Plan national de résorption des décharges littorales …

PLAN NATIONAL DE RÉSORPTION DES DÉCHARGES LITTORALES PRÉSENTANT DES RISQUES DE RELARGAGE DE DÉCHETS EN MER

https://www.ecologie.gouv.fr/berangere-abba-presente-au-havre-plan-national-resorption-des-decharges-littorales-vendredi-18

Liste des décharges littorales à risques de relargage de déchets en mer soumises aux aléas érosion et/ou submersion marin : Dossier de presse :

https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/2022.02.18_DP-Decharge-littoral.pdf

 La résorption de l’ancienne décharge du THOT, située sur la commune de Lattes, dépend toujours du bon vouloir de Montpellier Métropole…, et malgré cela :

Bien qu’il y ait une opportunité à saisir suite au dispositif d’accompagnement financier de l’État, pourquoi le site du THOT EST-IL TOUJOURS OUBLIE ?

Comment ne pas dénoncer le fait que l’on s’est moqué des citoyens pendant plus de 40 ans lorsque cette décharge était opérationnelle et que ça continue encore aujourd’hui, en particulier pour les habitants de Lattes et Villeneuve-lès-Maguelone car leurs territoires sont directement impactés ?

Les habitants et associations de ces villes se sont pourtant mobilisés afin de dénoncer sa gestion catastrophique, voire irresponsable de cette ancienne décharge, mais sans être écoutés.

Depuis 2008 les habitants et/ou associations ne sont plus autorisés de s’occuper de ce qui les regarde pour le suivi de sa réhabilitation puisque la CSS (Commission de Suivi de Site) a été supprimée.

Malgré le courrier adressé au Préfet de l’Hérault le 15 Juin 2020, signé ou cosigné par 10 associations environnementales afin de la rétablir et malgré deux relances (4 Décembre 2020 et 15 Septembre 021) destinées au Préfet, nous n’avons reçu aucune réponse à nos requêtes (La préfecture ayant fait suivre nos courriers à la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement-Unité Départementale de l’Hérault « DREAL-UD34 » pour instruction) … On peut supposer quelles sont toujours en cours d’instruction ?…

LE PARADOXE :

Questionnée par une association représentative de notre Région, il a été demandé à la DDTM34 pourquoi la décharge du Thôt n’était pas dans la liste, voilà sa réponse :

« C’est parce qu’un des critères du plan est une distance de 100 mètres du trait de côte, ce qui n’est pas le cas de la décharge du Thôt qui est au ras des étangs ».

Alors que la DDTM34 n’a pas documenté la Préfecture depuis plus d’un an suite à nos courriers, cette réponse est, à la fois, INADMISSIBLE et INCOHERENTE si l’on tient compte du lieu, des négligences de gestion, de la superficie, de la nature des déchets stockés et de la dangerosité de cette ancienne décharge et sa proximité avec l’étang de l’Arnel et de la Méditerranée.

ET POURTANT, voici ce que dit la loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral du 25 août 2022 :

Elle concerne plus de 1 200 communes riveraines des mers et océans, des étangs salés, mais aussi des plans d’eau intérieurs d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, d’estuaires ou de deltas. Face à la pression urbaine, aux phénomènes d’érosion ou de submersion marine subis par ces territoires, elle tente de concilier préservation et développement du littoral.

A noter que plusieurs des 55 décharges déjà recensées sont beaucoup moins dangereuses que les relargages toxiques vers l’étang de l’Arnel via la Méditerranée, les cours d’eaux de proximité et de la zone humide « Natura 2000 » par le site du Thôt.

J’ai suivi les aberrations de la gestion opaque, voire irresponsable du site du Thôt depuis 1971 à ce jour. Compte tenu du volume important et nocif des déchets stockés sur ce lieu (zone humide « Natura 2000 » à proximité de trois cours d’eau et de l’étangs de Arnel), je considère qu’elle doit faire partie des décharges de déchets ménagers des plus polluées de France et des plus dangereuses sur le plan environnemental.

L’ancienne décharge à ciel ouvert du Thôt est située en plein marais en zone sensible (altitude entre -0 et 1 mètre), ou il a été déposé des déchets dangereux qui présentent un danger spécifique pour l’homme et l’environnement. On y constate des dépôts dès 1965 malgré son officialisation en 1967, jusqu’à son arrêt en 2006, sans aucune sécurité d’étanchéité membranaire en fond de site permettant de capter les lixiviats.

Il a été stocké sur cette décharge de 52 hectares sur 32 mètres de hauteur (alors que sa hauteur ne devait pas dépasser 2,50 mètres) une quantité extrêmement importante de produits très toxiques et microbiologiques et une formation très volumineuse de lixiviats. Faits aggravants, elle est située sur une zone inondable et très proche de trois cours d’eaux, la Mosson, le Rieucoulon et le Lantissargues).  Elle se trouve également sur une zone humide d’un site classé « Natura 2000 », à proximité de l’étang de l’Arnel qui peut ou pourrait éventuellement recevoir des transferts d’eau contenant des toxicités chimiques en provenance de ce site (instabilité de la décharge et avec son affaissement sous le poids de la masse des dépôts et/ou transfert par la rivière Mosson lors d’une inondation du Rieucoulon, du Lantissargues ou de la Mosson).

Avec l’évolution des effets des dérèglements climatiques, elle est également sous la menace d’une élévation du niveau marin et des étangs permettant un impact direct sur le pied de cette ancienne décharge, surtout lorsqu’il y a concomitance avec une crue en amont (par la Mosson, le Rieucoulon, ou le Lantissargues, ce fut le cas en 2002 puisque le pied de la décharge était sous les eaux avec la noyade de plusieurs animaux de la SPA qui se trouvait alors sur ce site.

Devons-nous laisser aux générations futures cette “bombe environnementale à retardement” ?

Les enjeux de santé, ne sont-ils pas liés à notre environnement pour notre présent et notre futur ?

Le sol est une ressource naturelle non renouvelable à l’échelle humaine. Il est menacé par l’érosion, la contamination, la baisse de la biodiversité, le tassement, la salinisation, l’artificialisation, les inondations…

OUI, la décharge du THOT située à Lattes doit impérativement être prise en compte pour la sécurité environnementale dans les meilleurs délais.

Survol du littoral de Palavas

Lattes le 29 Novembre 2022
Jacky Chanton
ODAM : (Observatoire indépendant des déchets, de l’environnement et de la santé de Montpellier-Métropole)




Lutte contre les risques de pollution en mer

LA DECHARGE DU THÔT NON PRISE EN COMPTE ET AUCUNE ACTION POSITIVE DE MONTPELLIER METROPOLE OU DE LA DDTM34 (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement-Unité Départementale de l’Hérault « DREAL-UD34 ») POUR SAISIR CETTE OPPORTUNITE.

