) pour faire vérifier leur adéquation à l’implémentation du CDS/ISIS-mainframe de la FAO. Je montre mes manuels à Gilbert et dans la journée, je trouve un petit créneau pour rencontrer au Ministère de l’Environnement André Yana, chargé de mission à la Mission Etudes et Recheches (MER-MECV). Ce sera la naissance du SIDEN (système d’Information sur l’Environnement) du Ministère, système confié au CNRS où le serais nommé le 1er avril 1980 Ingénieur de Recherches stagiaire, affecté au PIREN/CNRS. La transposition de CARIS vers SIDEN se fera sans problèmes, avec l’installation au Centre de calcul du CNRS à Orsay (CIRCE) de CDS/ISIS-mainframe avec l’assistance de mon ami Del Bigio.

Le PIREN/CNRS et le CIRCE

En 1980, il y a existé un Programme de Recherches Interdisciplinaires sur l’Environnement du CNRS. Je le découvre en avril 1980 lorsque j’y suis affecté comme Ingénieur de recherches stagiaire. Je serais logé en décembre 1980 aux Ulis (1 km à vol d’oiseau du Centre de Calcul d’Orsay). J’y reçois un des premiers micro-ordinateurs Goupil II avec son modem téléphonique mais le gros du travail se fera deux jours pas semaine à Orsay. Je suis alors mis à disposition à mi-temps de la Mission des Etudes de la Recherche et deviens collaborateur d’André Yana. La MER était alors dirigée par M. Serge Antoine. J’ai retrouvé mon carnet d’exploitation des ressources du CIRCE (Centre Inter-Rétional de Calcul Electronique, ORSAY-plateau) où j’ai noté avec la mention “jan 81” les numéros de téléphone et les numéros “Transpac” d’accès à distance par terminaux. Il y figure aussi les noms des bandes magnétiques de sauvegardes des données et les dates de mise en service :

  • GIMI01 (16/01/1981)
  • GIMI06 (16/01/1981).

Elle étaient stockées dans la bandothèque du CIRCE. Les jalons sont là :

  • 26/03/1981,
  • 27/07/1982,
  • etc.

Les saisies sur cartes perforées sont remplacées par le système Wylbur (images cartes saisies depuis les terminaux publics du CIRCE où je travaillerais un à deux jours par semaine et plus). Peur à peu, le fichier des descripteurs et mots-clefs (ACCESS) de constitue.

le 27/09/1982, 588 fiches sont opérationnelles. Nous allons recevoir un contrat de la MIDIST (ex BNIST) pour contribuer, via un logiciel de conversion de format (écrit et testé par mes soins) une base de données nationale servie sous MISTRAL (un logiciel mainframe non-équipé du format d’import-export ISO préconiés par l’UNESCO et implémenté sur CDS/ISI-mainframe et suivants selon les recommandations de l’UNISIST). Une nouvelle version de CDS/ISIS est installée le 20/01/1982 et la bas rechargée.

Le 22 juillet 1983, la base de données et son système sont sauvegardées sur bande (CIRCE 103752). Le carnet cesse d’être alimenté (date 28/05/1997). Je conserve une carte à perforations 80 colonnes imprimée du timbre du CIRCE.

SIDEN et MER/MECV

En juillet 1982, Charles Sauvage décède. Il était alors Président du PIREN/CNRS. Le nouveau Président décide d’arrête le système SIDEN. Le Minisère demande et obtient mon détachement à temps plein. Je deviens Chargé d’études de Haut-Niveau avec un autre collègue du CNRS qui sera en charge des Milieux Physiques. Je me vois confier divers tâches dont l’informatisation des contrats-conventions sur traitement de textes Alcatel. Cette machine communique aussi par modem avec le CIRCE. L’alimentation de la base SIDEN au CIRCE commence avec les contrats et les conventions du Ministère.

