On nous enfume avec la chaudière à CSR

Des vessies pour des lanternes

Une décharge à ciel ouvert
Une décharge à ciel ouvert

Montpellier-Métropole soumet ce mardi 2 avril 2024 son projet controversé de chaudière à CSR à établir sur le site d’Amétyst (unité de méthanisation). Nous signalons que ce projet funeste de Monsieur Michaël Delafosse, Président de MMM et Maire de Montpellier est habillé et paré de tous les mérites que d’habiles industriels font miroiter dans son entourage de Maire-Président. Il s’agit de rhabiller avec des terminologies nouvelles le vulgaire incinérateur d’ordures ménagères que feu Georges Frèche voulait implanter dans la quartier de Garosud, en 2003. Les écolos de l’époque avaient réussi à le persuader d’implanter une unité de méthanisation. Ce projet, à l’époque, prévoyait le tri à la source des déchets. Il a été dévoyé en usine de tri-mécanobiologique (TMB) où les idustriels prétendaient remplacer la main du citoyen-citoyenne-trieur-trieuse par un ensemble mécanique. Il ont fabriqué une usine méthanisant un mélange de résidus de plastiques et de diverses cochonneries bonne à être incinérées, mélange baptisé CSR ou combustible solide de récupération. Il est vrai que le geste citoyen du tri ne rapporte rien aux industriels !

EELV contre les CSR

On a trop vite oublié que Monsieur le Maire-Président est un « bébé-Frèche », un maître dans l’art de jouer sur les mots, de nous faire passer des vessies pour des lanternes, élevé et formé au sérail de feu Georges Fréche, dans l’art d’enfumer ses interlocuteurs, notamment les écologistes. Il a été élu sur un programme écologiste, M. François Vasquez s’est fait empailler avec ses ami(e)s qui l’ont soutenu. Avant lui d’autres se sont fait prendre aux piège des belles paroles et se sont fait manger la laine sur le dos. Nous aussi avons cru à l’arrêt du bétonnage de Montpellier et de sa métropole. Jamais il n’y a eu autant de béton qui a coulé sur les friches urbaines de notre bonne ville de Montpellier.Cest de l’écoblanchiment, de l’enfumage, de l’esbrouffe. Une escroquerie intellectuelle. Dommage ! 

L’esbrouffe de la chaudière à CSR de 3M

Le vrai bilan de l’incinérateur selon Dany Dietmann

Au lieu de poursuivre le programme de tri-séparation à la source des biodéchets en vue de leur méthanisation et compostage, Monsieur le Maire-Président a écouté les Sirènes des industriels lui présentant un vulgaire incinérateur à ordures ménagères comme une inoffensive chaudière brûlant du CSR. On joue sur les mots ! On change de vocabulaire, comme on a rebaptisé unite de méthanisation une usine à tri mécanobiologique laquells nous a coûté la peau du dos et des fesses réunies. Peuh ! Une pincée de millions d’euros ! On va en rajouter davantage pour une chaudière-incinérateur de CSR, installations dont nous connaissons les nuisances graves pour la santé ! On joue sur les mots et on fait passer le suppositoire ! Sans enquête d’utilité publique comme le voudrait la loi ? Nous exigeons une EUP !

Nous ne nous laisserons pas faire : soutenons le tri à la source, la collecte séparative des biodéchets, la méthanisation et le compostage des biodéchets provenant du tri à la source avec comme ccorollaire  l’interdiction de production des CSR et de leur incinération.

Un projet d’incinérateur a déjà été combattu dans le passé, il resurgit sous un autre nom ! Jouer sur les mots est une longue habitude chez MMM. Après la dévastation-éventration des rues, boulevards et avenues de Montpellier au prétexte de faciliter la VELO(rution) avec les pistes cyclables sans ou peu de cyclistes, les voies de circulation thrombosées, voila l’incinérateur en milieu urbain qui refait surface à Montpellier-la-Surdouée, baptisé chaudière à CSR !

Raymond GIMILIO
Président de l’Observatoire Déchets-Environnement-Santé (ODAM)




le Plan Eau, 53 mesures : urgence REUT

En cette première moitié de l’année 2023, l’état de sécheresse oblige, enfin, nos gouvernants à se pencher sur le problème de la gestion de la ressource « Eau ». Et à edicter et publier “Le Plan Eau“, en 53 mesures. Le changement climatique se traduit par un déficit des ressources en eaux continentales. Que faire ?

Problèmatique EAU

L’eau n’est pas inépuisable. Il est paradoxal de constater que l’eau est abondante sur la planète ! Les océans en contiennent des milliards de métres cubes. Le problème est que cette eau est salée, elle est impropre à tout usage alimentaire : ce n’est pas de l’eau potable. Nous citons Wikipedia

L’eau est distribuée partout à travers l’hydrosphère terrestre . La majeure partie de l’eau de l’atmosphère et de la croûte terrestre provient de l’eau de mer salée de l’océan mondial , tandis que l’eau douce ne représente que 2,5 % du total.

Le problème est là : l’eau douce (dont l’eau potable)  est rare, elle se raréfie. Or, il y a une demande mondiale. Nous n’avons pas la prétention de traiter le problème à l’échelle mondiale. Nous intéresserons à la métrooole montpelliéraine.

Les sources d’eau de la métropole montpellièraine

L’alimentation en eau potable de la métropole est décrite sur le site ad-hoc. La plus connue est la source du Lez qui alimentait la ville capitale par un aqueduc aboutissant au Peyrou. L’aqueduc a été remplacé par une canalisation arrivant au Centre Arago. Les études du professeur Avias, hydrogéologue, ayant limité le prélèvement de cette source, un canal amène l’eau du Rhône et des forages complètent ponctuellement. La Métropole s’est dotée d’une régie des eaux concernant les eaux potables et les eaux brutes. Le site donne une abondante documentation bien fournie en données. Un rapport attire notre attention : il est question d’assainissement [des eaux usées]. L’eau ne se perd pas mais elle s’use et, ce faisant, devient un déchet à traiter avant son rejet dans l’environnement (notre doctrine défendue depuis les débuts de l’ODAM). Il faut assainir l’eau qui est usée et recueillie dans le réseau de collecte des eaux usées.

Le problème des eaux usées et leur assainissement

La consommation humaine transforme une ressource vitale pour la vie en un déchet qui est chargé en toxiques de toutes sortes. La vie est dépendante de l’eau et dans nos sociétés, l’eau douce potable ou potabilisée est un produit de consommation gaspillé. 

La consommation humaine domestique

 La consommation alimentaire est un des aspects du problème, le plus important. Les robinets de nos logements urbains délivrent de l’eau potable consommée pour des usages non alimentaires :

  • alimentation des chasses de toilettes (WC),
  • alimentation des machines à laver (lave-linges, lave-vaisselles, …) etc.

dispositifs produisant les eaux usées. Ces eaux, notamment celles des WC, sont chargées en résidus de médicaments très divers allant jusqu’à des isotopes radio-actifs. Ces eaux sont collectées par un réseau d’égouts (voir site gouvernemental). 

La collecte des eaux usées

 Les eaux usées sont collectées puis transportées via un réseau de canalisations vers une station d’épuration qui se chargera de la dépollution. Les industriels usent aussi de l’eau et constituent un problème que nous ne traiterons pas ici, ils doivent traiter leurs eaux usées. Les égoûts sont anciens à Montpellier, ils collectent aussi les eaux de pluie dans des canaux uiques : le réseau unitaire. En théorie ! Où vont les eaux dépolluées ? Elles vont dans des STEP ou stations d’épuration des eaux usées.

Le traitement des eaux usées

Le traitement est fait dans des stations d’épuration des eaux usées (STEP). Nous vous orientons sur le site Natura-Sciences qui nous propose le schéma le plus écologique. Ici, à Montpellier-Méditerrannée-Métropole, nous avons la “Rolls” des STEP, j’ai nommé Maéra ainsi nommée par un de nos défunts présidents d’Agglo, Georges Frèche. Nous avons fait appel au compte-rendu que nous avons fait de la conférence de Monsieur Jacques Pelorce, Ingénieur des Travaux Publics de l’État (ITPE), Hydraulicien. Captain Jack (son surnom) s’exprimant en 2004, dénonçait une gigantesque gabegie, dont un futur gaspillage d’eau qui pouvait être réutilisable. Je cite d’après mes notes d’il y a 19 ans ! Voyons plutôt : 

« avec un traitement maximum de 90% des polluants. Les effluents ne sont donc pas épurés à 100% »

Donc on pollue la Méditerrannée, au large de Palavas, au bout d’une conduite terrestre pluis sous-marine qui déverse : 

«Vont se déverser au large des métaux lourds (cuivre, zinc, chrome, plomb, mercure, nickel. etc) dans un lieu situé à 10 km de la pointe de l’Espiguette et de Frontignan, en plein golfe d’Aigues-Mortes : 113.000 m3/jour, 1,5 m3/s (41,3 Mm3/an) contenant entre autres, des matières en suspension (3,5 T/jour de MEST[1]), des DBO[2] et des DCO[3] (ces deux-là appauvrissent le milieu en oxygène), plus des ions de composés azotés, phosphore, médicaments humains rejetés avec les selles, PCB, etc. Sans compter une impressionnante quantité de germes coliformes. Cette pollution portée par de l’eau non-salée ne se mélangera pas à l’eau de mer et remontera à la surface avec ses polluants, dérivant au gré des vents dominants.».

[1] Les matières en suspension totales, ou Mest, sont l’un des paramètres de la qualité et, à contrario, de la pollution d’une eau. Ces particules en suspension non dissoutes sont obtenues par filtration, séchage et pesage d’échantillons d’eau. Les Mest sont exprimées en milligramme par litre.

[2] La demande biochimique en oxygène ou DBO est la quantité d’oxygène nécessaire pour oxyder les matières organiques par voie biologique. Elle permet d’évaluer la fraction biodégradable de la charge polluante carbonée des eaux usées

[3] La demande chimique en oxygène ou DCO est la consommation en dioxygène par les oxydants chimiques forts pour oxyder les substances organiques et minérales de l’eau. C’est l’une des méthodes les plus utilisées pour évaluer la charge globale en polluants organiques d’une eau.

Vous avez bien lu : 113.000 m3/jour ! qui partent saloper la mer au large de Palavas et qui ont fait réagir Captain Jack, membre actif éminent du CAPNUBAM et nous font réagir à l’ODAM depuis 2008. La lecture du Plan eau nous donne, 19 ans après, RAISON ! Nous avons eu, nous avons raison ! En plus de polluer, nous gaspillons. Nous l’avons dit au Commissaire enquêteur, lorsque la Métropole a décidé de lancer une enquête d’utilité publique (EUP) pour nous placer comme modernisation de Maera une extension des capacités de la STEP.

