Zéro déchet v:s CSR

Nous reproduisons un estrait d’un mail reçu de nos amis des Riverains de Garosud.


Alerte écocide !

Une délibération concernant la construction d’une filière CSR avec une chaudière à plastiques en milieu urbain [quartier Garosud]. Cette délibération sera soumise au vote du prochain Conseil de Métropole.

Cette option est antinimique avec la stratégie Zéro Déchet [prévention des déchets, tri à la source, collecte séparative et méthanisation des biodéchets]. Rappelons que cette option a été amenée par les écologistes aux dernières élections municipales, soudant un accord d’entre deux tours avec la majorité socialiste et votée à l’unanimité en Conseil de métropole en mars 2022.
Cette décision du Maire-Président Michaël Delafosse est une atteinte à la justice sociale et environnementale car un large bassin de vie sera concerné par cette filière anachronique aux conséquences finacières et environnementales gravissimes.

A vos agendas

Vous êtes invités :

  • mercredi 6 mars 2024, 19h au Carroussel, 9 cours Gambetta (Montpellier),
  • jeudi 7 mars 2024, 18h, Espace Jean Penso, Place Max Leenhardt (Clapiers),
  • mardi 12 mars 2024, 19h, La Carmagnole, 10 rue Haguenot (Montpelier)

A bientôt, Adèle Blancsec




De faux écologistes au Conseil de la Métropole


Une décharge à ciel ouvert
Une décharge à ciel ouvert

Avec vos vélos pour mettre Montpellier dans une belle chienlit, vous oubliez que la vraie écologie est une science avec ses lois. Vous seriez des écolos en peau de lapin. Vous voulez incinérer du CSR !?, c.a.d du plastique souillé converti en combustible ? Alors qu’il est si simple de trier les déchets à la source et éviter le tri mécano biologique en usine. L’usine Amétyst nous a coûté cher, elle nous coûte encore cher et on veut la reconvertir en chaudière à CSR, en un mot brûler des CSR pour les valoriser en chaleur en oubliant, à courte vue, que la prévention des déchets nous permettrait de ne pas brûler ce qui est finalement du plastique.

Le mot plastique, en langage courant, désigne « Une matière plastique, un polymère généralement mélangé à des additifs, colorants, charges (miscibles ou non dans la matrice polymère) ». Il en existe une large gamme ; moulés par injections, extrudés, étiré en film, généralement façonné à chaud et sous pression, pour aboutir à un semi-produit ou à un objet, y compris fils et fibres (tissus), mastics, revêtements, etc. Il est utilisé dans presque tous les secteurs d’activité. Certains ont des propriétés jamais auparavant réunies, par exemple la transparence et la résistance aux chocs. Ceux qui se retrouvent le plus souvent dans les déchets ménagers sont des films ayant servi à confectionner des emballages. Dans les usines de tri mécano biologique (TMB) comme Ametyst (usine de Montpellier appelée encore, à tort, unité de méthanisation), le résultat du traitement génère bien du méthane mais aussi une sorte de compost inutilisable autrement que comme combustible solide de récupération (CSR) ou combustible solide de recyclage ou combustible dérivé de déchets (CDD).

Que dit la loi ?

Le décret du 19 mai 2016 définit le combustible solide de récupération (CSR), notion introduite dans le code de l’environnement (article R.541-8-1) comme suit :

« Art. R. 541-8-1. – Un combustible solide de récupération est un déchet non dangereux solide, composé de déchets qui ont été triés de manière à en extraire la fraction valorisable sous forme de matière dans les conditions technico-économiques du moment, préparé pour être utilisé comme combustible dans une installation relevant de la rubrique 2971 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement. Reste un combustible solide de récupération, celui auquel sont associés des combustibles autorisés au B de la rubrique 2910 »

L’article R. 541-8-1 précise aussi qu’un arrêté du ministre chargé de l’environnement fixera :

  • « les caractéristiques de ces combustibles » ;
  • « la liste des installations où ils peuvent être préparés » ;
  • « les obligations auxquelles les exploitants de ces dernières installations sont soumis en vue de garantir la conformité des combustibles préparés à ces caractéristiques. »

En complément, une nouvelle rubrique (rubrique 2971) est créée dans la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement, spécialement pour les installations « de production de chaleur ou d’électricité à partir de déchets non dangereux préparés sous forme de combustibles solides de récupération dans une installation prévue à cet effet, associés ou non à un autre combustible » (installations soumises au régime de l’autorisation).

