Le Tube : sacrée nouveauté ?

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Le jeudi 15 septembre 2016, le quotidien Midi-Libre a rendu compte d’une conférence de presse avec un titre censé interpeller les citoyens « Déchets : avis aux citoyens ». La « Métropole (3M) » a adopté un slogan « Le changement c’est maintenant » et « Ensemble, soyons responsables ». L’ODAM réagit avec quelques jours de retard, après les réactions citoyennes (Lattes, Castries, Riverains de Garosud). Une page entière consacrée au déchets et à la propreté dans Midi-Libre, c’est inhabituel, deux articles avec les réactions des riverains, encore moins. 

Le titre de l’article « Déchets : avis aux citoyens » est comminatoire, 3M sous la plume de Diane Petitmangin nous met en demeure, il ne manque que le roulement de tambour à l’appui ! « Avisse à la population » aurait crié le garde champêtre ! Reprenons l’article.

1°) Des collectes apaisées ? La collecte des biodéchets n’est pas adaptée aux conteneurs à biodéchets distribués selon les types d’habitats. Nous l’avons souvent dénoncé ici, Montpellier-Méditerranée-Métropole persiste et signe dans son erreur. Le seul conteneur adapté à la collecte des biodéchets est le compostainer. Le citoyen a rien à voir là dedans. Il y a plus de cinq ans, lors d’une rencontre avec les fonctionnaires responsables de la Direction de la Prévention des déchets, nous avions parlé de ce conteneur d’origine allemande-nordique-japonaise qui est parfaitement adapté à ce type de collecte, évite odeurs et mouches. Balayé d’un revers de main directorial « ça ne marche pas ! » mais sans préciser pourquoi ! L’autocrate en charge de l’Agglo en 2009 était bien mal conseillé par des sous-autocrates bien obéissants et dressés sur leurs certitudes : circulez, y’a rien à voir ! Les citoyens n’ont pas été entendus, ils n’y sont pour rien, on ne mets pas le bon matériel à leur disposition

2°) Un sacré tube ? Le journaliste aborde la super nouveauté mise en place par Montpellier-Méditerranée-Métropole : « le Tube » exclusivement réservé aux bioidéchets et dont quelques exemplaires ont été mis en place à grand renfort de deniers publics. Le journaliste souligne  que Montpellier-Méditerranée-Métropole dit qu’il s’agit « d’un de nos grand défis puisque ces populations ne sont pas habituées à trier les biodéchets » ! Les habitants de Boirargues, Vendargues et du quartier Paul-Valéry apprécieront les paroles de Monsieur Meunier : ils sont des demeurés qui ne savent pas trier ! Ce tube n’empêche pas les biodéchets de fermenter, il garde les odeurs sous un couvercle hermétique et doit être construit en acier solide pour éviter les explosions du méthane qui s’y forme ! Au contraire du compostainer où les biodéchets se déshydratent et ne fermentent pas. Le journaliste souligne et c’est à son honneur que « le tube est gourmand en logistique et investissement : il est évacué par camion et a besoin d’un petit frère quant il est enlevé pour le remplacer in situ. » Le prix d’un tube est gardé confidentiellement, il serait intéressant de le comparer à celui d’un compostainer !

Un second article sous la plume de Sébastien Hoebrechts recueille des avis citoyens, à charge pour la plupart. Montpellier-Méditerranée-Métropole est sale (Celleneuve, Plan-des-4-Seigneurs). Les habitants sont excédés, il suffit de parcourir le territoire de la Métropole. « C’est paroles, paroles, paroles ». « Ne parlez pas de propreté aux riverains. Ils sont excédés. »

Le tri ne se décrète pas à coup d’injonctions ! Il faut prendre la Métropole ville par ville, quartier par quartier, immeubles par immeubles pour inculquer les pratiques. Cela demande du temps et des ambassadeurs du tri formés, motivés, encadrés, évalués qui vont travailler avec les syndics d’immeubles et les bailleurs sociaux, avec les comités de quartiers. Il faut parler du programme « Zéro déchets, zéro gaspillage » que soutient l’ODAM envers et contre les sous-autocrates de la direction de la prévention des déchets. L’association nationale « Zero waste France », le Ministère de l’Environnement, l’ODAM et, bientôt, le Collectif Interassociatif des déchets de l’Hérault rénové et formalisé, tous nous poussons dans le même sens : la responsabilisation du citoyen, pas seulement dans les habitats individuels mais dans les grands ensembles producteurs de la majeure partie des « ordures ménagères résiduelles » ou OMR qui encombrent la poubelle grise. Ces OMR sont à bannir ainsi que l’illusion du tri-mécanobiologique de l’usine Amétyst qui alimente la décharge de Castries et l’incinérateur de Lunel-Viel.

Et vous, lecteurs de ce site ? Qu’en pensez-vous ? Vous pouvez anonymement donner votre avis en commentant cet article. Nous qui circulons quotidiennement pour observer notre ville, nous pensons que la ville est sale, les trottoirs et certaines rues défoncées ! Montpellier-Méditerranée-Métropole ne résume pas à la ville et la ville aux beaux quartiers de l’Aiguelongue.

Le Président de l’ODAM

Raymond GIMILIO

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Le président

Raymond  GIMILIO

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Le Tube : mécontents ?

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Le 20 juillet 2016, une citoyenne de Montpellier manifestait sa mauvaise humeur dans le courrier des lecteurs de l’hebdomadaire « La Gazette » (Ma poubelle orange attire les mouches) en signant de son nom (un pseudonyme ?) et donnant son adresse électronique. Le rapprochement avec l’article de Midi-Libre du 15 septembre 2016 et notre réponse est éloquent. Montpellier-Méditerranée-Métropole (3M) signe et persiste. Nous avons signalé à la lectrice de la Gazette que le compostainer était un conteneur adapté à la collecte des biodéchets par sa conception. Il est aéré mais protégé par des grillages qui empêchent les mouches d’entrer y pondre ou d’en sortir au cas où elles auraient éclos. Le fond du bac à biodéchets permet aux liquides (lixiviats) de s’écouler dans un bac où l’eau s’évapore. Les biodéchets se déshydratent et ne fermentent pas, ils commencent à se composter. Cette déshydratation est d’autant plus rapide qu’il fait chaud. Les biodéchets perdent en poids et en volume. Un compostainer n’a besoin d’être relevé que tous les 15 jours et on peut le placer de sorte qu’il desserve plusieurs maisons pour une contenance de 240 l.

Compostainer Schaëffer

Montpellier-Méditerranée-Métropole nous propose « Le tube », dispositif présenté par Midi-Libre (15 septembre 2016) comme présentant des inconvénients. C’est un simple conteneur en acier, certes, dans lequel les biodéchets baignent dans leur jus, fermentent. Qui nous garantit que l’odeur méphitique ne s’échappera pas quand le tube sera plein et en pleine fermentation ?

Le COMPOSTAINER : pas de mouches, pas d’odeurs, pas de magma nauséabond. Messieurs les ingénieurs chargés de la prévention des déchets à Montpellier-Méditerranée-Métropole, vous qui dites que « ça ne marche pas ! ». L’ODAM observe que « ça marche » ailleurs ! Pourquoi pas chez nous ? Naguère, on disait « Montpellier la Surdouée » ! Avons nous perdu cette qualité ? Somme nous moins intelligents que nos voisins français ou européens où « ça marche » ! Ca marche là où l’esprit des citoyens est tourné vers un seul objectif :

Objectif «Zéro déchets, zéro gaspillage» 

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM

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