Le projet de PRPGD Occitanie est consultable


Le projet de Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets de notre région, l’Occitanie. Cliquez ce lien https://www.laregion.fr/PRPGD pour accèder aux documents.
L’ODAM a participé.
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Raymond  GIMILIO

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Le projet de PRPGD Occitanie est consultable sur site de la région

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Après la clôture le  4 juillet 2019 de l’enquête d’utilité publique, les commissaires enquêteurs ont rendu leur conclusions.
A lire avec attention sur le site de la région https://www.laregion.fr/PRPGD.
L’ODAM a fait une première lecture mais c’est VOUS, citoyens, à qui il appartient de donner votre avis, sur notre Forum ou en réaction à ce billet de blog.
Merci de vos réactions.

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM

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PRPGD : la contribution de Jacky Chanton

La Région Occitanie

Contribution n° 36 Jacky Chanton – Particulier

LES USINES DE TRI MECANO BIOLOGIQUE « TMB ›› UN ECHEC TECHNIQUE, FINANCIER, INDUSTRIEL et ENVIRONNEMENTAL

Lors du conseil municipal à Lattes du 27 Novembre je suis intervenu sur des points importants, à la fois pour notre commune, Montpellier Métropole et le sud de Montpellier.

Contrairement aux dires du Maire, l’efficacité de la gestion des déchets de Montpellier Métropole est loin de répondre aux besoins et pas davantage l’extension du Centre DEMETER et par voie de conséquence l’usine de Tri Mécanique AMETYST.

La gestion de nos déchets

Pourquoi j’estime que l’extension prévue du Centre de Tri DEMETER ne répond pas aux besoins à moyen terme ?

Gouverner, c’est prévoir, or le développement Métropolitain ne répond pas toujours aux besoins malgré les recommandations citoyennes et/ou associatives, lesquelles ne sont jamais prises en compte jusqu’à ce jour.

Les questions que l’on peut se poser c’est :

Pourquoi l’Agglomération de Montpellier a fait le mauvais choix de construire une usine de Tri Mécano-Biologique, la plus importante de France, en ville et dont la totalité de sa capacité ne sera jamais exploitée avec 2 digesteurs jamais utilisés. Elle est onéreuse pour les contribuables de par sa construction et ses problématiques au niveau de l’exploitation et de sa gestion, par ailleurs, elle n’a jamais répondu aux besoins ni aux objectifs fixés initialement. Elle a été contestée par les citoyens et les associations environnementales indépendantes dans une totale indifférence.

DEMETER : Pourquoi une extension aussi modeste ? Une fois de plus, Montpellier Métropole, fait preuve, à mon avis, d’un manque de vision regrettable car l’extension de DEMETER prévue aujourd’hui est nettement insuffisante afin de répondre aux besoins croissants pour les cinq ans à venir en terme de tri/recyclage.

Moralité: On constate que Montpellier Agglomération/Métropole n’hésite pas à investir pour un équipement onéreux qui ne répond pas aux besoins et  lorsqu’il  s’agit d’une nécessité  on répond  dans l’urgence et au compte goutte pour un besoin immédiat, alors que l’on sait qu’il va augmenter dans une grande proportion à court terme.

Quelle est la projection des besoins à venir ?

Une politique européenne volontariste :

Mise en sommeil en 2014, la politique européenne de recyclage des déchets montre à nouveau de l’ambition, en fixant un objectif de 70 % de déchets recyclés en 2030, avec un objectif intermédiaire de 50 % pour l’année 2020.

La situation au niveau français :

La France fait partie de la moyenne haute des producteurs de déchets européens, avec 511 kg par habitant pour l’année 2014. Au niveau du recyclage, avec 35 % de ses déchets recyclés, elle est en dessous des 44% de moyenne au niveau européen. Ceci place le pays au niveau de ses homologues espagnols ou italiens. Une performance globalement médiocre, qui pose la question de l’adoption d’une politique plus volontariste en la matière.

AMETYST, un procédé non vertueux et une vision abrégée des étapes du traitement mécano- biologique :

Le traitement mécanique (dilacération, criblage, séparation magnétique, tri densimétrique) qui permet d’extraire divers matériaux recyclables.

Le traitement biologique de la fraction fermentescible par compostage (dégradation aérobie) ou par

méthanisation (dégradation anaérobie).

A partir de la méthanisation de la matière organique on obtient un biogaz transformable en électricité avec une fraction stabilisée et de compost pouvant être stocké en ISDND ou envoyée en incinération. « Pour AMETYST, une partie du compost est normé suite aux ajouts de bio- déchets et produits verts, donc théoriquement réutilisable, mais de mauvaise qualité pour l’agriculture »

A partir de la fraction à haut pouvoir calorifique (PCI), il y a fabrication de CSR, il est composé essentiellement de matières plastiques, éventuellement de papiers, bois…).

« Depuis le 1er janvier 2012, les personnes qui produisent ou détiennent des quantités importantes de déchets composés majoritairement de biodéchets sont tenues de mettre en place un tri à la source et une valorisation biologique ou, lorsqu’elle n’est pas effectuée par un tiers, une collecte sélective de ces déchets pour en permettre la valorisation de la matière de manière à limiter les émissions de gaz à effet de serre et à favoriser le retour au sol ».

Ce n’est pas le cas pour Montpellier Métropole.

Pourquoi ne nous dit-on pas qu’ AMETYST est un gouffre financier payé par le contribuable ?

Le procédé d’AMETYST fonctionne à partir de rajout de fermentescibles et/ou de produits verts, ce qui n’est pas conforme avec le code de l’environnement (l’article d.543-225-1). C’est un procédé industriel qui ne respecte pas la norme environnementale qui interdit, depuis le 1erjuillet 2015, de mélanger des bio-déchets triés par leur producteur ou détenteur avec d’autres déchets n’ayant pas fait l’objet d’un même tri.

En effet, AMETYST fonctionne à partir d’un Tri Mécanique Méthanisation des déchets ménagers nécessitant obligatoirement l’ajout de produits verts (bio-déchets, végétaux) pour servir de structurant à la maturation des digestats afin que cette usine puisse marcher.

Si demain nous trions tous nos déchets à la source (ce qui serait nécessaire et plus vertueux), en séparant nos déchets des biodéchets et végétaux, l’usine devrait s’arrêter pour toute la partie dite « Tri Méca no-biologique » soit environ 80% de l’activité d’AMETYST), seul le digesteur de bio-déchets et végétaux pourrait fonctionner avec la production d’un compost conforme pour une utilisation en agriculture.

