Des pollutions dangereuses sur la commune de Lattes et environs

PFAS : UNE MENACE POUR LA SANTÉ PUBLIQUE

Nocives pour la santé, mais aussi pour leurs extrêmes persistances dans l’environnement, à un niveau dangereux, les pollutions aux PFAS sont présentes sur la Commune de Lattes. Le LEZ enregistre un taux de PFAS plus de 5 fois supérieur à la dose considérée par les experts comme dangereuse pour la santé de l’homme.


Effets sur la santé des PFAS
Effets des PFAS sur la santé

La France ne réglemente aucun PFAS dans le contrôle des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine. La réglementation française des émissions industrielles encadre encore trop peu les rejets en PFAS (perfluoroalkylés et polyfluoroalkylés) et leur suivi en banques de données est quasi-inexistant.

Concernant le contrôle de la contamination des milieux aquatiques, seul le PFOS  (perfluoroctane sulfonates, qui est un produit chimique du groupe PFAS) fait l’objet de fixation d’une Norme de Qualité Environnementale européenne. Il n’existe pas de réglementation européenne ni française portant sur les PFAS dans les sols, ni de critères de qualité des sols pour les PFAS. La situation est identique en matière de qualité de l’air.

Les analyses de PFAS dans les eaux de surface et souterraines des réseaux des agences de l’eau sont stockées respectivement dans les banques de données NAIADES et ARES. Les données sont plus rares sur d’autres matrices : le PFOS et des fluorotélomères ont été détectés dans les sédiments, notamment au voisinage des aéroports ou de sites de lutte contre l’incendie.

L’Union Européenne s’engage contre la pollution aux PFAS et vers l’interdiction de substances chimiques nocives pour la santé et l’environnement :

Les restrictions de substances chimiques s’inscrivent dans l’objectif de la Commission de « garantir un environnement sans substances toxiques » à l’horizon 2030. (Source : rapport Vie Publique, remis le 14 avril 2023)

OU SONT LES CINQ SITES POLLUES A UN NIVEAU DANGEREUX DANS L’HÉRAULT ?


Les cinq sites les plus pollués

Les cinq sites

Les experts, interrogés dans le cadre de l’enquête, considèrent qu’une contamination est jugée dangereuse pour la santé quand elle dépasse les 100 nanogrammes par litre. Dans la cartographie interactive publiée par le quotidien français « Le Monde », 10 sites sont contaminés dans l’Hérault dont cinq à des niveaux dangereux (17.000 en Europe dont 2.100 à des niveaux dangereux). Ils présentent des concentrations de PFAS entre 500 à 600 nanogrammes par litre. Il s’agit du Vidourle au niveau de Marsillargues (574,8), du Lez à Lattes (574), le Pallas à Mèze (566), la Mosson à Villeneuve-lès-Maguelone/Lattes (559,3) et le Salaison à Mauguio (537,4).

Au fur et à mesure que des données sur les effets des PFAS sont collectées, le tableau se noircit. Le Monde indique que cela peut passer par une diminution du poids des bébés à la naissance, de la réponse immunitaire aux vaccins chez les enfants, par augmentation des risques de cancers du sein ou des testicules ainsi que par une hausse du taux de cholestérol.

EXTENSION DE LA STATION D’EPURATION MAERA A LATTES :

Avec l’ensemble des pollutions concentrées dans l’environnement de la station d’épuration MAERA située à la Céreirède à Lattes et sur une zone inondable, comment peut-on nous proposer un projet concernant la création d’une unité d’incinération des boues sur ce site ? N’y aurait-il pas une irresponsabilité des décideurs de Montpellier Métropole ?

Il n’existe pas non plus en France de valeur réglementaire concernant les concentrations de dioxines dans l’air ambiant et dans les retombées atmosphériques. Les différents polluants émis par l’incinération se retrouvent dans l’environnement par différentes voies. Une partie de ces substances chimiques est “bioaccumulée”, c’est-à-dire qu’elles sont intégrées en l’état par les éléments naturels qui deviennent alors des sources de contamination potentielle pour l’homme.

Les micropolluants sont des substances d’origine naturelle ou artificielle modifiant la nature des réactions biochimiques fondamentales, portant ainsi atteinte à l’environnement bien qu’elles soient présentes en concentrations très faibles, de l’ordre du microgramme ou du nanogramme par litre. En fonction de leur nature et de leur concentration dans les eaux, ces substances peuvent être toxiques pour l’homme ou l’environnement. En outre, leurs effets ne sont pas nécessairement immédiats ; ils peuvent prendre des années à se manifester. “Ce n’est pas la dose, mais la période d’exposition qui fait le danger”.

Etiage du Lez : Le Rhône est très pollué par les perfluorés, comment l’eau du bas Rhône qui sert à l’étiage du Lez ne serait-il pas ?

https://tribunedelyon.fr/societe/la-consommation-doeufs-et-de-volailles-de-particuliers-non-recommandee-dans-quatre-communes-du-sud-lyonnais/

La décontamination des milieux pollués étant techniquement très difficile et coûteuse, certains PFAS émis aujourd’hui pourraient encore être présents dans l’environnement dans un siècle, ce qui représente une menace pour les générations actuelles et futures.

Conformément à la directive européenne sur l’eau de 2020 et selon l’arrêté du 30 décembre 2022, la recherche des PFAS doit être intégrée dans le contrôle sanitaire normal de l’eau potable distribuée depuis le 1er janvier 2023.

Montpellier Métropole communique sur la qualité des eaux de la source du Lez pour les recherches sur la qualité de son eau qui ne montrent pas de souci lié aux PFAS, ni à la non-conformité d’autres polluants ou pesticides. Par contre, je n’ai pas connaissance d’une communication sur les problématiques des pollutions du Lez dans la traversée de Lattes ?

Jacky Chanton
ODAM




PFAS (Polluants chimiques éternels) : 5 sites dangereux dans l’Hérault

PFAS : des substances chimiques dans le collimateur

Les per et polyfluoroalkylées, plus connus sous le nom de PFAS, sont des substances aux propriétés chimiques spécifiques qui expliquent leur utilisation dans de nombreux produits de la vie courante : vêtements techniques, mousses à incendie, emballages alimentaires, etc. Extrêmement persistants, les PFAS se retrouvent dans tous les compartiments de l’environnement et peuvent contaminer les populations à travers l’alimentation ou l’eau consommée. La problématique des PFAS traversant largement les frontières, c’est aujourd’hui à l’échelle européenne que leur surveillance et leur évaluation sont menées.

Que sont les PFAS et où les trouve-t-on ?

Les substances per- et polyfluoroalkylées, également connues sous le nom de PFAS, sont une large famille de plus de 4000 composés chimiques. Antiadhésives, imperméabilisantes, résistantes aux fortes chaleurs, les PFAS sont largement utilisés depuis les années 1950 dans divers domaines industriels et produits de consommation courante : textiles, emballages alimentaires, mousses anti-incendie, revêtements antiadhésifs, cosmétiques, produits phytosanitaires, etc.

Ces substances chimiques sont très nombreuses et varient selon le nombre de carbones qui les constituent. Plus elles contiennent de carbone et plus elles sont persistantes dans l’environnement. L’une des sous-familles les plus connues sont le PFOA (acide perfluorooctanoïque) et le PFOS (sulfonate de perfluorooctane), ces derniers étant les plus persistants dans l’environnement.

Les aliments, en particulier avec les produits de la mer, constituent des sources conséquentes d’exposition de l’Homme à ces composés. Pour les aliments courants, les concentrations les plus élevées de PFOA et PFOS sont retrouvées dans les crustacés et les mollusques. L’eau destinée à la consommation humaine (EDCH) peut également être une source de contamination.

Au cours des dernières décennies, les perfluorés à longue chaîne carbonée ont été en partie substitués par des perfluorés à chaîne courte, plus mobiles dans les sols par exemple. Ces derniers restent néanmoins persistants et peuvent présenter un niveau équivalent de préoccupation.

Pourquoi appelle-t-on les PFAS les « produits chimiques éternels » ?

Les PFAS contiennent tous des liaisons carbone-fluor très stables. Ils varient selon la longueur de leur chaîne carbonée. Ces liaisons chimiques stables en font des composés chimiques très peu dégradables une fois dans l’environnement. C’est la raison pour laquelle on les surnomme parfois les « forever chemicals » ou « produits chimiques éternels ».

Pourquoi ces composés sont-ils préoccupants et quels risques présentent-ils pour notre santé ?

L’utilisation variée de ces composés chimiques, combinée à leur caractère très persistant entraîne une contamination de tous les milieux : l’eau, l’air, les sols ou encore les sédiments. Certains s’accumulent dans les organismes vivants et se retrouvent dans la chaîne alimentaire. D’autres, plus mobiles, sont transportés sur de très longues distances par l’eau ou l’air et peuvent se retrouver jusque dans les océans Arctique et Antarctique.

Nous pouvons ainsi être exposés aux PFAS dans notre environnement intérieur, parfois sur notre lieu de travail, à travers notre alimentation ou encore via l’eau potable que nous consommons.

