Méthanisation : le processus industriel de traitement

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Le processus industriel de méthanisation consiste à injecter dans un cylindre entièrement clos la matière fermentescible. C’est un processus continu qui implique : un ensemencement préalable du cylindre avec des boues de station d’épuration riches en germes anaérobies,

  • un brassage des matières à traiter,
  • le maintien à température constante du mélange,
  • le soutirage du biogaz produit et son éventuel stockage.
  • le soutirage du digestat et son traitement par maturation en vue de sa transformation en compost.

Selon la technologie utilisée les cylindres sont :

Avec la technologie Valorga, le brassage de la matière est assuré par injection à la base du cylindre du biogaz par des tuyères. Avec la tecnologie Kompogas®, le brassage est mécanique, assuré par un axe tournant et des palettes.

Quelle que soit la technologie utilisée, les matières à méthaniser doivent être exemptes de substances inertes, non-fermentescibles. En effet, les inertes ne sont pas détruits par le processus. Plastiques, métaux, verre, gravats, noyaux de fruits, etc. se retrouvent intacts ou peu modifiés. Ces inertes ruinent lentement les palettes des digesteurs. Les digestats et les composts qui en résultent sont inutilisables en agriculture.

Le biogaz contient en plus ou moins grandes quantités des substance indésirables comme le sulfure d’hydrogène (H2S) qui doit être éliminé.

Selon la température de fonctionnement des cylindres, on distingue :

  • le procédé mésophile (30°c),
  • le procédé thermophile (60°c).

Le biogaz contient environ 60% de méthane. Il peut être valorisé pour produire de l’énergie. Il doit être épuré du sulfure d’hydrogène. Celui-ci, en brûlant dans des moteurs corrode et détruit les segments d’étanchéité des cylindres qui se rayent. Il faut également épurer les composés organiques volatils de silice (COVSi) qui, en brûlant, produisent de la poudre de silice qui ruine aussi les moteurs.

N.B. (en 2013) : les expériences connues, 5 ans après l’inauguration de l’usine de Montpellier, il apparaît que les méthaniseurs Kompogas fonctionnent sans incidents avec des digestats issus du TMB alors que les méthaniseurs Valorga se bouchent.

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Le compostage : qu’est-ce que c’est ?

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Nous empruntons à l’Association France-Nature-Environnement les définitions et le savoir-faire. «Le compostage est un processus de transformation des déchets organiques (déchets de cuisine, déchets verts et de bois) par des champignons microscopiques, vers de terre, crustacés (cloportes), …, en un produit comparable au terreau : le compost. Le compost est un amendement organique naturel à utiliser directement dans son jardin.» Le compostage individuel est facilité par la distribution «gratuite» de composteurs individuels, sur tout le territoire de l’Agglomération de Montpellier. Il faut s’adresser aux Maisons de l’Agglomération.

A côté des systèmes de compostage individuels, il existe des systèmes semi-industriels ou industriels traitant des volumes importants. Il existe à Montpellier une plate-forme de compostage de déchets verts de jardins (Grammont) qui fonctionne à la satisfaction de ses usagers. Tout résident de l’Agglomération peut aller y retirer du compost pour son usage personnel, à condition de produire son Pass-Agglo.

NB. : Cette plateforme semble avoir disparu en 2012, les déchets verts étant, semble-t-il, utilisés par l’usine de traitement d’ordures ménagères « Ametyst » pour structurer le futur stabilisat issus de la ligne de traitement des déchets résiduels (OMR, poubelle grise), avant injection dans les méthaniseurs. Il faut donc parler au passé.

28/01/2022 : Montpellier-Métropole inaugure un composteur collectif avec un nouveau paradigme, en présence de M François Vasquez.

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La méthanisation : qu’est-ce que c’est ?

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Nous empruntons à l’Encyclopédie Wikipedia, accessible sur Internet.

La méthanisation, ou digestion anaérobie, est le processus naturel biologique de dégradation de la Matière organique  en absence d’oxygène. Il se retrouve dans les sédiments, les marais, les rizières, ainsi que dans le tractus digestif de certains animaux (termites, ruminants,…). La matière organique dégradée se retrouve principalement sous la forme de biogaz (à plus de 90%). Le reste est utilisé pour la croissance et la maintenance des micro-organismes.