La MER partage son temps entre les comités thématiques suivants :

  • Milieux Physiques (Eau, Air, Sols-déchets),
  • Santé-Environnement,
  • Faune-Flore,
  • Systèmes d’information,
  • Juridiction environnementale (Mme De Vilmorin, magistrate),
  • Prospective, …

Chaque comité est animé par un chargé d’études de haut-niveau, un scientifique issu du CNRS, de l’INSERM, de l’INRA, ….Les comités gèrent des appels à projet dans le monde scientifique, réunissent des scientifiques jugés experts et se prononcent sur les projets, accordant leurs financements dans la mesure du budget alloué au Ministère. Le rôle de ces comités est d’apporter une réponse aux questions posées par les Directions opérationnelles (DPPR, DPN, DQV, …) ou par le Cabinet du Ministre.

Je verrais apparaître les premiers problèmes relatifs à l’amiante : les industriels font pression.

SRETIE et MSI

En mars 1983, Mme Huguette Bouchardeau est nommée Ministre de l’Environnement (secrétariat d’état à l’environnement et à la qualité de la vie). La MER fait place au Service de la Recherche, des Eudes et du Traitement de l’Information (SRETIE) confilé à Lucien Chabason.  Le décret du 84-55 25 février 1984 créé la Mission des Systèmes d’Information du SRETIE. Par note de service du 6 novembre 1984, je suis chargé de la mission avec effet au 1/10/1984. Le travail va se complèter avec la mise en place de la Commission de l’Informatique du Ministère et la négociation de deux budgets consacrés à l’informatisation. Mme Solange Hugues me secondera dans la préparation des futurs plans d’informatisation (ou fera semblant). Car le secrétariat d’état est sous la tutelle effective du Ministère de l’Equipement pour tous ses moyens informatiques et réseaux.

Je suivrais la formation de l’Institut des Hautes-Etudes de la Défense Nationale compte-tenu de mes responsabilités (80e session régionale, juin 1985). Je serais nommé Auditeur par arrêté du SGDN.

En mars 1986, je suis rappelé dans mon corps d’origine, le CNRS et affecté comme chef du Centre de Calcul du Groupe de Physique des Solides de Paris VII (Jussieu). Ce sont mes compétences en matière de maîtrise des réseaux qui me valent de passer trois ans et demi chez des physiciens et d’acquérir la maîtrise des moyen-calculateurs (UNIX sur Sun-OS et Sintran sur Norsk-Data 570) et des nouveaux réseaux.

Après mon départ, mon assistante monte en grade et va faire disparaître dans de grandes poubelles le contenu de mes armoires les listings des 3.000 fiches de la base SIDEN. Ces infos précieuses gênent, semble-t-il ! Il me restera un petit listing relié en 21×29,7 de 50 programmes sur les sols et les déchets que je retrouverais 36 après au fond d’une malle. Plus de 3.000 fiches  saisies entre 1983 et 1986 ont disparu, sauf les 49 fiches du listing souvenir retrouvé dans mes archives.

Entre 1986 et 1990, au fil des nouveaux ministères et des réorganisations, le SRETIE disparaîtra et la MSI avec. Le silence tombe sur la recherche sur l’Environnement, ses comités thématiques et ses financements incitatifs et le défunt SIDEN (les contrats avec le CIRCE tombent dans l’indifférence générale).

La Direction de la Nature et des Paysage (DNP)

Je serais sollicité pour revenir au Ministère en fin 1989. Je suis resté en contact avec mes amis et la Direction de la Protection de la Nature (devenue DNP) me réclame pour informatiser ses services et mettre en place un réseau d’identification des espèces protégées avec les Douanes et le Muséun d’Histoire Natrelle. Je suis à nouveau détaché comme Ingénieur de recherches titulaires du CNRS et gèrerait deux serveurs UNIX Alcatel et un réseau de consoles. Le réseau des espèces protégées se heurte à de nombreuses difficultés matérielles de la part du Muséum d’Histoire Naturelle et des Douanes.