D’où l’importance du tri à la source de nos déchets et du recyclage pour :

  • recycler et valoriser les déchets (secs) par ri DEMETER ›› ;
  • valoriser exclusivement ies bio-déchets et végétaux par AMETYST ;
  • produire du biogaz et un compost utilisable pour l’agriculture;
  • réduire le stockage des déchets ultimes ; `
  • répondre à l’économie circulaire ; –
  • minimiser les coûts de traitement avec la mise en place d’une gestion « ZERO GASPILLAGE et TENDRE VERS ZERO DECHET » en englobant la contribution de la redevance incitative avec la suppression de la TEOM.

Valorisation du compost produit :

Le compost produit par le procédé de Tri Mécanique Méthanisation génère un compost de qualité qui ne permet pas un retour au milieu naturel sans dangers même si celui-ci est normé NFU 44-051, pourquoi ?

La norme NF U 44-051 : Ce compost est loin de protéger les sols et la santé. Les “grands” pays qui produisent les deux-tiers du compost européen exigent une bien meilleure qualité de compost pour leur agriculture : Autriche, Belgique, Allemagne, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Suède et Royaume-Uni.

Cette norme est en voie d’être complètement dépassée. La directive-cadre sur les déchets pousse au tri sélectif des bio-déchets et stipule l’obligation de protéger l’environnement en faisant du tri à la source.

« La norme du compost français est à la traîne » (si l’information du Maire de Lattes s’avérait exacte (compost utilisé dans l’agriculture/viticulture), voilà pourquoi, le/les agriculteurs/viticulteurs qui utiliseraient du compost en provenance d’AMETYST ne souhaitent pas être connus).

Le compost français n’offre pas de garanties d’innocuité et protège mal les sois et l’environnement. En cause : une norme de compost bien trop laxiste, ainsi qu’une absence de tri des bio-déchets à la source. Cette réglementation pourrait évoluer grâce à l’Union européenne, d’ailleurs dès 2025, les déchets organiques devront être gérés séparément.

En Allemagne, la production de compost est exclusivement réservée aux installations de traitement de bio-déchets et de déchets verts collectés sélectivement.

«Article 22 de la directive (UE) du parlement Européen et du conseil du 30 Moi 2018 concernant les bio-déchets :

Les États membres veillent à ce qu’au plus tard le 31 décembre 2023 les bio-déchets soient soit triés et recyclés à la source, soit collectés séparément et non mélangés avec d’autres types de déchets.

Il demande :

  1. d’encourager le recyclage, y compris le compostage et la digestion, des bio-déchets de manière a satisfaire a un niveau élevé de protection de l’environnement et à aboutir à des résultats répondant à des normes de qualité élevées;
  2. d’encourager le compostage domestique; et
  3. promouvoir l’utilisation de matières produites à partir de bio-déchets.

Au plus tard le 31 décembre 2018, la Commission demande aux organismes européens de normalisation d’élaborer des normes européennes pour les bio-déchets entrant dans le processus de recyclage organique, pour le compost et pour le digestat, sur la base des bonnes pratiques disponibles ».

Valorisation énergétique d’Amétyst :

Valorisation électrique à partir des moteurs de cogénération à partir de biogaz.

Valorisation de la chaleur produite à partir d’un réseau d’eau de refroidissement qui permet de récupérer la chaleur induite par les moteurs de cogénération de la production électrique.

L’électricité produite est injectée dans  le réseau ENEDIS Ce que l’on ne vous dit pas :

C’est qu’une grande partie de cette valorisation est diminuée par sa propre consommation électrique affectée au fonctionne ment d’AMETYSTY.

Ce sont les ajouts de bio-déchets ou produits verts qui sont comptabilisés dans le tonnage des entrants qui permettent également de fausser cette valorisation puisqu’ils auraient pu être valorisés indépendamment à partir d’un compostage et produire un compost de bonne qualité contrairement à celui qui sort d’AMETYST.

Environnement :

Outre les nuisances subies par les riverains (odeurs et présence de mouches…), qui peuvent conduire à s’interroger sur le lieu d‘implantation de l’usine dans un environnement aussi urbanisé (les premières habitations étant situées entre 70 et 150 mètres) et l’incapacité de l’unité à atteindre à ce jour les performances initialement affichées.

Sur le plan fiscal pour les foyers Métropolitain :

Le taux de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM, fiscalement très injuste ) est à11,25% et demeure pour l’ensemble du territoire de la nouvelle Métropole de Montpellier, l’un des plus élevé de France pour un service aux habitants qui s’est dégradé.

Dans tous les cas, le citoyen vertueux a beau essayer de réduire sa production de déchets, son comportement n’aura pas d’impact sur sa facture, puisque la TEOM reste basée sur la taxe foncière au lieu de prendre en compte le montant du service (nombre de ramassages, qualité du/des produits et de la quantité/volume de chaque foyer).

Selon l’ADEME, ce seraientt 17 milliards d’euros de dépenses de gestion en 2014. Cependant le coût du service de collecte et traitement des ordures ménagères peut être très différent, d’une agglomération a une autre. Les écarts constatés peuvent permettre de mesurer l’efficacité de la gestion d’une municipalité ou d`une intercommunalité.

Pour comparaison : La (TEOM) Taxe d’enlèvement des ordures ménagères s’élevait en 2009 pour Montpellier Agglomération à 141 euros par habitant, contre 59 euros en moyenne en France (Source : Cour Régionale des Comptes).

La loi de transition énergétique pour la croissance verte définit les objectifs suivants :

  • réduire de 10 % les déchets ménagers (2020) ;
  • réduire de 50 % les déchets admis en installations de stockage (2025) ;
  • porter à 65 % les tonnages orientés vers le recyclage ou la valorisation organique (2025) ; recycler 70 % des déchets du BTP (2020).

La réalisation de ces objectifs suppose de profondes évolutions quant aux flux mobilisés et l’organisation de leur traitement.

Quelle est ma conclusion ? : (elle est personnelle et qui n’engage que moi)

La moins mauvaise solution serait la fermeture totale de cette usine. Elle serait programmée sur 5 ans à partir d’une renégociation de la DSP (Délégation de Service Public).