A rapprocher de l’article L 541-1 du Code de l’Environnement :

Selon l’article L 541-1 du Code de l’Environnement, le déchet ultime est défini comme un déchet, résultant ou non du traitement d’un déchet, qui n’est plus susceptible d’être traité dans les conditions techniques et économiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de son caractère polluant ou dangereux.

On retrouve la formule « dans les conditions techniques et économiques du moment » laquelle fait, des deux articles cités, des articles accordéons, des articles à géométrie variable permettant à ceux qui doivent les appliquer de faire ce que bon leur semble. Nous avons connu cette situation quand nous avons attaqué les déchets dits ultimes mis en décharge dans la métropole de Montpellier. Au nom de ce principe élastique, nous nous sommes trouvés confrontés aux autorités locales : on incinérait pour éviter le tri des déchets à la source. Mainteant, on voudrait incinérer le résultat du tri mécano biologique déclinant, le CSR, pour valoriser sous forme de chaleur des hydrocarbures fossiles qui auraient dû faire l’objet d’une collecte séparative des biodéchets et des plastiques. Ces plastiques qu’on veut brûler, incinérer, au lieu d’en refaire du pétrole ! Pas économique ? il serait si simple de faire du feu, d’incinérer, sans tenir compte de tout ce qui a été constaté comme nuisances des incinérateurs ! Il faut lire les dernières actualités !

Alors, debout les écologistes, les vrais, ceux qui connaissent les lois de la thermodynamique dans les écosystèmes, tous derrière notre ami François Vasquez, lisez l’Agglorieuse, en soutien à la vraie filière de traitement des déchets, celle du tri à la source, celle de la collecte sélective, séparative, écologique. Qui est derrière l’incinérateur à CSR ? Qui est celui qui savonne la planche à notre ami François ? Qui conseille cette funeste filière d’incinération pour chauffer une chaudière à CSR ? Il y aurait dans l’entourage de notre maire-Président un (ou plusieurs) écolos en peau de lapin (un pseudo-écolo ?) que nous ne nommerons pas. Nous l’avons rencontré et démasqué ! Nous ne le nommerons pas, lui et sa fine équipe. Nous l’avons à l’oeuil.

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Docteur en sciences biologiques mention Écologie
Ancien chargé d’études HN au Ministère (1980-1996)




Incinération ou méthanisation ?

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Incinération

Un incinérateur peut recevoir des ordures en vrac, non-trièes. La combustion est meilleure si les déchets ne sont pas triés et épurés de tout ce qui peut être recyclé, récupéré et réutilisé (matière organique, plastiques, papiers-cartons, …). Ceci ne justifie nullement les graves inconvénient de ce type de traitement que nous qualifions toujours d’abomination, d’aberration environnementale anti-écologique et anti-économique. Il faut du combustible (fuel) pour faire brûler des matiéres incombustibles à PCI nul ou faible).

Méthanisation

Un méthaniseur ne fonctionne bien que si la matière organique est épurée, au contraire, de tout ce qui est non-fermentescible. Pour le bon fonctionnement du système, meilleur est le tri avant méthanisation, meilleurs sont les composts en sortie d’usine. Méthaniser des ordures non ou mal trièes entraîne :

  • un fonctionnement dificile à contrôler du processus de méthanisation et même son arrêt spontané,
  • des composts toxiques et inutilsables en agriculture, nécessitant des décharges de classe 3 pour stockage.

Le tri mécanobiologique des poubelles grises mal triées est présenté, d’abord comme une précaution, ensuite comme un plus qualitatif d’une telle usine qui permet d’extraire de la masse des déchets :

  • la matière organique à méthaniser-composter (FFOM),
  • des plastiques (films, sacs, bouteiller diverses),
  • des métaux ferreux ou non-ferreux,
  • des piles et batteries contenant des produits toxiques,
  • des gravats inertes en sortie.

Ce tableau idyllique l’est moins quand on considère que les composants ci-dessus sont irrémédiablement souillés par un contact de plusieurs jours avec les matières organiques qui commencent à «travailler» dans les poubelles, les bennes à ordures et les halls de réception. Des déchets toxiques commes les piles peuvent être écrasés et leur contenu électrolytique s’ajoute aux jus des matières organiques en fermentation. Les plastiques, les métaux et les gravats sont souillés irrémédiablement et corrodés !