La centralisation des Moyens informatiques

En avril 1993, sous l’autorité de Mme Ségolène Royal, le Ministère déménage au 12 avenue de Ségur à Paris avec un service central de l’informatique et des système d’information dont le suis adjoint au chef puis en 1994, le responsable en chef. Un réseau Ethernet flambant neuf sur trois étages fait de commutateurs d’étages reliés à un commutateur central sont sous ma responsabilité. Nous commençons à tirer des plans pour connecter nos directions régionales (DIREN puis DREAL) et la banque de l’eau (Limoges). Il ne sera plus question du SIDEN mais, avec l’arrivée d’un Ingénieur IGN, nous mettons en place un SIG sur une station SUN4 et une cellule de veille météo est installée. Le système INFOTERRA qui dépend d’Airbus-défense-espace se développe mais la base des contrats de recherche (BICR) est passée aux profits et pertes.

Départ du Ministère

En 1996, la fin de la partie est sifflée car il y a trop longtemps que je suis détaché et la présence de six agents du CNRS détachés a été jugée indésirable au Ministère où seuls ont droit de cité les corps des Ponts, des Mines et du GREF.

Je pars pour le Collège de France affecté à un laboratoire de recherche en biologie du cerveau où je m’occuperais de préparer l’installation d’un laboratoire flambant neuf à Dijon, le Centre Européen des Sciences du Goût.

Un dernier saut vers Montpellier où je serais muté le 15 décembre 2000 au Centre CNRS-INSERM de Pharmaco-Endocrinologie. Je vais réorganiser le réseau informatique, le sécuriser et le 8 juin 2003, je prends à 65 ans une retraite bien méritée.

ODAM

Je milite au sein de l’Association des Contribuables de l’Hérault (ACH34) où la Présidente me confie une étude sur la méthanisation des déchets ménagers. Ma vielle expérience de 1983-86 va servir ainsi que ma virtuosité à actionner les moteurs de recherche. Le 14 décembre 2004, c’est la création de l’Observatoire des Déchets et de l’Environnement de l’Agglo de Montpellier (ODAM) avec le dépôt des statuts en préfecture. Une nouvelle bataille commence contre une administration sourde, autiste, aveugle devant l’intérêt général, préférant celui des collectivités territoriales cornaquées par le grands industriels.

Nous sommes assidus aux réunions du CID34 (collectif informel) qui se sabordera fin 2016 et sera remplacé par le CIDES34 (collectif formel déclaré en préfecture).

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Ancien chef de la Mission des Systèmes d’information du SRETIE du Ministère de l’Environnement
Ancien chargé de Mission auprés du Directeur de la Nature et des Paysages du Mnistère




Amétyst : Enquête Utilité Publique dix ans après

Cet article publié en 2017 a été revu en 2022. Les personnalités qualifiées se sont évaporées du pausage audio-visuel de Montpellier.

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Le constructeur

Nous allons arriver bientôt au 10e anniversaire de l’unité de méthanisation « Amétyst ». Nous parcourons le rapport de la commission d’enquête rédigé par MM. Paul Llamas (Président), MM. Jean Breuil et Jean-Claude Corp (3 avril 2006 reçu en Préfecture le même jour. Ce trio d’enquêteurs a pris la lourde responsabilité,de donner un avis favorable à cette réalisation dont deux rapports de la Cour des Comptes sont éloquents, le dernier (janvier 2017) ayant qualifié la réalisation de « fiasco économique et technique ». dont la naissance a été difficile, un pari technique, une usine prototype.

Nous espérons que le trio enquêteur passe des nuits bien tranquilles et jouit d’une retraite bien méritée, chacun dans sa ville respective. Ils seront certainement invités à participer aux festivités de l’anniversaire de leur chère usine (on ne les a pas vus !). Ils ont su exploiter les avis émanant de « personnes qualifiées » qui leur ont écrit. Que sont devenues ces personnes ?

1 – Les personnes dites « qualifiées »

1.1 – M. Christian DUPRAZ

Chrisian DUPRAZ, Ingénieur des Eaux et Forêts Chercheur en Agroforesterie pensait que « le projet, solide et cohérent, sera un exemple et une référence. ». Il faudra l’inviter aux célébrations du 10e anniversaire. Ou à une visite de ce projet réalise (outais christian-christian outais ?).