Le Ministère de la Transition écologique, conscient de l’urgence à intervenir sur les sites fortement exposés aux risques de submersion marine et d’érosion du trait de côte, s’engage aujourd’hui dans un programme décennal complet de résorption de ces décharges littorales.

Notre littoral à Palavas




Historique de la gestion des déchets à Montpellier

NOS ELUS DOIVENT ETRE LES COMPTABLES DE LEURS GESTIONS

Avec des moyens en communications très puissants, lesquels sont payés par les contribuables, l’Agglomération de Montpellier flatte l’orgueil de ses citoyens par de grands projets coûteux dont l’utilité est trop souvent contestable. Elle entretient et continue de nous entretenir dans un déni de réalité.

Depuis 1967 nous constatons une gestion désastreuse de nos déchets par la ville de Montpellier, District, Agglomération et maintenant par Montpellier méditerranée Métropole avec un « laisser faire » Départemental.

HISTORIQUE :

1967 – Ouverture officielle de la Décharge du THOT : C’est l’échec d’une gestion catastrophique des déchets et d’une politique environnementale  irresponsable et désastreuse, une insulte à la nature qui aura durée 43 ans. Celle-ci ne devait pas excéder 2,50 mètres de hauteur. La fermeture des dépôts est constatée  le 30.06.2006 et le 30.09.2008 pour la fin d’exploitation du site ( la hauteur de la décharge est alors de 32 mètres).

Depuis Mars 1977 à ce jour, c’est la Mairie de Montpellier, le District puis l’Agglomération d’avoir eu successivement la responsabilité de la gestion de cette décharge. Ce sera la même politique, avec à sa tête, la même personne, Georges FRECHE.

2006 – PROJET de DECHARGE DE FABREGUES : Depuis la fermeture de la décharge du Thôt, la société SITA SUD avait l’ambition d’aménager sur la commune de Fabrègues un pôle multi-filières regroupant une plateforme de compostage des déchets verts, un centre de tri et de stabilisation de la matière organique et une installation de stockage des déchets ultimes. Le 9 décembre 2010, le nouveau président de l’agglomération de Montpellier, Monsieur Jean-Pierre MOURE, a décidé la « suspension du projet ».

Si l’on peut se louer du bon sens de cette décision, il faut aussi y voir la proximité du village ou l’ancien Président de l’Agglomération en était aussi le Maire.

2008 : L’usine de Méthanisation “AMETYST” imposée par l’Agglomération :

L’échec technique, financier, écologique, économique et sanitaire était prévisible et dénoncé bien avant sa réalisation. Un bilan catastrophique jusqu’à ce jour…

L’Agglomération nous avait pourtant annoncé une usine de méthanisation  « AMETYST » avec  « ZERO NUISANCE ». Elle nous promettait aussi une réduction des impacts sur l’environnement et un coût moindre (76,34€HT/t), emprise foncière réduite par rapport au compostage (82,32€HT/t) et valorisation de l’énergie et (94,61€HT/t ) pour l’incinération qui présentait l’avantage d’un volume nécessaire de décharge trois fois plus faible ainsi qu’une emprise foncière moitié moindre » (dossier relatif à la déclaration de projet et de mise en compatibilité du PAZ – Plan d’Aménagement de Zone).

En Réalité : La Taxe d’enlèvement des ordures ménagères s’élevait en 2009 à Montpellier à 141 euros par habitant, contre 59 euros en moyenne en France. Nous seront confrontés à un échec total et un gouffre financier.

2008 : Ouverture d’un Centre de Stockage de Déchets Ultimes (CSDU) à Castries: La capacité de la décharge de Castries est estimée à 475 000 tonnes (soit 83 000 tonnes par an sur 5,5 ans). Or, un peu plus de 2 ans après sa mise en fonctionnement, 168 300 tonnes d’ordures sont déjà été enfouies. Ces surplus de déchets mettent en cause le mauvais fonctionnement de l’usine de méthanisation AMETYST. Contrairement à ce qui était attendu, le casier n° 1 fermente et pue avec des fuites de lixiviats qui s’écoulent dans le sous-sol. Les craintes de risques sanitaires et le manque de clarté sur la fermentation des lixiviats demeurent.

Comme pour la décharge du Thôt, si l’on connait la date de début d’une décharge on ne peut que très difficilement en connaître la date de fin d’exploitation.

2014 : Plan Départemental de Prévention et de Gestion des Déchets Non Dangereux de l’Hérault (34) porté par le Conseil Général de l’Hérault :

De nombreuses associations environnementales indépendantes dénoncent ce plan et le juge indigeste par sa complexité à interpréter et à comprendre. Il ne répond pas à une réduction ambitieuse et réaliste de nos déchets ni  pour une amélioration significative de sa gestion.

C’est une fois encore, mission impossible !

2015 : L’usine de Méthanisaton « AMETYST » a traité en 2013 130 000 tonnes de déchets.

Est-ce  que la signature par Monsieur Cyril MEUNIER, Vice Président de Montpellier Méditerranée Métropole d’un contrat de Délégation de Service Public (DSP) pour  10 ans d’un montant de 150 millions d’euros (soit 15 millions par an) est justifiable?

NON, le coût de traitement est d’environ 100 euros la tonne et compte tenu d’une réduction de nos déchets prévisible, ce contrat ne paraît pas compréhensible et non justifié. Il n’est pas intelligible car le gouvernement entend soutenir des démarches territoriales « zéro gaspillage, zéro déchet ».

Pourquoi ne pas tenir compte d’une réduction importante des déchets à traiter par AMETYST ?

Pourtant  l’Etat affirme son soutien à la démarche zéro déchet, zéro gaspillage afin de mettre en œuvre une société économiquement et écologiquement viable, et socialement innovante. Alors, que fait-on sur notre territoire ?

Et voilà le résultat d’une démocratie participative inexistante qui ne prend pas en compte les avis des citoyens et/ou Associations. Nous sommes des citoyens piégés par la mauvaise gestion de leurs élus depuis des décennies, des contribuables taillables et corvéables à merci!…

A méditer … !

Jacky CHANTON

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Validé le webmaster

Raymond  GIMILIO

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Hausse probable du niveau de la mer

02 HAUSSE PROBABLE DU NIVEAU MARIN EN OCCITANIE

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LE SITE DU THÔT DEVIENT UNE ÎLE

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Cliquez sur l’image ci-dessous pour un document PDF lisible. Merci.

Rapport IFREMER – CONTAMINATION CHIMIQUE DES SEDIMENTS (Bilan de la Campagne ROCCHSED 2017) :
Après une baisse des teneurs en mercure des moules de 1985 à 2005, la concentration augmente depuis 2005 (Figure 10). Ainsi, les résultats des mesures dans le sédiment et le biote vont dans le même sens.
Une explication proposée pour expliquer ces fortes teneurs en mercure dans les étangs de l’Arnel, du Prévost ou du Mejean (Pérols) est la présence de l’ancienne décharge de l’agglomération de montpelliéraine (le Thôt) en bordure de l’étang de l’Arnel, que l’on soupçonne d’avoir relargué des lixiviats pendant de nombreuses années dans les lagunes proches, à l’occasion d’épisodes pluvieux.

