Quand la mer monte …

Quand la mer monte … !

Roland de Godwarselde, un chti chanteur, n’imaginait pas que la mer monterait plus que de raison ! Oui, le phénomène des marées fait que la mer monte et descend, c’est connu ! Mais elle monte un peu plus et descend un peu moins à cause de la détérioration des climats. Oui, notre chanteur chti a honte quand elle monte ! Nous aussi et en plus nous sommes inquiets, car notre littoral méditerranéen est concerné ! C’est la très sérieuse revue de vulgarisation scientifique Sciences et Avenir (novembre 2021, n° 897, pp. 42 à 49).

La France est menacée par divers phénomènes climatiques :

  • littoral méditerranéen subissant des épisodes cévenols,
  • submersions marines connues sur le littoral atlantique et s’étendant au littoral méditerranéen,
  • etc.

toute une panoplie de désastres récurrents. La Caisse Centrale de Réassurance (CCR), nous citons :- « n’a pas répertorié une année sans catastrophes naturelle en France et dans les départements d’outre-mer. Ces événements hors-normes ont coûté 40,7 milliards d’euros à la collectivité [nationale] … Et la situation ne va pas s’arranger ! ». La montée des eaux va être plus visible, elle est lente et insidieuse. Les plans de prévention des risques d’inondations (PPRI) de Palavas, Lattes et Pérols sont éloquents : les zones menacées de submersion marine sont là, visibles, bien soulignées en rouge. Un media (France-3) parle même de Palavas-sous-les-Flots en 2040 (dans 19 ans), à propos des 15e assises économie de la Mer à Montpellier avec « Emmanuel Macron, Carole Delga et 3 ministres » (3 décembre 2019). La zone qui nous intéresse est celle où doit se situer le futur stade décidé en dépit du bon sens et de toute concertation sérieuse.

Impact local de la submersion marine

En parcourant avec Google Earth un transect qui va de la mer on part de zéro. L’altitude monte doucement, en suivant la D66. Nous partons de 2 m. On monte à 5 m à l’entrée de Pérols puis à 7 m à la hauteur de l’embranchement de la D28. On arrive à 8 m au carrefour de la D172, à gauche du domaine de Pailletrice. On repasse à 6m à la hauteur du centre commercial Carrefour (ex Montlaur). Si on se dirige vers l’entrée sud du centre, on est à 6m. On est passé du territoire de la commune de Pérols à celui de Lattes, la limite étant le D172, entre le centre commercial et le domaine viticole de Pailletrice.

Impact des inondations fluviales

Deux cours d’eau méditerranéens concernent la zone qui nous intéresse, le Lez et le Negue-Cats (un ruisseau insignifiant en temps normal). La survenance des épisodes cévenols provoque une montée des eaux marines poussées vers le nord qui rencontrent les eaux gonflées par les pluies des deux cours d’eau en furie. Les inondations du Negue-Cats ont envahi naguère le centre commercial. Nous en avons les photos de la dernière inondation où cet insignifiant filet d’eau (ruisseau) qui prend sa source au nord de l’A9 (domaine de la Planchude), drainant plus de 2.200 Ha, se gonfle en un torrent furieux (oued méditerranéen), alimenté par cinq ruisseaux affluents (branche 1 : 1.187 Ha).

Le PLU de Pérols

La Commune de Pérols a pris en compte dans son RAPPORT DE PRESENTATION MODIFICATION N°6 DU PLU (date ?) l’existence autour du domaine de Pailletrice d’une zone « agricole, un paysage champêtre et attrayant » qu’elle souhaiterait préserver de la menace de l’aménagement de la zone d’activités de l’aéroport voisin. A noter que Google Earth montre une altitude de 2m des pistes de l’aéroport et de 2 à 1 m des terres du domaine de Pailletrice ! Faudra-t-il équiper en hydravions et bâtir sur pilotis ?

Nos contributions ODAM et CIDES34

La menace de submersion de la frange côtière est appuyée par le site du BRGM et a même été évoquée dans une téléconférence du Conseil de Développement de Montpellier-Méditerranée-Métropole (CODEV-3M) où a été évoquée la survenance d’une « inondation du Thôt et des pistes de l’aéroport », sans soulever la moindre objection des élus assistant à la séance.