Explications :

C’est un échec technique, financier, industriel et environnemental que j’ai dénoncé à l’Agglomération dès l’enquête publique et au conseil municipal de Lattes le 16 Mars 2006 « information écrite que j’ai laissé, ce jour au Maire de Lattes où je précisais qu’afin d’éviter toute polémique sur un sujet aussi important, ne serait-il pas urgent que l’Agglo permette de réunir démocratiquement les associations et personnes intéressées afin de répondre techniquement à leurs soucis et écouter leurs propositions ? Nous éviterions peut-être une solution hasardeuse, prise dans l’urgence et qui ne convient à personne. »

Sa réalisation est une succession d’erreurs inadmissibles par les décideurs de Montpellier Agglomération. Elle a été construite malgré un avis très largement défavorable des citoyens et associations environnementales indépendantes.

C’est une usine surdimensionnée par rapport aux vrais besoins et n’a jamais répondu aux objectifs qui étaient fixés par le cahier des charges initial du marché public.

C’est une usine qui nous a couté excessivement cher pour sa construction et sa maintenance avec dix années  de  nuisances  environnementales  e t d’impacts  sur la santé  des  riverains.

C’est une usine qui bénéficie d’une DSP très avantageuse pour le délégataire et signée en 2014 pour une durée de 10 ans pour un montant de 150 Millions d’euros, soit 10 Millions par an… et quel que soit le résultat traité par AMETYS alors que le tonnage annuel (TMB} devrait baisser considérablement ? Un coût très élevé pour les contribuables.

C’est une usine qui ne permet pas de fonctionner sans avoir en complément, une décharge et/ou un incinérateur, car elle est obligée d’orienter ses déchets sortants. C’est-à-dire que sur 100 tonnes de déchets entrants, il en ressort environ 85 tonnes qui sont orientés vers le centre de stockage de Castries (avec des déchets trop souvent non stabilisés et qui puent) ou l’incinérateur de Lunel-Viel, (ou exportés ?).

C’est une usine qui valorise l’électricité ou la chaleur produite à partir d’un procédé qui permet de détourner la norme environnementale puisqu’elle utilise et mélange des bio-déchets et des produits verts (végétaux). Elle profite de l’effet d’aubaine pour en bénéficier sur ses entrées et revendre son électricité à ENEDIS au prix fort à partir de produits verts qui auraient pu être compostés et recyclés indépendamment afin de produire du bon compost. Par ailleurs cette usine utilise plus de 50% de son électricité produite pour sa propre consommation.

Que faire du site de cette usine ?

Suite à son arrêt total, j’émets l’hypothèse de transformer ce site en un grand centre de tri recyclage qui réponde aux critères d’une économie circulaire.

De transférer les Méthaniseurs sur un autre site, éloigné d’habitations pour une exploitation exclusive de fermentescibles, bio-déchets et produits verts.

Ou

Hypothèse 2 : L’arrêt définitif du procédé « TMB : (Tri Mécano-Biologique) dans les trois ans à venir et conserver les méthaniseurs exclusivement pour les fermentescibles, bio-déchets et végétaux avec un apport de ces produits dans un rayon de 20 km maximum. Une partie du site pourrait servir au tri DEMETER.

Lattes le 30 Novembre 2018

Jacky Chanton

 

Réponse du Maître d’Ouvrage (La Région)

 

La présente contribution concerne l’efficacité des usines de tri-mécano-biologique et plus particulièrement celle d’Ametyst à Montpellier et les choix de la collectivité Montpellier Métropole en matière de tri-recyclage et traitement des déchets et de tarification. Elle ne concerne aucunement le sujet du plan régional de Prévention.

Sur le TMB : le projet de plan régional n’a aucunement retenu le tri-mécano-biologique comme solution de pré-traitement. Il fixe des objectifs quantitatifs à atteindre. Les moyens mis en place par les acteurs doivent tenir compte de ces objectifs. Le plan recommande pour les installations de pré-traitement existantes une amélioration de la performance de ces installations, de manière à augmenter leur niveau de valorisation et à réduire le plus possible la quantité de déchets ultimes partant en stockage. Le plan ne se positionne donc en faveur d’aucune technologie mais au niveau de la fixation d’objectifs pour le traitement.

La Région prend note de ces observations relatives à cette installation. Cette installation est autorisée par arrêté préfectoral. La réglementation ne confère pas au Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets d’intervenir sur des installations déjà réalisées et autorisées.

Avis de la Commission d’EUP

Le PRPGD n’a pas vocation à fermer les installations autorisées par Arrêté préfectoral.

Cependant la commission prend acte que la Région relayera, auprès des services de l’État et de l’exploitant du site, les préoccupations des citoyens supportant les nuisances engendrées par l’exploitation du site Amétyst à Montpellier.

La commission d’enquête note également que le PRPGD ne favorise aucun mode de traitement et qu’il est écrit en page 240 du plan :

« L’article L.541-1 du code de l’environnement indique que « la généralisation du tri à la source des biodéchets, en orientant ces déchets vers des filières de valorisation matière de qualité, rend non pertinente la création de nouvelles installations de tri mécano- biologique d’ordures ménagères résiduelles n’ayant pas fait l’objet d’un tri à la source des biodéchets, qui doit donc être évitée et ne fait, en conséquence, plus l’objet d’aides des pouvoirs publics ».

 La position de la Région, à travers son projet de PRPGD, est suffisamment claire sur les installations de tri mécano- biologique.

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Raymond  GIMILIO

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L’usine Amétyst manquerait de biodéchets ?