Référence : https://archimer.ifremer.fr/doc/00467/57885/60184.pdf

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Jacky Chanton

CIDES34

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Le Thôt : état actuel

Constat : état actuel

Nous avons fait le point sur l’histoire récente de cette décharge (ISDND : installation de stockage de déchets non-dangereux) et contesté, en citoyens, la définition des déchets non-dangereux (tous les déchets sont plus ou moins dangereux).


Envahi par les chardons

8 août 2020 une décharge dans une décharge


Lors de la visite des membres de l’ODAM le 8 août 2020, voici, ci-contre, le triste spectacle offert à l’extrémité sud-ouest : une décharge dans la décharge. Ce qui complète la vue ci-dessus d’une parcelle voisine envahie par les chardons Marie (Sylibum marianum), une plante des décharges non-entrenues.

Jacky Chanton écrivait (4 mars 2020) :

« Après une visite du contour de cette ancienne décharge, on peut constater une réhabilitation au rabais avec des installations prévues et annoncéespar l’Agglomération en 2011 mais inexistantes sur le site aujourh’hui.
C’est une décharge sur une décharge sauvage où l’on peut constater que le grillage qui l’entoure laisse apparaître des passages orchestrés pour la chasse aux sangliers ou autres animaux au vu des collets posés. Des immondices jonchent le sol et un « puits couvert  ressemblant à une station de relevage ? » qui dégage une très forte odeur pestilentielle d’H2S (sulfure d’hydrogène) plus … ? Les roubines qui longent la décharge sont gorgées d’une eau polluée, de couleur différente selon le lieu, jonchées de vieux pneus, de plastiques de toutes sortes. Sur la décharge, des bassins de retenue des eaux de ruissellement dont plusieurs sont bordées de boudins mais non munis d’échelles afin de pouvoir éviter la noyade ou l’asphyxie de certains animaux. Au nord-est de la décharge se trouve une station de pompage où de l’eau, pas vraiment transparente se vide dans la joinction du Rieucoulon et du ruisseau de Gramenet, certainement pour éviter le transfert d’eau vers le pied de la décharge ou réceptionner puis vider l’eau des bassins du pluvial ?.


Un boîtier de communication vandalisé

Ce boîtier de communication (télésurveillance) découver dans cet état le 8 août 2020 témoigne de cet état d’abandon des lieux (extrémite sud-ouest près des pompes à relevage).

Aujourd’hui, après plus de 50 années d’une gestion catastrophique des déchets par (Montpellier / District / Métropole, est-ce que ces principes ont été ou sont respectés ?. La réponse est NON. »


portail d’accès aux pompes


Le rieucoulon


Ruisseau de gramenet

ce que nous proposions (4/03/2020)

Jacky Chanton écrivait :

Il est proposé comme objectifs aux futurs élus de Montpellier Métropole :

  • de vérifier la sécurisation sanitaire et environnementale de cette décharge, ci possible avec une représentation citoyenne [CSS ?] ;
  • de prévoir un programme de surveillance de la qualité des eaux souterraines après une analyse avec évaluation du contexte des impacts hydrologiques et géologiques ;
  • d’avoir la certitude qu’il n’existe pas de transferts de pollutions de lixiviats vers l’étang de l’Arnel ou les cours d’eau à proximité ;
  • de permettre la transprence de ces informations qui seront à publier une fois par an.

nous sommes le 4 novembre 2021 : quid ?

venez en discuter avec nous

Venez en discuter avec nous, rejoignez l’ODAM, adhérez à notre association, faites-en la vôtre, faites entendre votre voix ! Soyez un citoyen responsable, un contribuable qui demande des comptes et propose des solutions.

Eau


Air




Visite autour du Thôt

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Info

Bonjour,

De 1965 à 2006, des millions de tonnes de déchets ont été mis en décharge en plein marais sur un site classé Natura 2000 ( appelé, le Thôt ), sans aucune précaution particulière.

Lorsque cette décharge était en activité, elle n’a jamais répondu aux réglementations en vigueur et même la loi n’a pas été respectée non plus dès 2001.

Des déchets, parmi les plus dangereux y ont été enfouis, lesquels, à ma connaissance, sans aucune évaluation des impacts sur l’environnement.

Comment ne pas s’interroger sur les mesures qui ont été prises depuis son arrêt en 2006 qui permettent bien d’éviter la diffusion de produits nocifs du sous-sol vers la nappe, les cours d’eau de proximité (le Rieucoulon, le ruisseau de Gramenet, la Mosson, le Lez) et l’Etang de l’Arnel ?

Aujourd’hui nous constatons que sa réhabilitation est incertaine et ne répond pas du tout à ce qui avait été annoncé par l’Agglomération depuis 2006 ( source : dossier de presse de l’Agglomération du 30 Juin 2006 et document du rapport de la cour des comptes du 26 Juillet 2011).

Après une visite du site début Mars 2020, celui-ci apparait particulièrement dégradé, dangereux, irrespectueux pour l’environnement et peut-être condamnable.

Avant d’adresser un courrier au Préfet sur l’état des lieux actuel avec le constat d’une réhabilitation incomplète,  d’un environnement pollué (air, sous-sol, eau),  l’absence d’information aux habitants et le souhait d’une future implication citoyenne de son suivi, le CIDES-34 organise deux visites du site.

Pour les personnes qui le souhaitent, deux visites sont prévues afin de constater l’état des lieux du site du Thôt :

Le Samedi 6 Juin 2020 à partir de 16H00

Le Lundi 8 Juin 2020 de 18H30 à 19H30

Rendez-vous à l’entrée de l’ancienne décharge, côté Maurin (au bout du chemin des jardins de Maguelone à proximité du ruisseau de Gramenet) « voir plan ».

Pour l’organisation, merci de me faire connaitre le nombre de personnes intéressées par une visite et quel jour.

Cordialement

Jacky Chanton

Carte ci-dessous


Le Thôt accès Gramenet

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Le Secrétaire

Jacky Chanton

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Ancienne décharge “Le Thôt” à Lattes : 40 années de mauvaise gestion

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L’ancienne dêcharge à ciel ouvert Georges Frêche du Thôt à Lattes témoigne de plus de 4O ans d’une gestion catastrophique et irresponsable : c’est le titre d’une contribution de Jacky Chanton.
Cliquez sur ce lien pour télécharger ce document et pour le consulter.