Nous n’avons pas attendu le projet du stade MHSC « Louis Nicollin » de Montpellier pour dénoncer les risques des inondations combinés avec la submersion marine. Nos archives le prouvent. Jacky Chanton n’a cessé de dénoncer auprès des autorités préfectorales, métropolitaines et communales les risques d’inondations-submersion qui peuvent frapper la zone comprise entre Montpellier et la mer. Toute la zone du bassin du Lez et des cours-d’eau qui la parcourent doit être abordée avec la plus grande prudence quand il s’agit de l’aménagement.

Le lourd passif du changement climatique

Nous avons lu avec intérêt le rapport du BRGM Etat des connaissances sur les effets potentiels du changement climatique sur les aléas côtiers en Languedoc-Roussillon : Rapport final. BRGM 58 872-FR janvier 2011 (document public). À l’érosion des côtes marines s’ajoute une élévation du niveau moyen de la mer (niveau entre marées haute et basse). Les mesures des marégraphes donnent la tendance et une courbe permettant les extrapolations. En 2011, le BRGM écrivait (p. 67) : « Le GIEC prévoyait une augmentation des aléas côtiers à l’échelle globale en raison du changement climatique. » et « Au cous du 21ème siècle, une augmentation des aléas côtiers est prévue en Languedoc-Roussillon en raison du changement climatique [voir biblio] (Vinchon et al. 2009) ». Le BRGM indique en 2011 (p. 69) « une élévation entre 0 et 10 mm/an correspondant à 1 m d’élevation du niveau marin [moyen] de 1 m en 2100. A cette élévation, il convient d’ajouter la hauteur des vagues poussées par le vent « marin » lors des épisodes cévenols. Ce que cite le BRGM (p. 71) « niveau extrême de référence recommandé … 2,26 m en Languedoc-Roussillon … » avec « +2 m NGF pour la tempête centennale et 3 m dans les zones exposées aux effets des vagues. ». Il y a lieu d’être très inquiets ! Le cordon littoral sur lequel sont construits des villes (Palavas, Carnon, La Grande-Motte, le Grau du Roi, etc.) risque de faire les frais du recul du trait de côte !

La COP26 qui se tient en ce moment s’ouvre sous des auspices sombres « À l’échelle du monde, les émissions de gaz à effet de serre ne cessent d’augmenter » (site Ma Terre). La réduction des gaz à effet de serre (GES) n’est pas vraiment l’objectif de certains pays qui continuent à brûler des combustibles fossiles (charbon australien p.e.) pour produire de l’électricité. Le rationnement de l’énergie ne semble pas dans les préoccupations de certains « grands » ! Ni le reboisement ! La politique de l’autruche continue ici avec le secteur du bâtiment et des travaux publics, gros producteur de GES que les médias et les décideurs des collectivités évitent soigneusement de mentionner ou semblent ignorer. Selon le site Global Citizens « Il ne reste plus que neuf ans pour atténuer les pires conséquences de la crise du climat avant que la destruction ne soit irréversible. »

Construire un nouveau stade dans une zone potentiellement soumise aux submersions, est-ce bien raisonnable ?

Raymond GIMILIO
Licencié és-sciences de la Terre
Docteur en Sciences biologiques mention écologie
Délégué au Conseil de Développement de Montpellier-Méditerranée-Métropole
Ancien chargé d’études de Haut-Niveau aux Ministères de l’environnement-écologie

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Stade Nicollin : contribution Jacky Chanton

Ma participation à l’atelier « Environnement, cadre de vie et insertion urbaine » concernant le stade Louis Nicollin qui a eu lieu le jeudi 16 septembre 2021.

 Les réponses apportées à mes questionnements sur la démocratie participative et les impacts négatifs sur notre environnement de ce projet n’ont pas été satisfaisantes envers mes attentes (avec des réponses parfois erronées).

 AVIS DEFAVORABLE POUR LA REALISATION DU PROJET DE STADE DE FOOT SUR PEROLS

Ce n’est pas la création d’un nouveau stade qui est en cause, mais son lieu de réalisation qui n’est pas compatible avec le projet quel que soit son aménagement.