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Nous apprenons lors d’une réunion que la direction d’Amétyst (Usine de traitement mécanique d’ordures ménagères de Montpellier-Garosud) manquerait de bio-déchets et avait sollicité, au début de 2019, une autorisation d’importer des bio-déchets (triés à la maille 80) de lusine de Salindres-Néoval, Gard) à titre expérimental, au mois de juin. Corrélativement, les riverains de l’usine Amétyst ont subi durant tout le mois d’août, à Montpellier, des émanations d’odeurs insupportables, lesquelles ont été ressenties jusqu’au Grisettes. Nous supposons qu’il y a une corrélation entre les deux phénomènes ? Un apport de bio-fermentescibles triés par le TMB de Salindres (à la maille 0-80 mm issus d’ordures ménagères). ? Pourquoi ?
Pourtant, il était bien convenu et écrit dans l’arrêté d’exploitation d’Amétyst que seuls les déchets provenant des communes de la Métropole de Montpellier (ex Agglomération) seraient traités, à l’exclusion de tout autre provenance. Pourquoi cette demande dérogation de l’exploitant ? Un appel au secours ? Il s’agit de deux usines exploitées par le même groupe SITA-SUEZ. Oui, mais voilà, à Salindres il n’y a pas de méthaniseurs, c’est une plateforme de compostage adossée à un Tri mécanique. Alors, à quoi rime cette demande d’expérimentation qui va faire faire du tourisme rudologique pendant 3 mois (1er mai-31 juillet 2019) à raison de 250 tonnes pas semaine (10 camions de 25 t chacun ou 6,25 camions de 40  tonnes), ce n’est pas négligeable par les temps qui courent ! Ce n’est pas non-plus écologique, chacun doit appliquer le principe de subsidiarité et traiter ses déchets au plus près de leur lieu de production. Chacun chez soi et les oies seront bien gardées. Et quel est l’avis de Monsieur le Préfet du Gard ? A-t-il été consulté; a-t-il donné son accord à ce tourisme rudologique ? Que cache cette expérimentation ? Nous aimerions que les résultats en soient connus lors d’un prochain Comité de suivi. Montpellier n’a rien à faire des déchets d’Alés alors que nous apprenons que les déchets qui allaient à Castries et OCREAL-Lunel partent à grand frais vers Marseille (France) et Espagne (?, Où ?) Gribouille n’est pas mort !
Nous aurions une explication qui mettrait en lumière une curieuse schizophrénie qui règne à Montpellier. Voila, les services de la Commune se sont peints en vert (green-washing).  Des écologistes fraîchement convertis (ou réveillés) ont lancé une campagne de distribution de composteurs tous azimuts pour accréditer la nouvelle posture écologique du Maire Philippe Saurel, dont on dit qu’il est candidat à sa succession. En promouvant le compostage et l’image verte du Maire, les services de la commune privent l’usine de la métropole d’un apport de bio-déchets, mettant en péril le process de cette dernière. C’est l’exploitant qui est dans la m … ! Q’on nous comprenne bien, nous ne sommes pas contre le compostage, au contraire. Ce que nous déplorons depuis longtemps EST LE FONCTIONNEMENT ANTI-ECOLOGIQUE de l’usine Amétyst et ce qu’elle nous a coûté. Nous craignons de voir débarquer à Montpellier, au terme de 110 km de route en camion, de manière permanente, ce qui devrait être composté à Salindres. A chacun ses ordures et ses rapports de la Cour des Comptes.
Nous rapprochons celà de la curieuse interview de notre maire, M. Philippe Saurel. Nous rappelons aussi son parcours (https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Saurel) car M. Saurel est assez oublieux qu’en 1995, il est élu conseiller municipal sur la liste conduite par Georges Frèche (le brillant promoteur de l’usine Amétyst). En 2011, il est adjoint au maire de Montpellier. Il ne peut ignorer que, de par sa position, il a largement contribué à approuver la construction de l’usine inaugurée en 2008, usine qu’il dénigre dans son interview dans le journal l’Agglorieuse N° 850 du mercredi 29 août 2019 (page 8) « On a hérité de cette usine qui ne marchait pas, on l’a réhabilité, on en a fait une usine qui marche à 80%, 90%. « ON » est un vilain monsieur, plusieurs vilains messieurs, qui se cachent et dont M. Saurel a été membre (la soupe était bonne, il ne faut pas cracher dedans) : il ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes ! Nul ne le peut, c’est la loi qui le dit ! Il a bien fait partie des assemblées délibérantes qui nous ont voté « cette usine qui ne marchait pas. ». De l’autisme ou de la schizophrénie, il n’en est pas à ça près. Nous, cela fait 15 ans que l’ODAM observe et fait ses remarques. Merci à l’Agglorieuse qui relaie nos informations.

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM

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Raymond  GIMILIO

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Une ville sénégalaise trie ses déchets

Je connais la ville de Kaolack au Sénégal pour y être passé en 1977. Il s’agit de la capitale de la région du Sine-Saloum, à la pointe intérieure du fleuve éponyme. Le mensuel du Secours Catholique, branche française de Caritas International, dans son numéro 741 de septembre 2019, nous expose (pp. 6-9) un projet modeste, celui proche du peuple : « Unis pour des villes sans déchets ». Avec une approche citoyenne, en l’absence d’une politique nationale des déchets, nous citons :

« Caritas Kaolack s\’est attaquée au problème de l’insalubrité en mettant en place un système de collecte et de tri des déchets dans trois communes, avec le soutien du Secours catholique et de l\’AFD [Agence Française de Développement]. Les populations participent au projet pour tendre vers des villes plus propres, plus vertes, plus dynamiques.»

Kaolack, ex-ville-dépotoir comme beaucoup de cités africaines où les déchets sont déversés dans les rues et les canaux à ciel ouvert, Kaolack a adopté l’objectif « Zéro déchet zéro gaspillage ». Le reportage de Cécile Leclerc-Laurent (photos Elodie Perriot) est éloquent sur ce que peut faire une population volontaire, bien conseillée, avec des moyens modestes mais avec une information, une formation des habitants. Là, pas d’Ametyst, de Démeter, de bling-bling et de noms ronflants : des citoyens correctement informés et motivé, quelques charrettes à benne, de fabrication locale, tirées par deux bourricots, un dépôt de fermentescibles collectés à part destiné à être composté et un hangar abritant une plateforme de tri pour les déchets recyclables, valorisables. Trois communes de la région ont emboité le pas.

Nous citons :

« Tout celà est nouveau, au Sénégal. L’idée est d’agir avec la population pour qu’elle prenne conscience de l’importance d’avoir un environnement propre. Nous travaillons main dans la main avec les autorités communales et les communautés. En les sensibilisant et en les rendant actrices du projet nous faisons tout pour que l’action se pérennise à terme sans notre accompagnement. »

Nous citons :

« Caritas vise une valorisation de 60% des ordures collectées. … [selon un bénévole, Thioro] Il faut trier pour réduire la quantité d’ordures et avoir le minimum à enfouir. Le projet a apporté beaucoup d’améliorations dans la ville. »

Quelle leçon pour nos édiles locaux qui depuis 2007 prêchent le tri des déchets et qui sont incapables de mettre en place le tri citoyen à la source et qui nous ont mis en place une usine de tri mécanique avec méthanisation, une décharge puante et polluante ! Et une alimentation d’un incinérateur !

Tout celà par manque de volonté politique et en mentant effrontément sur le manque d’éducation des habitants des grosses cités au prétexte qu’on ne peut pas les motiver et les éduquer. Ceux qui sont restés au pays, en Afrique et qui nous donnent un exemple.