Il ne faut pas imaginer qu’une telle usine, tout comme un incinérateur, dispense du tri en amont, chez le citoyen. Pourtant, les divers décideurs et homme politiques opposent des motifs «sociologiques». Ils expliquent avec beaucoup d’embarras que le tri est difficile à inculquer à des gens du Sud, par nature sales et peu disciplinés. Ce discours est inadmissible. Nos voisins du sud, en Catalogne et plus particulièrement à Barcelone, ont mené à bien la construction de 3 usines de traitement intégral d’ordures ménagères aujourd’hui opérationnelles (des «Ecoparcs)», mis en place un système original de transport d’ordures ménagères par pipelines urbains et lancé une politique municipale de contrats avec les acteurs sociaux de leurs agglomérations.

Le mouvement des « Ecologistas en accion » est très actif et très motivé en Epagne, ce qui explique bien des choses.

La mise en oeuvre de ce type de processus à Montpellier (203.000 tonnes/an dont 100.000 tonnes/an à méthaniser après TMB), implanté de surcroît dans une zone urbaine, relève d’une expérimentation industrielle menée aux frais du contribuable montpelliérain. Nous avons déjà écrit sur notre site, ce qui suit et qui n’a rien perdu de son actualité.

C’est une unité de traitement de 170.000 tonnes/an qui a été votée le 15 juin dernier en tranche ferme. Elle a été attribuée à la société Vinci-Environnement qui annonce sur son site Internet 203.000 tonnes. Nous n’avons pas trouvé de références d’usine d’une telle capacité, les plus grosses connues et opérationnelles ne dépassent pas 100.000 tonnes/an. Kompogaz n’a jamais équipé d’usines de plus de 50.000 tonnes/an. Montpellier-Garosud va servir de terrain d’expérience et de mise au point à Vinci et Kompogaz ! .

Que vont nous coûter les expérimentations en suppléments et rallonges budgétaires ?»

N.B. : le 23 septembre 2013, la gazette des communes publie une enquête sur la laborieuse mise en route de l’usine Ametyst qui nous conforte dans notre conviction : nous avons financé une usine expérimentale et nous avons payé très cher !

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La méthanisation : qu’est-ce que c’est ?

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Info

Nous empruntons à l’Encyclopédie Wikipedia, accessible sur Internet.

La méthanisation, ou digestion anaérobie, est le processus naturel biologique de dégradation de la Matière organique  en absence d’oxygène. Il se retrouve dans les sédiments, les marais, les rizières, ainsi que dans le tractus digestif de certains animaux (termites, ruminants,…). La matière organique dégradée se retrouve principalement sous la forme de biogaz (à plus de 90%). Le reste est utilisé pour la croissance et la maintenance des micro-organismes.

CH4, méthane : structure

L’adaptation industrielle de ce processus au traitement des ordures ménagères commence à se généraliser dans le monde. La France a été le premier pays à se lancer dans la méthanisation des déchets ménagers en 1988 à Amiens, et compte depuis 2002 une unité supplémentaire à Varennes-Jarcy (Essonne). Un à deux projets devraient se concrétiser en Seine Saint Denis. Un projet se concrétise en ce moment à Montpellier dans des conditions très contestables<> que nous allons voir plus en détail dans un autre article.

La bonne méthanisation pour les déchets ménagers est celle des biodéchets (matière organique putrescible des épluchures et des restes de repas) triée à la source, dans un conteneur spécial, séparée des autres déchets. Le tri citoyen à la source est la seule solution d’avenir qui permet soit le compostage, soit la méthanisation de biodéchets. Cette méthanisation se fait en ajoutant des déchets verts, des fumiers et lisiers provenant de la biomasse agricole. On recueille le biogaz pour le valoriser et le digestat, après méthanisation, est transformé en compost.

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Le Lanceur d’alerte

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Vent mauvais sur la méthanisation du TMB

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Introduction

« Mal nommer les choses c’est ajouter au malheur du monde » écrivait Albert Camus dans « l’Homme enchaîné ». Aborder un sujet sensible qui fait partie de la transition énergétique sans prendre la précaution de définir l’objet et employer des approximations ne contribue pas au bonheur de l’homme. C’est la précaution qu’aurait dû prendre le journaliste du quotidien gratuit « 20 Minutes » du lundi 29 janvier 2019 (page 4). Il y est question de la méthanisation qui subit un « Vent mauvais » !

A l’ODAM, nous avons la prétention de connaître à fond ce sujet, étant confrontés depuis 2004 au problème des déchets ménagers et depuis 2008 à une « unité de méthanisation » dénommée très prosaïquement « AMETYST » et qui connaît des vicissitudes diverses depuis sa contruction par VINCI-ENVIRONNEMENT.