En conclusion : la REUT

La réutilisation des eaux usées (REUT) et un des enjeux du Plan Eau, une des 53 mesures urgentes. Quand Montpellier-Métropole va faire aboutir sa canalisation de 12 km en mer et la diriger vers des jardins filtrants d’où on pourra pomper l’eau réhabilitée pour arroser les cultures de nos agri-culteurs. La REUT n’est plus une utopie d’écolos. La sécheresse qui a frappé notre été 2022, la perspective de l’été 2023, doivent nous motiver pour passer, sans aucun observatoire (prévu dans les 53 mesures), à la réalisation urgente d’un plan REUT vers notre agriculture.

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Docteur en Sciences biologiques mention Ecologie (USTL 1971)
Ancien chargé d’études Haut-Niveau au Ministère de l’Environnement (1980-1996)

 




A L’OMBRE DE SON BETON MONTPELLIER ARTIFICIALISE …

A L’OMBRE DE SON BETON MONTPELLIER ARTIFICIALISE SES SOLS ET AGGRAVE LE RISQUE INONDATION.

Depuis cinquante ans on est passé de l’insouciance à l’incompétence et maintenant de l’incompétence à l’inconscience.

Les recommandations des associations et des citoyens n’ont pas été prises en compte par les élus majoritaires du District, de l’Agglomération et de la Métropole.

DES INDICATEURS ET DES CHIFFRES SUR L’ARTIFICIALISATION DES SOLS DU BASSIN VERSANT DU LEZ :

Indicateurs pour mesurer la consommation des espaces, l’étalement urbain et les échanges entres classes d’occupation des sols pour la période 01/2009 à 01/2021.

L’observatoire de l’artificialisation vise à documenter les données utiles au suivi de l’artificialisation des sols et de la consommation d’espace.

Voir tableau joint avec le hit-parade de l’artificialisation des villes traversées par le fleuve Lez.

LES RISQUES DE L’INTENSIFICATION DE L’URBANISATION :

L’enjeu est important puisque l’attractivité des territoires est subordonnée à la politique d’aménagement et doivent être adaptées aux phénomènes hydrosédimentaires entraînant l’érosion du littoral, à la disponibilité en eau potable et de toutes les infrastructures (gestion des déchets, propreté, assainissement, gestion du pluvial, routier, qualité de l’air…) ou encore à la réduction du risque d’inondation compte tenu de la vulnérabilité de la basse vallée du bassin hydraulique du Lez et de la Mosson.

La basse plaine du Lez concentre à elle seule 65% de la population et 85% du bâti exposés. Autrement dit, c’est la pérennité du système « eau-territoire » qui est menacée par l’aménagement irrationnel de l’espace et peut provoquer un manque d’eau en période de sécheresse ou le trop d’eau en période de pluies (période de pluies de type cévenol).

L’adaptation au dérèglement climatique en cours est urgente et nécessaire, or celle-ci, n’est pas, ou mal prise en compte dans sa globalité par la Métropole de Montpellier.

DISPARITES DES COMMUNES EN AMONT PAR RAPPORT AUX COMMUNES EN AVAL :

L’intégration du risque inondation dans les projets de territoire sur les communes en aval est plus complexe qu’à l’amont compte tenu d’une urbanisation importante sur des zones d’expansion des crues habitées. Pourtant la ville de Montpellier, le District, l’Agglomération et aujourd’hui, la Métropole, ont considérés le sud de Montpellier et Lattes en particulier, comme « UNE POUBELLE METROPOLITAINE ENVIEE »

« POUBELLE » car aucune commune de 3M ne subit autant de pollutions (Gestion des déchets, station d’épuration, Doublement autoroute A9, passage LGV, Inondations…)

Depuis 1967, sur un site « Natura 2000 », à proximité de deux cours d’eau et de l’étang de l’Arnel, il a été stocké sur l’ancienne décharge du Thôt (52 hectares), Commune de Lattes, une quantité extrêmement importante de produits très toxiques et microbiologiques, en plein marais et sans aucune sécurité d’étanchéité membranaire en fond de ce site. Après une gestion catastrophique, voire irresponsable, lors de son arrêt le 30 Juin 2006, la hauteur de cette décharge était de 32 mètres alors qu’elle ne devait pas dépasser 2,50 mètres et qu’elle n’a jamais respecté la réglementation en vigueur.

Aujourd’hui sous les effets du dérèglement climatique, elle est sous la menace d’une élévation du niveau marin et des étangs, ce qui permettrait un impact direct sur le pied de cette ancienne décharge avec les conséquences de pollutions que l’on peut imaginer. Pourtant on constate un déni de réponse sur cette possibilité par l’autorité préfectorale et les élus locaux.

« ENVIÉE » de par sa position géographique entre Montpellier et la Mer, son important territoire plat, cultivable, diversifié et sa proximité avec les grands axes routiers. Dès 1980, ce fut un axe rêvé par Raymond Dugrand et Georges Frêche. L’idée était de ne plus étendre Montpellier vers les garrigues et le nord pour l’orienter vers le sud, c’est-à-dire vers le grand courant d’échanges Est-Ouest et le port de Sète. Cette obsession s’est concrétisée avec l’axe d’Antigone, puis avec Port-Marianne et, enfin, avec le projet de l’avenue de la Mer. C’est la porte vers les nouveaux moyens de transport : autoroute, TGV et transport aérien.

CREER UNE RELATION PLUS DIRECTE DANS LES PROJETS CITOYENS ET INSTITUTIONS :

Suite aux importantes réalisations ou investissements couteux et non efficaces par l’Agglomération/Métropole, nous sommes maintenant devant l’évolution d’une certaine inconscience des décideurs avec d’autres projets qui vont mettre nos communes et notre littoral dans une situation environnementale critique et permettre d’aggraver la détérioration de notre qualité de vie et de notre santé.

Afin d’éviter de telles situations, pourquoi n’implique-t-on pas les citoyens dans les actions publiques urbaines ? Ils permettraient aux habitants de valider le bien fondé des projets, et pour les collectivités de s’assurer de leurs adhésions. Aujourd’hui la démocratie participative n’existe pas puisque les populations locales impactées n’ont jamais été écoutées.

– La station d’épuration « MAERA »

L’ancienne station a été réhabilitée en 2006 avec le choix pour un rejet en mer après traitement, à 20 km de cette station et à 11 km en mer. Depuis, elle pollue en permanence la Méditerranée et le Lez après de fortes pluies. Alors qu’elle n’a pas bénéficié des adaptations nécessaires à son bon fonctionnement, malgré ce constat et contrairement à ce l’on pouvait attendre, la Métropole a fait connecter des villes, même hors du territoire Métropolitain, permettant d’aggraver les problématiques, car au lieu de la réactualiser et de prévoir la mise en place du recyclage et la réutilisation des eaux après un traitement secondaire (très ancienne demande citoyenne mais non écoutée. Il en est de même pour l’enquête publique relative à son extension).

A contre sens de l’intérêt général et pour cacher ses déficiences, Montpellier Métropole projette son extension alors que le bon sens voudrait de créer une station d’épuration performante au Nord-Est, voire une autre au Nord-Ouest de Montpellier en regroupant des villes de proximité avec recyclage et réutilisation des eaux, là où le besoin en eau recyclée existe. Aujourd’hui, c’est « un boulet environnemental » supplémentaire pour la ville de Lattes en zone inondable et proche des habitations.

– La gestion des déchets

Montpellier Métropole est dans l’incapacité de traiter efficacement et économiquement ses propres déchets de son territoire depuis la fermeture du Thôt. La construction contestable d’une usine de tri mécanique « AMETYST », c’est le constat d’un dossier accablant pour les Collectivités locales, avec des promesses non tenues, un échec technique, environnemental et financier, dangereux pour la santé des habitants et des personnels des entreprises de proximité (et là encore les citoyens et associations environnementales n’ont pas été écoutés, même avec une pétition qui avait récolté plus de 5 000 signatures).

– Le doublement de l’autoroute A9

Au lieu de la doubler(A709) puisqu’elle n’empêche pas les bouchons aux entrées de Montpellier, le bon sens aurait voulu de faire le contournement autoroutier de Montpellier à partir d’un lien entre

l’A750 au Nord de Montpellier vers l’A9, l’un à l’est et l’autre à l’Ouest et permettre des entrées et sorties dans la ville (et encore une fois l’enquête publique n’a pas répondu aux demandes et souhaits des habitants et associations).

Prévention des inondations et de l’artificialisation des sols.

Depuis la création du chenal de la Lironde sur la commune de Lattes, il est dit que Lattes centre est à l’abri d’une crue du Lez à 1200m3/s, voire 1500m3/s, une véritable imposture suite aux surfaces bâties et de l’artificialisation des sols des villes en bordure du Lez.

Aucune étude globale du bassin versant du Lez/Mosson n’a été diligentée « de sa source à son exutoire en mer en la complétant par une étude de gestion comprenant les étangs Palavasiens.

La question qui reste posée (la même que celle qui a été émise lors de l’enquête publique) : Est-ce que le chenal de la Lironde a été réalisé afin de protéger les Communes de Montpellier sud, Lattes Centre, Pérols et Palavas d’une inondation ou bien de permettre une urbanisation intensive de Montpellier sud vers la Mer « Port Arianne – ODE à la Mer » ?.

– Extension de l’urbanisation de Montpellier Sud vers la Mer.

Les conséquences environnementales à risques par les surfaces bâties de Port Mariane :

Cette zone urbanisée est et sera impactée à la fois, par les pollutions de l’A709, nuisances aux bruits et qualité de l’air et par ailleurs, par le risque d’inondation puisqu’elle est soumise aux effets du pluvial en provenance du Millénaire-Grammont et des débordements du Lez et/ou de la Lironde. Ce sont les conséquences de l’imperméabilisation du bassin du Lez en amont, de l’importance des surfaces bâties (doublement A9, LGV) et l’anthropisation de Port Marianne.

Une fois ces programmes, d’une superficie de 400 hectares achevés, Port Marianne comptabilisera à terme 15 000 logements soit environ 50 000 équivalents habitants et représentera entre 15 et 20% de la population de Montpellier.

Dans ce contexte, sous les effets de l’urbanisation galopante de Montpellier, Agglomération Métropole, en particulier sur Montpellier sud, Lattes et Pérols, de l’importance des surfaces bâties et l’imperméabilisation des sols, l’aggravation de la vulnérabilité humaine face aux risques d’inondations est à envisager.

Lors des inondations de Septembre 1976 de Lattes centre, la zone de Richter jusqu’au droit du pont de l’autoroute A9 a servi de bassin de rétention en permettant de réduire considérablement l’intensité de la crue de référence en minimisant l’impact de la crue sur le territoire de Lattes. Aujourd’hui, le risque d’inondation est aggravé suite aux nombreuses surfaces bâties et artificialisées des sols de port Marianne qui sont devenus des accélérateurs de crues.