Officialisation du stade de foot Nicollin à Pérols, une restriction démocratique :

L’officialisation du STADE NICOLLIN au sud de Montpellier au sein de la ZAC Ode à la Mer, sur la commune de Pérols, semble déjà acquise pour les médias alors que la Commission nationale du débat public a débuté seulement le 30 Aout 2021 et qu’il n’y a pas eu d’enquête publique ?

BFM et RMC Sport du 4 01 2021 :

LE NOUVEAU STADE LOUIS-NICOLLIN VA ÊTRE CONSTRUIT À PÉROLS.

Le nouveau stade de Montpellier verra le jour à Pérols.

FR3 – Francetvinfo et sur les ondes de France Bleu Hérault du 4 01 2021 :

Le nouveau stade de football de Montpellier sera construit … à Pérols, à l’emplacement prévu initialement pour un centre commercial. Une annonce commune des présidents de la Métropole et du MHSC sur les ondes de France Bleu Hérault

Midi Libre du 4 01 2021 :

Football : découvrez où sera bâti le futur stade de football de Montpellier Hérault

Le maire de Montpellier Michaël Delafosse et le président du Montpellier Hérault SC Laurent Nicollin ont fait une déclaration commune ce lundi 4 janvier 2021.

C’était une idée de campagne du candidat Michaël Delafosse, c’est désormais une réalité pour le Maire et Président de la Métropole. Le futur stade de football où évolueront les joueurs du MHSC se situera donc en lieu et place d’Ode à la Mer, à Pérols.

Sommes-nous assurés du respect des procédures de démocraties participative prévues par la loi ou promues de manière volontaire par les pouvoirs publics ?

Aucune alternative n’est envisagée à ce jour parce que la fermeture du stade de la Mosson est déjà décidée par les acteurs locaux.

–   localisations alternatives, écartées par le Maître d’ouvrage : entre les deux autoroutes au sud de Montpellier, sur le site Odysseum.

N’est-ce pas une concertation qui s’annonce comme un simulacre de démocratie participative citoyenne ?

Pourquoi n’y a-t-il pas eu une étude environnementale préalable à cette décision (risque inondation ou ses conséquences, pollutions anthropiques pour le littoral Palavasien) suivi d’une enquête publique par Montpellier Métropole et dont on ne sait pas si elle aura lieu ?

Logiquement, le compte rendu de la CNDP (Commission Nationale du Débat Public), devrait être joint à l’enquête publique.

Compte tenu du positionnement géographique et des nuisances environnementales qui seraient engagées, est-ce que le projet urbain de 270 hectares supplémentaire au sein de la ZAC Ode à la Mer est-il encore acceptable aujourd’hui ? (Développement de nouvelles offres commerciales, de bureaux et création d’un quartier d’habitat mixte (entre 8 000 et 10 000 logements, soit environ 24 000 à 30 000 personnes supplémentaires…).

Notre littoral est l’interface entre la Terre et la Mer, il est très convoité. Le lobbying des entrepreneurs et promoteurs immobiliers ajouté aux ambitions des pouvoirs locaux, nous amènent devant des conflits d’usage qui risquent de devenir inextricables.

Il est nécessaire de prendre en compte tous les paramètres terrestres (urbanisation, gestion des déchets, assainissement des eaux, industries, agriculture, les effets du tourisme, impact environnement, infrastructures sur notre cadre de vie et notre santé …) ainsi qu’un espace « Tampon » nécessaire au regard des risques naturels et la protection des écosystèmes marins.

Aujourd’hui on ne peut plus ignorer les Impacts du changement climatique du littoral et du milieu marin.

Une densité de population sur les côtes actuellement 2,5 fois plus élevée que la moyenne nationale, avec une tendance d’évolution prévue à la hausse.

Avec l’élévation du niveau marin, nos zones côtières sont soumises à un phénomène d’érosion. D’ailleurs aucune région côtière française n’est épargnée par le phénomène de recul du trait de côte.

Les prévisions de la valeur de l’élévation du niveau marin pourraient s’avérer supérieure aux prévisions actuelles car la fonte du Groenland et de l’Antarctique serait sous-estimée.

