Non à l’extension de la STEP Maera

Info

Projet inutile ? A qui va servir l’extension de Maera ? Maera ne fonctionne pas correctement, la STEP rejette de l’eau en mer encore polluée à 5%. Et c’est dans ces 5% que se situent les micropolluants les plus dangereux : les perturbateurs endocriniens, les résidus médicamenteux. Pourquoi vouloir étendre Maera à des communes qui ne sont pas dans la Métropole ? Il y a encore beaucoup à faire chez nous avant de prétendre régler les problèmes des autres. Pour le moment, étendre Maera est INUTILE pour les 19 communes de la Métropole !

Jacky Channton, militant de longue date de la défense de l’Environnement à Lattes, Secrétaire du CIDES34 et de l’ODAM qui est membre fondateur du CIDES34 s’èlève contre l’extension prévue de la Station d’Epuration « Maéra », la Rollss-Royce des STEP ! (dixit feu Georges Frèche).

Nous vous invitons à lire la correspondance qu’il envoie à Madame Jackie GALABRUN-BOULBES, Maire du village de Saint-DREZERY et 1ère Vice-Présidente de Montpellier-Métropole (3M). C’est clair, net et précis, sans détours, M. CHANTON clame son opposition (et la notre bien sûr) à ce projet d’extension inutile.

C’est un grand projet inutile. Aux arguments de Jacky CHANTON, nous vous recommandons d’aller consulter l’abondant argumentaire que nous avons déjà développé sur le site de l’ODAM depuis plusieurs années, à savoir et en résumé que nos décideurs adorent s’endetter dans de grands projets inutiles autant que BLING-BLING avec des noms flamboyants (ici celui d’une néréide) et des inaugurations de même : ils ont l’impression de faire quelque chose  qui s’attachera à leur nom. Mais derrière, se cachent de grands industriels pour lesquels seul compte un développement qui n’est pas durable. Ils poussent au raccordement de petites stations de villages sous les prétextes les plus variés, obligeant à créer des tuyaux à travers les campagnes, des forages profonds, …. le tout bouleversant et détruisant l’environnement par des bétonnages en surface et en profondeur. Nous sommes contre car il existe des solutions de proximité qui ne n’écessittent aucun tuyau ni pour transporter ni pour rejeter au loin des effluents incomplètement épurés. Les grosses stations produisent, de surcroit, des boues qu’on prétend ensuite incinérer ! Ces petites stations de village existent, sont efficaces et utilisent des procédés vraiment écologique, citons Combaillaux et ses célèbres vers de terre qui s’engraissant des effluents (Combaillaux est à une trentaine de km au nord de Montpellier). Plus de boues et les eaux vraiment épurées sont rejetées dans la rivière proche.

Alors, plus besoin d’extension de Maera ? Et comme Jacky le prêche, un lagunage pas rideaux de végétaux bien choisis (roseaux, …) éviterait d’envoyer en mer par un coûteux émissaire, des effluents insuffisamment épurés ! Nous dénonçons ce tuyau depuis 2.004.

Raymond GIMILIO

cropped-logo-fond-bleu-clair-1.jpg

Le président

Raymond  GIMILIO

sego4-150x150




Traiter les eaux usées : la STEP

La raréfaction des ressources en eau potable dans notre région amène certains décideurs à effectuer des recherches tous azimuts dont les effets sont parfois fâcheux ! Nous observons que cette quête technocratique ne s’embarasse pas de scrupules écologiques. On fore, on creuse, on pompe et on voit le lit de nos fleuves s’assécher tôt dans la saison : surprise, surprise ! Et les pluies de septembre qui n’arrivent pas, Monsieur Météo « aye-aye-aye que calor, aye-aye-aye qu’il fait chaud  ! ». Et pendant ce temps là, rien n’est fait pour récupérer l’eau qui fut douce et qui nous manque tant. Deux problèmes se posent : le traitement des eaux usées et la récupération des eaux pluviales.

Pour les eaux pluviales, le problème n’est pas compliqué : il faut les collecter dans un réseau spécialisé, séparé de celui des eaux usées et les conduire vers des réserves (lacs collinaires, étangs, réservoirs, …) où nous pourrons les pomper ensuite et les mettre à disposition des usagers pour l’irrigation.

Les eaux usées ont été d’abord des eaux douces de qualité potable, ayant transité par divers usages qui les ont polluées et transformées en eaux usées, un déchet empoisonnant et empoisonné ! Il faut d’abord les épurer avant de les rejeter dans le milieu naturel. Celà représente pour l’Agglomération de Montpellier des millions de mètres cubes qui sont mêlés aux eaux pluviales car notre agglomération, mis à part quelques trop rares endroits, ne pratique pas la collecte séparative des eaux (séparation des eaux pluviales et des eaux usées). De plus, le système est conçu pour recueillir les effluents des villages et villes de l’Agglo et les centraliser, à travers un vaste et coûteux réseau de canalisations, vers une unique station d’épuration aux doux nom de Néréide : Maera ! Donc, on mélange de l’eau facile à épurer (l’eau des pluies) avec de l’eau usée et lourdement polluée de nos déjections. On épure à 90 % (ou 93%), on crie cocorico (on est surdoués à Montpellier !) et on évacue ces millions de mètres cubes d’eau douce vers l’eau salée de la Grande bleue ! Un scandale, une perte colossale d’eau recyclable et réutilisable, outre que celà pollue avec les 10% (ou 7%) non-épurés !

Dans les communautés de communes voisines, chez nos voisins du Gard ou à Manspach en Alsace, on a conservé les petites stations d’épuration de villages et, surtout, on les a AMELIOREES. Par des procédés ECOLOGIQUES véritables. Pas de centralisation vers des méga-usines génératrices de super-écoprofits pour leurs exploitants, mais une application du principe de subsidiarité : le traitement des déchets au plus prés de leur lieu de production ! Le traitement par lombriciens ou par roselières (réseau de racines de roseaux) donne une eau douce uilisable en agriculture raisonnée, pour arroser. On recycle et on récupère. On ne répètera pas assez et on n’enfoncera pas assez le clou).




Journée du 11 mai 2016 vec l’agence RMC

Nous prions nos aimables visiteurs et lecteurs de bien vouloir nous excuser si les liens ne fonctionent pas, s’agissant de documents anciens. Nous travaillons à les remettre

Merci de votre compréhension

La journée technique du 11 Mai 2016

Organisée  par l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse

Lieu : Hôtel de ville Montpellier

Le thème : UNE 2e VIE pour les eaux usées,

C’est possible

Quel est le bilan après cette journée ?