1.2 – M. Paul TCHEN

Paul TCHEN, biochimiste et biologiste, ancien chercheur à l’INSERM a disparu des références du moteur de recherches Google ! Qu’est-il devenu lui qui affirmait que le procédé « n’entraîne aucune pollution pour le voisinage, produit de l’énergie et du compost et présente un coût -tant en investissement qu’en fonctionnement- braucoup moins important qie l’incinération. ». Il faudra l’inviter aux célébrations du 10e anniversaire, si on le retrouve.

1.3 – M. Michel CHASTAING

Michel CHASTAING, Ingénieur du Génie Rural, des Eaux et Forêts exprime lui aussi son admiration pour le projet. Il semblerait qu’on retrouve sa trace actuellement à Clapiers, dans le groupe municipal. Il faudra l’inviter aux célébrations du 10e anniversaire.

1.5 – M. LETOURNEUR

LETOURNEUR est le Directeur Général des Transports de l’Agglomération de Montpellier (TAM). Il pense le projet indispensable pour en finir avec la décharge du Thöt. Nous sommes bien d’accord. Il exprime que « le personnel conduit les bus au gaz naturel de ville (GNV) sans problème depuis plus de 5 ans. Il espère pouvoir utiliser le biogaz issu de l’usine pour alimenter ses bus en carburant. »

Nous constatons qu’il espère toujours ! 10 ans après, aucun bus de la TAM ne roule au biogaz d’Amétyst ! Qu’attend-il ? Son nez, comme celui de Pinocchio devrait s’allonger ! En circulant dans Montpellier, on peut admirer l’arrière des bus bleus avec la mention « Ce bus roule au Gaz Naturel de Ville » !

Nous laissons de côté l’avis du 5e, M. Patrick CECCOTI, président de la Fédération du Bâtiment qui vante les mérites du plan départemental d’élimination des déchets, plan aujourdhui caduc.

Il convient de noter que les personnalités qualifiées sont celles dont les avis vont dans le sens favorable à l’enquête. Les opposants ne sont pas qualifiés !

2 – Les opposants à  l’usine : non-qualifiés !

Les avis défavorables à l’usine sont classés en paquets. Nous notons à la page 13 l’avis du Président de l’ODAM.

2.1 – Avis du Président de l’ODAM

Les personnalités qualifiées sont décrites avec leurs qualités. Les opposants, non !

Raymond GIMILIO, Président de l’Observatoire des Déchets de l’Agglomération de Montpellier est pourtant qualfié : Ingénieur de recherches du CNRS retraité, ancien chargé de mission détaché au Ministère de l’Environnement (services centraux, Paris, 1980-1996). L’ODAM compte dans son CA un Ingénieur des Arts-et-Métiers, M. Michel AVEROUS, un Directeur de recherches du CNRS, un Docteur en Pharmacie, écotoxicologue et autres personnalités qualifiées, des citoyens honorables ! Un hic, ces gens là ne vont pas dans le sens souhaité du Maître des destinées de Montpellier !

Je me permets és-qualité de nuancer le propos du trio enquêteur dans la mesure où effectivement l’ODAM a fit part de son opposition mais en soumettant une solution alternative qui est bien rapportée :

  • fermeture et réhabilitation de la décharge du Thöt,
  • mise en place d’un système généralisé de tri de proximité (des non-fermentescibles) avec un plan de réduction des déchets à la source,
  • la constitution d’une unité hybride tri/compostage accéléré,
  • la construction d’une ou deux unités de méthanisation modestes pour le traitement des fermentescibles triés à la source,
  • la mise en place sur chaque site d’une petite unité d’incinération,
  • la mise en place préalable et urgente, d’un organisme de contrôle indépendant.

Cette solution est jugée « filière … séduisante mais manque de réalisme pour la Commission d’enquête. ». N’en déplaise au trio enqêteur, c’est le schéma de la filière suisse vue objectivement et non à travers le prisme déformant des désidératas du maître de l’Agglo qui veut son usine de méthanisation-TMB, sa solution industrialisée du TMB.

Nous souhaitions une solution à la suisse, pas plus de 15.000 tonnes/an par unité, méthanisation de biomasse (déchets verts) comme structurants des bio-déchets collectés à la source !