Nous disons que la méthanisation est un processus naturel qui s’applique à des déchets organiques fermentescibles accumulés dans un milieut dépourvu d’oxygène (milieu anaérobie), par exemple dans un marais. Ce processus industrialisé est appliqué à des matières organiques diverses :

  • fraction fermentescible des ordures ménagères (FFOM),
  • déjections animales,
  • résidus d’équarissage et d’abattoirs,
  • invendus de magasins d’alimentation arrivant en fin de DLU,
  • etc.

La méthanisation produit du bio-gaz, un mélange de méthane (60%) et de gaz carbonique (CO2) et de divers composés organiques odorants.

1 – Méthanisation industrielle ou TMB

Un cas particulier est celui des ordures ménagères non-triées à la source et que des industriels (VINCI, URBASER, etc.) prétendent, à l’aide d’un procédé mécanique composé de filtres, grilles, tambours rotatifs, presses, etc, séparer les composants et en extraire la FFOM pour la soumettre au processus biologique industrialisé de méthanisation. Ceci s’appelle le tri mécanobiologique, le traitement mécanobiologique ou TMB. Á Montpellier, « l’unité de méthanisation AMÉTYST » est en réalité une usine de TMB appliqué aux ordures ménagères de la poubelle grise.
Cette usine pue, elle empoisonne la vie d’un quartier de Montpellier (ZAC de Garosud) par ses odeurs difficilement contrôlées à coup de millions d’euros pour des biofiltres. Les 145.000 tonnes d’ordures annuelles traitées sont réduites à 125.000 tonnes dites « refus et stabilisats » qu’il faut incinérer. Pour que l’ensemble fonctionne, il faut ajouter aux déchets non-triès entrants des déchets verts broyés et y réincorporer la FFOM provenant des tris citoyens (poubelle orange). C’est une calamité contre laquelle nous opposons la méthanisation des déchets triés à la source (procédé encouragé par la loi LTECV) et la collecte séparée avec redevance au nombre de sorties de poubelles et au poids de celles-ci.

2 – Méthanisation à la ferme

La méthanisation à la ferme des déchets verts et des fumiers-lisiers est parfaitement vertueuse. Elle utilise un processus faisant intervenir des quantités raisonnables de matière première. En finale, le digestat retiré du méthaniseur doit être rapidement aéré et mis à composter pour revenir à la terre alimenter les sols agricoles en humus.

Ce traitement peut se faire à la ferme ou dans des installations centralisatrices ou coopératives. Ce dernier cas peut être illustré par l’installation située à Bélaga-en-Lauragais (Cler VERTS). Ces installations sont vertueuses tant qu’elles traitent des déchets, des résidus d’activités agricoles.

3 – Le scandale des cultures dédiées

Ce n’est qu’en fin de son article que le journaliste de 20 Minutes en vient au fait : des méthaniseurs alimentés par des cultures dédiées « du maïs essentiellement » ! A lors, oui, nous voyons rouge et soufflons un vent mauvais : honte à ceux qui cultivent avec beaucoup d’eau (le maïs est irrigué !) une céréale qui peut servir en alimentation humaine ou animale ! Nous approuvons la Confédération paysanne de la Sarthe qui dénonce « un silo de maïs à ciel ouvert, équivalant à deux années de récolte de maïs sur 80 hectares, autant de maïs qui ne sera pas vendu aux éleveurs pour nourrir leurs animaux ! »

Méthaniser, c’est bien, à condition que ce soit bien des déchets et en aucune façon des matières utilisables pour l’alimentation ou pour êtres recyclées. Nous demandons l’avis des ministres concernés (agriculture et environnement). Il ne faut pas laisser faire n’importe quoi au nom de la transition énergétique !

« Une insulte au mode paysan après les sécheresses de cet été ! »

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Chevalier de l’ordre du Mérite agricole

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Le Lanceur d’alerte

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Amétyst : 2e controverse : Agglo contre le tri à la source

Nous avons revu cet article publié en 2017. Nous estimons qu’il est toujours d’actualité

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Introduction

Nous avons déjà expliqué que l’unité de méthanisation « Amétyst » est en réalité une usine de traitement mécano-biologique comprenant :

  • un prétraitement mécanique qui prétend trier par des moyens mécaniques des déchets dits résiduels (résultat du tri à la source), en réalité des déchets bruts qui n’ont fait l’objet d’aucun tri, prétraitement destiné à extraire la fraction fermentescible des ordures ménagères (FFOM)
  • un traitement biologique par digesteurs Kompogas AXPO® de cette FFOM,
  • une mise en décharge à Castries-ISDND-GSM des refus ou une mise en incinérateur à OCREAL-Lunel.