A suivre …

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
ancien chef de projet PNUD-FAO-UNESCO au Sénégal (1970-1979)




Enquête Utilité Publique Maera

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L’ODAM vient de s’engager, en cette fin d’aôut, dans la lecture du volumineux dossier de l’Enquête d’Utilité Publique « Projet de modernisation de la station de traitement des eaux usées [STEU ou STEP] Maera. Cette enquête a été ouverte le 8 juillet 2019 avec clôture prévue le 20 août 2019.
Bel enfumage des populations concernées, en plein été comme l’ont fait remarquer un certain nombre d’associations et de maires : en pleine saison estivale, tout pour dégouter les citoyens d’y mettre le nez et de donner leur avis. Heureusement, la loi prévoit une extension de 15 jours, l’enquête sera clôturée le 4 septembre 2019 et une permanence des Commissaires enquêteurs recevra les citoyens intéressés en mairie de Lattes.
Un registre dématérialisé est accessible par Internet à l’adresse https://www.enquete-publique-maera.fr où vous pourrez naviguer et atteindre le plus important, les avis des citoyens motivés à l’adresse https://www.enquete-publique-maera.fr/observations. Nous vous recommandons tout particulièrement les avis n°19 et 20 émanant du Docteur Bernard Azema, un médecin, Président de l’association Les Compagnons de Maguelonne et ses documents, notamment les n° 5 et n° 12.
L’ODAM déclare ici, hors de toute pression de quiconque, que le dossier du Dr. Bernard AZEMA est alarmant en matière de santé publique, qu’il est accablant pour les promoteurs du projet d’extension déguisé en projet de modernisation et pour l’émissaire en mer responsable de graves pollutions notamment bactériennes à base de bacilles coliformes. Nous n’avons rien à retrancher et beaucoup encore à ajouter.

Raymond GIMILIO
Docteur en sciences biologiques mention écologie (USTL Montpellier 1971)
Ancien chargé d’études de Haut-Niveau au Ministère de l’environnement (1980-1996)
Chevalier du mérite agricole

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Raymond  GIMILIO

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Un ami qui se bat avec nous


Nous avons découvert un ami qui se bat à nos côtés et qui apporte de l’eau à notre moulin avec une explication sur l’écologie et la fiscalité. Consultez ce site. Il y a du très bon du côté de la fiscalité et de l’écologie.

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Le webmaster

Raymond  GIMILIO

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Les élus doivent des comptes de leur gestion

NOS ÉLUS DOIVENT ÊTRE LES COMPTABLES DE LEURS GESTIONS

Avec des moyens en communications très puissants, lesquels sont payés par les contribuables, l’Agglomération de Montpellier flatte l’orgueil de ses administrés par de grands projets coûteux, dispendieux, dont l’utilité est trop souvent contestable. Elle entretient et continue de nous entretenir dans un déni de réalité, avec des illusions.

Depuis 1967 nous constatons une gestion désastreuse de nos déchets par la ville de Montpellier, District, Agglomération et maintenant par Montpellier méditerranée Métropole avec un « laisser faire » Départemental.

HISTORIQUE :

1967 – Ouverture officielle de la Décharge du THOT : c’est l’échec d’une gestion catastrophique des déchets et d’une politique environnementale irresponsable et désastreuse, une insulte à la nature qui aura durée 43 ans. Le Thôt ne devait pas excéder 2,50 mètres de hauteur. La fermeture des dépôts est constatée le 30/06/2006, la fin d’exploitation du site intervient le 30/09/2008 (la hauteur de la décharge est alors de 32 mètres).

Depuis mars 1977 à ce jour, la Mairie de Montpellier, le District puis l’Agglomération ont eu successivement la responsabilité de la gestion de cette décharge. Ce sera la même politique, avec à sa tête, la même personne, feu Georges FRêCHE.

2006 – PROJET de DECHARGE DE FABREGUES : depuis la fermeture de la décharge du Thôt, la société SITA-SUD avait l’ambition d’aménager, de sa propre initiative, sur la commune de Fabrègues, un pôle multi-filières regroupant, une plateforme de compostage des déchets verts, un centre de tri et de stabilisation de la matière organique et une installation de stockage des déchets ultimes (CSDU). Un projet d’intérêt général est voté et entériné par le Préfet. Le 9 décembre 2010, le nouveau président de Montpellier-Agglomération, Monsieur Jean-Pierre MOURE, a décidé la « suspension du projet ».

Si l’on peut se louer du bon sens de cette décision, il faut aussi y voir la proximité du village ou l’ancien Président de l’Agglomération en était aussi le Maire et l’approche d’élections.

2008 : L’« unité » de Méthanisation “AMETYST” imposée par l’Agglomération :

Cette usine de tri-mécanobiologique (TMB) a été présentée comme la « Rolls-Royce » des usines, utilisant une technologie de méthanisation suisse. L’échec technique, financier, écologique, économique et sanitaire était prévisible et avait été dénoncé bien avant sa réalisation par diverses associations dont l’ODAM. Un bilan catastrophique jusqu’à ce jour… (selon la Cour des Comptes, en particulier).

L’Agglomération nous avait pourtant annoncé une « unité de méthanisation » avec « ZERO NUISANCES ». Elle nous promettait aussi une réduction des impacts sur l’environnement et un coût moindre (76,34 € HT/t), emprise foncière et financière réduite par rapport au compostage (82,32 € HT/t) avec valorisation de l’énergie et pour l’incinération (94,61 € HT/t ) laquelle présentait l’avantage d’un volume nécessaire de décharge trois fois plus faible ainsi qu’une emprise foncière moitié moindre » (dossier relatif à la déclaration de projet et de mise en compatibilité du PAZ – Plan d’Aménagement de Zone). Le projet a été confié pour sa réalisation, à un constructeur dont l’ODAM a démontré qu’il était plus cher et moins expérimenté que son concurrent plus aguerri.

En Réalité : La Taxe d’enlèvement des ordures ménagères s’élevait en 2009 à Montpellier à 141 uros par habitant, contre 59 uros en moyenne en France. Nous serons confrontés à un échec total et un gouffre financier.