Enfin, l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse s’implique réellement afin de favoriser le recyclage et réutilisation des eaux des  stations d’épuration.

http://eye.sbc36.com/m?r=pDE5NDW2dnJmQWpIbVlDRXVjQ01RLW9KMHVhUbZiX0NncmpJSUhFbWd6cGtIRmRDa0NntWVjb3N0cmF0ZWdpZXNAZnJlZS5mcpA

http://www.sauvonsleau.fr/jcms/e_13353/l-agence-de-l-eau-rhone-mediterranee-corse-encourage-la-reutilisation-des-eaux-usees-traitees#.V0sstfmLRdg

Je me félicite de constater cette prise de conscience  favorable pour  la valorisation des eaux usées des stations d’épuration. Des scientifiques la souhaitaient  et je ne cesse de  la  demander depuis la rénovation de la station de la Céreirède de Lattes.

C’est avec un mépris total que mes demandes pour le recyclage et la réutilisation des eaux de la station « MAERA » resteront muettes par l’ensemble des élus de l’Agglomération de Montpellier / Métropole. En dehors des associations environnementales indépendantes, c’est  l’indifférence totale des politiques de tous bords mais également des médias. Jusqu’à ce jour. Mon tort a été d’avoir eu raison 8 ans plus tôt.

Maera vue aérienne

Ma demande est pourtant restée la même, à savoir : Initialiser une étude afin de recycler les eaux de la station d’épuration « MAERA »  et prévoir sa valorisation par la réutilisation selon la qualité et suivi sanitaire nécessaire à l’usage final.  Les eaux doivent être traitées en fonction de l’usage qui en est fait, dans le cadre d’une étude de rentabilité économique tout en préservant les risques sur la santé, l’agronomie et l’environnement. Il en est de même pour le recyclage des phosphates qui sont indispensables à la vie et pourtant ils vont manquer avant la fin de ce siècle.

Moins cher, plus efficace, plus écologique et bon pour le contribuable et l’emploi, le recyclage des eaux de Maera aurait permis et permettrait un retour sur investissements de plusieurs millions d’euros par an.

Pour plus d’information : http://odam.ouvaton.org/articles.php?lng=fr HYPERLINK “http://odam.ouvaton.org/articles.php?lng=fr&pg=370″& HYPERLINK “http://odam.ouvaton.org/articles.php?lng=fr&pg=370″pg=370

Encore une fois, le manque de vision des élus de l’Agglomération engage notre environnement et nos finances. Le coût extrêmement élevé et le mauvais choix de l’émissaire en mer permet des apports de pollutions en Méditerranée mais également  du Lez dès la saturation des bassins d’orages. Contrairement au recyclage, il n’y a aucun retour sur investissements par la réutilisation et la valorisation des eaux. Il ne faut pas oublier non plus les odeurs à partir des émanations de sulfure d’hydrogène générées par les canalisations et/ou de la station.

Pour tous ceux qui douteraient encore des pollutions à la sortie de l’émissaire en mer.

Voir l’excellente présentation de la conférence d’Hélène Budzinski, chercheur à Bordeaux sur les micropolluants dans notre environnement (durée 30’) :

https://youtu.be/WnocyIrlr0g?t=467

Pourquoi suis-je favorable à l’économie circulaire et donc à la réutilisation des eaux usées recyclées ? :

Le recyclage de l’eau apparait comme un impératif afin de lutter contre la raréfaction de l’eau.

Grâce à la réutilisation de l’eau, les eaux recyclées ne seraient plus envisagées comme un problème de mise au rebut mais comme une véritable ressource.

Un recyclage complémentaire à Maera permettrait de ne  plus polluer la Méditerranée en levant  l’hypothèque des ressources balnéaires et touristiques. Quant au bilan financier, grâce  à la réutilisation de l’eau recyclée il aurait un retour sur les investissements et la création d’emplois que nous n’avons pas aujourd’hui avec le rejet en mer.

78% des emplois dans le monde dépendent de l’eau.

« Près de trois emplois sur quatre (78%) dans le monde dépendent, directement ou indirectement, de la ressource en eau, selon l’édition 2016 du rapport mondial de mise en valeur des ressources en eau de l’Unesco, rendu public à l’occasion de la journée mondial de l’eau ».

« L’Agence internationale de l’énergie (AIE), dans son scénario de référence, indique une perte globale d’un million d’emplois à l’horizon 2030 tandis que le scénario [R]évolution énergétique table sur une augmentation de 10 millions d’emplois d’ici 2030, la principale différence se situant dans le secteur des énergies renouvelables. “Avec l’essor croissant des énergies renouvelables, de nouvelles dynamiques eau/emploi se dessinent, car certains types d’énergie, tels que l’énergie solaire photovoltaïque (PV), éolienne et géothermique, n’utilisent pas d’eau pour la majorité d’entre elles”, note le rapport ».

La définition de l’économie circulaire donnée par l’ADEME :

« L’économie circulaire doit viser globalement à diminuer drastiquement le gaspillage des ressources, notamment mais pas seulement les matières premières et l’énergie, afin de découpler la consommation des ressources de la croissance du PIB tout en assurant la réduction des impacts environnementaux et l’augmentation du bien-être notamment en préservant ou développant l’emploi. Il s’agit de faire plus et mieux avec moins. » (ADEME, 2013. p. 4)

« Un système économique d’échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits (biens et services), vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer l’impact sur l’environnement tout en permettant le développement du bien être des individus »

Compte rendu de la journée technique du 11 Mai 2016

Devant une assemblée de plus de 200 personnes, Monsieur René REVOL , Vice-président  de Montpellier Méditerranée Métropole (3M) et Président délégué de la Commission Service public de l’eau et de l’assainissement. Président délégué suppléant de la commission Prévention des risques majeurs et gestion des milieux aquatiques,  Maire de Grabels, a ouvert cette journée en nous informant qu’il représentait Monsieur Philippe SAUREL , Président de Montpellier Méditerranée  Métropole (3M).

Il évoquera  les mérites de l’économie circulaire et nous informera que le recyclage et la réutilisation des eaux était au centre des préoccupations de la Métropole.  Il n’hésitera  pas de reconnaitre que nous faisons partie des derniers de la classe par rapport  aux Etats-Unis, à l’ Espagne ou  l’Italie et d’annoncer les chiffres de 19 000 m3 d’eaux traitées réutilisées par jour  pour la France contre 931 000 m3/jour pour l’Espagne. Un nouvel investissement est nécessaire afin d’améliorer et permettre la réutilisation des eaux de Maéra. Pour cela il est nécessaire d’organiser un débat public, permettre la participation et l’adhésion des citoyens et associations et de passer par un accord politique dans la population.

Monsieur Laurent ROY,  Directeur général de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse a pris ensuite la parole pour nous annoncer que toutes les eaux doivent être traitées et permettre leurs réutilisations. La France a pris beaucoup de retard par rapport à d’autres pays Européens.