La lecture du document produit par Montpellier-Agglomération et joint au rapport de la commission d’enquête « Mémoire en réponse au procès-verbal d’observations de la Commission d’Enquête du 3 mars 2006 » nous révèle bien des aspects cachés de cette usine et apporte un éclairage sur la véritable intention cachée des vrais promoteurs de cette usine, le service de Prévention des Déchets et de ses responsables. Simplement, la lecture de ce document introuvable sur Internet n’a été faite que ces jours ci (fin mai 2018). Dix ans et plus après se publication, cette lecture se trouve être assez savoureuse pour une personne compétente en matière de science du traitement des déchets (la rudologie).

1 – Comprendre une enquête d’utilité publique

Les conditions dans lesquelles se déroule une enquête d’utilité publique sont criticables et n’ont jamais fait l’objet d’une réforme de fond. Lors de sa venue à Montpellier en 2006, Madame Corinne LEPAGE (ancienne ministre) nous avait fait part de son échec en la matière.

1.1 – Le Commissaire enquêteur (CE)

Il n’existe pas de statut officiel de commissaire enquêteur. C’est un collaborateur occasionnel de l’administration. Nous avons retenu d’un document de 2017 (Formation des nouveaux CE du 22 mars 2017) qu’il doit conduire sa mission « avec objectivité » ! La déontologie précise l’indépendance du CE !

1.2 – l’indemnisation des CE

En 2003, il existe un fonds géré par la Caisse des dépôts et consignations, dénommé fonds d’indemnisation des commissaires enquêteurs qui va percevoir de la part des maîtres d’ouvrage les indemnités dues aux commissaires enquêteurs, et les leur reverser. Le montant de l’indemnité à verser est fixé par le Président du Tribunal administratif. Est-il possible que les maître d’ouvrage (demandeurs de l’EUP) puissent agir sur les CE ? Nous ne pouvons répondre à cette question.

1.3 – La voix de son maître

La lecture du rapport des CE,  12 ans après, laisse planer un doute sur l’objectivité des dits CE. Les résultats catastrophiques de l’usine concernée permet d’affirmer qu’ils se sont lourdement trompés en n’écoutant que la voix du maître d’alors et de ses services qui ne voulaient pas entendre parler de tri à la source et de petites usines modestes. Non, on a voulu battre le record de France de la plus grosse usine de tri mécanobiologique.

2 – Les digesteurs-méthaniseurs horizontaux

La page 56 du mémoire en réponse de l’Agglo de Montpellier nous revèle une curieuse vérité : le choix des méthaniseurs horizontaux, qui participe à l’intégration paysagère et au souci de ne pas dépasser une certaine hauteur. Ce choix a été fait sciemment en fonction des caractéristiques mécaniques à toute épreuve de cette mécaniques suisse dont les qualités sont tant vantées et de la qualité médiocre du prétraitement mécanique. Nous citons le texte de l’Agglo « Ce concept a démontré sur de nombreuses installations et depuis de nombreuses années sa capacité à faire transiter les éléments lourds contenus dans les déchets (pierres, cailloux, sables, verres, …) ». Donc, au contraire de ce que font les usines Kompogas en Suisse, à Montpellier la surdouée on va enfourner des pierres, des cailloux, des sables, du verre …

Messieurs les CE, vous avec lu ce mémoire annexé à votre rapport ! On va enfourner des FFOM de mauvaise qualité dans un équipement helvètique dont vous vantez la qualité ! Vous ne pouviez pas ignorer cet aspect des choses comme vous ne pouviez ignorer le rapport INERIS sur les odeurs ! Vous avec fait tout pour donner au maître d’ouvrage (le Maître Georges FRECHE) un avis favorable à une usine qui pue et que deux rapports de la Cour des Comptes ont clouée au pilori !

Une usine qui n’a été réceptionnée  que longtemps après sa mise en service et dont l’exploitant NOVERGIE a dû améliorer les performances du tri-criblage du prétraitement mécanique (opération AMETYST II : ulracriblage) !

Messieurs les Commissaires enquêteurs, vous êtes cordialement invités aux festivités du 10e anniversaire de l’usine le 1er juillet 2018, à Montpellier ! Rassurez vous, il n’y aura pas de tomates ni d’oeufs (même pourris) contre vous, nous sommes contre le gaspillage de la nourriture ! Pas de plumes et de goudron.