2008 – Ouverture d’un Centre de Stockage de Déchets Ultimes (CSDU devenu ISDND) à Castries: La capacité de la décharge de Castries est estimée à 475.000 tonnes (soit 83.000 tonnes par an sur 5,5 ans). Or, un peu plus de 2 ans après sa mise en fonctionnement, 168.300 tonnes d’ordures sont déjà été enfouies. Ces surplus de déchets mettent en cause le mauvais fonctionnement de l’usine de méthanisation AMETYST. Contrairement à ce qui était attendu, le casier n° 1 fermente et pue avec des fuites de lixiviats qui s’écoulent dans le sous-sol. Les craintes de risques sanitaires et le manque de clarté sur la fermentation des lixiviats demeurent.

Comme pour la décharge du Thôt, si l’on connaît la date de début d’une décharge il est très difficile d’en connaître la date de fin d’exploitation.

2014 : Plan Départemental de Prévention et de Gestion des Déchets Non Dangereux de l’Hérault (34) porté par le Conseil Général de l’Hérault :

De nombreuses associations environnementales indépendantes réunies dans le Collectif Interassociatif des Déchets de l’Hérault (CID34) dénoncent ce plan et le jugent indigeste à interpréter et à comprendre à cause de sa complexité. Il ne répond pas à une réduction ambitieuse et réaliste de nos déchets ni pour une amélioration significative de sa gestion, il est un catalogue des désidératas des collectivités de l’Hérault, dont Montpellier-Agglomération.

C’est une fois encore, mission impossible !

2015 : L’usine de Méthanisaton « AMETYST » a traité en 2014 130 000 tonnes de déchets.

La signature par le Président de Montpellier-Agglomération d’un contrat de Délégation de Service Public (DSP), présenté par Monsieur Cyril MEUNIER (Vice Président de Montpellier-Méditerranée-Métropole) pour 10 ans, d’un montant de 150 millions d’euros (soit 15 millions par an) est-elle justifiable?

NON, le coût de traitement est d’environ 100 euros la tonne et compte tenu d’une réduction prévisible de nos déchets, ce contrat paraît incompréhensible et non justifié. Il n’est pas intelligible car le gouvernement (Ministre de l’Environnement) entend soutenir les démarches territoriales « Zéro gaspillage, Zéro déchet ».

Pourquoi ne pas tenir compte d’une réduction importante des déchets à traiter par AMETYST ?

Pourtant  l’Etat affirme son soutien à la démarche « Zéro déchet, Zéro gaspillage » afin de mettre en œuvre une société économiquement et écologiquement viable, et socialement innovante. Alors, que fait-on sur notre territoire ? L’ODAM, au nom de la démocratie de proximité et de la démocratie participative, demande la mise en place d’un tel programme « Montpellier-Méditerranée-Métropole Territoire Zéro déchet Zéro gaspillage ».

Nous déplorons le résultat d’une démocratie participative inexistante qui ne prend pas en compte les avis des citoyens et/ou Associations. Nous ne nous voulons pas être des citoyens piégés par la mauvaise gestion de leurs élus depuis des décennies, des contribuables taillables et corvéables à merci !…

A méditer et à suivre : suivez-nous !

L’ODAM

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Raymond  GIMILIO

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La Mission des Etudes et de la Recherche il y a 36 ans

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805

La recherche sur l’Environnement a commencé en divers endroits en France. Les pionniers faisaient, sans le savoir, comme M. Jourdain faisait de la prose, de l’Écologie et des sciences sur l’environnement sans le savoir. Un de ces pôles était à Montpellier, l’autre à Toulouse. J’ai reçu un enseignement formel en 1963 à Rabat (Maroc) dans le cadre des enseignements de botanique de la licence és-sciences de la terre de la Faculté des Sciences. Mes premières recherches ont commencé en 1964 avec le diplôme d’études supérieures scientifiques de Botanique (Etude des relations climat-végétation de la vallée de l’oued Mellah. J’ai ici le devoir sacré de témoin des prémisses d’honorer la mémoire de mes maîtres, de ceux qui m’ont insufflé la flamme sacrée :

  • Professeur Charles Sauvage (cerfificat de licence ès-sciences de Botanique, Rabat -Maroc- juin 1963),
  • Maître-assistant Joël Mathez (assistant du Professeur Sauvage)
  • MM. Gilbert Long, Michel Godron et Philippe Daget, chercheurs au CEPE/CNRS qui m’ont accueilli dans une mission de d’études en Margeride (Saugues) en août 1966

Comment ne pas citer Charles Sauvage et Gilbert Long qui m’ont recommandé, après la soutenance de ma thèse le 21 juin 1971, pour mes premiers pas professionnels rémunérés par l’OCDE en juillet 1971, aux côtés de Michel Thiault (CEPE/CNRS), pour une mission de reconnaissance des pâturages de la Thessalie (Grèce continentale) où j’ai découvert ce magnifique pays. Je ne saurais oublier la comparution à la FAO (Rome) en juin 1972, devant le grand résistant Raymond Aubrac, comme candidat à un poste de documentaliste scientifique. Je ne remercierais jamais assez Michel Godron qui m’a initiè à son systéme de bibliographie sur cartes perforées, si proche de celui de la FAO sur lequel je serais formé en juin 1972 à GIL/FAO avant mon affectation comme assistant chef de projet (Grade P3-FAO) au Centre de Documentation de l’Organisation pour la mise en valeur du Fleuve Sénégal (CD-OMVS, rue Duret, Saint-Louis du Sénégal). Merci à Roger Gnany, Wolff Breitling et …. Le CD-OMVS sera repris par la Coopération française, je serais alors au grade de Maître de conférences. De là sortira le Centre de Documentation Scientifique et Technique du Sénégal, Projet PNUD/UNESCO-SEN-003 dont je serais l’initiateur (draft du projet) et le chef de projet UNESCO (grade P5) en juin 1976. Un directeur sénégalais, mon homologue indigne, sera cause d’une utilisation détournée de matériel que je refuserais de couvrir. Dommage, CDS/ISIS-UNESCO-Mainframe fonctionnait sur le Centre de Calcul André Peytavin du Ministère des Finances du Sénégal (Dakar). Je pas en novembre 1979 pour la France et je suis appelé par mes amis de la FAO comme consultant au siège (R. Dubois).