Concernant les effets sur la santé, la toxicité de ces composés chimiques est multiple : ils provoquent une augmentation du taux de cholestérol, peuvent entraîner des cancers, causer des effets sur la fertilité et le développement du fœtus. Ils sont également suspectés d’interférer avec le système endocrinien (thyroïde) et immunitaire. Cet effet des PFAS sur le système immunitaire a récemment été mis en exergue par l’EFSA qui considère que la diminution de la réponse du système immunitaire à la vaccination constitue l’effet le plus critique pour la santé humaine.

Comment les PFAS sont-ils réglementés ?

Au niveau international

La convention de Stockholm, accord international (2001) visant à encadrer certains polluants organiques persistants, réglemente plusieurs composés de la famille des PFAS au niveau mondial : le PFOS est restreint depuis 2009 et le PFOA est interdit à l’import, l’export et à la production, depuis 2020. La famille de l’acide perfluorohexane sulfonique (PFHxS), ses sels et composés apparentés sont envisagés pour une inclusion prochaine dans ladite Convention.

Au niveau européen

En Europe, plusieurs actions sont en cours pour compléter la convention de Stockholm sur d’autres familles de perfluorés.

L’ensemble des initiatives européennes sur le sujet ont récemment été mises en avant dans la stratégie de l’Union européenne pour la durabilité dans le domaine des produits chimiques. Cette stratégie est le premier pas sur la voie de l’ambition «zéro pollution» pour un environnement exempt de substances toxiques annoncée dans le pacte vert pour l’Europe.

Via le règlement REACH 1907/2006

La stratégie mentionne spécifiquement les PFAS comme étant d’intérêt prioritaire pour la gestion des risques. Dans ce contexte, une restriction globale des PFAS, portée par 5 Etats membres – Suède, Norvège, Danemark, Pays-Bas et Allemagne – a été annoncée. Une analyse est en cours pour définir les contours de cette mesure d’envergure.

Réglementation dans les eaux de consommation

Les PFAS font partie des nouveaux paramètres introduits à l’occasion de la refonte de la directive européenne 2020/2184 du 16/12/2020 relative à la qualité des EDCH. Ainsi, 20 PFAS sont ciblés et une limite de qualité (0,10 µg/L) est fixée pour la somme de ces 20 molécules dans les EDCH. Un autre paramètre plus global, intitulé « PFAS (total) », est également introduit avec une limite de qualité associée de 0,50 µg/L.

Par ailleurs, le PFOS et ses dérivés figurent dans la liste des substances prioritaires de la directive cadre sur l’eau. Ils sont donc intégrés dans la surveillance et le contrôle des masses d’eau à l’échelle de l’Union européenne pour améliorer la qualité des eaux, tant au regard de l’état chimique que de l’état écologique. A l’échelle nationale, il faut se référer à l’arrêté du 25 janvier 2010 modifié établissant le programme de surveillance de l’état des eaux en application de l’article R. 212-22 du code de l’environnement. Dans ce cadre, le PFOS et plusieurs autres PFAS sont surveillés en France dans les milieux aquatiques depuis 2019.

Réglementation dans les matériaux au contact des denrées alimentaires

Certains PFAS sont utilisés dans la formulation des matériaux au contact des denrées alimentaires ou MCDA. Actuellement, il n’existe pas de liste définitive référençant l’ensemble des PFAS utilisés dans ces matériaux. Néanmoins, en 2020, l’OCDE a mené des travaux afin de lister l’usage de ces substances dans les MCDA. Ces substances sont principalement utilisées dans les emballages en papier/carton comme constituants de barrières étanches vis-à-vis des aliments, notamment liquides. L’Agence sanitaire allemande (BfR) a référencé 12 substances pour ce type d’application. Concernant les MCDA à base de matière plastique (règlement 10/2011), le sel d’ammonium du PFOA est autorisé comme additif technologique uniquement pour une utilisation dans des objets réutilisables. Cette substance est également répertoriée dans la liste ESCO (inventaire de substances utilisées par les Etats membres de l’Union européenne) pour un usage dans les encres d’imprimerie.

Quels sont les travaux menés par l’Agence sur ces composés ?

L’Agence a mené d’importants travaux sur les PFAS pour :

  • mieux comprendre les usages, les sources d’exposition (PDF) et la toxicité (PDF) de ces composés ;
  • élaborer des valeurs toxicologiques de référence pour certaines substances (PDF) ;
  • évaluer le risque associé au relargage de PFOA par les revêtements des ustensiles de cuisine antiadhésifs ;
  • établir un état des lieux de la présence de PFAS dans les ressources en eaux et dans l’eau destinée à la consommation humaine.

Parce que ces substances traversent les frontières et que leur surveillance et leur évaluation demandent des moyens financiers considérables, des études sont aujourd’hui menées au niveau européen et l’Anses est impliquée dans les comité d’experts en charge de l’évaluation de ces dossiers dans le cadre de REACH.

A ce titre, l’Anses et l’INSERM ont co-construit avec des partenaires européens un programme ambitieux de surveillance de nos expositions aux substances chimiques. Le programme européen de bio-monitoring HBM4EU inclut cette large famille de substances et a permis de définir la répartition des expositions en Europe. Les objectifs de HBM4EU sont multiples et permettront de répondre aux questions que se posent les régulateurs sur cette large famille : niveaux d’imprégnation des populations, développement de biomarqueurs et de méthodes analytiques, recherche sur les alternatives aux substances déjà interdites, etc.

Cinq sites pollués à un niveau dangereux dans l’Hérault

Les experts, interrogés dans le cadre de l’enquête, considèrent qu’une contamination est jugée dangereuse pour la santé quand elle dépasse les 100 nanogrammes par litre. Dans la cartographie interactive publiée par le quotidien français, 10 sites sont contaminés dans l’Hérault dont cinq à des niveaux dangereux (17.000 en Europe dont 2.100 à des niveaux dangereux). Ils présentent des concentrations de PFAS entre 500 à 600 nanogrammes par litre. Il s’agit du Vidourle au niveau de Marsillargues (574,8), du Lez à Lattes (574), le Pallas à Mèze (566), la Mosson à Villeneuve-lès-Maguelone (559,3) et le Salaison à Mauguio (537,4).

Au fur et à mesure que des données sur les effets des PFAS sont collectées, le tableau se noircit. Le Monde indique que cela peut passer par une diminution du poids des bébés à la naissance, de la réponse immunitaire aux vaccins chez les enfants, par augmentation des risques de cancers du sein ou des testicules ainsi que par une hausse du taux de cholestérol.

Les autorités sanitaires allemande, danoise, néerlandaise, norvégienne et suédoise ont déposé mi-janvier auprès de l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) un projet visant à bannir ces composants, appuyé par d’autres pays dont la France qui a récemment présenté son propre “plan d’action”. Un plan jugé trop timide et trop lent par France nature environnement.

Carte des lieux cités dans l’article

Liens utiles à consulter

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/02/23/polluants-eternels-explorez-la-carte-d-europe-de-la-contamination-par-les-pfas_6162942_4355770.html 

https://pfasproject.com/pfas-sites-and-community-resources/

 




L’Académie Nationale vétérinaire communique

A propos du SRAS-Cov-2, l’Académie Nationale Vétérinaire vient d’envoyer une note d’information, un communiqué de l’Académie Nationale de Médecine (ANM) en date du 13 avril 2022 intitulé « Réservoir animal de SARS-CoV-2 : une menace pour l’Homme. » Vous pouvez le télécharger en cliquant ici. Pour valider le document, nous donnons ci-dessous l’image de l’envoyeur (vous pouvez cliquer dessus).

Le réservoir animal de SARS-CoV-2 expliquerait l’apparition des variants du virus. Nous citons :

« Dans la déclaration conjointe du 7 mars 2022, l’OIE, l’OMS et la FAO insistent sur le risque que représente le réservoir animal de SARSCoV2 et sur son rôle potentiel dans l’émergence de nouveaux variants par mutation ou par recombinaison [11]. De plus, il ne faut pas oublier que le réservoir animal de coronavirus à l’origine de la pandémie de Covid19 était probablement une chauvesouris et que des coronavirus très proches du SARSCoV2 ont été récemment identifiés dans cette espèce qui doit désormais être particulièrement surveillée [12].».

Ainsi, des échanges entre animaux de la faune sauvage expliquerait l’apparition des variants et leur propagation. Attention aux animaux de compagnie.


L’ODAM ajoute son commentaire. Nous avions publié un document le 14 avril 2020 (Cliquez ici pour le consulter) sur les conséquence de l’ingorance de l’écologie animale. Ce document de l’ANM nous donne raison. Si on ne sait toujours pas avec certirude quelle est l’origine du virus SARS-CoV-2, on comprend mieux maintenant que les zoonoses aient été suspectées par l’ANM et le rôle joué par les animaux de compagnie, d’élevage (mustélidés) ou de la faune sauvage. Les visons d’élevage ont été impliqués dès le départ. La liste des animaux de compagnie est longue :

  • chiens et chats, chats errants ou sauvages,
  • hamsters dorés (variant delta chez une employée d’animalerie, …),
  • lapins,
  • etc.

Cerf de Virginie (Wikipedia)

Chez les animaux sauvages de petite ou de grande taille, on note :

  • loutres et visons en Espagne,
  • martres et blaireaux en Bretagne,
  • renard roux, chien viverrin, etc.
  • cervidés américains (cerf de virginie), félins sauvages (tigres, léopards, etc.),
  • etc.