Que voulons nous ? Faire fermer l’usine progressivement et mettre en place le programme qui suit.

3 – Zéro déchets, zéro gaspillage

En 2016, une conférence de Zero-waste-France se tient à Castries puis à Montpellier. Le Ministère de l’Environnement lance un appel à propositions « Zéro déchets, zéro gaspillage ». Fin 2017, le Conseil régional se voit confier la compétence pour organiser le Plan régional de prévention et d’élimination des déchets (PRPGD). Montpellier a perdu son statut de capitale régionale bien que certains services aient été maintenus à Montpellier. Le centre des décisions est maintenant à Toulouse où siège l’assemblée délibérante sous la présidence de Mme Carole Delga entourée de conseillers écologistes. Aucun des délégués ne représente le parti politique sur lequel le Président de Montpellier-Métropole s’appuie ! Fâcheuse situation.

Un collectif d’associations citoyennes, le CIDES34 s’est constitué le 7 janvier 2017, fruit du rassemblement de plusieurs associations et collectifs citoyens. Ce collectif a des membres dans les Commissions de suivi de site (CSS, successeurs des CLIS).

La politique déclarée lors d’une session régionale destinée à la préparation du PRPGD annonce clairement (Mme Agnés Langevine, vice-Présidente du Conseil régional représentant Mme Carole Delga, Présidente) l’objectif de ««Zéro déchets, zéro gaspillage»» et l’abolition des plans départementaux des déchets qui seront remplacés par le PRPGD. La fermeture du 2e four d’OCREAL est actée comme la non mise en place d’un 3e casier à Castries.

Montpellier-Métropole ne s’émeut pas ! On ira déverser ailleurs notre m… ! Nous ne saurons, à 2 ans des élections municipales laisser passer une telle irresponsabilité ! Montpellier-Métropole doit effectivement mettre en place une véritable politique de prévention des déchets (diminution en poids et en volume), le tri citoyen à la source et la mise en place d’une Redevance incitative en remplacement d’une Taxe (encouragement au laxisme).

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM

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Le président

Raymond  GIMILIO

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Réponse à M. Alain Sautet

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Info

Monsieur André SAUTET, Directeur territorial Languedoc-Roussillon chez GRDF (d’après LinkedLN)  porte des jugements de valeur sur le fonctionnement du monstre Amétyst dans le quotidien Midi-Libre du 3 avril 2018. Il commente la mission de GRDF et parle d’un gaz renouvelable ! Il souligne le rôle de ce monstre du TMB dans la production de gaz renouvelable en assimilant le biogaz au GNV (gaz naturel de véhicule ?).

A quel titre Monsieur Sautet se permet-il de venir au secours du « Monstre Amétyst » ?

Le 7 mars 2018, à la journée régionale du Plan Régional de Prévention des Déchets Non-Dangereux (PRPGND) j’avais affirmé que le rendement de la méthanisation de l’unité Amétyst était faible, comparé à ce que pourrrait être celui de la méthanisation de biodéchets. M. Barrairon de l’Association des Gardiens de la Gardiole me précise que le rendement énergétique d’Amétyst (usine conception et réalisation Vinci) « est de l’ordre de 145 kW/tonne de DMA, contre 300 à 330 kW/t pour les unités de Méthanisation Valorga, réparties en France, Allemagne et Espagne ».

Je tiens à préciser que le tri des DMA est plus poussé pour les usines Valorga (plus de biodéchets triès à la source). L’ouvrage de M. Moletta (La Méthanisation.- Lavoisier, 2008) précise pages 152-153) que «Les performances des digesteurs anaérobies [méthaniseurs] dépendent des caractéristiques des effluents traités [déchets], mais aussi du type de digesteur utilisé.». Moins un déchet contient de matières étrangères (plastiques, verres, métaux et plus il contient de matière organique fermentescible, meilleure sera sa production de biogaz riche en méthane.

L’ODAM prépare une réponse. Vous lirez la suite sur ce site très prochainement.

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Le président

Raymond  GIMILIO

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Maera : une station pilote en Méditerranéé




Le Thôt : état actuel

Constat : état actuel

Nous avons fait le point sur l’histoire récente de cette décharge (ISDND : installation de stockage de déchets non-dangereux) et contesté, en citoyens, la définition des déchets non-dangereux (tous les déchets sont plus ou moins dangereux).