Ce danger est tout particulièrement présent en zone littorale, du fait d’une concentration de facteurs convergents « érosion côtière, forte pression démographique et environnementale, élévation du niveau marin, épisodes cévenol, contraintes touristiques, … ».

Plusieurs menaces pèsent sur les populations des littoraux : l’une d’elles est l’élévation du niveau des océans causée par la dilatation de l’eau sous l’effet du réchauffement climatique et la fonte des glaces au Groenland et en Antarctique ( qui fera monter plus vite que prévu le niveau des mers ).

ODE à la MER Acte 1 et 2 se développe au sein d’un périmètre d’environ 288 hectares sur les communes de Lattes et de Pérols.

Son programme global prévisionnel de constructions comprend 900 000 m² de Surface Plancher nouvelles, réparties de façon prévisionnelle comme suit :

6 à 8000 logements, soit entre 18 000 et 24 000 habitants ou encore, environ 25 000 équivalents habitants par les diverses attractivités des commerces et activités diverses (CARREFOUR, AUCHAN, L’ARENA, FOIRE EXPOSITION, REGION) et dans l’attente de l’enquête publique pour l’acceptation ou non du STADE DE FOOT. L’excès de population par une fréquentation anarchique de ces lieux, qui pourrait conduire à la dégradation des paysages, à des atteintes aux milieux naturels et aux sols, à l’existence de conflits d’usages (routier, qualité de l’air, usage des parking…).

  • 155 000 m² de bureaux et d’activités,
  • 138 000 m² de commerces, en renouvellement des surfaces existantes (+/- 5%),
  • 45 000 m² d’équipements publics.

L’acceptation de promouvoir une urbanisation intensive sur un territoire aussi proche de la bande littorale la fragilise. La volonté de Montpellier Métropole d’anthropiser la zone de Montpellier sud vers la mer, actée à différents niveaux de décision et reliée à la conscience de chacun, cette urbanisation doit interroger les acteurs de ce processus.

Le choix du Président de Montpellier Métropole qui veut imposer le stade Nicollin sur Pérols « Ode Acte1 ». De par sa position géographique, ce lieu est particulièrement sensible aux aléas de pollutions diverses, en particulier par l’anthropisation de cette zone qui cumule déjà de nombreux commerces et structures en direction de la mer.

Qu’il s’agisse de ceux qui le décident (Delafosse et Nicollin, pour le choix du lieu du stade de foot) qui en bénéficient et ceux qui qui le subissent (les habitants de Montpellier sud, Lattes, Pérols ainsi que la zone littorale), il est nécessaire d’appréhender ce que les décideurs sociaux, économiques et politiques en pensent (les élus de 3M).

Le projet Ode à la Mer « Ode Acte 2 » tel qu’il est proposé, complète cette incohérence avec le risque d’inondabilité, la dégradation de la zone humide de l’Estanel et les conséquences négatives des pollutions générées par un réseau routier saturé, un impact calamiteux pour la ville de Lattes et de notre littoral, un déficit écologique et une détérioration de notre qualité de vie sans précédent.

– LES STRATEGIES POUR UN DEVELOPPEMENT TERRITORIAL DURABLE

Réfléchir à un projet de territoire mixant toutes les thématiques de préservation et de valorisation des ressources au regard du développement et partagé.

Adosser une stratégie foncière globale pour mettre en oeuvre le projet de territoire.

Réfléchir à la mutabilité et à la réversibilité des aménagements.

Mettre les habitants au coeur de projets valorisant la sobriété foncière, c’est :

Sensibiliser puis convaincre les citoyens de l’intérêt de la sobriété foncière en les invitant à imaginer collectivement et différemment leurs territoires.

S’assurer que les projets répondent aux besoins des usagers, présents et futurs, sans oublier les enjeux environnementaux et de sobriété foncière.

Mais également…

De permettre aux habitants de s’approprier plus directement les projets, pour qu’ils comprennent les enjeux de sobriété, quels que soient l’échelle et le périmètre des projets.

De créer une relation plus directe dans les projets entre citoyens et institutions pour qu’ils convergent vers des objectifs vertueux.

C’est aussi d’associer les habitants à la réalisation, au suivi et à l’évaluation des projets, pour qu’ils deviennent acteurs et participent, à leur niveau, à l’objectif de sobriété.

L’ADAPTION DE NOTRE TERRITOIRE AU DEREGLEMENT CLIMATIQUE EST UNE PRIORITE

L’élévation du niveau marin en cours et le phénomène de l’érosion côtière (ou retrait du trait de côte) nécessitent d’adapter l’aménagement du littoral au changement climatique.

Avec des périodes de sècheresses et de pluies de plus en plus fréquentes et de plus en plus intenses, l’adaptation de notre territoire à ces changements est une priorité.

Lattes le 15 Septembre 2022
Jacky Chanton




Les Zones à faible émission (ZFE)

Une application au climat

Introduction

Si l’application de ces mesures de restriction de la circulation automobile irait dans le bon sens, il reste à démontrer que leur application définitive en 2025 est trop proche et demanderait un délai supplémentaire jusqu’à 2030. Chaque propriétaire de véhicule automobile n’a pas les moyens d’en changer sur une durée aussi courte. L’emploi du terme Montpellier dans tout ce qui suit désigne la Métropole, ville et communes incluses dans le périmètre éponyme. Nous sommes un observateur piéton, sur le terrain de notre quartier.

L’introduction faite par Monsieur Michaël Delafosse, Président de la Métropole et Maire de la commune de Montpellier sur le site https://participer.montpellier.fr/zone-faibles-emissions-zfe/presentation donne l’interprétation de la loi vue à l’aune des Écologistes de Montpellier. Ces idéologues écologistes occultent ce qui peut les gêner tout en se servant des justifications scientifiques et juridiques qui les arrangent. C’est le cas des partisans du tout vélo(cipède). Cepndant, il est de notorièté publique que la mise en place d’une ligne de tram prend du temps (grands travaux et plusieurs années selon ce que dit M. Yannick Jadot, EELV, dans une interview) alors que la fermeture d’une voie de communication principale et sa destruction sont rapides (exemple de la rue Saint-Louis aux Arceaux, fermeture qui détruit la communication entre deux moitiès de l’ouest de la ville de Montpellier). C’est la ruine dénoncée par des association locales de commerçants qui n’en peuvent mais. Et, en prime, on nous promet la fermeture du tunnel de la Comédie qui dessert un important centre commercial urbain ! Ira-t-on en vélo ? Comment seront livrés les commerçants ? En vélo cargo ?

De notre fréquentation en 1980 des juristes de la Mission des Etudes et de la recherche du Ministère de l’Environnement (1980, dont Mme Catherine de Vilmorin, magistrate détachée de la Cour des Comptes), nous avons appris à lire les textes de loi in-extenso et de ne pas utiliser de résumés. Nous sommes donc remontés à la source des textes aimablement fournie dans la page de la consultation, afin de bien identifier la pertinence de la cible visée par nos élus (édiles : nos magistrats municipaux par extension). La loi d’Orientation des Mobilités (LOM) de 2019 est un texte comportant 112 pages, complété par un avis du Conseil Constitutionnel (sur saisine de divers députés et sénateurs), un document de 7 pages. Il est intéressant d’examiner les griefs des élus tout au moins le premier.

«  1. Les députés et les sénateurs requérants défèrent au Conseil constitutionnel la loi d’orientation des mobilités. Ils contestent certaines dispositions de son article 44. Les députés requérants contestent également sa procédure d’adoption ainsi que ses articles 73, 95, 150, 158, 161, 162 et 172. ».

Nous pourrions revenir sur les décisions du Conseil Constitutionnel notamment sur celles désignant les termes ou les phrases contraires à la constitution. Le texte a fait l’objet d’un décret d’application de 2 pages précisant bien les normes de qualité de l’air. Enfin, a été publié un arrêté de 4 pages précisant la nature des véhicules classés en fonction de la nature de leur émission de polluant.

En résumé, Montpellier et sa métropole se disent concernés par la réduction de la circulation des automobiles polluantes, cad celles à moteurs thermiques émettant des gaz de combustion (CO2, NO2, …). Mais nos autorités n’ont lu qu’une partie de la loi. L’article Ier énonce 4 objectifs dont seul le premier seulement semble avoir retenu l’attention de nos édiles. L’objectif 2 n’est qu’effleuré et l’objectif 3, le plus important à notre sens est carrément ignoré.

Nous citons :

« 3 Accélérer la transition énergétique, la diminution des émissions de gaz à effet de serre [GES] et la lutte contre la pollution et la congestion routière, en favorisant le rééquilibrage modal au profit des déplacements opérés par les modes individuels, collectifs et de transport de marchandises les moins polluants, tels que le mode ferroviaire, le mode fluvial, les transports en commun ou les modes actifs, en intensifiant l’utilisation partagée des modes de transport individuel et en facilitant les déplacements multimodaux ; »

La diminution des GES ne semble pas être le souci de nos édiles municipaux et métropolitains, les zones à Forte émission (ZFE) de GES, comme nous les qualifions, sont occultées et nous précisons ce que nous entendons démontrer : l’ignorance voulue, consciente (ou inconsciente ?) de ces zones.

1.  Ignorer la diminution des gaz à effet de serre et lutter contre la pollution

Á Montpellier on nous sert tout un laïus pseudoscientifique, au nom de la loi, mettant en accusation les véhicules à moteur thermique (automobiles, camionettes, camions, …) comme étant les pollueurs qui rendent la vie impossible, des émetteurs de gaz à effet de serre (GES). Qu’en est-il des GES ?

1.1.   Le gaz à effet de serre (GES) CO2

Le CO2 (gaz carbonique) est produit, entre autres, par la combustion des hydrocarbures (essence, gazole, gaz de chauffage, bois, etc.). Si la lutte contre l’utilisation des véhicules à moteur thermique est une priorité locale affichée avec la perspective de la fermeture des axes de circulation, elle porte sans discrimination sur tous les véhicules propres, y compris ceux à propulsion électrique. Cette politique répressive à l’encontre des voitures individuelles aboutira, notamment, à l’étouffement économique du commerce en centre-ville. Elle favorisera les propriétaires des voitures individuelles, clients des grandes surfaces périphériques, qui ne reviendront pas dans un centre-ville déjà déserté dont la situation ne s’améliore pas de manière visisble. Ce centre-ville (Ecusson, Comédie, Triangle, Polygone, etc.) et sa périphérie, est plus ou moins équipé en commerces de proximité. Les chalands de ces zones doivent ramener chez eux leurs achats, les transports publics à leur disposition limitant la quantité aux seules forces physiques des passagers. Pour les personnes âgées, c’est une limitation bien réelle.