Comment oublier la mémoire de mon ami Gian-Paolo Del Bigio, génial développeur du logiciel CDS/ISIS-mainframe IBM puis Micro-CDS/ISIS et Winisis dont je suis devenu un expert et enseignant. Mes compétences de biologiste reconverti en informatique des systèmes d’information me vaudront, de retour du Sénégal en 1979 d’être le consultant du programme FAO-CARIS (Inventaire mondial des recherches en Agriculture, 9 mois à Rome). Un lundi matin de janvier 1980, j’ai la surprise de voyager par avion, avec Gilbert Long, de Montpellier à Paris. J’allais faire valider par l’UNESCO les manuels CARIS par Gian-Paolo Del Bigio (UNESCO) pour faire vérifier leur adéquation à l’implémentation du CDS/ISIS-mainframe de la FAO. Je montre mes manuels à Gilbert et dans la journée, je trouve un petit créneau pour rencontrer au Ministère de l’Environnement André Yana, chargé de mission à la Mission Etudes et Recheches (MER-MECV). Ce sera la naissance du SIDEN (système d’Information sur l’Environnement) du Ministère, système confié au CNRS où le serais nommé le 1er avril 1980 Ingénieur de Recherches stagiaire, affecté au PIREN/CNRS. La transposition de CARIS vers SIDEN se fera sans problèmes, avec l’installation au Centre de calcul du CNRS à Orsay (CIRCE) de CDS/ISIS-mainframe avec l’assistance de mon ami Del Bigio.

Le PIREN/CNRS et le CIRCE

En 1980, il y a existé un Programme de Recherches Interdisciplinaires sur l’Environnement du CNRS. Je le découvre en avril 1980 lorsque j’y suis affecté comme Ingénieur de recherches stagiaire. Je serais logé en décembre 1980 aux Ulis (1 km à vol d’oiseau du Centre de Calcul d’Orsay). J’y reçois un des premiers micro-ordinateurs Goupil II avec son modem téléphonique mais le gros du travail se fera deux jours pas semaine à Orsay. Je suis alors mis à disposition à mi-temps de la Mission des Etudes de la Recherche et deviens collaborateur d’André Yana. La MER était alors dirigée par M. Serge Antoine. J’ai retrouvé mon carnet d’exploitation des ressources du CIRCE (Centre Inter-Rétional de Calcul Electronique, ORSAY-plateau) où j’ai noté avec la mention “jan 81” les numéros de téléphone et les numéros “Transpac” d’accès à distance par terminaux. Il y figure aussi les noms des bandes magnétiques de sauvegardes des données et les dates de mise en service :

  • GIMI01 (16/01/1981)
  • GIMI06 (16/01/1981).

Elle étaient stockées dans la bandothèque du CIRCE. Les jalons sont là :

  • 26/03/1981,
  • 27/07/1982,
  • etc.

Les saisies sur cartes perforées sont remplacées par le système Wylbur (images cartes saisies depuis les terminaux publics du CIRCE où je travaillerais un à deux jours par semaine et plus). Peur à peu, le fichier des descripteurs et mots-clefs (ACCESS) de constitue.

le 27/09/1982, 588 fiches sont opérationnelles. Nous allons recevoir un contrat de la MIDIST (ex BNIST) pour contribuer, via un logiciel de conversion de format (écrit et testé par mes soins) une base de données nationale servie sous MISTRAL (un logiciel mainframe non-équipé du format d’import-export ISO préconiés par l’UNESCO et implémenté sur CDS/ISI-mainframe et suivants selon les recommandations de l’UNISIST). Une nouvelle version de CDS/ISIS est installée le 20/01/1982 et la bas rechargée.

Le 22 juillet 1983, la base de données et son système sont sauvegardées sur bande (CIRCE 103752). Le carnet cesse d’être alimenté (date 28/05/1997). Je conserve une carte à perforations 80 colonnes imprimée du timbre du CIRCE.

SIDEN et MER/MECV

En juillet 1982, Charles Sauvage décède. Il était alors Président du PIREN/CNRS. Le nouveau Président décide d’arrête le système SIDEN. Le Minisère demande et obtient mon détachement à temps plein. Je deviens Chargé d’études de Haut-Niveau avec un autre collègue du CNRS qui sera en charge des Milieux Physiques. Je me vois confier divers tâches dont l’informatisation des contrats-conventions sur traitement de textes Alcatel. Cette machine communique aussi par modem avec le CIRCE. L’alimentation de la base SIDEN au CIRCE commence avec les contrats et les conventions du Ministère.

La MER partage son temps entre les comités thématiques suivants :

  • Milieux Physiques (Eau, Air, Sols-déchets),
  • Santé-Environnement,
  • Faune-Flore,
  • Systèmes d’information,
  • Juridiction environnementale (Mme De Vilmorin, magistrate),
  • Prospective, …

Chaque comité est animé par un chargé d’études de haut-niveau, un scientifique issu du CNRS, de l’INSERM, de l’INRA, ….Les comités gèrent des appels à projet dans le monde scientifique, réunissent des scientifiques jugés experts et se prononcent sur les projets, accordant leurs financements dans la mesure du budget alloué au Ministère. Le rôle de ces comités est d’apporter une réponse aux questions posées par les Directions opérationnelles (DPPR, DPN, DQV, …) ou par le Cabinet du Ministre.

Je verrais apparaître les premiers problèmes relatifs à l’amiante : les industriels font pression.

SRETIE et MSI

En mars 1983, Mme Huguette Bouchardeau est nommée Ministre de l’Environnement (secrétariat d’état à l’environnement et à la qualité de la vie). La MER fait place au Service de la Recherche, des Eudes et du Traitement de l’Information (SRETIE) confilé à Lucien Chabason.  Le décret du 84-55 25 février 1984 créé la Mission des Systèmes d’Information du SRETIE. Par note de service du 6 novembre 1984, je suis chargé de la mission avec effet au 1/10/1984. Le travail va se complèter avec la mise en place de la Commission de l’Informatique du Ministère et la négociation de deux budgets consacrés à l’informatisation. Mme Solange Hugues me secondera dans la préparation des futurs plans d’informatisation (ou fera semblant). Car le secrétariat d’état est sous la tutelle effective du Ministère de l’Equipement pour tous ses moyens informatiques et réseaux.

Je suivrais la formation de l’Institut des Hautes-Etudes de la Défense Nationale compte-tenu de mes responsabilités (80e session régionale, juin 1985). Je serais nommé Auditeur par arrêté du SGDN.

En mars 1986, je suis rappelé dans mon corps d’origine, le CNRS et affecté comme chef du Centre de Calcul du Groupe de Physique des Solides de Paris VII (Jussieu). Ce sont mes compétences en matière de maîtrise des réseaux qui me valent de passer trois ans et demi chez des physiciens et d’acquérir la maîtrise des moyen-calculateurs (UNIX sur Sun-OS et Sintran sur Norsk-Data 570) et des nouveaux réseaux.