Envahi par les chardons

8 août 2020 une décharge dans une décharge


Lors de la visite des membres de l’ODAM le 8 août 2020, voici, ci-contre, le triste spectacle offert à l’extrémité sud-ouest : une décharge dans la décharge. Ce qui complète la vue ci-dessus d’une parcelle voisine envahie par les chardons Marie (Sylibum marianum), une plante des décharges non-entrenues.

Jacky Chanton écrivait (4 mars 2020) :

« Après une visite du contour de cette ancienne décharge, on peut constater une réhabilitation au rabais avec des installations prévues et annoncéespar l’Agglomération en 2011 mais inexistantes sur le site aujourh’hui.
C’est une décharge sur une décharge sauvage où l’on peut constater que le grillage qui l’entoure laisse apparaître des passages orchestrés pour la chasse aux sangliers ou autres animaux au vu des collets posés. Des immondices jonchent le sol et un « puits couvert  ressemblant à une station de relevage ? » qui dégage une très forte odeur pestilentielle d’H2S (sulfure d’hydrogène) plus … ? Les roubines qui longent la décharge sont gorgées d’une eau polluée, de couleur différente selon le lieu, jonchées de vieux pneus, de plastiques de toutes sortes. Sur la décharge, des bassins de retenue des eaux de ruissellement dont plusieurs sont bordées de boudins mais non munis d’échelles afin de pouvoir éviter la noyade ou l’asphyxie de certains animaux. Au nord-est de la décharge se trouve une station de pompage où de l’eau, pas vraiment transparente se vide dans la joinction du Rieucoulon et du ruisseau de Gramenet, certainement pour éviter le transfert d’eau vers le pied de la décharge ou réceptionner puis vider l’eau des bassins du pluvial ?.


Un boîtier de communication vandalisé

Ce boîtier de communication (télésurveillance) découver dans cet état le 8 août 2020 témoigne de cet état d’abandon des lieux (extrémite sud-ouest près des pompes à relevage).

Aujourd’hui, après plus de 50 années d’une gestion catastrophique des déchets par (Montpellier / District / Métropole, est-ce que ces principes ont été ou sont respectés ?. La réponse est NON. »


portail d’accès aux pompes


Le rieucoulon


Ruisseau de gramenet

ce que nous proposions (4/03/2020)

Jacky Chanton écrivait :

Il est proposé comme objectifs aux futurs élus de Montpellier Métropole :

  • de vérifier la sécurisation sanitaire et environnementale de cette décharge, ci possible avec une représentation citoyenne [CSS ?] ;
  • de prévoir un programme de surveillance de la qualité des eaux souterraines après une analyse avec évaluation du contexte des impacts hydrologiques et géologiques ;
  • d’avoir la certitude qu’il n’existe pas de transferts de pollutions de lixiviats vers l’étang de l’Arnel ou les cours d’eau à proximité ;
  • de permettre la transprence de ces informations qui seront à publier une fois par an.

nous sommes le 4 novembre 2021 : quid ?

venez en discuter avec nous

Venez en discuter avec nous, rejoignez l’ODAM, adhérez à notre association, faites-en la vôtre, faites entendre votre voix ! Soyez un citoyen responsable, un contribuable qui demande des comptes et propose des solutions.

Eau


Air




Déchets et changement climatique

Introduction

Le changement climatique ou plutôt le dérèglement climatique n’est plus une utopie d’écolos en mal de buzz mais une réalité. Tempêtes, canicules, … l’ère des extrêmes est là, les (chercheurs scientifiques) en apportent la preuve.

«Tempêtes, canicules, ouragans, inondations vont se multiplier si des meures concrètes contre le réchauffement ne sont pas prises. » Sciences et Avenir n° 897, novembre 2020 (p. 33-49).

Le sommet mondial de la COP26 (les état membres de l’ONU) réunis à Glasgow ce mois de novembre 2021 doit mettre en oeuvre l’Accord de Paris sur le Climat (Cliquez ce lien). Quatre objectifs clés vont être abordés :

  • engagement des états,
  • mise en place d’un marché carbone,
  • constitution d’un fonds de 100 milliards de dollar,
  • un plan méthane à lancer.

Le dernier point est important, le méthane est un Gaz à Effet de Serre (GES) (Cliquez ce lien).  Il est 25 fois plus puissant que le gaz carbonique en potentiel de réchauffement global (PRG). Il est moins émis que le gaz carbonique mais ses émissions augmentent de plus en plus.

Le méthane : un joker ?