 

Rat d’égoût ou rat gris (Wikipedia)

Le communiqué de l’Académie des Sciences précité a oublié un important réservoir potentiel, la population des rats d’égoûts, des commensaux de l’espèce humaine. Ces rongeurs sont largement répandus, mondialement. Il vivent au contact des effluents issus de l’activité biologique humaine (excréments, lixiviats d’étals de marchés, …) pouvant contenir des éléments de virus sinon des virus entiers.

A surveiller de TRES-TRES près ! Il s’agit de cloaques dangereux à tous points de vue et leurs habitants sont de sacrés vecteurs de maladies.

Les égoûts du marché aux fruits de mer de Wuhan (Chine) ont très bien pu servir de cloaque où les virus portés par les animaux morts (louveteaux, serpents, rats) ont très bien pu échanger pour donner la version mortifère du SRAS-CoV-2. A suivre ! Avec « Un réseau de quelque 150 STEU sentinelles » en France. Nous citons : 

« En France, le réseau Obépine (OBservatoire ÉPIdémiologique daNs les Eaux usées) – consortium de recherche regroupant différents laboratoires (des universités de la Sorbonne, de Lorraine et de Clermont-Ferrand), Eau de Paris, l’Ifremer ou encore l’Institut de recherche biomédicale des armées – s’est constitué à cette fin dès avril 2020 et multiplie depuis les travaux. À l’occasion d’un échange organisé le 16 mars dernier par le réseau Îsée (animé par l’Observatoire régional de santé de l’institut Paris Région), en partenariat avec l’agence de l’eau Seine-Normandie, Laurent Moulin, responsable du département R&D d’Eau de Paris, a notamment mis en avant la constitution en cours d’un réseau de quelque 150 stations de traitement des eaux usées (STEU) dans toute la France, dans lesquelles sont conduites des analyses régulières permettant de suivre la circulation du virus, et donc de mieux anticiper sa réémergence. Un dispositif soutenu par le ministère de la Recherche (qui lui a octroyé 3 millions d’euros), qui a déjà reçu l’accord de nombreuses collectivités et dont les résultats sont régulièrement mis en ligne de manière ouverte sur le site du réseau [OBépine].»

L’écologue examine toutes les possibilités offertes par la circulation des éléments biotiques (vivants) et abiotiques (inertes) dans les écosystèmes. Il étudie TOUTES les combinaisons possibles. Qu’en est-il de notre STEU-STEP Maera et des stations de notre métropole ?

L’eau potable n’est pas concernée, le virus étant très sensible aux désinfectants.


Nous reprenons ici les recommandations de l’Académie de Médecine (voir p. 2 du communiqué) :

  • maintenir une surveillance continue des infections détectées chez les animaux
    domestiques ainsi que dans la faune sauvage et liminaire sensible au SARSCoV2 ;
  • d’effectuer un séquençage systématique pour chaque cas trouvé positif en RTPCR ;
  • d’avertir les personnes infectées, symptomatiques ou non, qu’elles doivent appliquer
    aussi les mesures d’isolement visàvis des animaux vivant dans leur entourage ;
  • d’informer les chasseurs, les travailleurs forestiers et toute personne exerçant une
    activité au contact de la faune sauvage et liminaire (centres de soins spécialisés, zoos…),
    ainsi que les visiteurs des parcs animaliers, sur les risques zoonotiques encourus.

Ce ne sont pas des affirmations en l’air. 12 références bibliographiques de dates récentes sont annexées au document : 

1. Communiqué de l’Académie nationale de médecine et de l’Académie vétérinaire de France « Les animaux contaminés par le SARSCoV2 représententils un risque pour l’Homme ? », 23 juillet 2020.
2. BrugèrePicoux J et al. Rapport « Covid19 et monde animal, d’une origine encore mystérieuse vers un futur toujours incertain ». Bull Acad Natl Med 2021 ; 205 : 879 90.

3. Fritz M et al. First evidence of natural SARSCoV2 infection in domestic rabbits. Vet Sci 2022 ; 9, 49.

4.
HuiLing Y et al. Transmission of SARSCoV2 (Variant Delta) from Pet Hamsters to Humans and Onward Human Propagation of the Adapted Strain: A Case Study. Lancet 2022 ; 399 : 10708.
5. Kuchipudi SV et al. Multiple spillovers from humans and onward transmission of SARSCoV2 in whitetailed deer. Proc Natl Acad Sci USA 2022 ; 119 :e2121644119.

6. Martins M et al. From DeertoDeer: SARSCoV2 is efficiently transmitted and presents broad tissue tropism and replication sites in whitetailed deer.
PLoS Pathog 2022 ; 18 : e1010197.
7. Pickering B et al. Highly divergent whitetailed deer SARSCoV2 with potential deertohuman transmission. bioRxiv (preprint).

8.
AguilóGisbert J et al. First Description of SARSCoV2 Infection in Two Feral American Mink (Neovison vison) Caught in the Wild. Animals (Basel). 2021 ; 1422.
9. Davoust B et al. Evidence of antibodies against SARSCoV2 in wild mustelids from Brittany (France). bioRxiv (preprint).
https://doi.org/10.1101/2022.01.20.477038
10. Colson P et al. Analysis of SARSCoV2 variants from 24.181 patients exemplifies the role of globalization and zoonosis in pandemics. Front Microbiol 2022 ; 12 : 786233.

11. OIE/OMS/FAO. Déclaration conjointe sur l’importance prioritaire de la surveillance de l’infection par le SARSCoV2 chez les animaux sauvages et de la prévention de la formation de réservoirs animaux. 18 mars 2022.
https://www.oie.int/fr/jointstatementontheprioritizationofmonitoringsarscov2infectioninwildlifeandpreventingtheformationofanimal-reservoirs/
12. Temmam S, et al. Coronavirus de chauve-souris liés au SRAS-CoV-2 et infectieux pour les cellules humaines. Nature 2022. doi : 10.1038/s41586-022-04532-4. Epub avant impression. PMID : 35172323.


Le Président de l’ODAM
Docteur en Sciences biologiques

P.S. : nous recommandons de consulter aussi le lien de l’item 11 de la bibliographie ci-dessus ou de cliquer ce lien.

Consultez également les recommandations de l’Union européenne sur les eaux usées.




Frappé par une maladie auto-immune

Ici vous pouvez vous informer

Témoignage

Prémices

Pendant l’été 2019, je subis sans le savoir les premières attaques d’une des formes de la maladie dénommé Syndrome de Guillain-Barré (SGB). C’est à la suite d’une grippe de fin de saison contractée pendant un voyage d’agrément que s’est déclenchée, insidieusement, une maladie auto-immune dans laquelle l’organisme, mon organisme, s’attaque à la gaîne de myéline de mes nerfs moteurs. La maladie couve et, fin août, je me sens fatigué, maladroit dans mes mouvements, ressentant des picotements dans les membres supérieurs, des crampes nocturnes doloureuses dans les mollets me réveillent la nuit. Le 16 septembre, au cours d’une réunion de la confrérie des chevaliers de l’olivier, je tombe à la renverse en voulant monter dans un car, dans les bras de ceux qui me suivent. Le 20 septembre, je dois voyager pour assiter aux obséques d’un cousin en Bretagne. Je m’y rends en voiture (900 km) et j’ai des difficultés à serrer la poignée du pistolet du distributeur de carburant, je dois le faire à deux mains. A mi-parcours, je ravitaille de nouveau avec difficultés et ne peux tourner la clef de contact de ma voiture, c’est mon épouse qui le fait pour moi. Arrivé à destination, je peine à serrer les poingnées de mon sac de voyage. Le lendemain, chez mes cousins, je manque de tomber en montant un escalier en colimaçon. Je repars le lendemain malgré les conseils de mes cousins. Je veux être chez moi. De nouveau, à mi-parcours, même difficultés pour ravitailler ma voiture et la remettre en route. J’arrive tout de même à regagner mon domicile et mon appartement.

Paralysie : pemiers examens

Ayant chuté le 27 septembre, à deux reprises devant la porte de mon garage (2e sous-sol), incapable de me relever, je rampe me metre à l’abri et suis secouru par les pompiers envoyés par le SAMU et orienté vers une grande clinique qui m’oriente vers le service de neurologie d’une autre grande clinique dont je tairais le nom. Le dimanche 29 septembre je suis renvoyé chez moi avec un vague rendez-vous dans 11 jours de là pour une électromyographie dans une 3e clinique.

2e chute et hospitalisation

Le lundi 30 septembre au matin, j’informe au téléphone mon médecin traitant de mes mésaventures. Elle tente de joindre le neurologue qui m’a examiné. Dans l’après-midi, je reste assis sans pouvoir me relever dans les toilettes. Une ambulance diligentée par mon médecin m’extrait de mon inconfortable situation et j’arrive paralysé des 4 membres au rendez-vous pris, hors-samu, avec les urgences neurologiques du CHU “Gui de Chauliac” où je passe un IRM à 3h00 du matin. Le circuit commence le 1er septembre, le 2 je suis dans le service de neurologie où une électromyographie confirme la suspicion de polyradiculonévrite aigüe chronique (PRNA) et le 3 une ponction lombaire confirme le syndrome de Guillain-Barré. Le 4  commence le traitement par échanges plasmatiques (j’en aurais 13 séances étalées sur 3 mois). Je reserais hospitalisé 17 jours. Début novembre, je suis à nouveau aux urgences avec une double embolie pulmonaire (5 novembre : 5 jours d’hospitalisant au CHU Lapeyronie) et le 21 novembre rechute de la PRNA : je sortirais le 3 décembre 2019) pour attendre mon admission en hôpital de jour à la clinique spécialisée Bourgés de Castelnau-le-Lez. Ouf, enfin sorti d’affaire mais le CoVid19 est là et ma 14e séance d’échange plasmatique passe à la trappe.