Nous avons  57% des territoires du sud de la France qui sont en déficit d’eau chronique et il souligne que la réutilisation des eaux peut être considérée comme une ressource complémentaire aux prélèvements  de nos ressources en eau.

La France comptabilise seulement 65 installations qui fonctionnent actuellement pour l’arrosage des golfs et terres agricoles. C’est 40 fois inférieur au volume d’eau usée traitée et réutilisée par l’Italie.

Sauvons l’eau :

L’eau usée ne doit plus être considérée comme un déchet ou une pollution, mais comme une nouvelle ressource complémentaire lorsqu’elle est traitée.

L’Agence de l’Eau encourage la réutilisation des eaux usées traitées avec un accompagnement financier  « appel à projets de 7 millions d’euros », ouvert jusqu’au 2 septembre 2016. Elle financera également les études et travaux jusqu’à 80% dans les territoires déficitaires en eau et jusqu’à 50% pour les autres territoires non déficitaires dans le cadre de cet appel à projets.

Montpellier 3M s’engage pour l’eau :

Le lundi 11 janvier 2016, l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse nous informe dans son communiqué que Montpellier Méditerranée Métropole s’engage dans un vaste plan d’action pour l’eau, formalisé dans un contrat-cadre avec l’agence de l’eau.

http://www.sauvonsleau.fr/jcms/e_12578/montpellier-3m-s-engage-pour-l-eau#.V0q9H_mLRdg

« Nous avons profité de sa préparation pour initier une politique globale et cohérente », assure l’élu, René REVOL ».

Au total, 145 M€ – dont 28 M€ apportés par l’agence – doivent être investis, en deux phases, d’ici à 2019.

L’assainissement collectif en mobilisera une grande partie : avant fin 2016, la capacité de traitement du système d’assainissement de Maera sera améliorée par temps de pluie et ses effluents réduits.

La station de Castries sera, par exemple, détruite et ses rejets, qui contribuent à l’eutrophisation de l’étang, détournés vers Maera. Ce projet participera à la reconquête de la qualité de l’eau.

Je ne comprends pas l’intérêt de connecter la ville de Castries à Maera ?

J’ai du mal à concevoir que les recommandations de Messieurs René REVOL  et  Laurent ROY ne soient pas applicables afin de rénover la station d’épuration de Castries et traiter les eaux.

Encore une fois, l’hypothèse d’une connexion à Maera, répond à une vision plutôt réductrice et contraire à l’esprit d’une économie circulaire ou de développement durable, elle est donc en  opposition à la stratégie de l’horizon (une stratégie à long terme qui permet d’anticiper et de couvrir les besoins à venir).

Pourquoi ?

  • En faisant encore grossir « Maera », n’additionne-t-on pas les problèmes de gestion et des risques techniques de cette station ?
  • N’anticipons nous pas l’aggravation quantitative des pollutions en mer ?
  • N’orientons nous pas vers des problèmes techniques en cas d’inondation puisque cette station est en zone inondable (zone rouge) et non protégée ?
  • N’orientons nous pas vers des formations de sulfure d’hydrogène (H2S) dans la canalisation au regard de la distance (environ 12kms) qui séparent Castries à Maera, surtout avec la faible pente lors de la traversée de Montpellier ? Qu’elle est l’évaluation de l’impact olfactif ?
  • N’orientons nous pas vers des coûts de maintenance coûteuse de la canalisation ?
  • Est-ce que le principe de développement durable ou d’économie circulaire seront  appliqués   s’il n’y a aucun  retour sur investissements alors que la réutilisation des eaux peut très facilement  s’appliquer et répondre à un besoin de proximité ?
  • Ne serait-il pas plus judicieux d’envisager la création d’une station d’épuration performante par secteurs géographiques stratégiques  (villes de proximité) et dont la capacité serait de 50 000 EH (avec une extension possible jusqu’à 100 000 EH, si nécessaire). Elles permettraient les meilleurs recyclages des eaux en fonction de l’évolution des technologies. Le traitement final en complément de chaque station serait assuré à partir d’une opération, soit industrielle ou par un procédé de Phytoremédiation et/ou de phytorestauration (traitement à partir de jardins filtrants).

L’importance sur le choix de la filière de traitement qui serait préféré en fonction des critères « rapport  coût / efficacité » de chaque procédé.

La rénovation de la station d’épuration de Castries aurait l’avantage majeur d’assurer une ressource complémentaire à moindre coût en permettant une alternative pour une utilisation de proximité tout en permettant de préserver les ressources naturelles.

Quels seraient les avantages de cette rénovation ?

  • Assurer une ressource fiable de proximité, disponible et indépendante des sécheresses pour l’irrigation et des usages industriels.
  • Anticiper les effets du changement climatique et l’éventuel besoin de mobiliser d’autres ressources en eau. Eviter les coûts de développement, du transfert et de pompage de nouvelles ressources ou du transport d’eau sur une longue distance.
  • Réduire ou éliminer l’utilisation des engrais chimique en irrigation.
  • Assurer des revenus complémentaires (retour sur les investissements et création d’emplois) grâce à la revente de l’eau recyclée et des produits dérivés (les phosphates).
  • La valorisation environnementale et foncière des terrains irrigués

Conclusion :

Suite aux engagements pour le recyclage et la réutilisation des eaux, à la fois, par l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse et par les élus présents et ceux de Montpellier Métropole, je considère que l’on peut parler d’un  « avant » et  d’un « après » 11 Mai 2016. Les décideurs devront désormais prendre en compte les possibilités du recyclage et réutilisation des eaux dans tous les projets à venir.

La réglementation ne doit pas être un frein au développement du recyclage et la réutilisation des eaux. La législation Française doit être clairement définie à partir de normes qui, elles, devraient être Européennes.

Le grand paradigme français veut que nous cumulions des retards en matière de recyclage et réutilisation des eaux usées alors que notre Pays détient dans ce domaine, des entreprises parmi les plus performantes au monde.

Il est nécessaire de favoriser le principe de l’économie circulaire : « La transition vers une économie circulaire apparaît dès lors comme une nécessité permettant de renforcer l’économie française en optimisant son utilisation des ressources. Pourtant, le potentiel macroéconomique de la transition vers la circularité reste trop peu étudié ».

Contrairement à la pratique actuelle des élus de la Métropole de Montpellier, il me parait impératif de ne pas oublier d’associer la participation citoyenne et associative aux décisions des développements de projets.

Lattes le  30 Mai 2016

Jacky CHANTON




Maera : inondations, NON aux 100 millions d’euros !!