L’artificialisation des sols est la conséquence directe de l’extension urbaine et de la construction de nouveaux habitats en périphérie des villes, elle est aujourd’hui l’une des premières causes du changement climatique et de l’érosion de la biodiversité.

Ne serait-il pas impératif de tenir compte des recommandations suivantes :

 Rapport ADEME Septembre 2020.

« Le bassin méditerranéen est l’une des régions au monde les plus sensibles aux changements climatiques et globaux en cours, selon le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (5ème rapport d’évaluation). Acidification des mers, précipitations plus irrégulières, sécheresses accrues, salinisation des sols, érosion du littoral, sont autant d’aléas climatiques en cours ou à venir auxquels doivent faire face les différents acteurs de la société ».

Alexandre Brun est géographe et urbaniste, maître de conférences HDR à l’Université Paul Valéry Montpellier 3, membre permanent du LAGAM (Laboratoire de géographie et d’aménagement de Montpellier) et membre associé du groupe de recherche ARIAction… :

Il y a sur le littoral du Languedoc « une responsabilité historique de l’Etat de construire des centaines de milliers de logements, de ports, de commerces, d’infrastructures, d’équipements publics dans des zones qui se trouvaient être fragiles, basses et sableuses ».

Information du Préfet du Languedoc Roussillon : Le danger de la mer qui monte

« Il va falloir reculer de 500 mètres”, disait fin 2013 le préfet de région à l’époque, Pierre de Bousquet. Seule une démarche radicale pouvait à ses yeux sauver la région d’une catastrophe : « Ça coûtera moins cher de reculer. Une crue centennale, ce sont des milliards de ruines. On ne gagnera pas toujours contre la mer. Il vaut mieux quelques reculs stratégiques, aider à relocaliser les activités ».

Le Préfet de la région Occitanie à Mesdames et Messieurs les Préfets de département le 23 Octobre 2018 :

Notre région est la plus attractive de France. Un million d’habitants sont attendus d’ici 2040. En 10 ans, la tache urbaine a augmenté de 14,5%. Une surface de 730m2 en moyenne a été artificialisée pour chaque habitant supplémentaire en Occitanie. Un tel ratio est insoutenable à long terme au regard des prévisions démographiques.

Courrier du Préfet de Région Occitanie du 23 10 2018 (à l’attention des Préfets de département) :

« Notre Région est la plus attractive de France. Un million d’habitants sont attendus d’ici 2040. En 10 ans, la tache urbaine a augmenté de 14,5%. Une surface de 730m2 en moyenne a été artificialisée pour chaque habitant supplémentaire en Occitanie. Un tel ratio est insoutenable à long terme au regard des prévisions démographiques ».

Courrier du Préfet de l’Hérault du 16 10 2020 (à l’attention des Maires et Présidents des intercommunalités) :

« Nul n’ignore que notre département, situé entre contreforts des Cévennes et Méditerranée, est régulièrement frappé par des évènements climatiques majeurs autant qu’il est régulièrement en proie aux flammes en période estivale.

L’histoire nous a enseigné que des décisions d’urbanisme ont parfois conduit à l’installation de constructions dans des zones à risque alors que la culture du risque en France veut que nous n’exposions pas les personnes et les biens à ces risques majeurs… Les indemnisations versées par ce dispositif pour les inondations s’élèvent à 674 millions d’€ de 1982 à 2016, soit une moyenne de 31millions d’€ par an ».

Toujours plus de contraintes environnementales et de pollutions pour le sud de la Métropole :

 On constate la concentration des pollutions vers le sud de Montpellier Métropole et de la Commune de Lattes en particulier suite aux mauvaises prévisions et évaluations des besoins afin de répondre aux exigences de notre territoire. Il s’agit d’un manque de vision et une gestion non transparente par Montpellier / District / Agglomération / Métropole.