Voici  l’introduction :


Rappel succinct de son historique :
C’est une ancienne décharge de déchets ménagers qui est située sur la commune de Lattes, lieu dit le
«le Thôt ». L’autorisation préfectorale à exploiter cette décharge de 52 hectares a été validée en
Juillet 1967, mais on y constatera des dépôts dès 1965.
Eile se trouve en zone inondable, au cæur d’un site protégé.
Sa hauteur ne devait pas dépasser 2,50 mètres, mais lors de son arrêt définitif {fin juin 2006}, elle
mesurait 32 mètres.
Son utilisation n’a jamais été en conformité avec la règlementation en vigueur et même la loi ne sera
pas respectée non plus à partir de 2001(décharge non conforme) et à compter du l”er juillet 2002, les
installations d’élimination des déchets par stockage ne devaient être autorisées à accueillir que des
déchets ultimes.


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Le président

Raymond  GIMILIO

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Bilan carbone et climat

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Bilan carbone, climat et transition économique

Le changement climatique est suivi par le Groupe International d’Experts sur le Climat (GIEC), un organisme des Nations-Unies. Ce groupe est sous le double patronage de l’Organisation Mondiale Météorologique (OMM) et du Programme des Nations Unies sur l’Environnement (PNUE), comme nous pouvons le voir dans son logo ci-contre  :

Le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire (MTES) fournit ne page d’explications. Cliquez sur ce lien.

Le GIEC comporte 195 membres. La fiche du MTES donne des liens pointant sur les rapports mais malheureusement, ces liens n’aboutissent pas. Un nouveau site a été mis en chantier. Cliquez sur ce lien. La partie en Français est « en construction ». Il faut se contenter de la partie « In english ». Cliquez, enfin, sur ce lien.

Le changement climatique ne date pas d’hier. Ce site lui a consacré une première fiche. Deux phénomènes se recoupent insidieusement :

  1. la variation climatique naturelle inhérente à la fin de la dernière glaciation, qui pose le problème insoluble de savoir si le réchauffement continue ou si on est entré dans une nouvelle glaciation ?
  2. le réchauffement amorcé au début de l’ère industrielle avec la combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole, …).

Le point 2 est mesurable, les statistiques climatiques (températures, pluies, observations météorologiques, …) sont devenues plus nombreuses et plus précises, en liaison avec l’état de la végétation naturelle.

Les causes de ce réchauffement tiennent essentiellement à la production de plus en plus forte de gaz à effet de serre (GES) :

  1. Dioxyde de carbone (CO2),
  2. Vapeur d’eau (H2O),
  3. Méthane (CH4),
  4. et autres de moindre importance.

1 – La production de Gaz a effet de serre (GES)

Les gaz à effet de serre que nous venons de citer ont pour effet de réfléchir vers le sol les rayonnements des objets réchauffés par l’énergie solaire qui traverse l’atmosphère, empêchant la planète de se refroidir.

1.1 – Le dioxyde de carbone ou CO2

Nous reprenons l’illustration du cycle du carbone extraite de Wikipedia :

Ilustration extraite de l’article wikipedia

Le dioxyde de carbone persiste au moins pendant un siècle.

1.1.1 – Les puits de carbone

Cette illustration est assez complète. Elle illustre bien les sources de GES (sauf la méthanisation des déchets, en usine et en décharges à ciel ouvert). Le cycle du carbone met en évidence les puits de carbone que constituent les sols et la végétation mais il y manque le rôle des océans (il est difficile de tout mettre dans une seule figure.

On parle de puits de carbone pour les dispositifs naturels qui séquestrent le CO2 et le stockent (en haut, à gauche de la figure ci-dessous). Les végétaux qui peuplent la surface du globe, surtout ceux qui possèdent de la chlorophylle (algues, herbes, buissons, arbres, …) sont capables de synthétiser des hydrates de carbone en produisant de la matière organique sous forme de prairies d’algues, de troncs, branchages, fruits, légumes, … Les débris des forêts s’accumulent dans le sol où ils sont décomposés (humification = compostage naturel) sous l’action de microbes et de champignons. Supprimer les forêts, détruire les prairies naturelles, artificialiser les sols, c’est détruite les “puits de carbone”. Au contraire, la création de ces “puits de carbone” se fait par le reboisement.

La surface des océans est aussi un puits de carbone. La surface de l’eau est le siège de la dissolution du CO2 qui est utilisé par les coquillages pour fabriquer leur coquille à base de CO2 et de calcium pour donner du calcaire (sédiments calcaires). Les algues chlorophylliennes participent aussi à la séquestration du CO2.

1.1.2 – Les sources de carbone

Le CO2 est GES le plus produit, il résulte :

  • de la combustion des combustibles fossiles (houilles, lignites, tourbes, pétroles, gaz nature, etc),
  • de la réduction des oxydes métalliques par les cokes (carbone produit à partir de houilles) dans la production de métaux ferreux (acier, fonte, fer, …) et autres oxydes à réduire par du carbone,
  • de la cuisson des roches calcaires pour la production de chaux et ciments,
  • et autres processus …

Quand on examine les quantités de combustibles fossiles exhumés des profondeurs de la planète, les quantités de fer et d’acier produites par les industries de guerre et civiles depuis les années 1800, les millions de tonnes de ciment et chaux produits, la quantité de CO2 résultante se chiffre par milliards de tonnes ! Un chiffre astronomique. Le dernier chiffre de la flotte se super-porte-conteneurs de la Chine donne le vertige : 300 unités construites en acier ! Qui consomment des fuels lourds dans leurs moteurs pour nous amener des marchandises de médiocre qualité et non-durable !

Localement, à Montpellier-Métropole, c’est l’activité effrénée du bâtiment qui est funeste ! Il faut produire du ciment et du fer-acier ! Les bâtiments entraînent l’artificialisation des sols qui impacte les ruissellements de l’eau qui ne s’infiltre plus. Plus d’immeubles, plus d’eaux usées, plus de déchets produits par les nouveaux habitants.

Les autorités préfectorales mal conseillées, nous n’oserions pas dire complaisantes, ne savent ou ne veulent pas imposer à grande vitesse, le tri à la source des biodéchets aux collectivités territoriales responsables. Celà diminuerait le chiffre d’affaires des industriels du déchet. Ces installations émettent des odeurs méphitiques qui provoquent des troubles de santé qui commencent à devenir trop visibles. A ces installation  de stockage de déchets dits “non dangereux”, deviennent dangereuses pour le climat et les eaux souterraines quand les dits déchets y fermentent, dégageant méthane et odeurs, risquant des incendies !

1.2 – Le méthane

Le méthane  ou hydrure de méthyle, est, certes, le second GES, mais il est vingt huit fois plus “réchauffant” que le CO2. Nous proposons au lecteur cet article de Midi-Libre. Aux menaces sur le dégel du permafrost polaire et sub-polaire, s’ajoutent celles des décharges à ciel ouvert de déchets non-traités. Ces décharges (Castries,  Montblanc, Montimas, et autres) rejettent de manière invisibles du méthane de manière incontrôlée  car les déchets enfouis sont mal ou pas du tout stabilisés !