2.1.1 – Le Plan Régional de Prévention et de Gestion des déchets

La solution qui manquait de réalisme pour ces messieurs, en 2006, est d’actualité dans le PRPGD en voie d’élaboration pour la région Occitanie-Midi-Pyrénées qui englobe actuellement l’ancienne région Languedoc-Roussillon si chère à feu Georges FRECHE ! Le tri à la source devra être généralisé, plus de 3e casier à la décharge de Castries, plus de 2e four à OCREAL-Lunel !

2.1.2 – Depuis 2006 : le TMB

Le TMB n’est plus d’actualité en 2018. Le concept de tri à la source (jugé non réaliste en 2006) ne reçoit plus de subventions publiques, les associations de protection de la nature et de l’environnement sont montées en puissance et condamnent le procédé. Le tri (ou traitement) mécano-biologique des déchets, la solution industrielle vantée par notre trio enquêteur est unanimement condamné et ne servira plus qu’a produire du CSR (combustible solide de récupération). Le compost issu du TMB d’ordures ménagères dites résiduelles ne doit plus recevoir le nom de compost ! Il contient du plastique !

2.1.3 – Devenir des installations de TMB

Le trio enquêteur cite un certain nombre d’installations lui servant d’exemple :

  • 135.000 t/an de déchets à La Rioja (Espagne) avec le procéde de méthanisation Kompogas,
  • 210.000 t/an de déchets à Cadix,
  • 300.000 t/an à Barcelone,
  • projet de l’Agglomération de Paris (Romainville) pour 350.000 t/an (retoqué par la justiceen 2017)

Il faut remarquer que :

  • Ecoparque de la Rioja (téléchargez le document descriptif) : c’est l’exemple typique de l’usine qui était en construction en 2006 par Vinci-Environnement, usine située loin de toute agglomération, en pleine campagne et ne comportant que deux digesteurs Kompogas. Nous avons en vain cherché sur Internet qui était son constructeur ! Pfuit ! Envolé ! Le « Gobierno de La Rioja » a effacé toute référence au constructeur-intégrateur (Vinci-Environnement) pour ne garder que la référence « biometanizacion Kompogas ». On peut s’interroger sur ce silence vis-à-vis de la société leader du groupement de constructeurs Vinci-Environnement qui donnait comme référence une usine en construction sans retour d’expérience en 2006.
  • Cadix, on ne sait trop ce qui s’y passe ?
  • Barcelone : des pannes à répétition sur ces installations qui n’utilisent pas le procédé Kompogas,
  • Romainville (Paris) : devant le soulèvement des associations, projet de TMB abandonné.

D’autres projets ont été abandonnés ou contrariés en France (nous ne prétendons pas à l’exhaustivité) :

  • Usine de Fos-sur-Mer : Centre de traitement multifilères situé dans la zone industrialo-portuaire, mis en service en 2010, recevant 1.100 tonnes/jour environ (440.000 tonnes/an). Un incendie se déclare le 2 novembre 2013 au sein de l’unité de valorisation organique. Le site est en reconstruction.
  • Biopole d’Angers : depuis des mois (16/4/2015), une bataille judiciaire oppose l’agglomération et Vinci-Environnement (usine jumelle de Montpellier-Amétyst, procédé biométhanisation Kompogas).L’exploitant (Geval, groupe Véolia) a fermé l’exploitation en attendant un réaménagement.
  • Projet Tarbes – Bordères-l’Echez : un projet d’usine (UTV) est lancé en 2014 (1er octobre). L’arrêté d’exploitation est cassé par la Cour d’appel administrative de Bordeaux.

Le temps se couvre pour le traitement mécano-biologique ou le tri mécano-biologique ou le pré-traitement mécano-biologique : il n’a plus d’avenir, la loi de transition energétique lui réserve un enterrement de première classe !