CH4, méthane : structure

L’adaptation industrielle de ce processus au traitement des ordures ménagères commence à se généraliser dans le monde. La France a été le premier pays à se lancer dans la méthanisation des déchets ménagers en 1988 à Amiens, et compte depuis 2002 une unité supplémentaire à Varennes-Jarcy (Essonne). Un à deux projets devraient se concrétiser en Seine Saint Denis. Un projet se concrétise en ce moment à Montpellier dans des conditions très contestables<> que nous allons voir plus en détail dans un autre article.

La bonne méthanisation pour les déchets ménagers est celle des biodéchets (matière organique putrescible des épluchures et des restes de repas) triée à la source, dans un conteneur spécial, séparée des autres déchets. Le tri citoyen à la source est la seule solution d’avenir qui permet soit le compostage, soit la méthanisation de biodéchets. Cette méthanisation se fait en ajoutant des déchets verts, des fumiers et lisiers provenant de la biomasse agricole. On recueille le biogaz pour le valoriser et le digestat, après méthanisation, est transformé en compost.

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Le tri citoyen c’est à la source

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Jeter des déchets en vrac dans une poubelle sans aucun tri à la source est un geste facile. Il dénote un manque total d’éducation à la protection de l’environnement.

C’est ainsi qu’est né le concept de tri et sa mise en oeuvre par nos décideurs politiques, pas plus éduqués que la majorité de leurs administrés. Il consiste à mettre à disposition des habitants deux poubelles :

  • déchets non recyclables, putrescibles (bioseau) ;
  • déchets recyclables (poubelle jaune).

La première catégorie reçoit les déchets organiques, ce qui fermente, le fermentescible. Ces déchets se décomposent, ils dégagent des odeurs désagréables. Il faut les éliminer! L’appellation «non recyclables» est une aberration  grave. Elle entraîne l’incinération de ces déchets.

La seconde catégorie recueille pêle-mêle des cartons, des papiers, des plastiques, en principe propres, susceptibles d’être séparés et traités selon une filière appropriée à chacun.

Plus de poubelle grise ! ou le moins possible !

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Le Lanceur d’alerte

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Le principe de subsidiarité

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On a coutume de présenter le tout-à-l’égoût ou le ramassage-transport des ordures ménagères comme le sommet du progrès humain. En réalité, la concentration des traitements dans une méga-usine ou l’enfouissement des déchets dans de méga-décharges constituent une grave régression dans la vie en société, outre les inconvénient engendrés vis-à-vis de l’environnement en concentrant les dangers de pollution.

La concentration des traitements des eaux usées ou des déchets ménagers aboutit à la déresponsabilisation des citoyens. On tire la chasse ou le couvercle du vide-ordures et vlan ! Le problème est envoyé chez le voisin. A nous les beaux-quartiers rutilants du nord de Montpellier, à vous les quartiers poubelles du sud où les réalisations « sociales » voisinent avec la méga-usine de traitement ou les coins tranquilles du bord du Lez voisinant avec la méga-station d’épuration Maera très odorante

Pendant des années, on a entassé une montagne d’ordures sur le site d’une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique et Faunistique (ZNIEFF). Au lieu de réduire le volume des déchets ou des eaux usées, on a poussé à la consommation. En déresponsabilisant le producteur de déchet, en instituant une taxe basée sur tout autre chose que le volume effectif produit, les décideurs des collectivités territoriales portent une immense responsabilité vis-à-vis de l’environnement.

Traitement des eaux usées : la suppression des stations d’épuration, dans les villages de l’Agglomération de Montpellier, a entraîné la mise en service d’une coûteuse mèga-station d’épuration au nom évocateur (Maera). Pour alimenter cette station, on a mis en chantier une coûteuse canalisation pour aboutir à rejeter, au large de Palavas, une eau épurée à 90%. Les exemples de stations communales utilisant des lits de végétation (Manspach, Alsace) ou des lits à lombrics (Vailhauquès, Hérault) auraient dû être étudié de plus prés.

traitement des ordures ménagères : la réduction du volume de déchets est possible, avec un tri citoyen séparant les fermentescibles mis à composter à part, au fond du jardin et l’utilisation de récipients simples recueillant, comme au Japon, jusqu’à dix catégories de déchets.