En plus des nuisances dues aux activités de l’aéroport de Fréjorgues, les territoires de Montpellier sud, Lattes, Pérols, Palavas sont positionnées entre ou à proximité :

  • des pollutions atmosphériques, liée aux rejets polluants des voitures ;
  • des nuisances sonores par les deux autoroutes et la ligne LVG au nord de Lattes ;
  • l’amplification du risque des inondation pour la ville de Lattes Centre qui est bâtie dans le delta du Lez/Lironde, soit dans le bassin récepteur et au cœur du secteur d’expansion des crues.

Malgré la consolidation des berges du Lez contre une rupture de digue et la dérivation d’une partie des eaux du Lez par le chenal de la Lironde, si l’on additionne : le développement intensif de l’urbanisation de Montpellier sud avenue de la mer vers Palavas, l’importance des surfaces bâties et des activités commerciales, auxquels s’ajoutent les ouvrages de la « LGV et doublement de AUTOROUTE A9 ») avec tous les obstacles et les surfaces imperméabilisées qu’ils entraînent, les risques environnementaux demeurent très importants (débordement de cours d’eau, les ruissellements, l’élévation de la nappe phréatique, la concomitance d’une crue du Lez en amont avec l’élévation du niveau marin en aval).

Rapport Philippe QUEVREMONT de Juillet 2006 : « L’habitat existant doit être adapté au niveau élevé des risques ».

Ce projet réalisé (la mise en place d’un déversoir de sécurité, des merlons le long du chenal de crue et le renforcement des digues existantes), la ville de Lattes ne sera encore protégée que jusqu’à des événements naturels d’occurrence moyenne, inférieurs à la crue centennale (crue centennale estimée à 900 m3/s au droit du pont de l’A9). L’objectif à moyen terme doit être d’atteindre cette protection minimale »

RAPPORT DE SYNTHESE DE LA CONFERENCE SCIENTIFIQUE de L’IGE (2007) : Avis de la conférence scientifique sur l’estimation du débit centennal du Lez à Montpellier sur les trois points soumis par l’IGE (Inspection Générale de l’Environnement) de Septembre 2007 afin de confirmer l’étude de Philippe QUEVREMONT, elle conclue :

« Les experts s’accordent à dire qu’il n’est pas possible, dans l’état actuel des connaissances du bassin à partir des études disponibles, de fournir des éléments scientifiques fiables et suffisants pour quantifier le risque de concomitance entre les deux pointes de crues (non prise en compte de la concomitance des apports du Verdanson) ».

Dans ces conditions, la conférence n’est pas conclusive sur le débit aval du Lez à l’A9

A noter l’absence d’une étude globale du bassin du Lez de sa source à son exutoire en mer et des étangs Palavasiens sur les inondations avec la concomitance d’une crue du Lez en amont avec une élévation du niveau marin et des étangs en aval.

Je considère, comme une imposture de dire que Lattes Centre est totalement protégée pour une crue du Lez à 1 200m3, voire 1 500m3 comme annoncé. Avec les constructions en amont et au sud de Montpellier, l’ensemble des surfaces déjà bâties de Port Marianne, celles en cours et à venir, ce sont des centaines d’hectares qui ont été artificialisés, ceux-ci augmentent le ruissellement et deviennent partiellement des accélérateurs de crues ;

  • des pollutions émises par l’ancienne décharge de déchets du Thôt (les pollutions du sol, du sous-sol, de l’air sont toujours présentes). A noter l’absence de suivi de site et une participation citoyenne oubliée malgré une demande au Préfet de l’Hérault et plusieurs relances par dix associations environnementales (en attente d’une réponse de la Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement-Unité Départementale de l’Hérault) ;
  • -Le mauvais fonctionnement de la station d’épuration Maera malgré son coût extrêmement important engagé pour sa réalisation avec son émissaire situé à 11 km en mer et à 20 km à partir de la station, n’a jamais répondu aux objectifs fixés par l’Agglomération. Elle pollue en permanence la mer et le Lez après de fortes pluies et rejette des odeurs pestilentielles de sulfure d’hydrogène (H2S). Elle n’a jamais été réactualisée en fonction des besoins et Montpellier Métropole a fait connecter des villes « même hors Métropole » alors qu’elle avait la connaissance que la station MAERA n’était pas en capacité à répondre aux besoins dans des conditions acceptables. Comme un malheur n’arrive jamais seul, il est prévu une extension de cette station malgré l’opposition d’une très large majorité d’habitants de LATTES et de nombreuses associations environnementales ;
  • L’usine de Tri Mécanique Méthanisation Amétyst (odeurs, mouches…), située à Garosud, à quelques centaines de mètres de la commune de Lattes. Elle avait fait l’objet de très nombreuses critiques par les riverains, les associations environnementales qui avaient alerté les collectivités locales sur les problématiques à venir de cette usine de Tri Mécano Biologique lors de l’enquête publique. Des milliers de signatures citoyennes avaient été émises avec des avis défavorables à sa réalisation.