2.2 – Vendre la peau de l’ours …

Le trio enquêteur répond aux inquiètudes exprimées par l’association « Paillade-Mosson » sur l’augmentation du trafic routier (page 14). Il faut rappeler que les enquêteurs  mettent en avant « des préoccupations économiques (limitation des distances de transport) que ‘environnement (pollution des camions et consommations supplémentaires d’énergie pour parcourir des distances inutiles) ». Ils ne soulignent pas que leur projet est l’envoi des déchets traités par la future usine vers un projet privé (SITA-Environnement) déclaré projet d’intérêt général (PIGE) prévu à Fabrègues, à une dizaine de kilomètres vers le sud-ouest. Devant la réaction unanime d’une population indignée et la lutte de l’Association des Gardiens de la Gardiole, le projet est gelé puis suspendu pui retiré. Il n’y aura pas à Fabrègues de décharge.

La cible disparue, il faut envoyer les déchets à l’ISDND de Castries, au nord-est de Montpellier, à une trentaine de kilomètres, réalisant ainsi ce que les enquêteurs ne voulaient pas : « Une localisation au nord de l’Agglomération aurait occasionné un supplément de transport, coûteux et polluant. ». Nous les avons les distances inutiles et la traversée de l’agglomération du sud-ouest vers le nord-est ! Les enquêteurs ont mal calculé, ils ont vendu la peau de l’ours Fabrègues avant qu’il n’ai été …

2.3 – Mettre ses déchets chez ses voisins

Les commissaires font part du souci de Montpellier-Agglomération (Montpellier-Métropole) de prendre une part des déchets ! Ils soulignent « Valeur d’exemple, donnée par la ville de Montpellier, à qui l’on a souvent reproché de se débarrasser de ses déchets chez ses voisins. ». Rien de changé sous les cieux. Ça continue !

Les Riverains de l’Usine se plaignent des odeurs ! L’usine est passée de 203.000 tonnes/an à 130.000 tonnes/an et déverse une quantité impressionnante de déchets chez ses voisins, à Castries-Carrière GSM. Un premier casier a été empli ras bord de déchets dits ultimes (ils fermentent encore). Un 2e casier approche de sa fin dans un an et demi. Les déchets puent atrocement et fermentent. Montpellier déverse sa m … ! ches les autres ! Rien de changé  sous le soleil de Montpellier-la-surdouée !

Que faire ?

3 – Zéro déchets, zéro gaspillage

En 2016, une conférence de Zero-waste-France se tient à Castries puis à Montpellier. Le Ministère de l’Environnement lance un appel à propositions « Zéro déchets, zéro gaspillage ». Fin 2017, le Conseil régional se voit confier la compétence pour organiser le Plan régional de prévention et d’élimination des déchets (PRPGD). Montpellier a perdu son statut de capitale régionale bien que certains services aient été maintenus à Montpellier. Le centre des décisions est maintenant à Toulouse où siège l’assemblée délibérante sous la présidence de Mme Carole Delga entourée de conseillers écologistes. Aucun des délégués ne représente le parti politique sur lequel le Président de Montpellier-Métropole s’appuie ! Fâcheuse situation.

Un collectif d’associations citoyennes, le CIDES34 s’est constitué le 7 janvier 2017, fruit du rassemblement de plusieurs associations et collectifs citoyens. Ce collectif a des membres dans les Commissions de suivi de site (CSS, successeurs des CLIS).

La politique déclarée lors d’une session régionale destinée à la préparation du PRPGD annonce clairement (Mme Agnés Langevine, vice-Présidente du Conseil régional représentant Mme Carole Delga, Présidente) l’objectif de ««Zéro déchets, zéro gaspillage»» et l’abolition des plans départementaux des déchets qui seront remplacés par le PRPGD. La fermeture du 2e four d’OCREAL est actée comme la non mise en place d’un 3e casier à Castries.

Montpellier-Métropole ne s’émeut pas ! On ira déverser ailleurs notre m… ! Nous ne saurons, à 2 ans des élections municipales laisser passer une telle irresponsabilité ! Montpellier-Métropole doit effectivement mettre en place une véritable politique de prévention des déchets (diminution en poids et en volume), le tri citoyen à la source et la mise en place d’une Redevance incitative en remplacement d’une Taxe (encouragement au laxisme).