C’est un gaz qui se produit naturellement. Il résulte de la fermentation de matières biologiques en l’absence d’oxygène (fermentation anaérobie ou méthanisation). Il se dégage des marais et des mines de charbon (grisou) ou de l’estomac des ruminants qui l’éjectent dans leurs flatulences. Il est produit en quantités dans les processus industrialisés de bio-déchets (cf. Usine Amétyst de Montpellier).

La fermentation des déchets bruts non-triès dans des décharges produit de grandes quantités de méthane. Le phénomène est estime durer 15 ans après la fermeture de la décharge. Nous en avons un exemple avec la décharge  dite “le Thôt” (commune de Lattes) au sud de Montpellier. Fermée en 2007, elle continue à dégazer alors que des moteurs de co-génération (disparus ?) devaient produire de l’électricité !

1.3 – La vapeur d’eau

La vapeur d’eau est la forme vaporisée de l’eau. C’est un gaz à effet de serre (GES) naturellement présent dans l’atmosphère et qui régule sa température. La vapeur d’eau en se condensant provoque les précipitations (pluies, neige, brouillards, …). Ce gaz a un taux de persistance faible dans l’atmosphère : quelques semaines.

1.4 – Le cas du bâtiment et les GES

L’activité du bâtiment est traditionnellement considérée comme un facteur de bonne santé économique, si on considère une économie linéaire, celle qui produit des biens de consommation (quand le bâtiment va, …). Dans le cas d’une économie nouvelle, il faut un nouveau paradigme.

Nous sommes entrés dans une économie circulaire, dans une optique d’écosystèmes où tout est lié avec les communautés d’être vivants (biocénoses) et leur rapport à l’environnement. L’espèce humaine fait partie intégrante des écosystèmes dans lesquels elle évolue. C’est ainsi, nous sommes liés à ce que nous faisons sur notre environnement. Nous sommes des bâtisseurs dont l’activité a été appropriée par des groupes industriels dont l’intérêt est de consommer des matériaux dits de construction dont l’acier et le ciment sont les principaux. Ce sont des matériaux dont la production entraîne l’émission de GES, du CO2. Le site Construction Carbone donne des éléments indispensables avec une approche originale :

  • 1 € d’acier = 1,3 kg de CO2 émis,
  • 1 € de PVC = 0,4 Kg de CO2,
  • 1 € de béton = 25 kg de CO2,
  • 1 € de ciment = 5,4 kg de C02,
  • 1 € de gazole (détaxé ?) = 0,9 kg de CO2,
  • etc.

Nous citons l’histogramme du site Construction Carbone : 1€ dépensé donne x kg de CO2 :

Kg de CO2 par € dépensé

Nous citons le second histogramme du site Construction Carbone :

Pour 1 € dépensé

GNR = gazole non-routier détaxé.

Ces estimations peuvent être utilisées pour défendre la position des écologistes sur l’utilisation de l’acier et du ciment-béton ! Il faut encore connaître le prix de la construction.

Le coût de construction d’un immeuble, en France, reviendrait à 1.400 € / m2 HT. D’autres chiffres donnent en 2014 1.624 € HT / m2. Pour un bâtiment haut-de-gamme, ce prix monterait à 2.200 € / m2. Les chiffres diffèrent mais en prenant l’hypothése basse, 1.400 € dépensés le calcul du CO2  donne une fourchette de 15,722 à 20,636 T / CO2 pour 1 m2 ! Affolant ! Un bilan catastrophique. Nous sommes-nous trompés dans nos calculs ?

Si on se fie aux chiffres de l’Observatoire des prix constatés d’opérations de construction, le coût en CO2 d’un immeuble d’habitation HDG donnerait un bilan ahurissant. On friserait le milliard de tonnes pour un gros ensemble immobilier.

Nous ne traiterons pas ici les impacts qui suivent la construction d’un des nombreux immeubles de haut-de-gamme construits ces dix dernières années à Montpellier ! Surtout du côté de la nouvelle mairie et de l’avenue de la Mer ni sur les hauteurs de Montpellier, du côté de Pignan, Lattes, etc. Les nouveaux habitants de ces villes en croissance produisent des déchets non-triés et des eaux usées ! Le cycle est emballé.

2  – Les politiques alternatives

Le temps de la décroissance serait amorcé ? Construire du neuf est un coût qui va devenir difficile à admettre surtout si une construction neuve se fait sur le site de déconstruction d’un immeuble ancien qui aurait pu être rénové. Il faut changer totalement de paradigme avec la rencontre du social et de l’écologie.

2.1 – Politique économe de ressources naturelles

Les ressources naturelles se raréfient, il faut aller plus loin, plus profond, chercher les hydrocarbures, les minerais métalliques, les minerais d’uranium se raréfient. Les projet d’exploitations à ciel ouvert détruisent la biodiversité. Donc, il faut une politique économe en ressources naturelles, un changement complet de paradigme, nous répétons.

2.2 – Les rapports à l’énergie

L’étude des écosystèmes nous apprend que les lois physiques de la thermodynamique énoncées par Sadi Carnot en 1826 n’ont jamais été contestées. Le fonctionnement des écosystèmes peut se résumer en un échange d’énergie entre les êtres vivants qui le composent. L’énergie se conserve mais sa forme de dégrade et augmente l’entropie des systèmes. L’énergie devient, sous la couverture monétaire, la seule unité qui devrait intervenir dans les échanges entre pays détenteurs de sources d’énergie et les pays consommateurs. Les pays doivent aller vers des formes d’énergie indépendantes des énergies fossiles ou des sources d’uranium.

La seule source d’énergie dite renouvelable est celle rayonnée par le soleil. La notion de « renouvelabilité » est relative car un jour le soleil s’éteindra ou explosera entraînant une catastrophe majeure, dans quelques millions d’années. En attendant, notre civilisation humaine doit tendre à développer des sources d’énergie directement ou indirectement dépendantes de la quantité d’énergie solaire reçue par la planète caractérisée par la constante solaire. Cette constante « F » vaut 1.360 W/m2 (valeur admise). Cette énergie arrive à la surface de la stratosphère, est absorbée  progressivement par les couches de l’atmosphère pour arriver dans notre bio-sphère (sphère de vie) où les plantes vertes (chlorophylliennes) l’utilisent pour synthétiser des hydrates de carbone en absorbant le CO2 libre. L’échauffement de l’atmosphère varie avec les saisons et la latitude. On peut parler de machine atmosphérique, pour simplifier un mécanisme que certains économistes s’acharnent à nier : la perturbation climatique en rapport avec les gaz à effet de serre.