Morale de l’histoire

Je ne vous raconte pas celà pour me faire plaindre mais pour vous informer car le SGB n’est pas une maladie anodine qui peut être mortelle si elle n’est pas rapidement diagnostiquée et sir les soins ne sont pas immédiatement prodigués en neurologie ! Tout retard peut laisser des séquelles si l’attaque des nerfs lèse et coupe une fibre nerveuse. J’ai côtoyé en centre de réducation des patients en fauteuil depuis 3 ans ! La maladie frappe des enfants dès l’âge de 9 mois jusqu’à des adultes de 90 ans ! Si la paralysie gagne les muscles respiratoires, la mort peut survenir faute de soins.

J’a commencé ài récupèrer et j’ai adhéré à l’Association française du syndrome de Guillain-Barré où le Président m’a prié de le seconder comme vice-Président, ce que j’ai accepté. J’ai eu la chance d’avoir un médecin traitant sérieuse et compétente qui a su m’orienter vers les bons neurologues (parmi les meilleurs de France : Montpellier vraiment, là, surdouée !).

J’ai pu mesurer, hélas, le manque de sérieux et de connaissances des régulateurs du SAMU ! Tous les médecins ne connaissent pas ou ont oublié ce qu’est le syndrome de Guillain-Barré-Strolh et ses formes neurologiques.

Vous qui lisez ces lignes, relisez les étapes que j’ai vécues. Pour ma part, je n’ai pas oublié le mot “chronique”, je suis vigilant au moindre retour des symptômes, sutrout parce que certaines maladies ou certains vaccins peuvent être les gâchettes qui déclenchent SGB et ses formes.

Pour l’ODAM

Vous remarquerez qu’à partir du début septembre 2019 et juqu’au 20 février 2020, l’activité du site internet a baissé. Le COVID19 a entravé nos réunions.

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Le vice-Président AFSGB

Raymond  GIMILIO
Président ODAM

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Le retour en force du plastique

Article republié du site The Conversation

Lien vers le site original : cliquez ce lien


Le retour en force du plastique, dommage collatéral de la pandémie

Gants, masques, blouses… le plastique à usage unique, grand gagnant de la pandémie. Shutterstock

Ethel Eljarrat, Instituto de Diagnóstico Ambiental y Estudios del Agua (IDAEA – CSIC)

La principale préoccupation mondiale aujourd’hui est évidemment de vaincre le Covid-19, afin d’éviter de nouveaux morts et de nouvelles contagions. Une fois l’objectif atteint, la crise économique résultant de la pandémie sera le sujet le plus pressant.

Dans la situation actuelle, la question environnementale est relayée au second plan. Pourtant, nous qui nous dédions au sujet de la pollution ne pouvons pas baisser la garde.

L’arrêt brutal des activités économiques provoqué par le confinement mondial a provoqué quelques évolutions positives sur le plan environnemental : l’assainissement de la couche d’ozone etPandémieSanté l’amélioration de la qualité de l’air et des eaux.

Toutefois, nous avons également observé une croissance dans la production et la consommation de matériel plastique à usage unique. Cette hausse se traduit à la fois dans l’usage hospitalier que domestique et va probablement continuer à s’accentuer à mesure que nous avancerons dans le déconfinement des citoyens.

N’oublions pas que la pollution plastique constitue l’une des principales menaces environnementales de la planète, selon le dernier rapport du Programe des Nations unies pour l’environnement (PNUE) publié en 2019.

Le plastique à l’hôpital

Le plastique apparaît indispensable dans les équipements de protection individuelle dédiés au personnel soignant. Les masques qu’ils utilisent, les dénommés FFP, contiennent un matériau filtrant constitué d’un enchevêtrement de fibres plastiques qui retient les virus.

Outre les masques et les gants, les blouses imperméables, les lunettes, visières et écrans protecteurs pour le visage sont également faits de plastique. Mais ce dernier est également présent dans de nombres objets du matériel médical, comme les respirateurs et les ventilateurs, les seringues de polycarbone, les tubes médicaux en PVC, les poches de sang…

Du fait de la pandémie, le volume de déchets hospitaliers a augmenté de façon exponentielle. Dans les Asturies, en Espagne, ils ont par exemple été multipliés par quatre et sont évalués à 185 tonnes sur le seul mois d’avril.

À ces déchets hospitaliers s’ajoutent ceux générés dans les Ehpad et résidences pour personnes âgées. À Valence, toujours en Espagne, 134 tonnes de déchets issues de 20 de ces établissements ont été récupérées en moins d’un mois.

Tous ces résidus ne sont pas recyclables, ils sont donc voués à la décharge ou à l’incinération. Désormais, le problème réside dans les installations de traitement thermique des déchets hospitaliers qui commencent à saturer.

Dans les Asturies, ces traitements thermiques ont bondi de 307 %. Dans d’autres communes comme Madrid, il a été décidé de détourner une partie de ces déchets vers des installations de traitement des déchets solides urbains. Dans l’incinérateur de Valdemingómez, plus de 90 tonnes de déchets sanitaires ont été traitées depuis le début du mois d’avril.

Nous devons nous interroger sur le risque environnemental de ces procédés. Si les conditions optimales pour l’incinération de déchets à forte teneur en plastique ne sont pas réunies, des émissions de composés cancérigènes tels que les dioxines et les furannes pourraient être générées.

Plastique domestique

La vente de masques grand public commence à se généraliser, et nous serons probablement obligés d’en porter dans les transports en commun au cours des prochaines semaines et des prochains mois. Dans le monde entier, des millions de personnes portent des masques en plastique à usage unique. L’Italia a estimé qu’elle aurait besoin de 90 millions de masques par mois.

Malheureusement, nous commençons déjà à en voir flottant sur les plages dans l’archipel de Soko, situé entre Hongkong et Lantau, ce qui révèle une mauvaise gestion de ces déchets.

Lors d’une récente inspection des îles de Soko, l’équipe de Oceans-Asia a trouvé des masques chirurgicaux sur les plages.

Lorsque nous sortons dans la rue, nous utilisons d’autres objets en plastique à usage unique, comme les gants, les gels hydroalcooliques ou les lingettes désinfectantes. Après avoir été utilisés, ces équipements vont à la poubelle sans pouvoir être recyclés.

La pandémie du Covid-19 a également intensifié la consommation d’autres plastiques jetables, comme les poches, les bouteilles d’eau, les emballages pour la livraison à domicile de nourriture ou de commerce en ligne. Un rapport d’Ecoembes signale que depuis le début de l’état d’urgence en Espagne, la collecte de déchets a augmenté de 15 % dans les poubelles jaunes. Cette augmentation s’explique par la hausse de la consommation au sein des foyers du fait du confinement.

La pandémie modifie beaucoup de nos habitudes quotidiennes. Nous préférons désormais acheter dans les grandes surfaces, où tout se vend plus emballé, afin de tout acheter dans le même supermarché.

Nous optons aussi davantage pour des sacs jetables plutôt que réutilisables, par crainte qu’ils aient été contaminés. Toute la matière plastique est jetée, surtout quand on sait que le coronavirus peut rester dans le plastique pendant deux à trois jours.

Nouveaux usages du plastique dans les prochains mois

Maintenant que nous entrons dans une phase de déconfinement progressif, les différents espaces publics se préparent pour limiter le contact entre les personnes et maintenir les distances de sécurité.

Le recours à des écrans protecteurs se développe pour fournir une barrière physique entre client et travailleurs. Ces vitres ont déjà été installées dans les pharmacies et les supermarchés, et leur usage pourrait s’étendre aux avions et aux bars et restaurants (dans des pays qui les rouvrent déjà).

L’entreprise italienne Nuova Neon Group a même conçu des cabines pour maintenir les distances de sécurité sur les plages. Elles ressemblent à celles utilisées dans les hôpitaux de campagne créés dans certains pays pour pallier la saturation du système sanitaire.

Ces écrans et ces cabines sont fabriqués avec du méthacrylate, connu aussi sous le nom de plexiglas. Ce matériau plastique transparent, incassable, flexible et résistant est issu du propylène, un des produits provenant du pétrole raffiné.

Comme toute matière plastique, l’emploi du méthacrylate implique différents additifs chimiques tels que les retardateurs de flamme ou les filtres solaires.

En ce qui concerne les retardateurs de flamme, ces composés sont ajoutés pour diminuer l’inflammabilité du matériau. Ce sont des contaminants très persistants dans l’environnement qui s’accumulent dans les organismes vivants et peuvent avoir sur eux, y compris sur les personnes, des effets nocifs tels que des dommages neurologiques, des perturbations endocriniennes ou des cancers.

