OZ : Mediapart, Les Montpellierains seraient désinformés par le Journal MIDI-LIBRE

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Notre association, au nom de son combat pour la préservation de l’environnement du territoire de Montpellier-Agglomération et de la lutte commune contre le béton à outrance, se dresse de toute sa force contre un projet qui a été porté à la connaissance du public et n’a suscité que peu de réactions. Nous reprenons l’article du site d’information MEDIAPART.

« Dans son édition du 19 septembre 2012, MIDI-LIBRE nous présente « OZ , nature urbaine » , un nouveau quartier autour de la future gare TGV dont l’aménagement a été confié à l’architecte Kees Christiaanse. http://www.midilibre.fr/2012/09/19/oz-creation-d-un-quartier-flamand-d-oz,564889.php#

On nous dit que le nom de OZ a été choisi «  en référence au roman pour enfants,  le magicien d’OZ ».

On nous dit que ses choix d’aménagement ont été guidés par des principes de respect de l’environnement et de développement durable.

On nous parle de « territoire dynamique », « d’harmonie avec le centre d’affaire », « d’équilibre entre pouvoir économique et poumon vert », « d’un quartier très agréable ».

 Le tout illustré en tête d’article par une vue cavalière montrant le nouveau quartier d’OZ, traversé par un gros tiret bleu, la nouvelle ligne LGV, ponctué par un panneau bleu / nouvelle gare TGV et un panneau rouge / quartier d’affaire de dimension plus réduite.

En regardant de plus près cette image, nous n’en croyons pas nos yeux !

http://www.mediapart.fr/files/urbanisme-oz-creation-d-un-quartier-flamand-d-oz_448990_510x255.jpg

Coup de baguette magique ! Le magicien d’OZ a fait disparaitre les 6 voies autoroutières du  dédoublement de l’autoroute A9 qui passera à 80 m de  la ligne TGV.

 Coup de baguette magique ! Le magicien d’Oz a fait disparaitre le fait qu’un quartier de 30 000 habitants sera enclavé entre les 12 voies autoroutières espacées de moins de 400 mètres prévu en page 21 du PLU de Montpellier  annexe 1  Quartier SUD A9.

Coup de baguette magique ! le magicien d’OZ fait disparaitre les problèmes de morbidité générés par la pollution du trafic routier. Souvenez vous! En 2005 dans l’étude portant sur « Évaluation de l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique sur l’agglomération de Montpellier » ( DRASS LR et Institut de Veille Sanitaire, 2005 ) » il est établi que « La pollution atmosphérique dans l’unité urbaine de Montpellier est  essentiellement due au trafic routier » (page 30) et que « La pollution atmosphérique est directement responsable annuellement, dans la zone d’étude, de 34 décès anticipés, dont 13 pour motif cardiovasculaire et 4 pour motif respiratoire. En termes de morbidité, elle provoque chaque année 79 admissions hospitalières pour motif cardiovasculaire, 15 pour motif cardiaque, 9 pour motif respiratoire chez les plus de 65 ans et 4 chez les 15-64 ans »( page 27).

A combien de “décès anticipés” assisterons nous une fois ce quartier de 30 000 habitants installé dans ce secteur « compris entre les deux autoroutes en multi-expositions vis-à-vis des nuisances routières acoustiques et atmosphériques » comme le notifiait en 2005 le dossier d’enquête publique concernant le dédoublement de l’autoroute A9 ? Dossier qui, souvenez-vous!, a reçu en 2006 un  Avis défavorable à l’unanimité de la commission d’enquête publique à ce qu’il soit conféré le caractère d’utilité publique au projet de dédoublement de l’autoroute A9 au droit de Montpellier, au motif de « l’absence de prise en compte de l’urbanisation de la grande couronne de Montpellier ».

Coup de baguette magique ! le magicien d’OZ fait disparaitre le bruit occasionné par les nombreuses infrastructures pas de nuisances sonores en provenance des pistes de l’aéroport, pas de nuisances sonores  en provenance des 12 voies autoroutières, pas de nuisance sonores générées par les lignes LGV et le trafic de la nouvelle gare. Tout baigne dans une couleur verte, cotonneuse et si vous en doutiez, une petite image illustre à droite l’ambiance magique de ce quartier en vous montrant un cheval blanc qui broute tranquillement dans cette urbanisme pacifié au milieu de petits cabanons encerclés de jardins partagés et Jean Pierre Moure, président de l’ Agglo, de conclure « c’est une respiration, de l’audace, c’est Ozé ».