2.3 – Les solutions alternatives pour l’avenir

2.3.1 – L’économie linéaire

L’économie actuelle est qualifiée de linéaire (cliquez sur ce lien). Nous la résumerons comme l’ensemble des processus visant à exploiter les ressources, à les transformer, à les consommer en produisant des déchets rejetés dans l’environnement. Cette économie a commencé avec l’ère de l’industrialisation. Nous passons en ce moment, transition oblige, vers un autre type d’économie.

2.3.2 – L’économie circulaire

Pour définir l’économie circulaire, nous nous basons sur un document de l’ADEME (cliquez sur ce lien). Ce document nous permet de télécharger trois documents de base (cliquez sur ce lien). Nous dirons que c’est une économie basée sur une utilisation modérée des ressources naturelles dont les réserves sont forcément limitées et où les déchets deviennent des ressources secondaires (matières « premières » secondaires), par la travail de (d’aprés un document de la fondation Ellen Mac Arthur) :

  • recyclage,
  • recondtionnement,
  • réemploi,
  • réparation,

avec des ressources et des énergies renouvelables, en entraînant le minimum de déchets et de pollutions.

Schéma donné par l’ADEME

Selon un document de la fondation Ellen Mac Arthur

Ce nouveau paradigme tend vers l’objectif « Zéro déchet – zéro gaspillage ». Le recyclage peut intervenir à plusieurs reprises mais à la fin, il ne reste plus que des nutriments biologiques qui s’intègrent, à plus ou moins long terme, dans le fonctionnement de l’écosystème terrestre.

2.3.3 – Nous n’avons pas le choix

La quantité de déchets que nous, être humains, produisons a atteint une limite inacceptable. Les camions bennes-à-ordures qui déversent dans la mer du haut des falaises polluent gravement les océans. Les raffinages sauvages de pétrole au Nigeria par des distillateurs clandestins produisent des effets difficilement réversibles sur les mangroves de l’estuaire du fleuve Niger, …

Nous avons atteint les limites de nos ressources naturelles. Des solutions vertueuses existent, il faut les mettre en œuvre.

3 – Les solutions vertueuses

Le mensuel National Geographic Magazine de mars 2020 consacre une dizaine de pages au problème de l’économie circulaire [et à la transition avec l’économie linéaire], l’utopie « zéro déchet, zéro gaspillage », le « cradle-to-cradle ». Ce dernier concept soutient que les produits et les processus économiques pourraient être conçus de sorte à pouvoir réutiliser des déchets. Une utopie ? Certes mais une utopie pour faire avancer les choses.
Alors, concrètement, ici, chez nous, en Occitanie, en ex Languedoc-Roussillon, en Hérault et plus spécialement dans Montpellier-Métropole, passons en revue les domaines où il faut intervenir en priorité, en fonction des quantités de gaz à effet de serre émis.

3.1 – Le domaine du bâtiment

Montpellier-Métropole est caractérisé par la frénésie de la démolition des bâtiment anciens en vue de leur reconstruction à neuf, en bon béton tout neuf. Nous disons “Halte” ! Non au béton car l’emprise du bâtiment neuf se fait sentir en de nombreux endroits où s’exerce la déprise agricole : vignes, oiiveraies, anciennes casernes, friches (au nord de Montpellier), … Tout est bon pour ériger des constructions, certaines hideuses, de vraies cages à lapins. L’ancienne caserne de gendarmerie : rasée. A sa place, un énorme tas de gravats, gris, maussade, restes broyés des anciens logements déclarés “insalubres” ! Partout, des grues émaillent le paysage urbain de Montpellier et de ses communes satellites ! NON AU BETON !

Le site de l’ancienne Ecole d’Application de l’Infanterie et son bâtiment central moderne : rasés ! Des tonnes de CO2 qui ont produit l’ancien béton, des tonnes pour le nouveau béton !

En conclusion partielle :

Nous disons “Stop aux démolitions, oui aux réhabilitations et rénovations“. On ne doit plus démolir un seul bâtiment ancien si sa structure est saine, non fissurée !

3.2 – Le domaine des déchets ménagers

Le domaine des déchets ménagers est celui auquel ce site se consacre depuis la création de l’ODAM en 2004. Nos deux premiers sites ont sombré, victimes de piratages. Nous n’avons cessé de dénoncer l’absence de tri des déchets à la source et de collecte véritablement sèparative.  Nous réfutons la notion de déchet non-dangereux. C’est une notion impropre, une mauvaise définition qui permet bien des abus. Ce qui est dit “non dangereux” peut-il être traité à la légère ?

3.2.1 – Les décharges ou ISDND

Un rapport de la Cour Régionale des Comptes a soulevé le lièvre de la décharge du Thôt  : gabegie, obligations non remplies, dilution des responsabilités, …

La fermeture de la décharge du Thôt en 2007 a laissé une montagne de déchets (actuellement en 2020 culminant à 27 m). Les installations de valorisation du biogaz (dioxyde de carbone et méthane mélangés) semblent n’avoir jamais fonctionné et ont été démantelées vers 2016. Les torchères qui devaient brûler ce biogaz semblent avoir disparu si jamais elles ont existé. Cent puits devaient capter ce biogaz, existent-ils ? Le biogaz et son méthane continuent à s’échapper. Nous demandons une expertise et l’application des lois.

3.2.2 – La méthanisation

Composterie et méthanisation Cler-Verts (Lauragais)

L’usine de méthanisation Amétyst devait, c’était promis et juré dans l’enquête d’utilité publique, régler écologiquement le problème des déchets. Là encore deux rapports de la Cour des Comptes dénonçent un fiasco économique et technique, un coût de 67 M€ initialement devenu 130 M€ en 2019 et une diminution de capacité de traitement de 203.000 tonnes/an initiale à 130.000 tonnes/an en 2019 et un fiasco du tri des déchets à la source. On s’achemine vers un arrêt de la production de compost et vers la production de combustible solide de récupération (CSR). Nous citons l’installation de Cler-Verts (Villefranche-de-Lauragais, prés de Toulouse).

3.3.3 – La poubelle jaune

Les déchets dirigés vers la poubelle jaune vont à l’usine de tri Démeter. Elle a été étendue récemment à grand frais et traite tout ce qui est dit recyclable.

3.3.4 – L’incinération

Une partie des déchets non-triès à la source par vers l’incinérateur OCREAL de Lunel-Viel dont les mâchefers alimentent l’usine de traitement de Vedène (Vaucluse). Du fait de la fermeture de la décharge de Castries, l’exutoire de l’usine Amétyst n’existant plus, ses importants résidus après méthanisation font du tourisme onéreux vers des sites mal connus (décharges, incinérateurs, …) !

En conclusion partielle : 

Nous disons “Stop au processus de tri mécanique et oui à la promotion du tri à la source et aux solutions de l’économie circulaire véritable“. Les déchets bien triés sont des ressources secondaires précieuses. Il semble cependant que s’amorce une tendance au compostage des biodéchets chez les particuliers et dans quelques immeubles collectifs.