Les filtres solaires contiennent de leur côté des substances, parmi lesquelles les benzotriazoles, qui s’appliquent comme des protections contre la radiation UV. Ils sont également très mauvais pour la santé et agissent comme des perturbateurs endocriniens.

Ces vitres et ces cabines ont une durée de vie d’une dizaine d’années. Mais en réalité, ce matériel sera délaissé une fois la crise sanitaire passée, générant une grande quantité de déchets plastiques. Nous devrons être capables de les gérer correctement, en évitant qu\’ils engendrent des dégâts environnementaux sur les écosystèmes terrestres et aquatiques.

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Vitres de protection. Colleen Michaels/Shutterstock

Un pas en arrière dans la réduction du plastique ?

Jusqu’à l’arrivée de la pandémie, l’année 2021 apparaissait cruciale dans la lutte contre l’utilisation abusive du plastique. Surtout ceux à usage unique, qui devraient être interdits dans l’Union européenne.

Ainsi, le 6 mars dernier, la France signait le Pacte plastique européen, une initiative dont l’objectif est de réduire ses usages superflus.

Il est ironique de constater qu’avant la crise, la société avait pleinement pris conscience des problèmes environnementaux induits par le plastique. La nécessité de contenir la propagation du virus a toutefois provoqué sa réémergence comme matériau indispensable.

Regardons par ailleurs l’aspect économique. Les prix du pétrole, extrêmement bas permettent de fabriquer beaucoup de plastiques à un prix dérisoire. Certains parlementaires européens ainsi que certains lobbies industriels, entre autres les transformateurs de plastique, sollicitent un relâchement des standards environnementaux afin de les aider à se relever économiquement. Il demandent ainsi que soit retardée d’au moins un an la mise en place de la Directive plastiques et que soient levées des interdictions sur certains articles à usage unique.

Pour des raisons d’hygiène et de santé, il est évidemment impossible d’interdire le recours aux plastiques à usage unique pendant l’état d’urgence sanitaire. Mais il est essentiel d’éviter qu’une fois la crise résolue émerge un problème environnemental majeur.

Il devient urgent de développer des matériaux alternatifs aux plastiques, plus biodégradables et plus recyclables, et d’avancer dans la conception d’additifs chimiques moins polluants. Si nous disposions aujourd’hui de telles solutions, l’explosion actuelle de l’usage du plastique n’affecterait pas aussi négativement l’environnement.

Ethel Eljarrat, Investigadora Científica del Departamento de Química Ambiental, Instituto de Diagnóstico Ambiental y Estudios del Agua (IDAEA – CSIC)

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.




Il existe des remêdes au CoVid19

Il y aurait un traitement contre le COVID-19

Le virus est officiellement nommé SRAS-CoV-2. Il est originaire de la Chine, de Wuhan (province de Hubei). Pour en savoir plus, voyez l’article publié par le site Citoyens34 et l’article publié par l’ODAM. Dans le foisonnement des informations, face aux mensonges dont nous sommes abreuvés, j’ai décidé de faire bénéficier mes collègues du CIDES34 de mes connaissances de Biologiste-Ecologue initiales, affutées par mon passage au Ministère de l’Environnement (1980-1996) et dans des laboratoires de biologie fondamentales (CNRS-INSERM-CHUs-INRA : Paris, Dijon et Montpellier). J’ai aussi appris à dépouiller les informations et à faire des rapprochements et des synthèses.


1 – Première mise au point

Dès le début de la pandémie, on nous a affirmé qu’il s’agissait d’une gripette ! Puis la gripette a montré ses dents ! Sortie de Chine, aéroportée par les transports aériens et les automobiles-autocars-TGV, le virus a commencé ses ravages ! Le début des mensonges d’un état pris au dépourvu et qui a fait passer sa gestion de la pénurie pour une gestion de l’épidémie. C’est si bête que ça !

1.1 – Controverse sur les traitements

S’agissant d’un nouveau virus, une maladie émergente pour laquelle les scientifiques et les médecins n’avaient pas de traitement bien défini et connu et les organismes humains aucun anticorps. Nous en sommes à 20.000 décès en France. Dés le début en France, les controverses ont fusé entre ceux qui ont analysé l’épidémie en Chine et qui, au contact des malades, ont appliqué un traitement à base de chloroquine et dérivé (Pr. Didier Raoult, IHU-Méditerrannée, Marseille) et ceux qui ont voulu refaire les essais des anti-viraux (lopinavir, remdesivir et ritonavir associés à d’autres substances). Les Chinois nous avaient dit que les résultats étaient décevant !

J’ai interrogé Google et j’ai trouvé deux informations de sources présumées sûres.

1.1.1 Le Vidal

Le répertoire Vidal est une institution dans le monde des médecins. Un répertoire de référence pour les médecins, sur la table des médecins généralistes. Sa version électronique sur serveur Internet est accessible au grand public. Vous pouvez cliquer sur le lien précédent. Au beau milieu de la polémque entre scientifiques théoriciens des essais cliniques randomisés et les pragmatiques du traitement qui semble marcher, le Vidal nous donne un article intitulé « Les premiers résultats positifs hydroxychloroquine dans la COVID-19 modérée ». J’ai cliqué sur les liens Internet de cet article et notamment sur le dernier lien en bas de page « Covid-19 et hydroxychloroquine: connaître les enjeux pour informer les patients. Collège de la médecine générale, 27 mars 2020 ». J’ai découvert une information du Collège de Médecine Générale, vous pouvez la consulter !

1.1.2 Le Collège de Médecine Générale

Le Collège de Médecine Générale (CMG) est une autre institution dans le monde des médecins généralistes. Les partenaires individuels sont de grandes pointures :

Je pense que cette brochette de partenaires cautionne les résultats que publient conjointement  le Vidal (via son lien) et le CMG. Quels sont ces résultats ?

1.1.3 Les résultats des essais cliniques

Les traitements de l’IHU-Marseille et les essais académiques (programme Discovery) ne sont pas synchronisés, des patients ont décédé en France. Que dit la fiche du CMG (version du 27 mars 2020) ?

Il y a l’énoncé des pour et des contre. Quand un médecin hospitaliers (seuls eux ont le HCQ et le CQ à disposition) a évalué les contre et éliminé de son protocole les patients à risques, il peut appliquer le protocole HCQ-AZT. La conclusion est :

« Les auteurs concluent que cette étude confirme l’efficacité du traitement HCQ-AZT et son potentiel dans la réduction rapide de la contagiosité. » !

Vous avez bien lu : potentiel dans la réduction rapide de la contagiosité ! Hydroxychloroquine (un médicament connu, disponible depuis un demi siècle (50 ans) et d’un prix très bas, produit en France, mis à disposition gratuitement par son distributeur, le Professeur Raoult n’a pas hésité une seconde !

Et l’essai des ant-vir à 480 € la boîte de 10 (Essai Discovery) ? Même si les fabricants ont mis leur médicament gratuitement à disposition des essayeurs cliniques. On attend encore à ce jour les résultats ! Lisez l’article de France-Avenir ! Résultats fin avril ! Nous sommes le 21, il y a 20.265 décès en France ! Heureusement, la courbe semble en pente descendante !

2 – Les enseignements à tirer

Il est difficile de comprendre les motifs qui ont provoqué la controverse, la polémique contre le Professeur Didier Raoult et son traitement : il a été un observateur pragmatique de l’épidémie en Chine et sur les essais des antiviraux, les classiques dont le nom finit en “vir”.

2.1 – L’efficacité de la chloroquine et de ses dérivés au début

Le principe de la méthode scientifique pour démontrer l’efficacité d’un médicament avant son utilisation conduisait à attendre les résultats d’études qui prennent un certain temps. Pendant ce temps, des malades mouraient ! Le Pr. Raoult a décidé « d’employer la méthode empirique, une vielle méthode qui a conduit dans le passé aux plus grandes avancées dans le domaine de la médecine. Attendre les résultats d’une étude en double aveugle pour traiter le coronavírus n’aura plus grand intérêt ! Par ailleurs, l’étude Discovery qui inclut la chloroquine n’aura aucun intérêt pour juger de l’efficacité de son administration précoce, puisque ce traitement ne sera administré qu’à des cas graves, ceux-là même pour lesquels ce traitement ne sert plus à rien selon le Pr [Raoult] » (citation d’une réaction à l’article du Figaro en date du 5/04/2020, Python77).

2.2 – Les deux phases de la maladie COVID-19

La maladie à Coronavirus SRAS-CoV-2 comporte deux phases, selon différentes sources hospitalières, aprés la contamination (ne pas confondre avec les stades de l’épidémie-pandémie).

2.2.1 Début de l’infection

Le début de l’infection est la pénétration dans l’organisme, suivie d’un temps de “maturation” au cours duquel le virus se multiplie  et se répartit dans l’organisme. Il se déclare généralement un syndrome respiratoire aigu et la maladie peut décroitre et disparaître dans le meilleur des cas. Mais il peut y avoir des complications chez certains patients : c’est la phase aiguë.

2.2.2 Complication et décès

Certains patients développent une forme grave ou critique qui nécessite l’hospitalisation en réanimation sous assistance respiratoire. L’immunité du malade s’emballe alors que la charge virale serait en diminution. Cette phase nécessite des moyens lourds et des lits de réanimation. Cet emballement, notamment au niveau pulmonaire est dû à un emballement de la réaction auto-immune de l’organisme. A ce niveau, selon le Professeur Raoult, la charge virale est basse sinon nulle.