Ce qui est osé, c’est de reprendre à son compte l’oxymore d’Alphonse Allais, qui pour résoudre leur insalubrité proposait de « construire les villes à la campagne » et « de prolonger le boulevard St-Michel jusqu’à la mer ! ».

Le songe Ozé ne risque-t-il pas de se transformer en cauchemar ? »

Où est l’audace et l’Ozé ? La zone sud de Montpellier-Agglomération bouleversé, son caractère champêtre ravagé ? Des vergers détruits, des expropriations à la chaîne ? Il ne suffit pas d’avoir collé des verrues puantes au sud de Montpellier. Il faut réitèrer entre l’usine de TMB « Ametyst » et la décharge dormante du Thôt qui lâche doucement son méthane et ses lixiviats toxiques ! Il y a eu un avis défavorable en 2006, on passe outre allègrement ! Avec un peu de « greenwashing » !

Cliquez ce lien ou  l’illustration ci-dessous pour agrandir.

L’équipe de rédaction ODAM

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Le Lanceur d’alerte

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OZ : Le projet d’aménagement de Montpellier à la Mer

 Le projet d’aménagement de Montpellier à la mer

Ce que prévoit l’Agglomération de Montpellier :

Porté par Montpellier Agglomération, le projet urbain de la Route de la Mer, implique deux communes, Lattes et Pérols, soit cinq kilomètres d’avenue et 250 hectares à transformer et à aménager.

  • 200 000 m² de commerces
  • 6 000 à 8 000 nouveaux logements
  • 75 000 m² de bureaux
  • 40 000 à 50 000 m² d’équipements

Pourquoi ce projet est-il dangereux ?

Ce projet répond à une ancienne volonté de Montpellier de s’étendre jusqu’à la mer. Il est maintenant réalisable grâce à la complicité de la commune de Lattes avec l’Agglomération de Montpellier depuis 2001.

Cette opération d’aménagement s’inscrit dans l’un des sites stratégiques du SCOT et dans la démarche Plan climat énergie territorial. Elle parait performante sur le papier, grâce à des “bâtiments à biodiversité positive” et répond aux souhaits de Montpellier Agglomération et de quelques architectes. Par contre sur le terrain c’est une projection qui ne répond pas aux critères d’une ville durable.

Je suis catastrophé de l’indécence d’un rapprochement avec « biodiversité ou éco-cité », Pourquoi ?

Elle serait bâtie près de l’autoroute A9 (qui doit être doublée dans les prochaines années, plus le passage du LGV) alors que c’est déjà l’une des zones les plus polluées de l’Agglomération de Montpellier. Elle est également l’une des zones les plus polluée de France selon la cartographie initialisée par l’Ineris et présenté le 22 Novembre 2011 (voir ci-dessous). Cette carte montre les situations d’inégalités environnementales où les populations sont exposées à de multiples polluants provenant de l’industrie, de l’agriculture ou du trafic automobile.

Le sud de Montpellier est le principal émetteur d’oxydes d’azote, deux à trois fois plus élevé que la partie Nord de Montpellier Agglomération. Le trafic routier n’arrête pas d’augmenter du fait du souhait de l’Agglomération d’intensifier encore plus l’urbanisation de cette zone. Montpellier a surélevé le niveau de ses terrains d’environ un mètre entre Richter et le pont de l’autoroute de Lattes afin de construire de nombreux bâtiments. Ce qui a servi partiellement de bassin de rétention au cours de l’inondation de 1976 (la crue de référence) est devenu un fait aggravant en cas de récidive pour la commune de Lattes. Les risques locaux liés aux inondations sont tellement importants qu’ils engagent, non seulement les générations futures mais également et surtout les populations existantes.