STATION D’EPURATION  « MAERA »

NON POUR UN INVESTISSEMENT SUPPLEMENTAIRE DE 100 MILLIONS D’EUROS

Nous (ODAM) constatons et nous regrettons encore aujourd’hui, et pour la seconde fois sur le même thème, que notre demande citoyenne et associative concernant un droit de réponse aux articles qui sont parus dans le journal « le Midi Libre »  n’aient pas été prises en compte. (voir les dossiers ci-dessous) :

Nous sommes sous l’influence d’une Agglomération/Métropole qui développe sa gestion et sa puissance de communication à partir du lobbying industriel et financier. Elle vante l’orgueil de ses citoyens par de grands projets coûteux et dont l’utilité est trop souvent contestable. Elle s’entretient et nous entretient  dans un déni de réalité.

Pendant 7 années, je suis resté isolé, suite à ma demande pour le recyclage et réutilisation  des eaux usées des stations d’épuration et en particulier celle de « Maéra ». Aujourd’hui je constate que cette approche séduit de plus en plus et même auprès des élus de Montpellier Métropole. Il reste à savoir si la Métropole restera sur les mêmes positions que celle de l’Agglomération de 2010, « qui ne voulais pas revenir sur ces sujets et qu’il était hors de question d’en parler ».

Ma demande reste pourtant la même, à savoir : Initialiser une étude afin de recycler les eaux de la station d’épuration « MAERA »  et prévoir sa réutilisation selon la qualité et suivi sanitaire nécessaire à l’usage final.

Ce procédé devrait permettre la préservation de nos ressources, le développement de nos activités économiques, la création d’emplois et  la possibilité de contribuer au maintien de la biodiversité.

En plus d’éventuelles situations de pénurie, le réchauffement climatique  est déjà une réalité depuis un peu plus  de 50 ans. Nous savons que l’augmentation des températures se traduira par une augmentation de la demande en eau, qu’elle soit potable, d’irrigation, destinée à la recharge des nappes phréatiques ou à assurer le refroidissement des installations de production d’énergie.

Le risque d’entraîner une dégradation de la qualité et la diminution de nos ressources est donc d’actualité. En protégeant nos ressources,  qui influent sur les aspects à la fois quantitatifs et qualitatifs,  nous protégeons notre avenir et répondons à nos préoccupations.

Quel est le bilan sur investissements de la station d’épuration  de « San Rocco, Italie » avec celle de « Maéra, France »? :

La station d’épuration de San Rocco (Italie, construction 2004) dont la capacité de traitement est de 1,2 millions équivalent habitants et traite 300 000 m3 d’eaux usées par jour. C’est une réalisation qui a nécessité un investissement de 87millions d’euros.

La rénovation de la station d’épuration « MAERA » est conçue pour une capacité de traitement de 470 000 équivalent habitants et un coût de réalisation de 150 Millions d’euros (dont 65 millions d’euros pour l’émissaire en mer).

Le constat :

La construction de la station d’épuration de San Rocco est moins chère que celle de Lattes (Montpellier Agglomération/Métropole), elle recycle ses eaux pour l’irrigation de 22 000 hectares et elle a permis de développer des activités économiques et des emplois.

La station « Maéra » n’apporte aucune  valorisation des eaux traitées et rejette des micropolluants, des métaux lourds et des résidus de substances pharmaceutiques en mer. (Nous sommes perdants par le montant investi et perdants en terme économique, écologique et emplois).

Dans le cadre de la préservation de nos ressources en eau, le recyclage des eaux usées et des eaux pluviales pour des utilisations agricoles et industrielles devrait se généraliser dans les années à venir.

Le recyclage des eaux usées répond  aux critères de l’économie circulaire et devient indispensable à notre futur.

VEOLIA, SUEZ (Novergie, SITA..), SAUR, sont des multinationales qui disposent de milliers d’experts à leurs services. Elles possèdent les compétences, à la fois, scientifiques, technologiques, économiques et juridiques qui leur servent de références pour influencer les élus locaux, lesquels sont  souvent fragilisés de l’absence de ces connaissances. Nos élus, à force de déléguer le service public à des entreprises privées, ne sont plus en mesure de juger les choix techniques ni le travail effectué par les prestataires ( exemples : Usine de Méthanisation « AMETYST » ou Station d’Epuration « MAERA »). Dans les deux cas, c’est le délégataire privé qui oriente et impose indirectement ses choix techniques et financiers en fonction de son intérêt et non  celui de l’intérêt général. 

    Jacky CHANTON

Secrétaire de l’ODAM

ici_on_s-honore_du_titre_de_citoyen

Le Secrétaire

Jacky Chanton

logo




Maera : CR de visite d’une STEP

Nous prions nos aimables visiteurs et lecteurs de bien vouloir nous excuser si les liens ne fonctionent pas s’agissant de documents anciens.

Merci de votre compréhension

Compte rendu de la visite du 15 Janvier 2015 de la Station d’Epuration MAERA

Ce sont 31 participants qui ont assisté à cette visite qui était très attendue depuis longtemps, à l’invitation de l’ODAM.
Pour nous présenter la station et répondre à nos questions, nous avions :

  • Monsieur Nicolas MAYOL du Service d’ingénierie Mayane pour la présentation et documentation de MAERA.
  • Madame Sylvie HEINIMANN LUNA de la Direction Eau et Assainissement de Montpellier Métropole Méditerranée.
  • Monsieur Claude HOUSSIN, représentant la société Véolia et responsable de Maéra.

Nous avons trouvé en face de nous des personnes d’une grande courtoisie, disponibles et compétentes, chacune dans leur domaine.

Historique

En 1995, le District de Montpellier dépose un dossier administratif d’extension de la Céreirède avec rejet en mer. Le lancement des travaux de terrassement débute en 2002 et dès Juin 2003, c’est le début de la pose du premier tronçon de l’émissaire.
L’inauguration de la station d’épuration aura lieu en septembre 2006, elle est appelée « MAERA », la Néreide, c’est aussi le nom scientifique d’un petit crustacé. Il s’agit de la réhabilitation de l’ancienne station d’épuration de la Céreirède construite en 1965 qui est située sur la commune de Lattes.
Elle traite actuellement la majorité des eaux usées des habitants de Montpellier Métropole et industrielles qui sont raccordées au réseau d’assainissement et des eaux pluviales (dans le cas de réseaux non-séparatifs). Elle a une capacité actuelle d’environ 330 000 équivalent habitant (EH) pour une capacité maximale de la station qui est de 470 000 EH, (soit le traitement d’une ville de 470 000 habitants).
Elle a permis d’assainir la qualité des eaux du Lez en aval de la station jusqu’à la mer. La station rejette une eau épurée proche de 95% et dont l’exutoire se situe en mer à vingt kilomètres de « MAERA » dont 11 km sous l’eau à trente mètres de profondeur.