2.2.3 Inutilité de la chloroquine en phase critique

Le Professeur Raoult a signalé l’inutilité du traitement à la chloroquine dans la phase critique. Or, il semblerait que l’essai européen Discovery (lance le 22 mars). Ils seront “randomisés” dans les formes !. Ils porteraient sur des malades en phase de début alors que le Ministre Olivier Véran avait déclaré qu’il fallait réserver le traitement HCQ-AZT aux « cas les plus graves, en réanimation » (selon le site ? Pourquoi docteur” sous la plume d’un médecin, le Dr Jean-François Lemoine » citant le Professeur Harousseau, un ancien directeur de la HAS). Comment un Ministre a-t-il pu prononcer de telles paroles et étant médecin ? Il s’agit bien du docteur Oliver Véran, ministre !

Les choses sont claires mais les résultats étaient attendus pour le 6 avril. L’Express nous annonce qu’ils sont attendus fin avril (dans 10 jours ?).

2.3 – Histoire de carabiniers

S’il ne s’agissait pas de vies humaines, on pourrait faire un peu d’humour. Discovery arriverait trop tard ? Comme les fameux carabiniers ?

Nous citons à nouveau le site ? Pourquoi docteur”  « Le professeur Jean-Luc Harousseau veut d’abord réagir à la déclaration d’Olivier Véran, le ministre de la Santé, dans le Journal Du Dimanche, qui s’étonne que des gens soient devenus « virologues en 24 heures ». Le professeur Harousseau est un ancien directeur de la Haute-Autorité de la Santé (HAS) citée plus haut. Il a derrière lui 40 années de lutte contre les maladies graves. Dans la situation de guerre contre le Covid-19 et face à l’absence de traitement il préconise la même stratégie : « utiliser le moindre espoir lorsqu’il existe » ! Téléchargez l’article et lisez le.

On est en droit, en citoyens responsables de se poser la question des conflits d’intérêt que cachent ces manœuvres et tergiversations ? Il faudra bien que des comptes soient rendu après. Le jour d’après va venir.

3 – Le confinement-déconfinement

Notre économie a été paralysée, des patients sont morts. De gros dégâts ont été causés.

3.1 – Le confinement

Face à un monstre qui avançait en sautant les frontières, inexorablement, il a fallu mettre en oeuvre un remède de cheval. Nos gouvernants ont commencé  par minimiser la menace puis ont essayé de cacher la gravité de la situation, c’est si bête que ça ! Après plusieurs jours de perdus en tergiversations et bêtises, il a fallu se rendre compte de l’incurie, de l’absence de stocks stratégiques. Le confinement a été le remède ultime, heureusement il a marché.

Alain Bauer, criminologue et spécialiste de la gestion de crises jette une lumière crue sur le phénomène, ses paroles sont sans complaisance : il s’exprime dans sa tribune dans l’Opinion « Tout le problème posé par ce type de situation épidémique est qu’il est plus politique qu’épidémiologique ». Nous ne sommes pas entièrement d’accord. Dans le site de l’ODAM, je montre ce que peut faire comme ravages l’ignorance des lois de l’écologie. C’est une science qui ne s’apprend pas à l’Ecole Nationale d’Administration. Nos gouvernants sont des littéraires, non des scientifiques.

Le site Citoyens34 compare la cigale française à la fourmi allemande.

3.2 – Le déconfinement

Le déconfinement est une “expérience” nouvelle pour notre pays. La nomination d’un « Monsieur Déconfinement » s’est faite au sein de proches du Premier Ministre. Le Chef de lÉtat a annoncé une date : le 11 mais mais il y a un mais ! ? L’épidémie sera-t-elle sous contrôle. Statistiquement, il n’y a qu’une faible proportion (heureusement)  de personnes atteintes supposées être immunisées, ce qui n’est pas sûr ! Le Premier Ministre nous a mis en garde sur le fait que le 11 mai n’est qu’une étape, il va nous falloir cohabiter un certain temps avec le virus !

Ce qui est sûr, c’est que nous avons des incertitudes sur l’immunité acquise ! Il n’y en a pas et il est très possible qu’une 2e vague de l’épidémie risques de nous frapper !

Nous espérons que bientôt un vaccin va voir le jour, certainement pas avant quelques mois ! Nous nageons dans l’incertitude. Le déconfineur est-il le bon ? C’est la vie économique de notre pays qui en dépend ainsi que la vie de nos concitoyens.

3.3 – Le jour d’après

Le 22 avril, il y aura un débat au Parlement et le 23 un débat au Sénat. M. le Premier des Ministres nous a promis un plan de déconfinement pour la fin avril. Serait-ce le 30 avril ou plus tard ? Serait-ce comme pour les résultats de l’essais Discovery ?

Quelle conclusions va-t-on tirer de ce que nous avons exposé plus haut ?

Conclusion

Comme doivent le penser certains de nos ministres, secrétaires d’état et délégué interministèriel, qu’est-ce qu’on est venu faire dans cette galère ! Maudit soit le virus et ses propagateurs. Nous, citoyens, en avons fait les frais de cette incurie !  Le site du CMG nous révêle l’intrication des différents organismes qui se penchent sur la gestion de la Santé Publique en France.Un bel exemple de bureaucratie à la française. Mme Agnés Buzyn était médecin hématologue, immunologue et praticienne hospitalière. Son époux est Monsieur Yves Lévy, un médecin immunologsiste, spécialiste de l’infection VIH et Directeur de l’INSERM. Le site “Marianne” dénonce la nomination de M. Lévy « recasé au Conseil d’Etat » bien que n’étant pas juriste !  Entre immunologues, il devrait y avoir coopération avec le professeur Didier Raoult, un spécialiste des maladies émergentes. Or, ils ne s’entendent pas. Le bien public, autre nom de l’intérêt général aurait dû aider à mettre en place rapidement le traitement HCQ-AZT qui semble avoir été bien freiné par le Directeur de la Santé de Mme Buzyn. Pourquoi ? Le placard doré de M. Lévy au CE ressemblerait-il à une planque ?

M. Macron avait promis de mettre de l’ordre dans la haute-fonction publique d’état; Il avait dû lire le livre de Mme Agnés Verdier-Molinié Ce que doit faire le (prochain) Président  (2017, Albin Michel, 299 p). Le chapitre 5 propsait de “Réorganiser la France” (pp. 61-68) et le chapitre 10 “Supprimer l’ENA est ses caméléons” (pp. 113-125) en égratignant au passage les Agences Régionales de Santé (p. 122). Ces ARS ont été très critiquées !

Le question se pose de l’efficacité des investissements budgétaires de l’État dans la gestion de la crise sanitaire qui nous a frappés et lé réponse à la question « Où passe l’argent des contribuables » ?

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM, trésorier du CIDES34 et webmestre
Docteur en Sciences biologiques (non-médecin)
Cadre technique supérieur de la recherche ER (IR-ITA-CNRS)
Ancien chargé d’études HN Ministère de l’Environnement (1980-1987 et 1990-1996)
Auditeur IHEDN 80e SR Paris 1985

Je ne suis qu’un modeste retraité de 81 ans, 82 bientôt. J’ai été frappé le 30 septembre 2020 par une maladie auto-immune. En 5 mois de soins dont 3 hospitalisations à temps plein et 45 demi-journées de ré-éducation neurologique, j’ai pu apprécier le grand dévouement et la gentillesse des médecins, des internes, des infirmières, des aides-soignantes, des kiné et ergo-thérapeutes, en un mot du personnel soignant des quatre établissements hospitaliers que j’ai fréquentés. Depuis mon confinement, je soutiens ces personnes admirables à qui je dois d’être debout sur mes jambes et de pouvoir taper à nouveau sur mon clavier. Je leur rend hommage ici et soutiens leur combat pour de meilleures conditions de travail et de rémunération.


Le numéro spécial de Sciences et Avenir La Recherche n° 899 janvier 2022, un journal sérieux (?), publie un article (pp. 70-75). Nous citons :

« Alors que le variant Omicron replonge la planète entière dans lincertitude sur l’évolution se la pandémei de Covid-19, un nouvel espoir arrive avec des traitements antiviraux innovants. Ces médicaments permettraient de faire chuter les hospitalisations et les décès, notamment dans les régions du monde où l’accès aux vaccins est difficile. Ils pourraient même être efficaces, au delà de la crise actuelle, contre la grippe ou d’autres infections par des virus à ARN. ».

La donne change ! Peut-on envisager que ces substances bloquent les variants ? Ils agiraient au coeur de la machinerie virale et non sur les éléments de la surface du virus dont les spicules ? Il y a de l’espoir. Le virologue Etienne Simon-Lorière (Institut Pasteur) affirme que deux antiviraux peuent bloquer tous les variants du Sras-CoV-2. Il s’agirait, pour l’un d’entre-eux du molnupavir qui éliminerait le virus ! Son concurrent serait le paxlovid de Pfizer.