Les mesures comme la gratuité des transports en commun répondent au 5e programme d’investissements prioritaires (Article 1er alinéa d) mais ignorent les alinéas :

  • c : désenclavement des villes moyennes …

Pour la Commune et la Métropole, ce ne semble pas une action prioritaire ; au contraire, on enclave en restreignant la circulation, en barrant des itinéraires ou en diminuant la largeur et le nombre des voies réservées à circulation automobile au profit d’une maigre circulation de deux roues (cycliste, trottinettistes, …) anarchique.

Le seul gaz à effet de serre pris en compte et sa source sont le gaz carbonique (CO2) issu de la combustion des carburants dans les moteurs thermiques. Cette source est locale, visible, palpable et dénoncée avec vigueur.

Mais il y a d’autres gaz à effet de serre (GES) et des sources déportées plus ou moins lointaines et peu visibles mais qui existent.

1.2.  Autres sources de pollution

Si l’accent est mis sur le centre-ville et la circulation automobile, la ville de Montpellier a vu se développer une 2e autoroute au sud de la première : l’A709 (ancienne A9) a été doublée par une nouvelle A9 et une ligne de TGV dotée d’une nouvelle gare. Et là, bonjour les dégâts, une circulation routière importante de camions, voitures, etc. Les images satellite sont sans appel ! De plus, ces gaz se répandent insidieusement vers le centre-ville au gré des vents. Une zone à Forte émission (ZFE) de polluants gazeux !

Cette zone à Forte émission (ZFE), au sud de Montpellier, a son homologue au nord avec la prolongation de la D986 (le Lien) vers Grabels et l’autoroute du centre (A750-N109) quelque part au nord de Juvignac. Montpellier est bien bordé au nord et au sud. Avec destruction d’une garrigue éventrée et rasée.

Et il y a d’autres GES et d’autres sources.

1.3.    Autres gaz à effet de serre et autres sources

Curieusement, l’existence d’autres GES semble ignorée par nos écologistes, pas nous écologues. Parmi eux le méthane dont la source urbaine est le résultat de la politique volontariste de Georges Frèche. Nous avons, en son temps, lutté contre cette politique.

1.3.1     Amétyst et la méthanisation

Le méthane (CH4) puisqu’il faut le nommer par son nom est un GES 14 fois plus actif que le CO2. En installant une « unité » de méthanisation dans le quartier de Garosud ? Amétyst, l’Agglo de Georges Frèche a validé une installation au rabais, de surcroît non souhaitée et vigoureusement contestée, dont nous avons dénoncé, en son temps, la mauvaise réalisation au rabais et le marché public contraire aux lois. Il a fallu 6 ans pour que sa réception soit effective. La sortie des méthaniseurs génère un étron géant, le stabilisat, qui n’a pas fini de fermenter et qui dégage du méthane. Dans une usine bien conçue (usines Valorga) le stabilisat-digestat termine sa fermentation en stalles étanches pour éviter le dégazage du méthane, à circulation d’air forcée pour stopper le processus de méthanisation et initier le compostage final. Or, les concepteurs d’Amétyst ont remplacé les stalles étanches par de simples toitures ouvertes aux quatre vents ! Amétyst est une zone à Forte émission (ZFE) de méthane. Elle serait en cours de transformation. Initiée à 63 Millions d’euros pour traiter 210.000 tonnes/an de déchets, elle coûte actuellement plus de 130 Millions d’euros, sinon plus (140 M€ ?) et ne traite que 130.000 tonnes/an. Un fiasco économique et financier selon la Cour des Comptes.

1.3.2     La station d’épuration des eaux usées Maera

La station d’épuration des eaux usées (StEp) Maera pratique aussi le traitement d’un de ses principaux déchets, les boues de station d’épuration. Ces boues sont traitées par méthanisation. Elles fermentent en dégageant du méthane, dans des enceintes spécialisées dénommées méthaniseurs. Leur fermentation commence dans les bassins de décantation où elles de déposent. Jusqu’à leur mise en méthaniseurs, elles dégagent à l’air libre du méthane. Avons-nous des preuves que tout est fait pour prévenir les émissions de méthane ? En attendant, nous disons que Maera est une zone à Forte émission (ZFE) de méthane.

1.3.3        Les exutoires à déchets de Montpellier

Pour des raisons que nous n’avons pas pu éclaircir, il a fallu à Amétyst (et peut-être à Maera ?) un exutoire (une décharge), la carrière GSM-Pastor de Castries où trois casiers de déchets supposés stabilisés ont été remplis jusqu’à ce l’exutoire soit fermé sous la mandature Saurel. Castries-Pastor-GSM est une zone à Forte émission (ZFE) de méthane et d’odeurs méphitiques. Et nous exportons les déchets à grand frais, ailleurs.

Notre curiosité s’est portée sur une autre décharge fermée en 2006, le Thôt. Nous avons découvert l’état d’abandon de cette montagne artificielle qui continue à dégazer son CH4, sous les broussailles dont on l’a recouverte. Encore une zone à Forte émission (ZFE) de méthane. Pourtant, le méthane devait être capté et servir à la production d’électricité. Les installations sont inexistantes !

1.3.4      Le bâtiment, source de GES occultée et déportée

Le bâtiment est une activité qui bat son plein à Montpellier et qui détruit allègrement des espaces verts avec les habitats individuels (villas) attenants. Les exemples ne manquent pas au promeneur (piéton ou automobiliste) qui parcourt la métropole (ville et communes voisines). Notre région est attrayante et attire une foule de nouveaux arrivants plus ou moins motivés par le climat et il faudrait, en plus de les attirer, les loger. Mais voilà, la loi (Article 1er I, 1°) recommande de « limiter la consommation d’espaces naturels et l’étalement urbain. ». Il faut verticaliser l’habitat ! Alors, on préempte, on rase les villas et leurs jardins et on construit à la place des immeubles de 6 étages et 60 appartements ou plus ! Qui est « on » ? Cet Attila qui fait périr nos arbres et arbustes ? En premier lieu, il y a l’autorité qui préempte les propriétés au décès des propriétaires, les sociétés d’économie mixte (SEM), avec l’aide des banques associées. Vient ensuite l’autorité métropolitaine qui délivre permis de démolir et permis de construire aux promoteurs immobiliers à qui sont revendus les terrains préemptés. Quels sont les intérêts en jeu ? Ils sont pudiquement tus, la raison les ignore. Nous nous contenterons de poser la question.

Celui qui démolit un bâtiment existant veut ignorer que ces maisons bâties traditionnellement à chaux et à sable ont été, en leur temps, responsables d’un dégagement de GES. C’est la cuisson de la pierre calcaire (CO3Ca) qui a provoqué le double dégagement de CO2 :

  • la combustion du bois dans les fours à chaux,
  • la cassure de la molécule de calcaire (calcination ou thermolyse) qui donne de la chaux vive (oxyde de calcium CaO) et gaz carbonique (CO2) sous l’effet de la haute-température (900°C).

La fabrication du ciment pour le béton utilise la cuisson de calcaire et de marnes ou de marno-calcaire en mode industriel avec des fuels lourds de fonds de raffineries dans des fours cylindriques tubulaires. Hors des villes, à proximité des carrières de pierre calcaires, marnes et argiles.

Les chiffres sont sans équivoque : la fabrication d’une tonne de ciment dégage une tonne de GES CO2, entre la cuisson du calcaire (CaCo3), de l’argile et autres dans les cimenteries. Ces cimenteries ne sont généralement pas sur le lieu des centrales à béton, il faut des camions pour rallier le centre des villes, là où est livré de béton en toupies ou le ciment, le sable et les graviers qui vont donner le béton plus la ferraille qui va armer le béton.

L’activité du bâtiment génère une importante source de CO2 cachée loin du lieu de la construction : en accordant un permis de démolir et d’arracher les parcs et jardins, la Métropole, autorité de délivrance des permis de construire, est responsable d’une importante source de pollution par le CO2 (un GES), une zone à Forte émission (ZFE) de CO2.

Les chiffres officiels donnés par les sites spécialisés pour un immobilier à bas carbone disent que pour un euro dépensé sur un chantier de construction on a émis 3,13 kg de CO2 pour broyer le calcaire, produire du clinker, du granulat, approvisionner une centrale à béton, mélanger et malaxer et distribuer le béton sur un chantier.

Bien sûr, ce chiffre est une moyenne et varie selon le type de bâtiment construit.

Selon des données de l’ADEME :

(https://bilans-ges.ademe.fr/documentation/UPLOAD_DOC_FR/index.htm?batiments.htm )

Nous avons extrait le tableau suivant (entre les lignes vertes, typographie Times New Roman) pour des surfaces hors-œuvre nettes (SHON : une notion à valeur légale), l’ADEME précisant pour chaque valeur moyenne un intervalle de confiance (50% des valeurs)  :

Nom Valeur Unité Remarque
Maisons individuelles 425 kgCO2e / m2 Shon 50% des valeurs sont comprises entre 300 et 500 kgCO2e / m2 Shon
Immeubles de logements collectifs 525 kgCO2e / m2 Shon 50% des valeurs sont comprises entre 425 et 600 kgCO2e / m2 Shon
Bâtiments de bureaux 650 kgCO2e / m2 Shon 50% des valeurs sont comprises entre 550 et 800 kgCO2e / m2 Shon

Facteurs d’émission de l’impact de la construction des bâtiments

La conclusion est évidente : le bilan carbone d’une maison individuelle est bas, celui d’un immeuble de bureaux très élevé. Nous sommes dans des émissions moyennes !

Nous n’insisterons pas ! La construction d’un bâtiment crée une zone à Forte émission (ZFE) de CO2 répandue, diluée, sur une certaine superficie ou déportée, éloignée. À moins que le problème soit abordé dans son ensemble vers une construction à faible émission de carbone ! C’est un des objectifs nationaux. L’écologie ne peut être répressive et servir de prétexte à la préservation d’intérêts particuliers au détriment d’un intérêt général bien conçu. La transition doit être progressive, constructive et non-répressive.

2.  L’atteinte environnementale occultée

Rue de Claret, villas rasées, arbres arrachés

En prétendant défendre notre environnement et par là la santé (projet MED-VALLEE par exemple), nos édiles écologistes idéologues (écolos) ont pris des orientations très répressives et très destructives. Les espaces verts et les friches, tous les terrains libres en zone urbaine attirent la gourmandise des promoteurs immobiliers. La loi restreignant l’emploi des terres en zone rurales.