3.3 – Le domaine des eaux usées

L’eau douce, potable, destinée à l’alimentation humaine, est un bien rare. Souillée par les usages domestiques ou industriels, elle devient un déchet. Ce déchet liquide est collecté par un réseau d’égoûts anciens, uniques.Ce réseau collecte aussi les eaux de pluie qui ne s’infiltrent plus sur les sols imperméabilisés par l’asphalte et les bâtiments. Les eaux des toits vont rejoindre celles des rues dans les collecteurs uniques. Cette eau se mêle aux eaux noires et à travers le réseau de collecte, converge vers les station d’épuration (STEP). Celle de Montpellier, Maera traite les eaux de 19 communes. Elle a été conçue pour 300.000 équivalent habitants. Lors de la tentative d’août 2019 de faire passer une extension-agrandissement pour une modernisation, nous écrivions aux commissaires-enquêteurs :

« Nous déclarons que l’eau usée est un déchet mais un déchet précieux qu’il convient de recycler, de récupérer et d’épurer correctement en vue de sa réutilisation en eau douce à toutes les fins agricoles. Les exutoires (fluvial : Le Lez ou marin : golfe du Lion-golfe d’Aigues-Mortes), tels qu’il fonctionnent depuis 1965, sont une dangereuse hérésie, un crime contre l’environnement. Nous référant à la conférence du 28/04/2005, Montpellier (qui dénonçait la conception de la nouvelle usine sur le site de la Cérereide obsolète (rejetant dans le Lez depuis 1965), nous avons précisé la protestation des associations contre la composition des effluents prétendument traités à 95% :

  • des MEST[1] (matières en suspension : 3,5 t/jour de MEST),
  • des DBO[2] et des DCO[3] (ces deux derniers appauvrissent le milieu en oxygène),
  • plus des ions de composés d’azote, phosphore,
  • des médicaments humains rejetés avec les selles, certains radioactifs,
  • des PCB, etc.
  • sans compter une impressionnante quantité de germes coliformes !

[1] Matières en suspension transportées : MEST

[2] matières caractèrisées par leur demande biologique en oxygène : DBO

[3] idem demande chimique en oxygène : DCO

… »

Vue sur un bassin de Maera

Nous avons depuis longtemps dénoncé la pollution de la Méditerannée à travers le Golfe d’Aigues-Mortes qui fait partie du Golfe du Lion. Consultez ou téléchargez la contribution de l’ODAM à l’enquête d’utilité publique. L’ODAM s’est largement exprimé auprès des CE-EUP. Consultez ou téléchargez la contribution de J. Chanton. Le vice-Président de l’ODAM rappelle l’existence de nombreux projets dans le monde et en France, de traitement d’eaux usées produisant en sortie de l’eau suffisamment propre pour être réutilisée en irrigation agricole (Caen-Mondeville, San-Rocco en Italie, …). Ainsi se fait le retour à la terre de matières qui lui étaient destinées.

Nous dénonçons le gigantisme des stations collectives et citons en exemple une commune voisine de la Métropole montpellièraine : Combaillaux, la station aux vers de terre. L’eau est rejetée dans un cours d’eau voisin, la Mosson.

Conclusion générale

Depuis plus de 16 années, notre association, l’Observatoire Indépendant des Déchets, Santé, Evironnement de Montpellier (ODAM) se bat pour des réalisations vertueuses conformes aux lois de la nature, du bon sens, … face aux industriels des déchets. Le travail personnel citoyen a commencé bien avant pour ses membres. Nous prêchons dans le désert ! Une évolution se fait sentir, les associations de défense de l’Environnement commencent à être entendues par les tribunaux qui commencent à leur donner raison ! Le vent tourne mais les Cours de contrôle des Comptes restent des Cours armées d’épées de bois, des soldats sans armes dont les remontrances justifiées restent lettre morte : cause toujours … !

Eau, air, sol, déchets, information : les comités scientifique qui officiaient au Ministère chargé de l’Environnement en 1980 (quand j’y suis arrivé) ont semé des graines qui ont mis longtemps à germer. Longtemps pour faire prendre conscience que rien ne devra plus se perdre à l’avenir et que l’économie circulaire n’est pas une écologie punitive mais une autre manière de considérer le développement. Le développement est calqué sur les écosystèmes naturels.  Nous faisons nôtre les doctrines exposées dans le numéro de 2020 de National Geographic (mars 2020), pages 62 à 65) en réfutant l’admiration de M. Robert Kunzig pour l’incinérateur municipal de Copenhage (p. 62 “Des issues).  Oui aux thèses de la Fondation Ellen Mac Arthur (p. 62), oui au « zéro déchet zéro gaspillage ». San-Francisco (USA), Cappanori (Italie), Manspach (communauté des communes des Portes-d’Alsace, France) sont nos exemples.

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Docteur en Sciences biologiques mention écologie
Cadre technique supérieur de la Recherche (ER)
Chevalier du Mérite Agricole

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Le Lanceur d’alerte

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Déchets : on valorise ou pas ?

Article revu et complété le 18/01/2022,
base 430

Introduction

Montpellier-Méditerranée-Métropole se moque totalement des citoyens lecteurs de sa prose, avec des opérations de communication financée par les fonds publics que sont nos imôts. Ici, on désinforme et on commet des erreurs en affirmant que « la collectivité s’est dotée de structures capables de gérer un cycle complet allant de la collecte sélective au traitement des déchets ménagers. » Cette affirmation recouvre un ensemble de réalisations disparates, sans logique économique ni écologique. Traiter des déchets n’est pas une activité gratifiante pour des décideurs épris d’inaugurations clinquantes. La solution que nous préconisons, la diminution du poids et du volume des déchets va à l’encontre des intérêts économiques privés des industriels du secteur. Tant que les marchés publics seront rémunèrés au poids et au volume recueilli, enlevé et traité, nous serons dans une impasse. Celà revient à faire baisser le chiffre d’affaires de l’industriels. Donc, il impose sa solution à la collectivité territoriale, laquelle est mal dénommée dans les marchés publics « la puissance publique », on devrait dire « l’impuissance publique ». Or, pour nous, associations de défense de l’environnement, la puissance publique peut et doit imposer SA volonté, agissant ainsi au mieux des intérêts des contribuables en étant économe de leur argent, l’argent des impôts. L’industriel est là pour exécuter, pas pour faire sa volonté. La gestion bien comprise des déchets doit commencer par remettre les collectivités territoriales et les citoyens au cœur du problème.