A suivre …

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Le webmaster

Raymond  GIMILIO

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Conséquences de l’ignorance de l’écologie animale

Virus et écologie

Introduction

Il est une forme de vie minuscule, le virus, un paquet de protéines contenant au moins 1 ARN. Sur 5.000 virus connu dans l’espèce humaine, au moins 129 sont pathogène, c.a.d. provoquent des maladies dans l’espèce humaine. Les animaux, particulièrement sauvages hébergent des virus, l’évolution a fait ces animaux sont des porteurs sains. L’espèce humaine n’en est pas affectée tant que le contact avec ces animaux est rare. Il arrive que les virus des animaux, selon un mécanisme encore mal connu, puissent infecter un être humain. On parle de zoonose.  La transmission peut aussi se faire de l’homme vers l’animal. Depuis plusieurs années, des maladies émergentes semblent prendre naissance dans différentes régions du globe. La dernière en date est apparue dans une ville chinoise, Wuhan (province de Hubei), une capitale tentaculaire, disposant d’un combinat sidérurgique et de plusieurs industries qui en font un centre industriel en liaison avec plusieurs centres européens, notamment avec la Toscane (Italie). C\’est un centre de la puissance industrielle et scientifique de la Chine continentale. La cooopération avec la France est florissante, Wuhan dispose d’un laboratoire de recherches sur les virus de niveau P4.

La ville de Wuhan, dans son district de Jianghan, renferme un célèbre marché aux fruits de mer dit de Huanan. Ce marché a été identifié comme le théâtre ou a débuté une zoonose, une épidémie de pneumonie identifiée à la fin de décembre 2019 comme étant dûe à un virus immatriculé SARS-CoV-2 confirmée en laboratoire le 2 janvier 2020 et donnant la maladie à coronavirus 2019. La question qui se pose à nous occidentaux, d’où sort ce virus ? D’après un spécialiste de gestion des crises et ciminologue, Alain Bauer, « Le premier cas est apparu à Wuhan le 17 novembre dernier ». Il y aurait eu rétention d’information ? Nous n’aurions pas su analyser la crise ? Alain Bauer insiste « Cette affaire illustre un double défaut. Celui de laisser Bercy et ses comptables gérer le pays, asphyxier nos systèmes de santé et de police et tenter de tuer notre appareil militaire. ».

Un de nos collègues défenseur des citoyens et des contribuables a écrit sur ce sujet comme étant une vengeance des animaux. Á l’ODAM, nous ne faisons pas d’antrhropomorphisme en prêtant un sentiment quelconque collectif à un écosystème.

1 – L’écosystème Wuhan-Ubei

La ville de Wuhan et sa province sont un écosystème très artificialisé caractérisé par une grande concentration humaine, un habitat vertical (tours et gratte-ciels : 130) et une industrie lourde (combinat acièries, usines diverses, …). La ville et ses districts s’étend sur la plaine alluviale du Yangzi et de son affluent la rivière Han. Les crues de ces cours d’eau sont catastrophiques malgré le barrage des Trois Gorges. La population est de 11 millions pour la commune intr-muros et de 8,3 millions pour la périphérie (extra-muros).

La ville comprend un important marché aux« fruits de mer » et autres animaux. Ce marché est célèbre (un marché humide où sont vendus des animaux vivants).

1.1 – Maladies émergentes

1.1.1 SARS-CoV

En 2003, une épidémie de SARS avait déjà été attribuée (voir article OMS-WHO in english only). Selon cet article (nous traduisons et citons) :

« nous pensons que le SARS-CoV est un virus animal provenant  d\’un animal réservoir encore incertain, peut-être les chauve-souris, qui s\’attaque aux autres animaux (civettes, chats) et qui infecté en premier les humains dans la province de Guandong du sud de la Chine en 2002. ».

26 pays ont été touchés avec plus de 8.000 cas en 2003. Il y a eu évaluation du SARSCoV-1 en 2007.

1.1.2 SARS-CoV-2

La maladie émergente à SARS-CoV-2 ou Covid-19 a été signalée à Wuhan à la fin de décembre 2019 sous forme d\’une pneumonie confirmée le 2 janvier 2020 comme causée par le SARS-CoV-2. C’est une nouvelle souche de CoV.  Les provinces de Hubei et de Guandong sont à l’est de la Chine. Le Covid-19 est très semblable dans ses symptômes au premier CoV mais il a eu des conséquences plus redoutables : il a envahi le monde entier et cause des ravages planétaires.

1.2 – Apparition et transmission du SARS-CoV-2

La virus est apparu chez des commerçants du marché de Wuhan. Nous ne voulons pas ici juger des moeurs culinaires du peuple chinois mais la consommation d’animaux sauvages préalablement détenus vivants dans un marché et préparés sur place en vue de leur consommation « est une véritable bombe à retardement ».

1.2.1 Apparition

Le contact professionnel entre les animaux encagés, l’abattage in-situ, sont des facteurs qui ont favorisé le passage d’un virus animal vers l’espèce humaine. Mais à partir de là, il y a eu propagation. Localement, le malade qui a développé une affection respiratoire crache (mauvaise habitude chinoise), éternue, nébulise les virions du virus.

1.2.2 Transmission locale

D\’individu à individu au sein d’un marché, de motard cracheur à passants piétons, le virus contamine. Les transports en communs font voyager les malades infectés dans la ville et la province. La maladie met deux semaines à se déclarer dans toute sa virulence. En 14 jours, le malade qui s\’ignore a le temps de se déplacer et de voyager dans le pays.

1.2.3 Dissémination mondiale

La dissémination mondiale se fait par la voie aérienne. Les malades porteurs non-symptomatiques prennent l’avion vers l’Europe mais aussi vers les pays voisins. Le virus est ainsi capable de franchir plusieurs milliers de kilomètres. Il a atterri en France et en Suisse, de Suisse en auto vers l’Italie. Il est venu avec des piétons aérotransportés, ce qui peut faire dire « à pied par la Chine ».

1.3 La pandémie

La pandémie est le stade atteint lorsque la maladie atteint et dépasse la barre de 100 pays atteints, selon l’OMS. Dans le cas du virus parti de Wuhan, la maladie ou Covid-19 a atteint 110.000 morts au 11 mars 2020. « Quand les bornes sont dépassées, il n’y a plus de limites » (boutade d’Alphonse Allais ) !

2 – L’écosystème planétaire

L\’écosystème planétaire est l’ensemble des pays reliés entre eux par des échanges de toutes sortes (populations, énergie, …). L’intervention de l\’espèce humaine (Homo sapiens sapiens) a fait que les barrières géologiques ne sont plus des frontières étanches ou relativement étanches. Les entité écologiques que sont les états (écosystèmes de 2e ordre) ne sont plus indépendantes. Les désordres écologiques imputables à l’espèce humaine et à sa technologie engendrent des déséquilibres généraux :

  • réchauffement climatique avec fontes des calottes glaciaires et montée des eaux océaniques,
  • épandages insidieux de produits de la synthèse des industries chimiques (plastiques, pesticides,
  • augmentation de la radioactivité et résidus nucléaires riches en éléments à période longue (plutonium, neptunium, …),
  • pandémies !

Il y a bien un écosystème planétaire que les activités humaines mettent en danger. Les voyages ont favorisé les épidémies dans l’histoire alors que les déplacements se faisaient à vitesse des voiliers. Les chemins de fer, les vapeurs ont augmenté la vitesse de contamination. L’apparition des vols transatlantiques a grande vitesse ont multiplié la vitesse de déplacement de microbes de toutes sortes dont le derniern le SARS-CoV-2 et sa pandémie.

3 – Conséquences

La modeste pandémie du SARS-CoV-1 n’a pas été analysée avec suffisamment d’attention. Pourtant, le gouvernement chinois a tenté d’interdire le commerce des civettes considérées comme réservoir du CoronaVirus. La recherche a été faite en Chine, à Wuhan, du malade zéro qui a été localisé dans un groupe de vendeurs du marché. Des recherches poussées ont été menées et aboutissent à désigner sans ambiguïté le Pangolin comme réservoir à virus.

3.1 – La chaîne de transmission du virus SARS-CoV-2

Cette identification de la chaîne de transmission est indispensable pour battre en brèche la théorie complotiste d’un virus qui aurait été fabriqué par manipulations génétiques. Il a bien, selon la revue Futura-Santé (4 avril 2020, Julie Kern), un point de la chaîne animale au contact de l’espèce humaine : le pangolin (celui de Chine est le Manis pentadactyla). Ce curieux animal, inoffensif est un mammifère à écailles très recherché par la pharmacopée chinoise traditionnelle et dont la consommation a fait une espèce menacée de disparition. Il vit dans les forêts des zones sub-équatoriales / sub-tropicales. Il se nourrit essentiellement de fourmis et de termites dans les forêts.

Les proies habituelles des pangolins, les fourmis, sont des nettoyeurs de sous-bois qui exploitent l’humus et le guano des chauve-souris qui vivent dans la canopée des arbres (chauve-souris à fer à cheval ou Rhinolophus ferrugimequineum). C’est une espèce protégée également appréciée en gastronomie chinoise, un réservoir des Coronavirus capables de provoquer des maladies émergentes.

3.2 – Les scientifiques ignorés

Les scientifiques chinois, avec leurs collègues virologue et biologistes moléculaires, avaient mis en garde leurs collègues contre le danger de voir émerger des zoonoses. La Chine est un des « points chauds » d’émergence de ces maladies d’origine animale. Le médecin, le Dr Li Wen Yang, qui a averti les autorités politiques chinoises de l’émergence, a commencé par être accusé de propager de fausses nouvelles. Il a été réhabilité mais du temps à passé, l’épidémie s\’est répandue.