2.1.  La destruction des espaces verts

La préservation des espaces verts dans les villes importantes ne date pas d’hier. Madame Catherine de Vilmorin, magistrat (Conseiller référendaire à la Cour des Comptes ER actuellement, détachée à l’époque au Ministère de l’Environnement) a publié en 1976 un ouvrage « Le jardin individuel au cœur des enjeux fonciers » (Centre de recherche d’urbanisme et Ministère de la culture et de l’environnement, 1976) et un second ouvrage « La politique d’espaces verts » (Centre de Recherche d’Urbanisme et Ministère de la Culture et de l’Environnement, 1978). Ce sont ces jardins individuels qui trinquent quand la villa ou le groupe de villas sont préemptés ou rasés comme dans le quartier Figuerolles ou dans d’autres (rue de Claret : 2 sites ; etc.). Les travaux de Mme de Vilmorin ont été pris en compte dans un projet de fin d’études de l’Ecole polytechnique de l’Université de Tours intitulé « Prise en compte de la trame verteurbaine par les politiques publiques. Cas d’étude : l’Agglomération Tourangelle » (Cottel Lauriane, 2009-2010 sous la direction de Mehdi Lofti, Directeur de recherche). Nous citons les emprunts de ce travail universitaire d’écologie appliquée fait par Lauriane Cottel :

Rue de Claret, il y avait 3 villas et un jardin, prèvu à la place un immeuble en béton de 6 étages (Google Earth).

« Il existe une certaine dualité dans la notion d’espaces verts. En effet, ces derniers sont considérés par Catherine De Vilmorin, en 1976, comme des espaces « nécessaires au besoin de nature des citadins ». En constituant des discontinuités au sein des espaces densément bâtis, ils semblent être des lieux de détente et de bien-être, s’opposant aux fortes contraintes urbaines. ».

« Mais il semble difficile de considérer l’existence d’un espace vert en dehors de l’urbain ; d’après Catherine de Vilmorin (1976), la notion d’espace vert est bien « un concept opérationnel de l’urbanisme ». Mais même si l’espace vert sera avant tout vu comme un élément urbain, l’espace rural ne sera pas tout à fait exclu de l’étude. Nous verrons dans un propos ultérieur l’importance qu’a un espace vert pour la « liaison ville-campagne » (De Vilmorin, 1976). En effet, la limite est souvent floue entre le monde urbain et rural : l’espace vert constituerait donc une transition, au sein de ce que les écologues appellent un « gradient urbain-rural », où l’urbanisation diminue à mesure que l’on s’éloigne du centre. »

La ville de Tours a-t-elle bénéficié de ce travail ? Nous reprenons le début de la conclusion de l’étude de Lauriane Cottel.

« La question de la nature en ville prend une place de plus en plus importante sur la scène médiatique et politique nationale. Ce PFE s’inscrit véritablement dans l’actualité : en effet, le Grenelle 2, approuvé par l’Assemblée Nationale le 11 mai 2010, prévoit l’élaboration d’une trame verte d’ici 2012.

Cette présente étude a tenté de déterminer si cet élan est bien suivi de faits dans le monde politique local. … »

Attila est passé par là !

Il y a un rappel au Grenelle 2 de l’Environnement et l’approbation de cette concertation mais on note que dans cette étude qui défend les espaces verts de la cité de Tours, il y a constamment la mention de la contradiction d’un CERTU local (Centre d’Etudes sur les Réseaux, les Transports, l’Urbanisme et les constructions publiques), centre qui semble défendre une autre conception du rôle des espaces verts, ce qui ne nous étonne pas. La défense des intérêts des promoteurs immobiliers pointe son nez. A Montpellier, l’écologie idéologisée montre ainsi son aspect intéressé et répressif. Comme le montrent les vues de la rue de Claret et la destruction de trois villas pour construire un immeuble de 6 étages !

En détruisant des arbres adultes et touffus, on a détruit un puits de carbone (l’arbre absorbe le CO2 et purifie l’atmosphère). La compensation des destructions d’arbres bien développés remplace par des plantations de chétifs arbrisseaux éloignés en périphérie et qui mettront des dizaines d’années à atteindre le pouvoir épurateur des arbres détruits.

Stop au béton !

2.2        L’écologie répressive

À Montpellier et dans d’autres grandes métropoles gouvernées par des écologistes idéologues ou écolos, l’écologie est répressive brutalement et va à l’encontre des automobiliste même équipés de véhicules peu ou pas polluants. Comment expliquer une telle attitude. Le réchauffement climatique n’est pas la conséquence de la seule circulation des automobiles comme on veut nous le faire croire, nous avons vu le rôle du bâtiment et de la destruction des espaces verts qui en découle. Il y a des automobiles propres, non polluantes, les automobiles électriques. Sont-elles vraiment propres et la fabrication de leurs batteries déportée dans la lointaine Chine n’implique-t-elle pas là-bas une ou plusieurs zones à Forte émission (ZFE) de GES, zones déportées. Il en va de même des batteries de véhicules hybrides, des trottinettes et des vélos si chers à nos écolos ! Car ce sont les écolos qui ont promu le déplacement en deux roues : le vélo et la trottinette. On constate que ces bolides à deux roues ne respectent aucune règle de circulation, aucun code de la Route ni aucun partage de l’espace public.

Les piétons ne sont plus protégés sur les trottoirs déjà étroits ni sur les passages qui leur sont réservés. Hop, le cycliste (vélocipédiste) saute de la rue sur le trottoir, emprunte un passage protégé sans mettre pied à terre, contourne un feu tricolore et continue son chemin allègrement à contre-sens d’une rue à sens unique, imité, voire dépassé, par le trottinettiste. Et la nuit, la majorité de ces bolides n’arbore aucun éclairage actif sauf quelques catadioptres placés bas sur les pédales, attitude irresponsable ! Un peu d’ordre ne ferait pas de mal. Il y a là des économies d’énergie indiscutables, ce mode de déplacement est réservé à des individus jeunes, sportifs. Comme le disait un commerçant poissonnier de Figuerolles excédé (j’ai été témoin de la scène, s’adressant à notre Maire-Président) :

« comment emporter un plat de fruits de mers sur un vélo ? Si vous y arrivez, je vous l’offre ! ».

Il y a là un problème qui ne doit pas être pris à la légère. Comment concilier une circulation automobile minimale, non-polluante avec l’intérêt économique, l’intérêt général ? Il y a des travailleurs qui ont besoin de leur automobile pour aller travailler !

2.3        Urbanisation, équipement de proximité

Le faubourg Figuerolles a subi l’impact négatif de l’aménagement de son artère principale, la rue du Faubourg Figuerolles entre la place Salengro et le croisement avec la rue de Claret (processus initié sous la mandature Saurel). Cette rue naguère commercialement animée est devenue un désert commercial où ne subsistent que quelques boutiques susceptibles de fermer à courte échéance. Les nouveaux immeubles en voie d’achèvement (rue Lafeuillade, rue de Claret, etc.) sont éloignés des commerces de proximité. La desserte des autobus urbains n’a pas prévu le rétablissement d’arrêts proches de ces nouvelles résidences ni les anciennes. Un arrêt au Centre Commercial Gély, l’autre au bout de la rue Antérrieu au carrefour rue Bouschet de Bernard. Un bon trajet à pied (500 m à vol d’oiseau) sur des trottoirs étroits, encombrés, mal pavés avec des vélos à contre-sens sur les trottoirs !

La cité Gély dispose d’un centre commercial en perdition. Un médecin a fermé, une boulangerie aussi ; restent une recyclerie, un kiné, une pharmacie , un marchand de journaux-tabac-jeux, une MPT et un « supermarché » de la drogue (milieu interlope dénoncé par la presse). Les travaux d’aménagement ont fait disparaître les locaux d’un poste de police et réduit le nombre de places de stationnement des automobiles. Il faut donc marcher pour prendre les transports en commun ou une automobile pour aller faire ses courses, ailleurs ! Il faut consommer du carburant, donc de l’énergie pour les bus. Pas le gaz de l’usine de méthanisation (cela a été écrit dans une EUP) mais du gaz dit naturel importé.

Les écologues (les scientifiques) considèrent l’ensemble de l’écosystème terrestre et la débauche énergétique sur laquelle est basée notre civilisation.

2.4        La sobriété énergétique

Toute production d’énergie associée à une consommation pose un problème qui ne peut être isolé du contexte général. La crise déclenchée par l’agression russe de l’Ukraine et ses conséquences économiques ont révélé la dépendance tragique des pays européens des combustibles fossiles (pétrole et gaz) russes. La production d’énergie nucléaire contestée par les écolos est-elle une énergie « propre » ? Les réserves d’uranium ne sont pas illimitées et durables. Ceci est une forte incitation à la sobriété énergétique qui nous amène à revoir complètement les dogmes de l’écologie idéologique qui servent de bouclier aux actions de nos édiles écolos.

3.    Les alternatives proposées par MMM

3.1     Le levier des transports en commun

Le développement des transports en commun est louable mais n’est pas une unique solution.  Montpellier-Métropole s’est fixée comme objectif d’agir sur le levier des transports en commun pour justifier une politique de répression tous azimuts contre la voiture individuelle. Les restrictions de circulation sont compensées par une offre de transports en commun (bus et tram) gratuits. L’investissement sur une 5e ligne de tram, projet de ligne qui, sur une longueur de 20,5 km , devrait desservir les communes de Lavérune, Montpellier, Clapiers, Montferrier-sur-Lez et Prades-le-Lez. Elle était censée venir compléter le réseau existant en desservant des zones qui ne le sont pas actuellement. Des projets 6 et 7 sont dans les cartons. Comme nous l’avons dit dans notre introduction, il faut plusieurs annés pour réaliser une ligne de tram et quelques minutes pour fermer et détruire une artère urbaine ! Les vélos ne remplacent pas tout !

Les observations faites le matin et le soir montrent que les automobilistes se rendent à Montpellier le matin en provenance de communes éloignées parfois de 40 km nord, est, ouest (flux centripète) et un flux centrifuge vers de sud (Lattes et Fréjorgues). Les lignes de tram sont saturées ainsi que les voies routières aux heures de pointe !

Les entraves à la circulation, la fermeture d’axes de circulation gènent les véhicules de secours (pompiers, police, ambulances, dépannages, …). Est-ce là une sage politique ? Nous rappelons que « la ville apaisée » est d’abord pour les piétons, n’en déplaise aux posesseurs de deux-roues.

3.2        La gratuité des transports

La gratuité des transports est une fausse bonne idée, les seniors qui en bénéficient se déplacent généralement hors des heures de pointe de voyageurs se rendant à leur travail. La question qui se pose est que la gratuité des uns est payée par d’autres. Voyons une nouvelle proposition.