La collecte des déchets

La collecte, mis à part le « bac jaune », n’est pas adaptée. Celle des biodéchets, nous l’avons déjà dit et écrit, doit se faire dans des bacs « compostainers » spécialement structurés. La couleur orange du couvercle n’a aucune vertu dans la bonne collecte des biodéchets. Le chiffre de 6.787 tonne (an ?) est ridicule à côté de la prévision initiale de 33.000 tonnes/an, capacité de l’usine dite de méthanisation. Le « bac gris » (noir foncé) doit collecter 124.800 tonnes (an ?) acheminées vers l’usine « Amétyst ». La aussi la capacité recueillie est inférieure à celle initialement prévue qui était de 170.000 tonnes/an. L’article passe sous silence le fait que nous avions dénoncé la surcapacité prévue de traitement.

Nous dénonçons le contenu du bac gris qu’en d’autres lieux Montpellier-Agglomération (MA) puis son héritière Montpellier-Méditerranée-Métropole (MMM) désigne comme déchets résiduels. Ce ne sont pas des résidus de tri mais des déchets non-triés à la source, leurs producteurs étant considérés comme « sociologiquement inaptes au tri à la source », ce qui est une forme de discrimination inadmissible que nous avons déjà dénoncée par ailleurs et que nous continuons à faire.

Le tri des déchets

Nous reprochons avec vigueur le fait de restreindre le tri aux seuls déchets recueillis dans le bac jaune et envoyés à la filière « Démeter ». Démeter est une filière totalement délaissée que Montpellier-Agglomération (l’Agglo) et Montpellier-Méditerrannée-Métropole (MMM ou 3M) ont eu le tort immense de ne pas poursuivre le développement. Démeter est arrivée à saturation. C’est une filière qui rapporte, avec 80 tonnes/jour (22.000 tonnes/an). Le potentiel est important, l’administration de MMM n’a pas fait l’effort de développer cette unique usine non polluante et n’engendrant pas de nuisances. Elle a investi dans une usine de traitement neuve, procédé miracle : Amétyst.

Le traitement des déchets

Amétyst : la méthanisation ?

Amétyst est une usine de traitement d’ordures ménagères, une soi-disant « unité de méthanisation » utilisant « un procédé biologique » dit  « fiable, respectueux de l’environnement, sans risque ni incidence sur la santé » affirme-t-on, « produisant du compost (utilisé comme amendement naturel des sols pour l’agriculture ou en aménagement) et du biogaz (pour la production d’électricité et de chaleur). » La production de compost est inexistante ou presque (465 t/an), nous n’en avons jamais vu ni pu en acheter ! Selon  Quant à la chaleur et l’électricité obtenus à partir du biogaz, l’usine est créditée d’une production de 30.000 mégawatts d’électricité vendue à EDF et 25.000 mégawatts de chaleur. L’usine consomme pratiquement autant qu’elle produit, le bilan énergétique est de 1.750 MWH/mois. Bilan ridicule ! Et il a été investi au moins 135 millions d’euros et il a été voté en novembre 2014 une délégation de service publique (DSP) de 150 millions de francs pour 10ans. Aucune diminution du volume-poids des déchets n’a été prise en compte. Amétyst n’a rien d’écologique : l’usine pue et, à l’intérieur, les ouvriers travaillent dans les gaz toxiques du hall de déchargement des méthaniseurs. Le digestat qui en sort est égoutté et non déshydraté, continuant a exsuder du méthane, du sulfure d’hydrogène et fermente jusqu’à la décharge de Casries. 42.683 T/an vont ainsi en décharge à Castries.

L’usine-unité Amétyst de tri-mécanobiolgique-méthanisation (et sa soeur jumelle d’Angers) est affligée de nombreux défauts de conception (défauts congénitaux : il a fallu 3 ans avant de la réceptionner). Nous avons mis en lumière que lors de l’instruction du marché de construction attribué à Vinci à la suite d’un rapport « favorable » de l’instructeur du dossier, il n’a pas été souligné le manque d’expérience du candidat ! L’expérimentation et l’acquisition d’expérience de ce constructeur ce sont faits sur notre dos et ont été payés au prix fort par les contribuables de la Communauté d’Agglomération de Montpellier !

L’incinération des déchets : OCREAL

Ce paragraphe n’existe pas ! L’agglo-métropole n’en parle pas. Elle exporte pourtant des déchets vers l’incinérateur de Lunel (encore en 2021). La plus grande discrétion règne sur ce sujet. Pourtant l’incinérateur OCREAL de Lunel-Viel devrait « valoriser de la chaleur » ! L’agglo-métropole a passé un contrat de DSP avec OCREAL. Nous savons et avons dénoncé tout ce que le procédé d’incinération dégage comme déchets gazeux toxiques dans l’atmosphère tranformée en décharge et ce que désigne pompeusent « centre de valorisation thermique ». 19.852 T/an sont ainsi « traités »..

Le centre de déchets ultimes non-dangereux (enfouissement) de Castries

La terminologie exacte est « Installation de stockage de déchets non-dangereux » (ISDND). Sous ce vocable pompeux se cache une décharge d’ordures. Nous laissons à nos amis et partenaires de l’ACIDC (Castries et environs) le soin de dénoncer ce que recouvre cette appellation. « Cette décharge reçoit tout types de déchets : les bennes « tout venant » des déchetteries, les refus de tri d’Amétyst, les résidus de méthanisation [du digestat-stabilisat égoutté, non desséché], le compost impropre à l’agriculture  (on y retrouve même des pneus). La notion de « déchets ultimes » est très élastique. Tous ces déchets stockés [fermentent] produisent du biogaz, brûlé en torchère, et du liquide de décomposition très chargé en toxiques (les lixiviats). La qualité de l’air n’a pas été contrôlée et des mesures prises pour réduire les polluants relachés dans l’atmosphère que suite aux nombreuses plaintes des riverains qui en subissent les conséquences. Ce site a de plus la particularité d’être situé au-dessus d’une nappe phréatique dont le niveau remonte lors des fortes pluies jusqu’au fond des casiers. Un suivi des eaux souterraines est bien effectué mais les quels en sont les résultats ? Une requêt a été déposée au tribunal administratif de Montpellier par les associations riveraines et un dossier remis à la Commission des Pétitions du Parlement européen pour risque fort d’atteinte à l’environnement et à la biodiversité. ».

En conclusion, les « structures capables de gérer un cycle complet allant de la collecte sélective au traitement des déchets ménagers » sont incomplètes. Les solutions n’ont fait que transfèrer des nuisances vers les riverains d’Amétyst, d’OCREAL et de Castries. Nous préconisons une solution logique faisant appel à la mise en place d’une vraie lutte contre le gaspillage de ressources secondaires que sont les déchets et contre le gaspillage (gabegie) des fonds publics en ciblant l’objectif « zéro déchets » : réduction, recyclage, réutilisation. Ce n’est pas une utopie ! Avec le collectif qui se créé, nous décrétons Montpellier-Méditerranée-Métropole Territoire Zéro Déchets Zéro Gaspillage.