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Ancien chef de la Mission des Systèmes d’information du SRETIE du Ministère de l’Environnement
Ancien chargé de Mission auprés du Directeur de la Nature et des Paysages du Mnistère




Comment fonctionne l’usine en 2013

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Information 

L’usine fonctionne mais pas comme prévu au départ. Elle pue, moins en hiver car il fait froid mais empoisonne le quartier au printemps, en été et au début de l’automne.

Un article de la Gazette des communes (…/… cliquez ce lien) dément le bel optimisme de Montpellier-Agglomération. L’usine a été «améliorée», sa capacité de traitement diminuée et sa ligne de traitement des biodéchets arrêtée. La main trieuse des citoyens-citoyennes, qui alimente la poubelle orange et les sacs orange, ne sert qu’à permettre une meilleure méthanisation des déchets de la population qui ne trie pas (OMR).

Cet article démontre la politique de gribouille de Montpellier-Agglomération qui clame en 2012 qu’il faut réduire les déchets et en 2013 qui accepte des «améliorations» qui coûtent 3,5 Millions d’€uros aux cochons de payants contribuables, pour une usine «expérimentale» lancée à l’aide d’un marché public entaché de favoritisme envers un industriel «inexpérimenté» ‘Vinci-Environnement) contredit par un autre industriel (concurrent ?, SITA du Groupe Suez-Environnement).

Le dossier qui accuse (…/…, cliquez ce lien). Que dit le Procureur de la République ?

N.B. : J’ai été entendu au SRPJ de Montpellier sur demande du Procureur, j’ai fourni le rapport qui accuse et exhibé le dossier d’instruction du marché public à l’appui : rien ne s’est passé. Personne n’a plus bougé, notre association n’avait pas les moyens de saisir la justice en 2011.

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Le président

Raymond  GIMILIO

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Café Citoyen Ecologique de CAP21

28/04/2005, Brasserie Le César, Montpellier

2e conférence :  Que faire des eaux usées pour les valoriser (ex : les problèmes de pollution posés par l’émissaire en mer de l¹Agglo de Montpellier) ?

Par Jacques Pelorce, Membre du bureau de l’Association Camargue Littoral Environnement (CLE) et Ingénieur des Travaux publics, spécialiste en Hydraulique (Captain Jack).

Annonce des travaux

L’intervenant situe d’emblée le contexte de la station d’épuration des eaux usées de la Cérereide (l’ancienne, 30 ans, qui rejette dans le Lez) et qui est obsolète. Le projet de l’Agglomération qui a repris celui de la précédente intercommunalité (District : un argument « tout le monde le fait, pourquoi pas nous ») est l’envoi direct en mer des eaux usées, avec un traitement maximum de 90% des polluants. Les effluents ne sont donc pas épurés à 100%. Le projet est justifié après-coup (à posteriori). La Mairie du Grau du Roi a attaqué le 31/12/1999 l’autorisation et une nouvelle enquête publique est diligentée par la Préfecture. Une levée de boucliers (communes, pêcheurs, conchyliculteurs, …) se fait, les responsables d’associations et les particuliers menaçant le Préfet Francis IDRAC, au cas où, de poursuites à titre PERSONNEL (non ès-qualité comme Préfet), en vertu de l’application du principe de précaution, par lettres recommandées, le rendant responsable des conséquences à terme de l’impact supposé négatif sur l’Environnement, s’il persiste à autoriser l’émissaire.

Vont se déverser au large des métaux lourds (cuivre, zinc, chrome, plomb, mercure, nickel. etc) dans un lieu situé à 10 km de la pointe de l’Espiguette et de Frontignan, en plein golfe d’Aigues-Mortes : 113.000 m3/jour, 1,5 m3/s (41,3 Mm3/an) contenant entre autres, des matières en suspension (3,5 T/jour de MEST[1]), des DBO[2] et des DCO[3] (ces deux-là appauvrissent le milieu en oxygène), plus des ions de composés azotés, phosphore, médicaments humains rejetés avec les selles, PCB, etc. Sans compter une impressionnante quantité de germes coliformes. Cette pollution portée par de l’eau non-salée ne se mélangera pas à l’eau de mer et remontera à la surface avec ses polluants, dérivant au gré des vents dominants.

