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    Jean Peuplus
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    Bonne question, merci de la poser.

    Le respect de la nature, les lois scientifiques qui régissent le fonctionnement des écosystèmes qui composent notre environnement ont été officiellement découvertes et formulées par Ernest Heckel (1834-1919). Ce médecin et scientifique, chercheur populaire était Prussien (allemand). Il fut vice-recteur de l’université d’Iéna, ce qui lui conféra une certaine autorité morale. Il est considéré comme le père de l’écologie, discipline qui cherche à étudier les rapports entre un organisme et son environnement et le créateur du terme « écologie » en 1866. Ce mot vient du grec oikos signifiant (demeure = station = milieu). Pour lui, l’œcologie (suivant sa propre graphie) désigne l’étude des relations unissant les organismes vivants.

    Le respect de la nature n’appartient à aucune religion mais on trouve dans la Bible, des références à l’amour du prochain  : Ancien Testament, commenté par Éric Denimal, un théologien contemporain, auteur d’un ouvrage de vulgarisation « L’ancien testament pour les NULS », 2012, Éditions FIRST (Paris). C’est, un chrétin protestant, un théologien réformé qui ne peut être soupçonné de collusion avec le Pape. La Bible est le plus ancien livre, le premier sorti des presses de Johannes Gutenberg en 1451 et, depuis, diffusé à des millions d’exemplaires. Que l’on soit croyant ou pas, son enseignement porte loin et la quantité de bibles diffusée est impressionnante : plus de 300.000 exemplaires par an en France.

    Le Pape François est une autorité morale mondiale, le chef de la première religion mondiale. Son message spiritituel est bon pour notre cause, l’écologie. Au moment où j’ai reçu pour la première fois le message de l’écologie, j’étais étudiant au certificat de licence de Botanique (1962-63) et auditeur de Charles Sauvage (il sera nommé Professeur, titulaire de la chaire de Botanique en 1970). Il n’était alors aucunement question de religion mais d’un enseignement laïque sur les relations entre les plantes et leur milieu naturel, prémisses des enseignements du DEA de biologie végétales option écologie que je recevrais à Montpellier en 1967-1968.

    Auparavant, j’ai enseigné les sciences naturelles dans l’enseignement secondaire (privé catholique sous contrat) à Lyon (1966-1967). Là, pour la première fois en France, les programmes de la classe de seconde introduisaient un trimestre consacré à l’Écologie. J’ai reçu la visite d’un Inspecteur général en classe de terminale qui m’a questionné sur ce que j’enseignais en classe de seconde. Je lui ai répondu : l’Écologie. Il a exprimé son étonnement en me voyant enseigner cette nouvelle discipline alors qu’il n’y avait pas de manuel scolaire édité et m’a demandé quelles étaient mes sources. Je lui ain indiqué qu’à partir du texte du schéma de cours paru au BOEN, j’avais bâti un cours pour des élèves du second degré de l’enseignement secondaire, la première classe du lycée (second degré), m’inspirant de l’enseignement de mon maître Charles Sauvage (enseignement reçu au Maroc) et de mon expérience de terrain (Maroc, 1966, DESSN de botanique : « Étude des relations végétation-climat de la vallée de l’oued Mellah, région de Casablanca » et  sujet complémentaire sur la vernalisation des plantes). J’ai décliné l’invitation à venir enseigner au Lycée du Parc en 1967, je venais de recevoir la veille le télégramme officiel de l’attribution de ma bourse d’enseignement supérieure pour Montpellier.

    A Montpellier, j’ai reçu un enseignement supérieur d’écologie (voir programme sur ce site). Cet enseignement sera couronné par mon doctorat en juin 1971. A cette époque, le message religieux était encore peu audible mais les prémisses des problèmes s’annonçaient :

    • déforesation de pays subtropicaux comme la Côte-d’Ivoire,
    • latéritisation des sols tropicaux (Afrique centrale, …),
    • désertisation des grandes plaines de l’Amérique du Nord (agriculture intensive)
    • surexploitation des océans, surchasse (pêche ?) baleinière (elle continue encore),
    • espèces menacées de disparition (menaces sur la biodiversité),
    • espèces invasives,

    Les choses n’ont fait que s’aggraver et la grande autorité morale du Pape et des pasteurs n’est pas à rejeter quand ils s’expriment sur ce sujet vital pour l’avenir de l’humanité. Car l’écologie est générale, tout se touche et tout est lié.

    En mars 1969, j’ai séjourné à titre privé deux semaines au Canada, ou je retournerais ensuite en mission en 1994. Mes premiers pas professionnels m’on conduit de 1971 à 1980 à séjourner an Grèce (mission OCDE en 1971), en Afrique (Sénégal, 1972-1979), à voyager dans les pays limitrophes (Mali, Mauritanie, Libéria) et ailleurs (Costa-Rica, Brésil, Argentine, Guatemala). Au Costa-Rica se posait déjà en 1975 le problème de la pollution des eaux par les pulpe de caféiers, en Argentine j’ai retrouvé une plante invasive de chez nous (la Salade-à -la-bûche si prisée des amateurs ici, Chondrilla juncea).

    L’écologie, ça existe et ce n’est propriété de personne, d’aucune religion ni d’aucun parti politique. C’est au-dessus !

    Jean Peuplus
    écologiste

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