Traitements

On peut distinguer deux opérations principales dans le traitement de l’eau :
Le prétraitement qui comprend le dégrillage (qui élimine les déchets volumineux), le dessablage (qui permet d’extraire les sables), le déshuilage (qui débarrasse l’eau de ses corps gras)
Le traitement biologique qui comprend :

  • Les boues activées, avec des bassins d’aération (qui éliminent les pollutions dissoutes carbonées, azotées) et des bassins de clarification (où on assiste à la décantation du floc et sa séparation avec l’eau épurée).
  • La biofiltration. En phase d’affinage, les bactéries vont se fixer sur des billes de polystyrène et vont former un film biologique qui élimine la pollution soluble présente dans l’eau et dégrade les matières particulaires qui se sont déposées à la surface du matériau granulaire. Les billes vont ainsi constituer un filtre, bloqué dans la partie supérieure par un plafond crépiné qui ne laissera passer que l’eau épurée. Le lavage des filtres est journalier. Le biostyrène peut diminuer en granulométrie avec le temps. Afin d’y remédier il est possible de reconditionner la cellule du filtre avec des billes neuves à hauteur de 20% de billes neuves, sinon, il est valorisé par incinération.

Les résidus de traitement sont récupérés sous forme de boues et méthanisés pour la production de méthane. L’énergie sera récupérée comme combustible pour alimenter différentes utilisations de la station (production d’électricité et alimentation des digesteurs). Ce sont 70 tonnes par jour de boues traitées qui sont transportées essentiellement vers Narbonne (34) et Gailhan (30). Du fait de leur faible teneur en métaux, elles sont valorisées sur des plateformes de compostage (mélange avec des déchets verts).
Les problèmes des odeurs sont pris en compte par Véolia afin d’en réduire ou éliminer les nuisances olfactives de sulfure d’hydrogène essentiellement. Les travaux nécessaires sont, et seront effectués : divers traitements, la pose de plusieurs « nez électroniques » et la couverture de bassins.
Afin de prévenir Véolia en cas de problèmes, le numéro d’appel est : 09 69 32 35 52

Les réseaux d’assainissement

Les eaux usées sont collectées sur le lieu de leur production pour être acheminées par un réseau de conduites vers la station d’épuration. Le réseau collecteur est dit séparatif quand il n’achemine que les eaux usées ou unitaire quand il achemine aussi les eaux pluviales. Trois bassins semi-enterrés pour un volume de 25 000 m3 permettent la régulation de ces eaux pour un débit maximum de 4 m3/s, si le débit est supérieur, après de fortes pluies par exemple, la partie supplémentaire est alors déversée directement au Lez.
Elle permet de préserver le patrimoine naturel, rivières, étangs, lagunes. En particulier elle a permis d’améliorer la qualité environnementale lagunaire.
Pour plus d’information du réseau Lagunaire : http://rsl.cepralmar.com/intro_01.html
Les micropolluants contenus dans les eaux traitées ne sont pas totalement éliminés et sont rejetés en mer, ils seront ensuite dispersés dans les eaux pour élimination. Même présents en petites quantités, les micropolluants ne sont pas exempts d’impacts environnementaux et sanitaires.
La Station d’Epuration des Bouillides, à Sophia-Antipolis (06) qui s’est positionné en précurseur depuis 2012 avec un traitement des micropolluants. Cette réalisation est signée Degrémont Suez Environnement. Cette mise à niveau n’est pas prévue pour la station MAERA.

Etiage du Lez

Un apport d’eau du Bas-Rhône-Languedoc a été mis en place afin de maintenir un débit suffisant dans le Lez pour garantir les usages en aval et éviter la remontée de la nappe salée.
Le Montant des travaux (HT)

  • Travaux de rénovation et d’extension de station d’épuration : 70 M€
  • Travaux émissaire : 65 M€
  • Marchés annexes (études, maîtrise d’oeuvre, contrôles,…) : 15 M€

TOTAL :150 M€

Conclusion :

Une présentation très intéressante qui a permis à beaucoup de participants de poser leurs questions dans un esprit convivial, parfois passionné, mais toujours dans le cadre de l’intérêt général.
« MAERA » est une Station d’Epuration performante qui respecte les normes en vigueur en France. Les points faibles relevés : les réseaux unitaires mais pris en compte par MMM ; les problèmes olfactifs, mais pris en compte par Véolia ; les bassins d’orages qui ne permettent pas d’absorber le surplus à 4m3/s et l’absence d’une mise à niveau de la station afin d’améliorer le traitement des micropolluants.
A titre personnel, je vous apporte mes propres commentaires, ce qui signifie qu’ils n’engagent que moi :
Redistribuer l’eau recyclée est un enjeu pour le XXIe siècle :
On peut choisir de réutiliser les eaux pour divers usages: irrigation agricole, arrosage de pelouses, de parcs et de golfs ; refroidissement, lavage et procédés industriels ; alimentation de chasses d’eau ; mise en eau de pièces d’eau artificielles paysagerie urbaine; recharge de certaines nappes aquifères. Dans ces cas, l’eau doit être assainie mais n’a pas besoin d’être potable.
Dans le cadre du développement durable, je considère que la Station d’Epuration de demain ce sera celle qui permettra le meilleur traitement au meilleur coût tout en permettant le recyclage des eaux y compris les micropolluants. Il en est de même pour le recyclage des phosphates et du phosphore qui sont indispensables à la vie et pourtant ils vont manquer avant la fin de ce siècle.

Traitement des micropolluants :

Le nombre de substances chimiques recensées aujourd’hui est supérieur à 65 millions, chiffre qui ne cesse de s’incrémenter avec plus de 11 000 substances par jour depuis 2002 (Source : EAWAG NEWS 2009) mais il en existe 3000 qui présentent un risque sanitaire selon « REACH » (ils sont évalués en Europe).
L’extension de la Station des Bouillides (06), répond avec un temps d’avance à la directive européenne cadre sur l’eau. Celle-ci impose, en effet, la réduction de ces substances néfastes dans le milieu naturel à l’horizon 2015, et leur élimination en 2021.
Pour plus d’information sur les traitements possibles :
Cliquez ce lien : http://www.actu-environnement.com/ae/pdt/degremont-station-traitement-micropolluants-eau-380.php4
http://www.derichebourg-aqua.com/fr/actualites/loira-presente-a-pollutec-son-procede-loilyse-7/
La sous-estimation de la pollution de ces milieux en France a été dénoncée par l’organisation écologiste WWF. Le nombre insuffisant de substances toxiques recherchées (41 substances prioritaires + 4 métaux et 5 pesticides), la difficulté des protocoles de mesure (au regard des faibles concentrations quantifiables), la non prise en compte de l’effet cocktail lié à l’association de certaines molécules, ainsi que des méthodes d’évaluation impropres à décrire l’état réel des eaux seraient les principales causes de la surveillance biaisée de ces écosystèmes.
Le recyclage des eaux traitées répond à une économie circulaire :