Il suffit de mettre en place un système de pesée embarquée des poubelles pour voir diminuer de façon spectaculaire les poids de déchets présentés à l’enlèvement. Il faut aussi que les pouvoirs publics cessent de cacher leur manque d’imagination derrière des commentaires peu élogieux sur « les gens du sud » et leurs défauts. L’expérience ce Manspach et ses résultats montrent que la diminution du volume des déchets de 75% est une réalité. Bien sûr, une telle réduction pourrait mettre au chômage partiel une méga-usine de 200.000 tonnes/an. Le tri sélectif bien mené doit aboutir à ne mettre en décharge que des gravats (en décharges de classe 4). Plus besoin de décharges à Castries ou Fabrègues ou ailleurs!

Avec le Collectif Interassociatif des Déchets de l’Hérault, nous prêchons contre les méga-réalisations industrielles (usines, décharges, incinérateurs, torches à plasma, …) et pour la fermeture rapide des incinérateurs. Le tri préalable doit être fait au niveau citoyen et l’accueil des déchets doit se faire au plus près des villages. L’exemple suisse nous montre qu’une planification par zones de 100.000 habitants est possible, avec de petites unités. Le transport des déchets bruts est coûteux et polluants. Il génère des norias de camions qui consomment du carburant et polluent l’atmosphère, contribuant à l’émission de gaz à effet de serre.

Selon le calcul proposé, pour une agglo de 400.000 habitants, nous proposons :

  • 4 sites de traitement d’ordures ménagères, couplés avec
  • 4 sites d’épuration des eaux associés.

C’est réalisable et il faut en convaincre les citoyens.

Nous avons de la peine à comprendre des décideurs autistes ou peu imaginatifs qui s’entêtent avec de coûteuses solutions industrielles. Quel intérêt d’opter pour des solutions industrielles contre des solutions citoyennes ?

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Compostage individuel

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Le compostage des déchets nécessite de disposer d’un fond de jardin, donc d’une résidence individuelle, nous affirme-t-on ! Oui, mais quid des composteurs individuels ?

Le compostage s’applique à la partie fermentescible des déchets ménagers et autres provenances (voir article « Qu’est-ce que c’est »). Comment composter chez soi ?

  • un simple trou de 1m x 1m, contre un mur orienté au sud,
  • un grand pot de fleurs avec un peu de terre au fond,
  • un composteur en plastique (1mx1mx1m) au fond du jardin,
  • un composteur à lombrics (plus évolué) ==>cliquez sur ce lien,
  • des composteurs à tambours rotatifs (un modéle entre autres) ==>cliquez sur ce lien.

Le compostage serait-il un privilège de propriétaires de villas et autres résidences secondaires ? Si le tri sélectif atteignait la perfection de ce qui se fait au Japon ou dans des pays nordiques ou anglo-saxons, il serait possible d’avoir des ramassages, en habitat collectif, de fermentescibles «propres» et bien triés dans des conteneurs appropriés.

Le lombricomposteur est inodore. Il peut être stocké dans un local poubelles pourvu que les lombrics soient protégés du froid en hiver.

Faisons marcher notre imagination, que diable ! Les bonnes grosses usines de traitement dites de «méthanisation» ne sont pas la panacée universelle. Elles sont nuisibles et dangereuses.

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Réponse à MMag 15 avril 2016