3.3        Les lignes de BusTram

Les infrastructures des tramways coûtent cher (voies ferrées, lignes pour caténaires, aménagements du sous-sol sous les lignes, etc.). Le BusTram est un autobus de dimensions plus modestes dont les batteries viendront de la lointaine Chine et seront rechargées à l’électricité nucléaire. 3M (Montpellier) fournit un argumentaire de 3M sur le site consacré à ce transport :

  • 80 % des émissions de particules fines et 57 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent des transports, et principalement de l’automobile [NDLR :la part de l’automobile n’est pas précisée].
  • 140 000 véhicules entrent et sortent quotidiennement dans la ville, générant embouteillages, pollution et les nuisances sonores.
  • La forte croissance démographique annuelle de +1,8 % apporte 8 000 nouveaux habitants par an, dont 4 000 sur Montpellier, et 6 000 véhicules supplémentaires par an sur les routes.

Nous soulignons la contradiction entre la forte croissance démographique (provoquée ?) et l’augmentation du nombre de véhicules dû aux nouveaux arrivants. Ajoutons l’oubli de la mention de l’augmentation des GES due à la construction de nouveaux bâtiments.

La solution du BusTram apportera-t-elle l’amélioration escomptée ? Les 140.000 véhicules qui entrent et sortent sont les témoins d’une activité économique. Les citoyens de Baillargues, Claret, Pignan ou autres communes qui entrent le matin et sortent le soir ne le font pas pour leur plaisir mais pour venir travailler. Ceux qui ont investi dans un véhicule électrique, hybride ou diésel dépollué subissent les effets désordonnés de la politique écolo-répressive du tout-vélo !

En conclusion

Nous dirons en conclusion que les émissions polluantes et notamment celles des Gaz à effet de serre (GES) ne sont pas celles visibles et qui sont pointées du doigt par des écologistes idéologues élus. Ils ignorent ou oublient qu’un écosystème a des prolongements parfois lointains comme les exutoires ou décharges de déchets, ainsi que les fours de cimenteries lointains dont les produits voyagent. Dans ce dernier cas, la responsabilité de ceux qui autorisent la bétonnisation à outrance est engagée par le biais des produits élaborés loin de leur lieu réel d’utilisation comme c’est le cas du ciment servant à élaborer le béton qui est coulé ou le fer qui sert à l’armer. Les cimenteries et les aciéries sont loin de nos cœurs de ville et cet éloignement ne saurait exonérer ceux qui délivrent les permis de démolir et de construire de leur responsabilité dans l’émission forte. Le fait que les zones à Forte émission (ZFE) soient éloignées ne change rien au problème de base et aux oublis involontaires par ignorance ou aux oublis volontaires. Focaliser la pollution sur les seuls véhicules à moteur thermiques pour les bannir des villes et oublier les émissions de Gaz à effet de serre des zones à Forte émission (ZFE) c’est comme cacher la poussière des balayures sous un tapis !

Le problème des GES étant mal posé, la solution actuelle ne peut être que fausse. Décarboner les mobilités, oui. Créer de nouveaux habitats fortement carbonés non. Ces habitats ne font que concentrer des habitants qui ont des besoins de déplacements avant que ne soient réglés les problèmes de ceux qui sont là avant eux. Cela s’appelle courir pour ne pas tomber ! Il arrive un moment où la course s’arrête et tout s’effondre. Car il y a d’autres facteurs limitants qui s’opposent à la croissance démographique importée. Le problème des déchets (ménagers et eaux usées) est un autre butoir. Tout montre qu’il est loin d’être réglé malgré les affirmations optimistes de certains de nos conseillers proches de nos édiles et qui n’ont pas une vue d’ensemble du fonctionnement d’un écosystème métropolitain. Ils occultent une part du problème et de ses éléments. Nous pensons que cette occultation est volontaire, idéologique ou conséquences d’autres raisons que la raison ignore. Elle satisfait tous ceux qui ont un intérêt quelconque à ce que la bétonnisation de la métropole continue son développement, ce que nous dénonçons. Il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs

Halte au béton.

 

Raymond GIMILIO
Docteur en Sciences biologiques option écologie
Ingénieur de recherches (ER) du CNRS
Ancien chargé d’études de Haut-niveau au Ministère de l’Environnement
Secrétaire du Comité de quartier Figuerolles-Autrement
Membre du Conseil de développement de Montpellier-Métropole
Membre du Conseil de Quartier Montpellier-Centre
Président de l’Observatoire des Déchets, de l’Environnement et de la Santé (ODAM)
Webmestre

 




Un conteneur vertueux : le Compostainer

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Article modifié le 5 octobre 2008. Revu le 28 novembre 2013.

Le Président du Collectif Interassociatif des Déchets de l’Hérault (et habitant de Béziers,) est étonné d’apprendre que des conteneurs « à couvercle orange » aient été mis en place pour collecter les fermentescibles dans les communes de l’Agglo. Ces conteneurs sont absolument inadaptés à cette mission : ils laissent macérer dans leur jus les différents composants qui amorcent là une fermentation méthanique malodorante.

La ville de Béziers a mis en place depuis 1992 une collecte séparée de fermentescibles utilisant des poubelles à double fond et double parois, aérées et grillagées appelées compostainers. Le compostainer évite la fermentation en permettant aux fermentescibles de se déshydrater et grâce à l’aération grillagée, oxygéner les déchets et démarrer un début de compostage inodore, tout en empêchant mouches et insectes de pénétrer au contact des ordures. Mieux, ce type de conteneur autorise la conservation des déchets sans inconvénient pendant 2 semaines. Il est produit et breveté par la société Schäeffer (Allemagne).

Nous ne résisterons pas au plaisir d’orienter nos brillants ingénieurs et techniciens de l’Agglo de Montpellier vers le site du fabricant pour y prendre les contacts nécessaires et régler, une bonne fois pour toutes cet irritant problème de collecte. Nous ne souhaitons qu’une chose : voir fonctionner au plus vite cette usine et le mieux possible avec tout ce qu’il faut.

Le compostainer Schäeffer

Il y a d’autres fabricants en France et à l’étranger et d’autres villes qui n’ont pas hésité à s’équiper. Citons la Société Sharp Manufacturing France … Parmi les villes utilisant les compostainers, citons la Ville du Havre et le SICTOM de Coulommiers.

ODAM, à votre service.

Lors d’une visite de l’usine de traitement d’ordures ménagères Ametyst, nous avons interrogé M. Karl Abram, Ingénieur au service de Prévention des déchets sur le compostainer. Réponse lapidaire : « Ca ne marche pas ! ». Nous n’avons pas pouruivi notre questionnement.

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Le président

Raymond  GIMILIO

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Méthanisation : dangers et nuisances d’une usine

Info

Sous l’appellation «Unité de méthanisation», l’Agglomération de Montpellier déguise une méga-usine de traitement de déchets de 203.000 tonnes/an de capacité (1ère tranche !) qui comportera huit méthaniseurs suisses d’une capacité totale de 100.000 tonnes/an. La réalisation de ce monstre industriel, unique en France, a été confiée à la Société Vinci-Environnement et se situe dans la Zone d’Aménagements Concertés (ZAC) de Garosud, à 50 mètres d’habitations et d’ateliers ou de magasins d’activités artisanales et commerciales. Ceci aussi est unique en France.

L’application du principe de précautions a été invoquée lors de l’enquête d’utilité publique. Les arguments de l’ODAM et des autres associations de défense de l’environnement ou d’habitants ont été écartées, balayées et le Préfet a signé les autorisations nécessaires à la mise en chantier.

L’étude des quelques réalisations dans les pays voisins de la France montre que la principale nuisance est la nuisance olfactive. A Barcelone, à Varennes-Jarcy, des précautions particulières ont été prises à ce sujet. Varennes-Jarcy est entouré d’une zone non-aedificandi (non-constructible et non-construite) de 1800 m de rayon. A Barcelone, les mêmes précautions ont été prises.

N.B. : En 2013 (cet article a été rédigé en 2007), la multiplication des usine de traitement d’ordures ménagères par TMB-Méthanisation, on a enregistré des explosions détruisant les usines et causant des morts, des incendies plus ou moins graves et des nuisances odorantes, des mouches et des désordres de santé.

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Incinération ou méthanisation ?

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Incinération

Un incinérateur peut recevoir des ordures en vrac, non-trièes. La combustion est meilleure si les déchets ne sont pas triés et épurés de tout ce qui peut être recyclé, récupéré et réutilisé (matière organique, plastiques, papiers-cartons, …). Ceci ne justifie nullement les graves inconvénient de ce type de traitement que nous qualifions toujours d’abomination, d’aberration environnementale anti-écologique et anti-économique. Il faut du combustible (fuel) pour faire brûler des matiéres incombustibles à PCI nul ou faible).

Méthanisation

Un méthaniseur ne fonctionne bien que si la matière organique est épurée, au contraire, de tout ce qui est non-fermentescible. Pour le bon fonctionnement du système, meilleur est le tri avant méthanisation, meilleurs sont les composts en sortie d’usine. Méthaniser des ordures non ou mal trièes entraîne :

  • un fonctionnement dificile à contrôler du processus de méthanisation et même son arrêt spontané,
  • des composts toxiques et inutilsables en agriculture, nécessitant des décharges de classe 3 pour stockage.

Le tri mécanobiologique des poubelles grises mal triées est présenté, d’abord comme une précaution, ensuite comme un plus qualitatif d’une telle usine qui permet d’extraire de la masse des déchets :

  • la matière organique à méthaniser-composter (FFOM),
  • des plastiques (films, sacs, bouteiller diverses),
  • des métaux ferreux ou non-ferreux,
  • des piles et batteries contenant des produits toxiques,
  • des gravats inertes en sortie.

Ce tableau idyllique l’est moins quand on considère que les composants ci-dessus sont irrémédiablement souillés par un contact de plusieurs jours avec les matières organiques qui commencent à «travailler» dans les poubelles, les bennes à ordures et les halls de réception. Des déchets toxiques commes les piles peuvent être écrasés et leur contenu électrolytique s’ajoute aux jus des matières organiques en fermentation. Les plastiques, les métaux et les gravats sont souillés irrémédiablement et corrodés !

Il ne faut pas imaginer qu’une telle usine, tout comme un incinérateur, dispense du tri en amont, chez le citoyen. Pourtant, les divers décideurs et homme politiques opposent des motifs «sociologiques». Ils expliquent avec beaucoup d’embarras que le tri est difficile à inculquer à des gens du Sud, par nature sales et peu disciplinés. Ce discours est inadmissible. Nos voisins du sud, en Catalogne et plus particulièrement à Barcelone, ont mené à bien la construction de 3 usines de traitement intégral d’ordures ménagères aujourd’hui opérationnelles (des «Ecoparcs)», mis en place un système original de transport d’ordures ménagères par pipelines urbains et lancé une politique municipale de contrats avec les acteurs sociaux de leurs agglomérations.