  • Une eau utilisée plusieurs fois avant d’être rejetée dans le milieu naturel.
  • Un recyclage deux fois moins cher que le dessalement de l’eau de mer.
  • Une économie de la ressource en amont et une réduction des déchets en aval.
  • Une économie d’énergie liée aux activités de pompage et de transport de l’eau.
  • La réutilisation de matières organiques présentes dans les eaux usées, pouvant fournir, après leur méthanisation, l’énergie nécessaire à leur traitement.
  • La possibilité de devenir de l’eau potable et utilisable à des fins alimentaires après passage par des traitements poussés et par la recharge dans les nappes.
  • La contribution à une gestion active des aquifères côtiers afin de maîtriser la progression de l’intrusion saline.
  • L’utilisation dans des circuits industriels en boucle courte, dans une logique d’écologie industrielle. Les eaux doivent être traitées en fonction de l’usage qui en est fait, dans le cadre d’une étude de rentabilité économique tout en préservant les risques sur la santé, l’agronomie et l’environnement.

Ces processus sont déjà utilisés en France mais beaucoup moins développés que les autres pays européens, alors que la France est à la pointe de ces technologies.
En Espagne : La ville de Barcelone est la plus grosse unité de recyclage d’eaux usées en Europe
En France :

  • Narbonne
  • Clermont Ferrand
  • Sainte Maxime
  • Le Mont Saint Michel
  • Pornic

Je reste fidèle à mes convictions de 2009, à savoir que je considère que la station d’épuration « MAERA » conçue pour une capacité de traitement de 470 000 équivalent habitants et un coût de réalisation de 150 Millions d’euros représente un montant très élevé si je la compare à la station à la station de San Rocco (construction 2004) dont la capacité de traitement est de 1 million équivalent habitants et traite 300 000 m3 d’eaux usées par jour. Une réalisation qui a nécessité un investissement de 84 millions d’euros et recycle ses eaux pour l’irrigation de 22 000 hectares.
Consultez : http://odam.ouvaton.org/file/MAERA_RECYCLAGE_2_07_2010.pdf

Jacky CHANTON

logo-fond-bleu-clair-1

Validé le webmaster

Raymond  GIMILIO

ici_on_s-honore_du_titre_de_citoyen




De Montpellier à la mer

Le projet d’aménagement de Montpellier à la mer

1. Ce que prévoit l’Agglomération de Montpellier :

Porté par Montpellier Agglomération, le projet urbain de la Route de la Mer, implique deux communes, Lattes et Pérols, soit cinq kilomètres d’avenue et 250 hectares à transformer et à aménager :

Ø      200 000 m² de commerces

Ø      6 000 à 8 000 nouveaux logements

Ø      75 000 m² de bureaux

Ø      40 000 à 50 000 m² d’équipements

2. Pourquoi ce projet est-il dangereux ?

Ce projet répond à une ancienne volonté de Montpellier de s’étendre jusqu’à la mer. Il est maintenant réalisable grâce à la complicité de la commune de Lattes avec l’Agglomération de Montpellier depuis 2001.

Cette opération d’aménagement s’inscrit dans l’un des sites stratégiques du SCOT et dans la démarche Plan climat énergie territorial. Elle parait performante sur le papier, grâce à des “bâtiments à biodiversité positive” et répond aux souhaits de Montpellier Agglomération et de quelques architectes. Par contre sur le terrain c’est une projection qui ne répond pas aux critères d’une ville durable.

Je suis catastrophé de l’indécence d’un rapprochement avec « biodiversité ou éco-cité », Pourquoi ?

Elle serait bâtie près de l’autoroute A9 (qui doit être doublée dans les prochaines années, plus le passage du LGV) alors que c’est déjà l’une des zones les plus polluées de l’Agglomération de Montpellier. Elle est également l’une des zones les plus polluée de France selon la cartographie initialisée par l’Ineris et présenté le 22 Novembre 2011 (voir ci-dessous). Cette carte montre les situations d’inégalités environnementales où les populations sont exposées à de multiples polluants provenant de l’industrie, de l’agriculture ou du trafic automobile.

Le sud de Montpellier est le principal émetteur d’oxydes d’azote, deux à trois fois plus élevé que la partie Nord de Montpellier Agglomération. Le trafic routier n’arrête pas d’augmenter du fait du souhait de l’Agglomération d\’intensifier encore plus l’urbanisation de cette zone. Montpellier a surélevé le niveau de ses terrains d’environ un mètre entre Richter et le pont de l’autoroute de Lattes afin de construire de nombreux bâtiments. Ce qui a servi partiellement de bassin de rétention au cours de l’inondation de 1976 (la crue de référence) est devenu un fait aggravant en cas de récidive pour la commune de Lattes. Les risques locaux liés aux inondations sont tellement importants qu’ils engagent, non seulement les générations futures mais également et surtout les populations existantes.

3. Plus de trente ans que Montpellier Agglomération a une gestion environnementale catastrophique :

Elle n’a pas intégré la globalité des besoins routier et autoroutier afin de permettre une plus grande fluidité de la circulation pour un aménagement durable de son territoire. Elle est responsable du mauvais choix de gestion du Centre d’Enfouissement Technique du Thôt (une agression à la nature, laissant une pollution à long terme) et confirme ce mauvais choix par son usine de Méthanisation qui est un échec technique et financier alors que celui-ci était prévisible et pouvait être évité. Quant à l’extension de la station de la Céreirède à Lattes et baptisée « Maera » avec son émissaire de rejet en mer, c’est une réalisation très onéreuse pour le contribuable qui permet un gaspillage important d’une eau précieuse pour notre avenir. Elle contribue à polluer la Méditerranée et son réseau dégage des odeurs pestilentielles (de sulfure d’hydrogène) à plus d’un kilomètre. Pourtant il était possible de réaliser une station moins coûteuse, plus efficace, plus écologique et bonne pour le contribuable et l’emploi par le recyclage et la réutilisation de l’eau.

Le choix très contestable de l’aménagement de la Lironde qui a été réalisé non pas pour réduire les effets d’une inondation très importante mais bien pour poursuivre coûte que coûte un programme d’urbanisation intensif tel qu’il était prévu depuis de nombreuses années.