3.3 – Le conflit permanent scientifiques-écologue / économistes

L’Écologie se heurte depuis des années aux tenants de l’Économie qui considèrent les scientifiques comme de dangereux empêcheurs de tourner en rond, de polluer et d’exploiter les ressources naturelles. Les scintifiques, qu’ils soient écologues ou épidémiologistes, virologues, chercheurs universitaires ou praticiens hospitaliers sont confrontés à ce conflit qui au nom du profit à tout prix. Les scientifiques ne risquent plus la prison comme en Chine mais la politique de certains pays occidentaux (USA, GB, …) constitue un danger pour notre planète. Avant la pandémie qui a fait plus de 14.000 décès en France, une longue série de réductions budgétaires, une « politique d’épiciers » dirons nous, a entraîné une diminution des ressources des hôpitaux, des pénuries de matériels (masques, tests, gel hydro-alcoolique, vêtements de protection, …). Des ministres et leurs porte-paroles nous ont tenu des discours dilatoires pour maquer leur incurie et leur impuissance au début de la crise sanitaire. Pourtant, ce matin 14 avril 2020, Mme Marion Maréchal a souligné que la France consacrait 11% de son PIB à la Santé publique et posait la question « où passe l’argent » ?

Récemment, le Préfet de l’Hérault a cassé un arrêté du Maire de Sète (un médecin) qui voulait interdire-contrôler l’accès de sa ville contre des vacanciers violant le confinement. L’écologie et l’épidémiologie ne sont pas le fort de l’enseignement donné aux Préfets. Le préfet est un politique ignorant, le médecin est un scientique sachant mais aussi un politique sachant. L’ignorant a eu le dessus sur le sachant !

La nécessité de contenir l’épidémie avec des moyens de fortune (masques absents, rareté des tests, délocalisation de la production de médicaments en Chine et en Inde, manque de respirateurs de réanimation, de scanners et d’IRM, …), cette incurie, nous a obligés à une lutte  assez primitive qu\’est le confinement. Nous n’avons pas su analyser et croire les résultats obtenus par les médecins chinois à Wuhan, notamment en ce qui concerne les molécules jugées inefficaces !

Conclusion

« Demain, le printemps refleurira », le temps de demander des comptes arrivera. Les scientifiques ont  mis toutes les billes sur la table, les mauvaises habitudes ne doivent pas reprendre ! Il y a gabegie de fonds publics dans notre pays, les dénonciations des haut-salaires, des prébendes n’ont pas manqué, cela doit changer. Madame Agnès-Verdie-Molinié dans son livre Ce que doit faire le (prochain) Président (Albin Michel, 2017, 298 p.) écrivait p. 12 « Quand on se plonge dans la gestion publique, il apparaît clairement que tout le système est pensé pour préserver les intérêts particuliers avant l’intérêt général. ». C’est ce que nous disions en 2000 au cours de nos réunions de l\’Association des Contribuables de l’Hérault (ACH). Il ne doit plus y avoir d’intouchables d’État (V. Jauvert, Robert Lafont ed., 2018).

Sur le plan international, la France doit respecter les traités conclus à l\’OMS sur la prévision des pandémies et retrouver sa pleine capacité stratégique en la matière.

Sur le plan national, les nombreux freins dont le chef de l’état a fait état dans son discours du 13 avril 2020 doivent sauter. Les ARS doivent être au service de la politique de santé publique et non l’inverse. Que penser des obstacles mis à l’achat de matériels comme les scanners et les IRM. L’incurie qui a conduit à la pénurie de matériels et de médicaments devra être sévèrement réprimée (manque de stocks de masques, de vêtements de protection, de gel hydroalcoolique, de molécules de base pour tests, etc.).

Il y a eu vis-à-vis de la santé publique une politique d’épiciers comptables qui a amené à une lente détérioration de notre système de santé. Les hôpitaux ont pu faire face mais on a frôlé la catastrophe. Cela ne doit plus se produire !

Comment juger un Préfet qui se permet de casser la réglementation du Maire de Sète (un médecin) qui prétendait mettre sa ville à l’abri de vacanciers violant le confinement ? Deux égo qui n’ont pas su se comprendre : l’enfer est pavé de bonnes intentions ? La mesure était pourtant motivée par un souci de protéger les populations ! De part et d’autre, on s’y est mal pris ?

Le Président de la République, dans son discours du 13 avril 2020 a fait état de freins dans notre pays, d’inerties. Cela doit cesser.

Le confinement doit prendre fin le 11 mai prochain. Serons nous prêts ? Le Délégué interministériel sera-t-il à la hauteur ? Nous l’espérons tout en doutant qu’il ait les capacités d’un vrai gestionnaire de crises ! Sa qualité d’ancien de l’ENA nous fait douter ! Est-il un sachant ?

Plus jamais çà ! ! ! A notre époque, les citoyens ne supportent plus la mort d’un proche et se voient infliger, de surcroît la douleur de ne pas pouvoir lui rendre les dernier devoirs en l\accompagnant. Les politiciens doivent en tires les conséquences. Notre Président aurait-il enfin découvert Ce pays que tu ne connais pas (F. Ruffin, Les Arènes ed., 2019, 220 p.). Nous avons placé à la tête de notre pays un de ces « comptables de Bercy », il est en train de changer mais notre économie risque d’en crever !

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Docteur en Sciences Biologiques option Écologie (USTL 1971)
Ancien chargé d’études haut-niveau au Ministère de l’Environnement (Paris)
Ancien cadre technique de la Recherche (ITA-IR-CNRS ER)
Auditeur IHEDN 80e SR Paris 1985




Le CoVid19 et les eaux usées


Une question se pose : quel est le rôle des eaux usées dans la propagation du COVID-19 ? Des analyses sont-elle faites pour Maera ?
Le problème est mondial, national pour le moins et local.


Nous citons notre ami Thierry USO du Réseau Eau :
« Les boues de stations de traitement des eaux usées (STEP) produites lors de l’épidémie de Covid-19 peuvent-elles contenir et disséminer le virus lors des épandages agricoles ? Saisie en urgence de cette question alors que la période d’épandage va débuter, l’ANSES considère le risque de contamination par le SARS-CoV-2 comme faible à négligeable pour les boues ayant subi un traitement hygiénisant conforme à la réglementation. En revanche, au vu des données actuellement disponibles, il n’est pas possible de définir avec précision le niveau de contamination pour les boues non traitées, ni de préciser une période de stockage au-delà de laquelle le virus serait inactivé. En conséquence l’Agence recommande de ne pas épandre de boues d’épuration produites durant l’épisode épidémique sans hygiénisation préalable.
https://www.anses.fr/fr/content/covid-19-les-boues-de-stations-d%E2%80%99%C3%A9puration-produites-pendant-l%E2%80%99%C3%A9pid%C3%A9mie-ne-peuvent-%C3%AAtre
En gros, il faut appliquer le principe de précaution puisqu’on n’est sûr de rien, et pour le stockage des boues “non hygiénisées” (où? comment? pendant combien de temps?) démerdez-vous…
Thierry USO


Nous citons aussi Daniel Guiral et son intéressante contribution concernant toujours les COVID-19 :
A titre de prévention ci joint un article publié dans une revue à comité de lecture (Environmental pollution)  qui donnerait une possible interprétation aux écarts durables de mortalité entre le Nord de l’Italie (12%) et le reste du pays (seulement env. 4,5 %).
Ils ont en effet trouvé une corrélation entre le niveau des pollutions atmosphériques et la forte prévalence et morbidité des régions les plus touchées (Lombardie, Vénétie et Émilie-Romagne) mais aussi parmi les plus polluées d’Italie voire d’Europe..
Les mécanismes possibles

Au départ

Parmi les personnes âgées vivant dans des zones à fortes pollutions atmosphériques et affectées par d’autres comorbidités, les défenses assurées par les cils bronchiques au niveau des voies respiratoires supérieures auraient pu être affaiblies à la fois par l’âge mais aussi par l’exposition chronique à la pollution atmosphérique.
Ce qui, à son tour, pourrait faciliter l’invasion du virus en lui permettant d’atteindre les voies respiratoires inférieures.
En seconde phase et suite à l’action du virus.
La pollution chromique pourrait être l’une des causes conduisant aux hyper-activations des systèmes immunitaires constatées et qui au départ auraient été déjà et de longues dates “naturellement” inflammatoires en lien avec la pollution de l’air
La pollution n’est peut être qu’un co-facteur (et peut être pas totalement anodin que cette épidémie soit originaire de Chine et de l’une de ses provinces les plus industrielles) mais et peut être avant que cela ne devienne obligatoire peut être pas inutile dans des contextes a forte activité industrielle, en absence de vent et forte insolation de se mettre un masque et même si celui n’est pas aux normes.
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0269749120320601?via%3Dihub

Daniel GUIRAL


L’ODAM remercie ses correspondants et interpelle les autorités de Santé sur les sujets évoqués.

Raymond GIMILIO
Président
Docteur (non-médecin) en sciences biologiques mention Écologie

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Le webmaster

Raymond  GIMILIO

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