Quelques mois et années après sa mise en service, plusieurs rapports de la Cour Régionale des Comptes sont accablants sur le traitement des déchets de l’usine de méthanisation « AMETYST » et de sa gestion par l’Agglomération/Métropole de Montpellier.

Constat final

On peut légitiment se poser la question sur le bienfondé du CNDP puisqu’elle n’a qu’un rôle organisationnel et d’arbritre du bon déroulement des débats entre le Maitre d’œuvre et les populations alors que toutes les recommandations citoyennes n’ont aucun impact sur la réalisation ou non de ce projet.

Un des objectifs de la décentralisation de 1981 était de rapprocher les élus (des gouvernances) avec les citoyens et c’est l’inverse qui s’est produit. Son millefeuille administratif nous coûte plus qu’il nous rapporte, elle permet une dilution des responsabilités et une superposition nuisible des sphères de décision avec l’empilage des administrations.

 Après chaque catastrophe, on s’interroge sur les responsabilités des décideurs :

Les catastrophes naturelles, dont les intempéries et inondations représenteraient 16% des coûts des assurances. Si la politique de prévention continue avec la même indifférence aux dangers, le changement climatique pourrait devenir le premier poste de dépenses des assurances et passer à 30% ou 35%, voire davantage. Depuis la fin des années 80, le coût annuel des catastrophes climatiques a triplé en France. Et l’accélération du changement climatique pourrait entraîner une multiplication par cinq de cette facture dans certains départements.

MORALITE :

ON NE NOUS CACHE PLUS QUE L’ON VA NOUS IMPOSER LE STADE NICOLLIN A PEROLS

L’adaptation au changement climatique doit être une réalité pour l’aménagement de notre territoire.

Les impacts du réchauffement climatique sont insuffisamment pris en compte par l’Etat et les territoires. Les Collectivités Locales doivent mieux se préparer aux désastres qui se multiplient. « Les deux-tiers de la population française sont déjà fortement ou très fortement exposés aux risques climatiques qui nous soumet à des épisodes pluvieux ou de sécheresses qui deviennent progressivement plus intenses et plus fréquents ».

Cette responsabilité citoyenne est sous la gouvernance de l’Etat et des collectivités locales.

Si l’intensité des inondations est imprévisible, leurs dégâts engagent la responsabilité des hommes.

Jacky Chanton
10, rue des Vignes
34970 Lattes
Secrétaire du CIDES-34 (Collectif de 8 associations environnementales indépendantes)
Tél : 06 52 69 84 30

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PROJET ODE A LA MER – PEROLS

Le projet du nouveau stade c’est environ 7ha d’emprise pour 25 000 places, en remplacement du stade actuel de la Mosson + Espaces dédiés aux événements accueillis et espaces dédiés aux activités complémentaires + Développement d’activité « in stadia » touristiques et commerciales : musée du sport, boutiques, hôtel, pôle tertiaires, etc…(coût du projet, environs 180 millions d’euros).

A cela s’ajoute un projet urbain de renouvellement de 270ha au sein de la ZAC Ode à la Mer, porté par la Société d’aménagement de la Métropole de Montpellier (projet non compris dans le périmètre de la saisine)

Développement de nouvelles offres commerciales et de bureaux + Création d’un quartier d’habitat mixte (env. 8000 logements, soit environ 24 000 à 25 000habitants) + Amélioration des infrastructures de transport : amélioration de la desserte par les transports en commun, création de parkings, renforcement du maillage routier, mise en place de navettes, etc…

Un projet déjà décidé :  Aucune alternative n’est envisagée à ce jour pour le changement de lieu du stade par le Maître d’ouvrage « le MHSC Nicollin + SA3M ». Le projet de construction du nouveau stade Louis-NICOLLIN est D’INTERÊT NATIONAL. [Pourquoi ? NDLR]

Bonjour la démocratie… Les riverains peuvent toujours dire non au cours d’un « semblant de CONCERTATION », la « loi ASAP » promulguée le 7 Décembre 2020 permet de retenir le projet même avec l’avis contraire de la population.