Le mouvement des « Ecologistas en accion » est très actif et très motivé en Epagne, ce qui explique bien des choses.

La mise en oeuvre de ce type de processus à Montpellier (203.000 tonnes/an dont 100.000 tonnes/an à méthaniser après TMB), implanté de surcroît dans une zone urbaine, relève d’une expérimentation industrielle menée aux frais du contribuable montpelliérain. Nous avons déjà écrit sur notre site, ce qui suit et qui n’a rien perdu de son actualité.

C’est une unité de traitement de 170.000 tonnes/an qui a été votée le 15 juin dernier en tranche ferme. Elle a été attribuée à la société Vinci-Environnement qui annonce sur son site Internet 203.000 tonnes. Nous n’avons pas trouvé de références d’usine d’une telle capacité, les plus grosses connues et opérationnelles ne dépassent pas 100.000 tonnes/an. Kompogaz n’a jamais équipé d’usines de plus de 50.000 tonnes/an. Montpellier-Garosud va servir de terrain d’expérience et de mise au point à Vinci et Kompogaz ! .

Que vont nous coûter les expérimentations en suppléments et rallonges budgétaires ?»

N.B. : le 23 septembre 2013, la gazette des communes publie une enquête sur la laborieuse mise en route de l’usine Ametyst qui nous conforte dans notre conviction : nous avons financé une usine expérimentale et nous avons payé très cher !

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Méthanisation : le processus industriel de traitement

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Info

Le processus industriel de méthanisation consiste à injecter dans un cylindre entièrement clos la matière fermentescible. C’est un processus continu qui implique : un ensemencement préalable du cylindre avec des boues de station d’épuration riches en germes anaérobies,

  • un brassage des matières à traiter,
  • le maintien à température constante du mélange,
  • le soutirage du biogaz produit et son éventuel stockage.
  • le soutirage du digestat et son traitement par maturation en vue de sa transformation en compost.

Selon la technologie utilisée les cylindres sont :

Avec la technologie Valorga, le brassage de la matière est assuré par injection à la base du cylindre du biogaz par des tuyères. Avec la tecnologie Kompogas®, le brassage est mécanique, assuré par un axe tournant et des palettes.

Quelle que soit la technologie utilisée, les matières à méthaniser doivent être exemptes de substances inertes, non-fermentescibles. En effet, les inertes ne sont pas détruits par le processus. Plastiques, métaux, verre, gravats, noyaux de fruits, etc. se retrouvent intacts ou peu modifiés. Ces inertes ruinent lentement les palettes des digesteurs. Les digestats et les composts qui en résultent sont inutilisables en agriculture.

Le biogaz contient en plus ou moins grandes quantités des substance indésirables comme le sulfure d’hydrogène (H2S) qui doit être éliminé.

Selon la température de fonctionnement des cylindres, on distingue :

  • le procédé mésophile (30°c),
  • le procédé thermophile (60°c).

Le biogaz contient environ 60% de méthane. Il peut être valorisé pour produire de l’énergie. Il doit être épuré du sulfure d’hydrogène. Celui-ci, en brûlant dans des moteurs corrode et détruit les segments d’étanchéité des cylindres qui se rayent. Il faut également épurer les composés organiques volatils de silice (COVSi) qui, en brûlant, produisent de la poudre de silice qui ruine aussi les moteurs.

N.B. (en 2013) : les expériences connues, 5 ans après l’inauguration de l’usine de Montpellier, il apparaît que les méthaniseurs Kompogas fonctionnent sans incidents avec des digestats issus du TMB alors que les méthaniseurs Valorga se bouchent.

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Amétyst : mélange de déchets triès par ailleurs

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Cristal d’améthyste

 L’usine de traitement des ordures ménagères de Montpellier a été baptisée « Amétyst » par son papa feu Georges Frèche. Le violet de l’amétyste est voisin du bleu (un mélange de rouge et de bleu, peut-être pour que nous n’y voyions que du bleu ? !

1 – Bref historique

Initialement prévue pour traiter 203.000 tonnes/an de déchets (33.000 en biodéchets avec 2 méthaniseurs et 170.000 tonnes/en OMR avec 6 méthaniseurs), Amétyst n’en traite plus que 140.000 d’un mélange d’OMR.

1.1 – Le mélange des déchets triés à la source avec les OMR

1.1.1 La Gazette des Communes du 4 septembre 2013

Nous avons appris récemment qu’on y incorpore les biodéchets triés dans les communes de l’ex Agglo et les petits ensembles d’habitat collectif de Montpellier-Ville. C’est la Gazette des Communes du 4 septembre 2013 qui  recueillait cette stupéfiante confidence de l’exploitant et laissait entendre un « prochain changement de mains », en 2013 ! Vous pouvez consulter cette publication aux archives de votre commune. Mais il y a eu un information supplémentaire.

1.1.2 Le rapport de la Société NALDEO

Début 2015, nous avons appris l’existence d’un rapport d’audit fait par la société Naldéo : « Audit technique et financier et renouvellement de DSP d’exploitation de l’usine de méthanisation Amétyst ». Nous avons demandé à le consulter, on nous l’a refusé. Il nous a fallu faire appel à la « Commission d’accès à la documentation administrative » (CADA) pour avoir le droit de le lire, ce qui a été fait le 8 septembre dernier. Que voulait-on nous cacher ? Le rapport de 73 pages qui nous a été présenté est bourré de tableaux très techniques. Il aurait dû être présenté, résumé et commenté à l’assemblée délibérante de Montpellier-Méditerranée-Métropole, cela n’a pas été fait nous affirmait M. Christian Fina (Directeur général des services) dans sa lettre du 21 mais 2015. Son argumentation n’a pas également convaincu la CADA.

Nous résumons ici en quelques lignes ce que nous avions déjà écrit sur le sujet. L’usine-unité Amétyst de tri-mécanobiolgique-méthanisation (et sa soeur jumelle d’Angers) est affligée de nombreux défauts de conception (défauts congénitaux : il a fallu 3 ans avant de la réceptionner). Lors de l’instruction du marché de construction attribué à Vinci à la suite d’un rapport « favorable », il n’a pas été souligné le manque d’expérience du candidat ! L’expérimentation et l’acquisition d’expérience de ce constructeur ont été payés au prix fort par les contribuables de la Communauté d’Agglomération de Montpellier ! à Angers, la décision a été prise de fermer l’usine. Ici, on tergiverse ! Ici, on hésite devant l’ampleur du scandale à venir. On a tant gaspillé d’argent pris (piqué !) au contribuable : de 67 M€ à 134 M€ et la vote d’une DSP sur 10 ans pour un montant de 150 M€ !

Le rapport Naldeo qui a été présenté à notre lecture nous apprend que le traitement mécano-biologique de l’usine appliqué à des ordures ménagères résiduelles (OMR) donne un digestat granuleux, difficile à brasser par les robustes pales des méthaniseurs suisses Kompogas AG®. Ce qui expliquerait la nécessité d’un stock de pièces détachées. En utilisation normale, ces appareils, en Suisse, ne brassent que des bio-déchets de haute qualité (de la biomasse) et non un mélange innommable et compact de « stabilisat » issu d’OMR triées mécaniquement. Seuls 5 méthaniseurs fonctionnent sur le mélange OMR « amélioré » avec les biodéchets pour un tonnage limité à 138.000 tonnes/an. Les trois autres méthaniseurs ne sont pas en service (4 M€ pièce HT) et servent de « réserve de pièces détachées » pour les autres. Une autre option aurait consisté, d’après le rapport Naldéo, à traiter 130.000 tonnes d’OMR avec 4 méthaniseurs et d’affecter 1 méthaniseur aux biodéchets. Cette option n’a pas été retenue, elle ne produirait pas suffisamment de biogaz par manque de biodéchets excédentaires ! Qui a autorisé le tour de passe-passe-manipulation de l’incorporation des bio-déchets triés ? Cette manipulation récompense mal les citoyens qui trient et qui se démotivent. Elle a même fait l’objet d’un brevet par l’exploitant (nous n’en avons rien à faire !, ce n’est pas notre problème). Alors que la mise en place du tri citoyen dans les grands ensembles n’a jamais reçu toute l’attention voulue et à même été arrêtée, si elle a jamais été commencée !

D’autre part, le rapport Naldéo nous apprend que le digestat sortant des méthaniseurs n’est pas centrifugé et désydraté comme cela se fait dans des usines réalisées par d’autres constructeurs. Il est égoutté (pas deshydraté) et part, humide, vers l’ISDND ! Il continue donc à fermenter et à puer ! On comprend mieux la puanteur de l’ISDND de Castries.

Parallèlement, d’autres sources nous indiquent que la biomasse végétale (les déchets verts initialement traités sur le plateforme de compostage de Grammont, ces déchets nobles prennent le chemin d’Amétyst où ils sont incorporés aux intrants des digesteurs.

1.2 – Pourquoi ce mélange

Le brassage d’un mélange granuleux provenant des intrants issus du tri mécanique use et fatigue les digesteurs à palettes construits par Kompogas.

2 – La saisine des autorité préfectorales

2.1. La CSS de l’usine

De réunion en réunions de CSS, le système destiné à enfumer (désinformer) les électeurs et les élus des communes de Montpellier-Métropole. A chaque réunion, les représentants des associations de riverains dénoncent le mauvais fonctionnement de l’usine. Qui sont ces associations ? L’arrêté préfectoral n° 2018-I-269 du 26 mars 2018 (page 2) désigne :

  • Madame la Présidente de l’Association des Riverains de la ZAC de Garosud,
  • Monsieur le Président de l’Association Languedoc-Roussillon Nature Environnement(LRNE),
  • Madame la Présidente de l’Association Mosson-Coulée Verte.

Nous avons signalé (sur ce site) un article qui dénonce une mauvaise composition de la CSS et un manque de rigueur de l’Administration dans le choix des associations, au moins à l’égard de LRNE qui ne participe pas et ne représente plus rien. Un article similaire dénonce la même anomalie sur un site de citoyens-contribuables.

Lors de la 2e CSS du 6 juin 2018, le porte-parole de l’Association des Riverains a dénoncé vertement :

  • les plaintes des riverains du quartier (ZAC et lotissements) pour odeurs fétides qui empuantissent la zone,
  • le mélange des déchets triés (biodéchets) avec les déchets bruts (OMR).

Sur ce dernier point, l’administration d’interroge.

2.2 – La position de l’administration préfectorale

Le problème posé est pourtant clair : une loi (Loi du 17 août 2015 sur la transition énergétique) et son décret (2016-288 du 12 mars 2016) sont clairs. Ils interdisent le mélange de déchets ayant fait l’objet d’un tri avec des déchets bruts.

L’article 4 du décret est sans ambiguité. Il insère dans le Code de l’Environnement un article 543-226-1 « Il est interdit de mélanger des biodéchets triés par leur producteur ou détenteur avec d’autres déchets n’ayant pas fait l’objet d’un  même tri. ».