Les bureaux d’étude mettent en avant les modèles mathématiques qui justifient ce choix. Il s’agit en fait de logiciels informatiques de simulation auxquels on peut faire dire ce qu’on veut (comme les statistiques et les sondages).

Si une autorisation était donnée, en l’état, on ne pourrait pas y revenir avant 15 ans au moins, 20 ans au mieux.

Sur les coûts comparés d’une station d’épuration rejetant dans le Lez (état actuel amélioré) ou rejetant en mer des effluents épurés à 90%, le différentiel est nul. Le « pouvoir d’épuration du milieu naturel est un leurre » ainsi que la dilution de la pollution dans la mer.

Le fameux courant ligure sur l’existence duquel l’agglo s’appuie pour « balayer au large les effluents » ne pénètre pas dans le golfe d’Aigues-Mortes ». Selon le régime des vents, il y aura des moments où les parcs conchylicoles seront atteints par les eaux tournant en surface. Le conférencier insiste sur les phénomènes d’« upwelling » (remontées d’eaux froides du fond) et de « downwelling » (descente d’eaux chaudes de surface), phénomènes qui accompagnent les vents de nord-est ou de sud-est.

L’agglo et les organismes de recherche ont affirmé qu’il n’y avait pas de phénomènes d’eutrophisation du milieu naturel (phénomène d’ enrichissement en éléments nutritifs azote-phosphore-potassium) en Méditerranée, donc pas de danger dû à l’émissaire. C’est faux et les instituts l’on reconnut : les estuaires des fleuves se déversant dans la Méditerranée sont des zones d’eutrophisation. L’explosion de la vie autour des récifs artificiels en est un des avertisseurs, un indicateur du commencement … de la fin. Comme dans le bassin de Thau où la conchyliculture a tué la vie du fond de l’étang (par eutrophisation).

Le rôle de désinfectant des ultraviolets, l’influence des types de temps est primordiale pour comprendre qu’il faut arrêter de déverser dans la mer des effluents non-traités.

Ma conclusion, dite au public : « L’entité politique qui contrôle la commune de Montpellier, l’Agglo et la Région » s’en est prise à l’Agence Méditerranéenne de l’Environnement. Après une telle conférence, on comprend pourquoi. Ils ont détruit le thermomètre pour cacher la fièvre ». En effet, l’agence s’est refusée à avaliser un tel projet.

 Ma conclusion « in petto » : « Que ce soit pour les Ordures Ménagères ou l’Assainissement des eaux usées, on nous taxe fort, avec l’alibi des Verts et on cherche à ne traiter nos déchets qu’au minimum, pour paraître. Assainissement ou Ordures ménagères, même politique. On veut les enfouir bruts où les rejeter en mer bruts. A la décharge de Maurin fait pendant l’Emissaire de la Cereiréde. L’ancien Préfet (prédécesseur d’Idrac) a été aux ordres et a, de ce fait, laissé à son successeur, un tapis de mines amorcées ». A nous de ne pas nous laisser impressionner !

 Raymond GIMILIO

Docteur en sciences biologiques option écologie
Président de l’ODAM
(USTL, Montpellier II, 1971)

[1] Les matières en suspension totales, ou Mest, sont l’un des paramètres de la qualité et, à contrario, de la pollution d’une eau. Ces particules en suspension non dissoutes sont obtenues par filtration, séchage et pesage d’échantillons d’eau. Les Mest sont exprimées en milligramme par litre.

[2] La demande biochimique en oxygène ou DBO est la quantité d’oxygène nécessaire pour oxyder les matières organiques par voie biologique. Elle permet d’évaluer la fraction biodégradable de la charge polluante carbonée des eaux usées

[3] La demande chimique en oxygène ou DCO est la consommation en dioxygène par les oxydants chimiques forts pour oxyder les substances organiques et minérales de l’eau. C’est l’une des méthodes les plus utilisées pour évaluer la charge globale en polluants organiques d’une eau.