Voilà plus de trente ans que Montpellier Agglomération a une gestion environnementale catastrophique :

Elle n’a pas intégré la globalité des besoins routier et autoroutier afin de permettre une plus grande fluidité de la circulation pour un aménagement durable de son territoire. Elle est responsable du mauvais choix de gestion du Centre d’Enfouissement Technique du Thôt (une agression à la nature, laissant une pollution à long terme) et confirme ce mauvais choix par son usine de Méthanisation qui est un échec technique et financier alors que celui-ci était prévisible et pouvait être évité. Quant à l’extension de la station de la Céreirède à Lattes et baptisée « Maera » avec son émissaire de rejet en mer, c’est une réalisation très onéreuse pour le contribuable qui permet un gaspillage important d’une eau précieuse pour notre avenir. Elle contribue à polluer la Méditerranée et son réseau dégage des odeurs pestilentielles (de sulfure d’hydrogène) à plus d’un kilomètre. Pourtant il était possible de réaliser une station moins coûteuse, plus efficace, plus écologique et bonne pour le contribuable et l’emploi par le recyclage et la réutilisation de l’eau.

Le choix très contestable de l’aménagement de la Lironde qui a été réalisé non pas pour réduire les effets d’une inondation très importante mais bien pour poursuivre coûte que coûte un programme d’urbanisation intensif tel qu’il était prévu depuis de nombreuses années.

Les risques littoraux :

Notre littoral est l’interface entre la Terre et la Mer, il est très convoité. Le lobbying des entrepreneurs et promoteurs immobiliers ajouté aux ambitions des pouvoirs locaux, nous amènent devant des conflits d’usage qui risquent de devenir inextricables. Il est nécessaire de prendre en compte tous les paramètres terrestres ( urbanisation, gestion des déchets, assainissement des eaux, industries, agriculture, les effets du tourisme, impact environnement, infrastructures sur notre cadre de vie et notre santé ) ainsi qu’un espace « Tampon » nécessaire au regard des risques naturels et la protection des écosystèmes marins.

Il est également nécessaire de prendre en compte l’élévation possible et rapide du niveau marin suite au changement climatique et aux phénomènes extrêmes. Sans être alarmiste, il est impératif d’appliquer le principe de précaution car il nous sera difficile de retenir la mer très longtemps pour une gestion durable du trait de côte.

Le Rhône sous l’influence de l’urbanisation et des courants marins n’alimente plus suffisamment en sable notre côte et menace nos plages ainsi que ses habitations.

Palavas, Pérols, Lattes sont des villes exposées à des risques de submersion marine, directe ou indirecte, dus à la montée des eaux par surélévation du niveau marin lors de tempêtes, sous l’effet du vent, de la dépression atmosphérique, les fortes pluies accompagnant les perturbations peuvent provoquer des dégâts, à la fois matériel et humain.

Conclusion :

C’est une vision de notre territoire avec une concentration des pollutions au sud de l’Agglomération, ce qui représente des enjeux environnementaux non compatibles avec la représentation de l’aménagement de notre littoral à 2050.

Une EcoCité qui serait bâtie sur une zone déjà polluée (qualité de l’air, bruit).

Une mauvaise gestion des risques naturels prévisibles avec des pollutions et nuisances de toutes natures.

Les surfaces bâties et les risques d’inondations qu’ils entraîneraient sur les populations et celles déjà existantes (Montpellier sud, Lattes, Pérols, Palavas).

Les conséquences du passage du tram qui utilise une partie de nos routes et provoque des bouchons pour les autres modes de locomotion, un cocktail de gaz issus de la voiture à moteur thermique (particules, benzène, ozone, oxydes d’azote, composés chimiques volatiles) qui pollue l’air que nous respirons et s’ajouterait à la pollution provoquée par les conséquences des deux autoroutes.

Un déficit routier déjà réel avec un engorgement des véhicules au centre de Lattes et le calvaire pour les 80% des personnes qui sont et seront obligées de prendre leurs véhicules pour aller travailler.

Jamais la commune de Lattes ne s’est retrouvée devant un enjeu aussi important pour son avenir, son environnement, son cadre de vie et la santé de ses habitants. Alors que cette Commune avait toujours préservée un espace tampon avec Montpellier. Aujourd’hui s’il y avait acceptation de ce projet Lattes souffrirait d’une détérioration irréversible de son autonomie et de sa qualité de vie.

Lattes le 22 Octobre 2010

Jacky CHANTON

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Raymond  GIMILIO

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