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Après la publication du magazine MMag du 15 avril 2016 (disponible le 7 avril dans les communes !), de l’article du quotidien Midi-Libre du 12 avril 2016, de la réunion de la Commission de Suivi du site d’Amétyst du même jour et de l’interview du vice-Président de Montpellier-Méditerranée-Métropole sur France3 du même jour 19h12, le problème du traitement des ordures ménagères revient sur le devant de la scène. Nous passerons sur l’aspect lamentable d’une collectivité territoriale « en retard d’une guerre » qui a beaucoup dépensé pour ce traitement, gaspillé des sommes folles, et qui, mal conseillée, s’entête dans son erreur, persiste et signe ! Qu’il n’y ait plus d’ordures ménagères déversées sur la commune de Lattes, au Thôt, d’accord avec Monsieur Cyril Meunier. Mais le dispositif actuel contribue à alimenter une autre décharge, ailleurs, chez un autre maire : Castries-Carrière GSM a remplacé le Thot. Le « joyau Amétyst », usine totalement dépassée, est affligé de vices congénitaux dont nous n’avons cessé de dénoncer l’existence depuis sa mise en service. Au lieu de nous écouter, d’écouter les critiques de la mission d’enquête sénatoriale et de la Chambre régionale des Comptes (cause toujours !), la nouvelle équipe municipale et territoriale-agglo élue en 2014 a déçu nos attentes et poursuivi la politique catastrophique de ses prédécesseurs. La société dont la précédente équipe avait résilié la DSP a été reconduite pour 10 ans par la nouvelle équipe. Il a été dit mardi matin à la commission de suivi du site que sur 144.588 tonnes/an d’ordures ménagères résiduelles (OMR) entrant dans l’ « unité Amétyst » en 2014, il en sortait 115.217 t/an dont 58.071 tonnes prenaient le chemin de la décharge de Castries et le reste 57.146 t/an, en partie, le chemin de l’incinérateur. Pas dans le jardin Meunier mais ailleurs, dans le jardin des autres (Castries, Lunel-Viel, … ?), vive le tourisme des déchets ! Et demain, quand Castries fermera ? Où ira-t-on jeter ces résidus impossibles à valoriser ? Combien de combustible solide de récupération (CSR) va-t-on produire ? Une aberration de brûler ce qui pourrait être recyclé !

La solution vertueuse !

La solution du tri à la source généralisé en vue de la séparation effective et générale des biodéchets est la seule qui évite le contact polluant avec le reste qui peut alors être envoyé à Demeter (aux capacités à renforcer) et aux recyclages divers, au lieu de prendre le chemin des décharges et des incinérateurs. C’est l’objectif de « Zéro déchets zéro gaspillage » que défend notre collectif de 11 associations et le Collectif Inter-Associatif des Déchets de l’Hérault (CID34), dans le droit fil de ce que préconise le Ministère chargé de l’Environnement et l’association nationale « Zero waste France ». L’exemplarité des réalisations de la communauté de communes de Manspach doit être mise en avant : 50 kg/an/habitant de déchets, des gravats.

Nous répétons et martelons (comment il faut vous le dire ?) : « le bon déchet est celui qu’on ne produit pas ». Les mauvais conseillers qui entourent nos élus de Montpellier-Méditerranée-Métropole doivent s’amender ou s’en aller (aux dernières nouvelles, il y aurait eu 2 départs récemment) !

Pour le CA de l’ODAM

Le Président
Raymond GIMILIO

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Apports de « soupe » de déconditionnement issue de biodéchets emballés triés à la source vers des installations de compostage ou de méthanisation de FFOM issue de TMB sont-ils autorisés ?

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Réponse : non, en cohérence avec l’interdiction d’apports de biodéchets triés à la source, qui n’ont pas fait l’objet d’un même tri que les OMR et la FFOM obtenue, ces apports de « soupe » de déconditionnement, issues de biodéchets triés à la source, vers de telles installations sont interdits.

Selon :

Questions/réponses sur les mélanges de biodéchets

Décembre 2017

Direction Générale de la Prévention des Risques

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Quel impact pour les producteurs de biodéchets ?

Réponse : les biodéchets emballés peuvent continuer d’être collectés en l’état ou en mélange avec des biodéchets non emballés chez un même producteur (même établissement), comme le prévoit le décret dit « gros producteurs » n° 2011-828 du 11 juillet 2011 portant diverses dispositions relatives à la prévention et à la gestion des déchets.

D’après :

Questions/réponses sur les mélanges de biodéchets

Décembre 2017

Direction Générale de la Prévention des Risques




Vent mauvais sur la méthanisation du TMB

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Introduction

« Mal nommer les choses c’est ajouter au malheur du monde » écrivait Albert Camus dans « l’Homme enchaîné ». Aborder un sujet sensible qui fait partie de la transition énergétique sans prendre la précaution de définir l’objet et employer des approximations ne contribue pas au bonheur de l’homme. C’est la précaution qu’aurait dû prendre le journaliste du quotidien gratuit « 20 Minutes » du lundi 29 janvier 2019 (page 4). Il y est question de la méthanisation qui subit un « Vent mauvais » !