Après mon départ, mon assistante monte en grade et va faire disparaître dans de grandes poubelles le contenu de mes armoires les listings des 3.000 fiches de la base SIDEN. Ces infos précieuses gênent, semble-t-il ! Il me restera un petit listing relié en 21×29,7 de 50 programmes sur les sols et les déchets que je retrouverais 36 après au fond d’une malle. Plus de 3.000 fiches  saisies entre 1983 et 1986 ont disparu, sauf les 49 fiches du listing souvenir retrouvé dans mes archives.

Entre 1986 et 1990, au fil des nouveaux ministères et des réorganisations, le SRETIE disparaîtra et la MSI avec. Le silence tombe sur la recherche sur l’Environnement, ses comités thématiques et ses financements incitatifs et le défunt SIDEN (les contrats avec le CIRCE tombent dans l’indifférence générale).

La Direction de la Nature et des Paysage (DNP)

Je serais sollicité pour revenir au Ministère en fin 1989. Je suis resté en contact avec mes amis et la Direction de la Protection de la Nature (devenue DNP) me réclame pour informatiser ses services et mettre en place un réseau d’identification des espèces protégées avec les Douanes et le Muséun d’Histoire Natrelle. Je suis à nouveau détaché comme Ingénieur de recherches titulaires du CNRS et gèrerait deux serveurs UNIX Alcatel et un réseau de consoles. Le réseau des espèces protégées se heurte à de nombreuses difficultés matérielles de la part du Muséum d’Histoire Naturelle et des Douanes.

La centralisation des Moyens informatiques

En avril 1993, sous l’autorité de Mme Ségolène Royal, le Ministère déménage au 12 avenue de Ségur à Paris avec un service central de l’informatique et des système d’information dont le suis adjoint au chef puis en 1994, le responsable en chef. Un réseau Ethernet flambant neuf sur trois étages fait de commutateurs d’étages reliés à un commutateur central sont sous ma responsabilité. Nous commençons à tirer des plans pour connecter nos directions régionales (DIREN puis DREAL) et la banque de l’eau (Limoges). Il ne sera plus question du SIDEN mais, avec l’arrivée d’un Ingénieur IGN, nous mettons en place un SIG sur une station SUN4 et une cellule de veille météo est installée. Le système INFOTERRA qui dépend d’Airbus-défense-espace se développe mais la base des contrats de recherche (BICR) est passée aux profits et pertes.

Départ du Ministère

En 1996, la fin de la partie est sifflée car il y a trop longtemps que je suis détaché et la présence de six agents du CNRS détachés a été jugée indésirable au Ministère où seuls ont droit de cité les corps des Ponts, des Mines et du GREF.

Je pars pour le Collège de France affecté à un laboratoire de recherche en biologie du cerveau où je m’occuperais de préparer l’installation d’un laboratoire flambant neuf à Dijon, le Centre Européen des Sciences du Goût.

Un dernier saut vers Montpellier où je serais muté le 15 décembre 2000 au Centre CNRS-INSERM de Pharmaco-Endocrinologie. Je vais réorganiser le réseau informatique, le sécuriser et le 8 juin 2003, je prends à 65 ans une retraite bien méritée.

ODAM

Je milite au sein de l’Association des Contribuables de l’Hérault (ACH34) où la Présidente me confie une étude sur la méthanisation des déchets ménagers. Ma vielle expérience de 1983-86 va servir ainsi que ma virtuosité à actionner les moteurs de recherche. Le 14 décembre 2004, c’est la création de l’Observatoire des Déchets et de l’Environnement de l’Agglo de Montpellier (ODAM) avec le dépôt des statuts en préfecture. Une nouvelle bataille commence contre une administration sourde, autiste, aveugle devant l’intérêt général, préférant celui des collectivités territoriales cornaquées par le grands industriels.

Nous sommes assidus aux réunions du CID34 (collectif informel) qui se sabordera fin 2016 et sera remplacé par le CIDES34 (collectif formel déclaré en préfecture).

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Ancien chef de la Mission des Systèmes d’information du SRETIE du Ministère de l’Environnement
Ancien chargé de Mission auprés du Directeur de la Nature et des Paysages du Mnistère




Les racines humaines de la crise écologique

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Problèmatique :

Faut-il parler de la racine humaine de la crise écologique ou s’exprimer au pluriel en évoquant les racines humaines de la crise ? La crise écologique que nous subissons a des causes multiples, la majorité sont des causes humaines, le reste est redevable à certains phénomènes dits naturels. Ces phénomènes sont indépendants de toute volonté humaine :

  • le volcanisme terrestre,
  • les séismes et les tsunamis,
  • la position de la planète Terre dans l’espace et ses relations mécaniques avec le Soleil et les autres planètes su système solaire,
  • etc.

Les scientifiques qui traitent de ces phénomènes et ceux qui sont plus au ras du sol sont en majorité d’accord pour dire que tout se tient. Notre planète, la Terre, existe depuis plusieurs millions d’années, on parle de milliards. L’apparition de l’espèce humaine se compte en milliers d’années avant notre ère. Nous sommes au 21e siècle après Jésus-Christ (2100 ans AC) et le chemin parcouru par l’humanité est là :

  • machine à vapeur,
  • chemin de fer,
  • télégraphe,
  • électricité,
  • automobile,
  • avion,
  • industries chimiques,
  • médecine moderne, informatique, …

Récemment nous avons eu la révolution digitale, la robotique, les biotechnologies, les nanotechnologies se sont insérées dans le fil de l’évolution humaine. S’il faut se réjouir de ce qui est qualifié de progrès et de s’extasier devant les perspectives qui s’ouvrent à l’humanité, la modification de l’environnement, la Nature, reste inquiétante. Depuis le début, la modification de la nature à des fins utiles pour l’Homme est une caractéristique de l’Humanité et de sa créativité. La technologie a apporté des remèdes à d’innombrables maux qui nuisaient au développement et à la vie de l’être humain en limitant sa vie. Cette technologie poursuit son développement mais les sciences de l’Environnement, dont l’Écologie, nous dévoilent des aspects inquiétants de l’avenir de notre humanité.

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Ancien chef de la Mission des Systèmes d’information du SRETIE du Ministère de l’Environnement
Ancien chargé de Mission auprés du Directeur de la Nature et des Paysages du Mnistère