La carte des pollutions selon l’INERIS

 

4. Les risques littoraux

Notre littoral est l’interface entre la Terre et la Mer, il est très convoité. Le lobbying des entrepreneurs et promoteurs immobiliers ajouté aux ambitions des pouvoirs locaux, nous amènent devant des conflits d’usage qui risquent de devenir inextricables. Il est nécessaire de prendre en compte tous les paramètres terrestres ( urbanisation, gestion des déchets, assainissement des eaux, industries, agriculture, les effets du tourisme, impact environnement, infrastructures sur notre cadre de vie et notre santé …) ainsi qu’un espace « Tampon » nécessaire au regard des risques naturels et la protection des écosystèmes marins.

Il est également nécessaire de prendre en compte l’élévation possible et rapide du niveau marin suite au changement climatique et aux phénomènes extrêmes. Sans être alarmiste, il est impératif d’appliquer le principe de précaution car il nous sera difficile de retenir la mer très longtemps pour une gestion durable du trait de côte.

Le Rhône sous l’influence de l’urbanisation et des courants marins n’alimente plus suffisamment en sable notre côte et menace nos plages ainsi que ses habitations. Le trait de côte recule.

Palavas, Pérols, Lattes sont des villes exposées à des risques de submersion marine, directe ou indirecte, dus à la montée des eaux par surélévation du niveau marin lors de tempêtes, sous l’effet du vent, de la dépression atmosphérique, les fortes pluies accompagnant les perturbations peuvent provoquer des dégâts, à la fois matériel et humain.

Conclusion

C’est une vision de notre territoire avec une concentration des pollutions au sud de l’Agglomération, ce qui représente des enjeux environnementaux non compatibles avec la représentation de l’aménagement de notre littoral à 2050.

Jamais notre ville ne s’est retrouvée devant un enjeu aussi important pour notre environnement, notre cadre de vie, notre sécurité et notre santé.

Alors que notre Commune avait toujours préservé un espace tampon avec Montpellier, aujourd’hui, si ce projet devait être accepté, Lattes deviendrait un bourg de Montpellier et non maîtrisable par les Lattoises et Lattois. Nous pourrions souffrir d’une détérioration irréversible de notre environnement par rapport à ce que nous avons connu.

Lattes le 20/10/2011

Jacky CHANTON (Lattes)




Maera : origine des odeurs au cours de l’été 2010

Nouveau logo carré

Info

MAERA : ORIGINE DES ODEURS AU COURS DE L’ETE 2010

Au cours de l’été 2010, il a été constaté par les habitants de Lattes des épisodes fréquentes d’odeurs provoquées par les dysfonctionnements d’un réseau d’eaux usées.

Selon la direction du vent, ce sont des odeurs pestilentielles avec un pic durant la nuit du 24 au 25 Juillet 2010 qui se répandent sur un rayon de plus d’un kilomètre de la station d’épuration MAERA. Cliquez ce lien …/…

par Jacky Chanton (Lattes)

cropped-logo-fond-bleu-clair-1.jpg

Le président

Raymond  GIMILIO

ici_on_s-honore_du_titre_de_citoyen




Maera : données diverses

Nouveau logo carré

Info

Nous nous intéressons au recyclage des eaux usées dans le milieu naturel. Le traitement des eaux usées (effluents urbains) doit avoir comme objectif final de ne rejeter que de l’eau aussi pure que possible dans le milieu naturel, sans prétendre en faire de l’eau potable.  Nous résumons en quelques lignes les informations données par le site Wikipedia consacré à ce sujet.

D’un point de vue légal, la distinction est établie par l’article L.2224-8 du code général des collectivités territoriales, concernant l’épuration des eaux usées domestiques. L’assainissement collectif est celui qui est pris en charge intégralement par la collectivité (la commune, ou l’établissement public de coopération intercommunale – EPCI – auquel elle a délégué cette compétence) : collecte, transport, traitement, rejet dans le milieu naturel des eaux traitées, et élimination des sous-produits. L’assainissement non-collectif est celui qui ne bénéficie pas de cette prise en charge. La commune a néanmoins l’obligation d’en exercer le contrôle (contrôle de conception, d’exécution, de bon fonctionnement, de bon entretien) et peut, si elle le souhaite, en prendre en charge l’entretien. L’article L.2224-10 impose aux communes de définir, sur l’ensemble de leur territoire, les zones qui relèveront de l’assainissement collectif ou non-collectif.

Filières de traitement

Il existe deux filières :

  • la filière biologique,
  • la filière physico-chimique

Une station d’épuration peut combiner les deux filières.

Terminologie mystérieuse.

Dans les documents spécialisés, on trouve des sigles mystérieux. Nous sommes en mesure d’éclairer nos lecteurs :

  • MES (ou MEST) : matières en suspension (ou matières en suspension transportées),
  • MSO : matières en suspension organiques,
  • DBO (ou DBO5) : demande biologique en oxygène, c’est la capacité de réduction de l’oxygène dissous dans les cours d’eau par la présence d’une pollution organique oxydable ;
  • DCO : demande chimique en oxygène, c’est la capacité de réduction chimique de l’oxygène dissous dans l’eau.

Une métropole moderne comme Montréal (Quebec, Canada) publie régulièrement depuis 1994 des rapports sur le fonctionnement de sa station d’épuration.

Maera (ex-Cerereide, Montpellier, Hérault, France)

Les seuls chiffres publiés pour Maera (Montpellier-Agglo, France dans la revue Harmonie n° 240 de mai 2007), concernent l’eau du Lez, où se faisaient les rejets, avant la mise en service de cette station :

  • germes fécaux : 15 Nb/100 ml,
  • DBO : < 3 mg/l,
  • DCO : < 20 mg/l,
  • MSO : 2 mg/l,
  • AZOTE : < 1 mg/l,
  • PHOSPHORE : < 0,05 mg/l.

Sauf pour le DBO, les chiffres montrent une nette diminution des pollutions, la plus spectaculaire est celle des germes fécaux qui passent de 62.000 à 15.

Cette station rénovée (ex Cerereide) va envoyer les eaux dépolluées à 93% (traitement des MEST), dans une canalisation de 13 km, au large, en Méditerrannée, dans le Golfe du Lion et dans le Golfe d’Aigues-Mortes (qui est dans le Golfe du Lion). Ce sont, selon des sources extérieures à l’Agglo (Association Camargue-Littoral) :

  • 113.000 m3/jour (mètres cubes/jour), soit
  • 1,5 m3 m3/s,
  • 3,5 t/jour de MEST,
  • des métaux lourds, des germes coliformes (en quantités non-connues ni publiées), etc.

Une canalisation envoie ces effluents « traités à 93% » à 13 km au large, en mer, dans le Golfe d’Aigues-Mortes, entre l’Espiguette et Frontignan-Sète. Il semble que les promoteurs du projet et les « scientifiques » qui l’ont cautionné comptent sur l’effet « dilution des effluents » dans l’eau de mer (ce qui est hypothétique).