Ne sommes-nous pas devant une régression du droit de l’environnement avec une possible acceptation obligatoire des risques environnementaux ?

Quels sont les risques littoraux ?

Le lobbying des entrepreneurs et promoteurs immobiliers ajouté aux ambitions des pouvoirs locaux, nous amènent devant des conflits d’usage qui risquent de devenir inextricables. Il est nécessaire de prendre en compte tous les paramètres terrestres (urbanisation, gestion des déchets, assainissement des eaux, industries, agriculture, les effets du tourisme, impact environnement, infrastructures sur notre cadre de vie et notre santé …) ainsi qu’un espace « Tampon » nécessaire au regard des risques naturels et la protection des écosystèmes marins…

Est-ce que les conséquences des surfaces artificialisées sur 270ha avec 8000 logements sont-elles réellement prises en compte ? En ayant connaissance du dérèglement climatique en cours, n’aggrave-t-on pas les problématiques du risque d’inondation par la gestion du pluvial en zone basse, les risques de l’élévation du niveau marin (environ 1 mètre en 2100, si l’on ajoute des évènements de submersion marine lors desquels l’eau atteint une altitude moyenne de l’ordre de 2 m NGF (IGN 69) et de 3m NGF sur le front de mer) ?

N’est-ce pas un risque environnemental majeur et un manque de vision d’urbanisme avec le choix de ce site ?

Lattes le 27 Mars 2021
Jacky Chanton




Vous avez dit biodiversité ?

Montpellier 25 septembre, 1ère journée de la 7e fête de la Biodiversité. Le thème dominant annoncé : refaisons le climat ! En arrivant sur le site compris entre la Mairie (la nouvelle !) et le bassin Jacques Cœur,j’ai un coup de sang ! Un groupe électrogène à moteur dièsel, caché derriere des bâches et un buisson ronronne et crache sa fumée indiscrète vers le ciel bleu de cette magnifique journée d’automne 2015. Cette fumée contient un nombre de polluants que je souhaite pas nommer ici mais qui marque cette journée d’une lourde « empreinte carbone ». Un mauvais point, un carton rouge !

Que dire des guérites exigües où l’on a parquées les associations, certaines par deux pour 4m2 au sol, dont 2m2 réservés aux tables ! Heureusement qu’il fait beau ! S’il avait plu, quel beau bourbier en perspective dans cette prairie inondable qui borde le Lez ! Que dire de cette ancienne zone humide où le mauvais génie de Montpellier avait prévu une urbanisation densifiée qui se traduit, sauf sur cette pairie et le bassin Jacques Cœur, par un cadre durement bétonné ! Où nos malheureuses associations de défense de la biodiversité auraient pu cacher les magnifiques posters et flyers étalés sous le soleil ? Peut-être se refugieraient-elles dans les stands de la mairie et de la métropole qui se sont taillées la part du lion en matière de guérites !

Sur le terrain, dans nos oliveraies, nous avons banni les pesticides tueurs de biodiversité, nous avons banni les herbicides qui affaiblissent nos arbres et avons contribué à faire revenir l’enherbement naturel, pelouses soigneusement taillées où fleurissent les primevères blanches de l’automne et où courent de nouveau staphylins et carabes mangeurs de pupes et larves des mouches de l’olive. Nous pratiquons la défense de la biodiversité sur le terrain. Merci à ceux qui dans leurs guérites exigües expliquaient ce matin aux enfants des écoles de Montpellier et de sa région la richesse que représentent nos insectes et nos petites fleurs pour leur avenir, celui de la planète.

Raymond Gimilio
Docteur en sciences biologiques mention écologie
Chevalier du Mérite agricole