A l’ODAM, nous avons la prétention de connaître à fond ce sujet, étant confrontés depuis 2004 au problème des déchets ménagers et depuis 2008 à une « unité de méthanisation » dénommée très prosaïquement « AMETYST » et qui connaît des vicissitudes diverses depuis sa contruction par VINCI-ENVIRONNEMENT.

Nous disons que la méthanisation est un processus naturel qui s’applique à des déchets organiques fermentescibles accumulés dans un milieut dépourvu d’oxygène (milieu anaérobie), par exemple dans un marais. Ce processus industrialisé est appliqué à des matières organiques diverses :

  • fraction fermentescible des ordures ménagères (FFOM),
  • déjections animales,
  • résidus d’équarissage et d’abattoirs,
  • invendus de magasins d’alimentation arrivant en fin de DLU,
  • etc.

La méthanisation produit du bio-gaz, un mélange de méthane (60%) et de gaz carbonique (CO2) et de divers composés organiques odorants.

1 – Méthanisation industrielle ou TMB

Un cas particulier est celui des ordures ménagères non-triées à la source et que des industriels (VINCI, URBASER, etc.) prétendent, à l’aide d’un procédé mécanique composé de filtres, grilles, tambours rotatifs, presses, etc, séparer les composants et en extraire la FFOM pour la soumettre au processus biologique industrialisé de méthanisation. Ceci s’appelle le tri mécanobiologique, le traitement mécanobiologique ou TMB. Á Montpellier, « l’unité de méthanisation AMÉTYST » est en réalité une usine de TMB appliqué aux ordures ménagères de la poubelle grise.
Cette usine pue, elle empoisonne la vie d’un quartier de Montpellier (ZAC de Garosud) par ses odeurs difficilement contrôlées à coup de millions d’euros pour des biofiltres. Les 145.000 tonnes d’ordures annuelles traitées sont réduites à 125.000 tonnes dites « refus et stabilisats » qu’il faut incinérer. Pour que l’ensemble fonctionne, il faut ajouter aux déchets non-triès entrants des déchets verts broyés et y réincorporer la FFOM provenant des tris citoyens (poubelle orange). C’est une calamité contre laquelle nous opposons la méthanisation des déchets triés à la source (procédé encouragé par la loi LTECV) et la collecte séparée avec redevance au nombre de sorties de poubelles et au poids de celles-ci.

2 – Méthanisation à la ferme

La méthanisation à la ferme des déchets verts et des fumiers-lisiers est parfaitement vertueuse. Elle utilise un processus faisant intervenir des quantités raisonnables de matière première. En finale, le digestat retiré du méthaniseur doit être rapidement aéré et mis à composter pour revenir à la terre alimenter les sols agricoles en humus.

Ce traitement peut se faire à la ferme ou dans des installations centralisatrices ou coopératives. Ce dernier cas peut être illustré par l’installation située à Bélaga-en-Lauragais (Cler VERTS). Ces installations sont vertueuses tant qu’elles traitent des déchets, des résidus d’activités agricoles.

3 – Le scandale des cultures dédiées

Ce n’est qu’en fin de son article que le journaliste de 20 Minutes en vient au fait : des méthaniseurs alimentés par des cultures dédiées « du maïs essentiellement » ! A lors, oui, nous voyons rouge et soufflons un vent mauvais : honte à ceux qui cultivent avec beaucoup d’eau (le maïs est irrigué !) une céréale qui peut servir en alimentation humaine ou animale ! Nous approuvons la Confédération paysanne de la Sarthe qui dénonce « un silo de maïs à ciel ouvert, équivalant à deux années de récolte de maïs sur 80 hectares, autant de maïs qui ne sera pas vendu aux éleveurs pour nourrir leurs animaux ! »

Méthaniser, c’est bien, à condition que ce soit bien des déchets et en aucune façon des matières utilisables pour l’alimentation ou pour êtres recyclées. Nous demandons l’avis des ministres concernés (agriculture et environnement). Il ne faut pas laisser faire n’importe quoi au nom de la transition énergétique !

« Une insulte au mode paysan après les sécheresses de cet été ! »

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Chevalier de l’ordre du Mérite agricole

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