Quels sont les chiffres concernant le déversement en mer ? Qui nous donnera les réponses ? Il existe un Comité de suivi piloté par le Préfet. C’est à lui que nous nous adressons, appuyés sur la Convention d’Aarhus, pour avoir les résultats des 550 prélèvements annoncés (4.800 analyses).

ici_on_s-honore_du_titre_de_citoyen

Le Secrétaire

Jacky Chanton

logo




Café Citoyen Ecologique de CAP21

28/04/2005, Brasserie Le César, Montpellier

2e conférence :  Que faire des eaux usées pour les valoriser (ex : les problèmes de pollution posés par l’émissaire en mer de l¹Agglo de Montpellier) ?

Par Jacques Pelorce, Membre du bureau de l’Association Camargue Littoral Environnement (CLE) et Ingénieur des Travaux publics, spécialiste en Hydraulique (Captain Jack).

Annonce des travaux

L’intervenant situe d’emblée le contexte de la station d’épuration des eaux usées de la Cérereide (l’ancienne, 30 ans, qui rejette dans le Lez) et qui est obsolète. Le projet de l’Agglomération qui a repris celui de la précédente intercommunalité (District : un argument « tout le monde le fait, pourquoi pas nous ») est l’envoi direct en mer des eaux usées, avec un traitement maximum de 90% des polluants. Les effluents ne sont donc pas épurés à 100%. Le projet est justifié après-coup (à posteriori). La Mairie du Grau du Roi a attaqué le 31/12/1999 l’autorisation et une nouvelle enquête publique est diligentée par la Préfecture. Une levée de boucliers (communes, pêcheurs, conchyliculteurs, …) se fait, les responsables d’associations et les particuliers menaçant le Préfet Francis IDRAC, au cas où, de poursuites à titre PERSONNEL (non ès-qualité comme Préfet), en vertu de l’application du principe de précaution, par lettres recommandées, le rendant responsable des conséquences à terme de l’impact supposé négatif sur l’Environnement, s’il persiste à autoriser l’émissaire.

Vont se déverser au large des métaux lourds (cuivre, zinc, chrome, plomb, mercure, nickel. etc) dans un lieu situé à 10 km de la pointe de l’Espiguette et de Frontignan, en plein golfe d’Aigues-Mortes : 113.000 m3/jour, 1,5 m3/s (41,3 Mm3/an) contenant entre autres, des matières en suspension (3,5 T/jour de MEST[1]), des DBO[2] et des DCO[3] (ces deux-là appauvrissent le milieu en oxygène), plus des ions de composés azotés, phosphore, médicaments humains rejetés avec les selles, PCB, etc. Sans compter une impressionnante quantité de germes coliformes. Cette pollution portée par de l’eau non-salée ne se mélangera pas à l’eau de mer et remontera à la surface avec ses polluants, dérivant au gré des vents dominants.

Les bureaux d’étude mettent en avant les modèles mathématiques qui justifient ce choix. Il s’agit en fait de logiciels informatiques de simulation auxquels on peut faire dire ce qu’on veut (comme les statistiques et les sondages).

Si une autorisation était donnée, en l’état, on ne pourrait pas y revenir avant 15 ans au moins, 20 ans au mieux.

Sur les coûts comparés d’une station d’épuration rejetant dans le Lez (état actuel amélioré) ou rejetant en mer des effluents épurés à 90%, le différentiel est nul. Le « pouvoir d’épuration du milieu naturel est un leurre » ainsi que la dilution de la pollution dans la mer.

Le fameux courant ligure sur l’existence duquel l’agglo s’appuie pour « balayer au large les effluents » ne pénètre pas dans le golfe d’Aigues-Mortes ». Selon le régime des vents, il y aura des moments où les parcs conchylicoles seront atteints par les eaux tournant en surface. Le conférencier insiste sur les phénomènes d’« upwelling » (remontées d’eaux froides du fond) et de « downwelling » (descente d’eaux chaudes de surface), phénomènes qui accompagnent les vents de nord-est ou de sud-est.

L’agglo et les organismes de recherche ont affirmé qu’il n’y avait pas de phénomènes d’eutrophisation du milieu naturel (phénomène d’ enrichissement en éléments nutritifs azote-phosphore-potassium) en Méditerranée, donc pas de danger dû à l’émissaire. C’est faux et les instituts l’on reconnut : les estuaires des fleuves se déversant dans la Méditerranée sont des zones d’eutrophisation. L’explosion de la vie autour des récifs artificiels en est un des avertisseurs, un indicateur du commencement … de la fin. Comme dans le bassin de Thau où la conchyliculture a tué la vie du fond de l’étang (par eutrophisation).

Le rôle de désinfectant des ultraviolets, l’influence des types de temps est primordiale pour comprendre qu’il faut arrêter de déverser dans la mer des effluents non-traités.

Ma conclusion, dite au public : « L’entité politique qui contrôle la commune de Montpellier, l’Agglo et la Région » s’en est prise à l’Agence Méditerranéenne de l’Environnement. Après une telle conférence, on comprend pourquoi. Ils ont détruit le thermomètre pour cacher la fièvre ». En effet, l’agence s’est refusée à avaliser un tel projet.

 Ma conclusion « in petto » : « Que ce soit pour les Ordures Ménagères ou l’Assainissement des eaux usées, on nous taxe fort, avec l’alibi des Verts et on cherche à ne traiter nos déchets qu’au minimum, pour paraître. Assainissement ou Ordures ménagères, même politique. On veut les enfouir bruts où les rejeter en mer bruts. A la décharge de Maurin fait pendant l’Emissaire de la Cereiréde. L’ancien Préfet (prédécesseur d’Idrac) a été aux ordres et a, de ce fait, laissé à son successeur, un tapis de mines amorcées ». A nous de ne pas nous laisser impressionner !

 Raymond GIMILIO

Docteur en sciences biologiques option écologie
Président de l’ODAM
(USTL, Montpellier II, 1971)

[1] Les matières en suspension totales, ou Mest, sont l’un des paramètres de la qualité et, à contrario, de la pollution d’une eau. Ces particules en suspension non dissoutes sont obtenues par filtration, séchage et pesage d’échantillons d’eau. Les Mest sont exprimées en milligramme par litre.

[2] La demande biochimique en oxygène ou DBO est la quantité d’oxygène nécessaire pour oxyder les matières organiques par voie biologique. Elle permet d’évaluer la fraction biodégradable de la charge polluante carbonée des eaux usées

[3] La demande chimique en oxygène ou DCO est la consommation en dioxygène par les oxydants chimiques forts pour oxyder les substances organiques et minérales de l’eau. C’est l’une des méthodes les plus utilisées pour évaluer la charge globale en polluants organiques d’une eau.