Ceci est rédigé en langue française (langue officielle de la France) et c’est un décret d’application qui vise une loi en modifiant le Code de l’Environnement ‘La Loi). De 2015 (promulgation de la loi) et 2016 (décret d’application) plus de deux ans se sont écoulés. Un décret d’application sert à préciser les modalités d’application de la loi visée. Nous posons le question de savoir si l’administration préfectorale est chargée de veiller à l’application des lois, non à les interpréter ? L’administration préfecorale et son chef le Préfet sont-ils là pour aider de grandes sociétés et les collectivités territoriales délégataire à contourner les lois ? C’est au Préfet et à son administration de dire s’ils sont du côté des citoyens et de leurs associations ?

2.3 – La position des associations

Partout, en France, des associations de défense des citoyens et de leur environnement se dressent et se fédèrent. ici, Occitanie-Midi-Pyrénées, les associations de protection de la Nature (dont France-Nature-Environnement -FNE-LR-, ne pas confondre avec la défunte LR-NE) participent au Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets (PRPGD) et soutiennent la position de la Présidente et de ses vice-Président(e)s qui soutiennent la ligne de la loi de transition énergétique et son corollaire « Zéro déchets zéro gaspillage ».

3 – Pourquoi le mélange ?

La qualité des déchets bruts (désignés par déchets résiduels ou OMR collectés en poubelle dite grise) est mauvaise. Si les communes périphériques trient les bio-déchets à la source (moins bien ces dernière années), la collecte de ces précieux déchets pose de gros problèmes. Ils arrivent à l’usine en pleine putréfaction et provoquent des odeurs méphitiques que l’exploitant a du mal à maîtriser. Les grands, moyens et petits ensembles immobiliers de Montpellier ne trient pas ou mal. La quantité y est, pas la qualité de ce tout venant farci de plastiques, piles, verre et autres est mauvaise. Il faut extraire par tri mécanique la fraction fermentescible (FFOM) qui se révèle de mauvaise qualité et donnait un mauvais rendement en bio-gaz (méthane) et se révélait impropre à produire le compost promis. D’où l’amélioration du tri mécanique avec la phase d’ultracriblage Amétyst II récemment installée à grand frais !

En mélangeant les bio-déchets et les déchets verts (Grammont) avec les bio-déchets (FFOM) extraits des OMR, ON (MMM et Novergie-Amétyst) améliore, certes, la qualité du digestat soumis à la méthanisation mais en infraction avec la loi et les déchets. ON s’évite l’extension du tri à la source (il va devenir obligatoire prochaienement) et ON fuit en avant !

ON bourre une décharge à Castries et ON exporte des déchets en contravention avec la loi.

4 – La solution « Zéro déchets zéro gaspillage »

C’est la solution que Montpellier-Métropole et ses réalisations calamiteuses (Amétyst, Maéra, ISDND de Catries, …), sa participation à l’alimentation de l’incinérateur OCREAL (Lunel-Viel) refuse apparemment d’appliquer. On traine les pieds depuis plus de 30 ans au prétexte qu’on n’y connait rien ! On se repose sur les solutions industrielles

Où en est la prévention des déchets à Montpellier ? La diminution du poids et du volume des déchets n’est pas du goût des industriels de la collecte, du traitement (TMB-méthanisation et incinération) et de l’enfouissement. La diminution équivaut à une diminution de leur chiffre d’affaire ! Impensable pour eux, indispensable, intangible pour nous avec l’objectif « Zéro déchet zéro gaspillage ».

pour le CA de l’ODAM
Raymond Gimilio,

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Le Lanceur d’alerte

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Amétyst : 2e controverse : Agglo contre le tri à la source

Nous avons revu cet article publié en 2017. Nous estimons qu’il est toujours d’actualité

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Introduction

Nous avons déjà expliqué que l’unité de méthanisation « Amétyst » est en réalité une usine de traitement mécano-biologique comprenant :

  • un prétraitement mécanique qui prétend trier par des moyens mécaniques des déchets dits résiduels (résultat du tri à la source), en réalité des déchets bruts qui n’ont fait l’objet d’aucun tri, prétraitement destiné à extraire la fraction fermentescible des ordures ménagères (FFOM)
  • un traitement biologique par digesteurs Kompogas AXPO® de cette FFOM,
  • une mise en décharge à Castries-ISDND-GSM des refus ou une mise en incinérateur à OCREAL-Lunel.

La lecture du document produit par Montpellier-Agglomération et joint au rapport de la commission d’enquête « Mémoire en réponse au procès-verbal d’observations de la Commission d’Enquête du 3 mars 2006 » nous révèle bien des aspects cachés de cette usine et apporte un éclairage sur la véritable intention cachée des vrais promoteurs de cette usine, le service de Prévention des Déchets et de ses responsables. Simplement, la lecture de ce document introuvable sur Internet n’a été faite que ces jours ci (fin mai 2018). Dix ans et plus après se publication, cette lecture se trouve être assez savoureuse pour une personne compétente en matière de science du traitement des déchets (la rudologie).

1 – Comprendre une enquête d’utilité publique

Les conditions dans lesquelles se déroule une enquête d’utilité publique sont criticables et n’ont jamais fait l’objet d’une réforme de fond. Lors de sa venue à Montpellier en 2006, Madame Corinne LEPAGE (ancienne ministre) nous avait fait part de son échec en la matière.

1.1 – Le Commissaire enquêteur (CE)

Il n’existe pas de statut officiel de commissaire enquêteur. C’est un collaborateur occasionnel de l’administration. Nous avons retenu d’un document de 2017 (Formation des nouveaux CE du 22 mars 2017) qu’il doit conduire sa mission « avec objectivité » ! La déontologie précise l’indépendance du CE !

1.2 – l’indemnisation des CE

En 2003, il existe un fonds géré par la Caisse des dépôts et consignations, dénommé fonds d’indemnisation des commissaires enquêteurs qui va percevoir de la part des maîtres d’ouvrage les indemnités dues aux commissaires enquêteurs, et les leur reverser. Le montant de l’indemnité à verser est fixé par le Président du Tribunal administratif. Est-il possible que les maître d’ouvrage (demandeurs de l’EUP) puissent agir sur les CE ? Nous ne pouvons répondre à cette question.

1.3 – La voix de son maître

La lecture du rapport des CE,  12 ans après, laisse planer un doute sur l’objectivité des dits CE. Les résultats catastrophiques de l’usine concernée permet d’affirmer qu’ils se sont lourdement trompés en n’écoutant que la voix du maître d’alors et de ses services qui ne voulaient pas entendre parler de tri à la source et de petites usines modestes. Non, on a voulu battre le record de France de la plus grosse usine de tri mécanobiologique.

2 – Les digesteurs-méthaniseurs horizontaux

La page 56 du mémoire en réponse de l’Agglo de Montpellier nous revèle une curieuse vérité : le choix des méthaniseurs horizontaux, qui participe à l’intégration paysagère et au souci de ne pas dépasser une certaine hauteur. Ce choix a été fait sciemment en fonction des caractéristiques mécaniques à toute épreuve de cette mécaniques suisse dont les qualités sont tant vantées et de la qualité médiocre du prétraitement mécanique. Nous citons le texte de l’Agglo « Ce concept a démontré sur de nombreuses installations et depuis de nombreuses années sa capacité à faire transiter les éléments lourds contenus dans les déchets (pierres, cailloux, sables, verres, …) ». Donc, au contraire de ce que font les usines Kompogas en Suisse, à Montpellier la surdouée on va enfourner des pierres, des cailloux, des sables, du verre …

Messieurs les CE, vous avec lu ce mémoire annexé à votre rapport ! On va enfourner des FFOM de mauvaise qualité dans un équipement helvètique dont vous vantez la qualité ! Vous ne pouviez pas ignorer cet aspect des choses comme vous ne pouviez ignorer le rapport INERIS sur les odeurs ! Vous avec fait tout pour donner au maître d’ouvrage (le Maître Georges FRECHE) un avis favorable à une usine qui pue et que deux rapports de la Cour des Comptes ont clouée au pilori !

Une usine qui n’a été réceptionnée  que longtemps après sa mise en service et dont l’exploitant NOVERGIE a dû améliorer les performances du tri-criblage du prétraitement mécanique (opération AMETYST II : ulracriblage) !

Messieurs les Commissaires enquêteurs, vous êtes cordialement invités aux festivités du 10e anniversaire de l’usine le 1er juillet 2018, à Montpellier ! Rassurez vous, il n’y aura pas de tomates ni d’oeufs (même pourris) contre vous, nous sommes contre le gaspillage de la nourriture ! Pas de plumes et de goudron.

Que voulons nous ? Faire fermer l’usine progressivement et mettre en place le programme qui suit.

3 – Zéro déchets, zéro gaspillage

En 2016, une conférence de Zero-waste-France se tient à Castries puis à Montpellier. Le Ministère de l’Environnement lance un appel à propositions « Zéro déchets, zéro gaspillage ». Fin 2017, le Conseil régional se voit confier la compétence pour organiser le Plan régional de prévention et d’élimination des déchets (PRPGD). Montpellier a perdu son statut de capitale régionale bien que certains services aient été maintenus à Montpellier. Le centre des décisions est maintenant à Toulouse où siège l’assemblée délibérante sous la présidence de Mme Carole Delga entourée de conseillers écologistes. Aucun des délégués ne représente le parti politique sur lequel le Président de Montpellier-Métropole s’appuie ! Fâcheuse situation.

Un collectif d’associations citoyennes, le CIDES34 s’est constitué le 7 janvier 2017, fruit du rassemblement de plusieurs associations et collectifs citoyens. Ce collectif a des membres dans les Commissions de suivi de site (CSS, successeurs des CLIS).

La politique déclarée lors d’une session régionale destinée à la préparation du PRPGD annonce clairement (Mme Agnés Langevine, vice-Présidente du Conseil régional représentant Mme Carole Delga, Présidente) l’objectif de ««Zéro déchets, zéro gaspillage»» et l’abolition des plans départementaux des déchets qui seront remplacés par le PRPGD. La fermeture du 2e four d’OCREAL est actée comme la non mise en place d’un 3e casier à Castries.

Montpellier-Métropole ne s’émeut pas ! On ira déverser ailleurs notre m… ! Nous ne saurons, à 2 ans des élections municipales laisser passer une telle irresponsabilité ! Montpellier-Métropole doit effectivement mettre en place une véritable politique de prévention des déchets (diminution en poids et en volume), le tri citoyen à la source et la mise en place d’une Redevance incitative en remplacement d’une Taxe (encouragement au laxisme).

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM

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Le président

Raymond  GIMILIO

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