Le méthane est qualifié par la revue Sciences et Avenir (n° 896, octobre 2021, p. 52) de « joker » : 

« Un remède puissant, efficace et peu cher ! La lutte contre le changement climatique devrait intégrer une nouvelle arme lors de la COP26 […] : la diminution des émissions de méthane. Jusqu’à présent en effet, rien n’a été entrepris pour réduire les émissions du deuxième gaz à effet de serre en volume derrière le dioxyde de carbone (CO2).»

Non, à l’ODAM nous dénonçons ce gaz à effet de serre (GES) depuis plusieurs années. Depuis nos premières études sur l’usine de méthanisation “Amétyst”, une fausse solution écologique, une passoire à méthane.

Le méthane (cliquez ce lien) est un gaz composé chimique d’un atome de carbone et de 4 atomes d’hydrogène, sa formule est CH4. Dans la famille des hydrocarbures, c’est le premier.


extrait de sciences et avenir n° 896

Le mensuel Sciences et Avenir n° 896, (octobre 2020, p. 52-55) présente un satellite de surveillance (Sentinel-5 Précursor) de ce GES, entre autres. S&A présente aussi un graphique (p. 52) qui montre que les concentrations de méthane  ne cessent d’augmenter depuis 1980. Mais le mensuel délivre aussi un message d’espoir :

« 120 millions de tonnes d’émission de méthane pourraient être évitées d’ici à 2030 grâce à des techniques déjà existantes. ».

Ce gaz, d’autre part, n’a une durée de vie de huit ans seulement. Mais les dégats s’ajoutent à ceux du gaz carbonique. 

Un mauvais joker ! Pourtant, dans le traitement des biodéchets par méthanisation, le biogaz riche de 50 à 70% de méthane est une source qui semble inépuisable (biodéchets obtenus par tri à la source, boues de stations d’épuration, résidus agricoles, lisiers, …) font l’objet d’un traitement semi-industriel ou industriel.

à montpellier l’usine de tmb “Amétyst”

A Montpellier (Montpellier-Métropole) nous avons suffisamment écrit depuis 2004 (date de la création de l’ODAM) sur la manière dont a été projetée, conçue et réalisée l’usine de Traitement mécanique « Amétyst » baptisée pompeusement « unité de méthanisation ».

Ce chef d’oeuvre du groupe Vinci est une réalisation bâclée dont nous avons dénoncé le caractère coûteux et inachevé, en parfait accord avec divers rapports de la Cour Régionale des Comptes : un fiasco économique et technique (coût initial : 67 M€ HT, actuellement 130 M€). Une passoire à méthane car le digestat issu des méthaniseurs est défourné sous des halles simplement couvertes où pendant plusieurs jours il ne cesse de dégazer du méthane librement dans l’atmosphère infecte, pourrie.


en 2006 Vinci !

La bonne pratique aurait voulu que ce déchargement se fasse dans des tunnels fermés, étanches, ne laissant pas échapper le méthane dans l’atmosphère. Or, cette usine mal fichue fonctionne depuis 1987 et envoie ses refus dans une décharge, à Castries jusqu’à sa fermeture en novembre 2019.

Les décharges, sources de méthane


Les mouettes sur une décharge

Les décharges, du fait que les ordures ménagères ne sont pas triées à la source, contiennent une importante quantité de matière organique qui fermente et méthanise en dégageant des odeurs abominables. Les oiseaux sont attirés par cette nourriture.

Le cas de la décharge de castries

La décharge de Castries (ex carrière Pastor au lieu-dit l’Arbousier) a servi d’exutoire à l’usine “Amétyst” de Montpellier pour accueillir des déchets qualifiés “d’ultimes et de refus”. Or cette décharge fermentait et envoyait des émanations méphitiques aux alentours.

Normalement, les déchets sortant d’Amétyst devaient être stabilisés, des stabilisats ! Ils n’auraient pas dû fermenter.  Depuis 11 ans, le site provoquait la colère des riverains, qui se plaignaient des mauvaises odeurs.Où est l’erreur ? Il aurait été intéressant de voir les relevés de Sentinel-5 au-dessus de Castries-Pastor (S&A publie une vue d’artiste d’un dégagement en Algérie !).

Le cas de la décharge du thôt

La décharge du Thôt, située sur la commune de Lattes côté Maurin est une ancienne décharge qui a été fermée en 2006 après 43 ans d’occupation du site. Avec l’ODAM et le CIDES34 (cliquez ce lien) nous n’avons cessé de dénoncer l’état de non-entretien de cette décharge.


Côté ouest (Jardins de Maguelonne)

La loi fait obligation au propriétaire des lieux d’entretenir, sécuriser et débroussailler. 


Des installations pour le méthane

C’est ce que l’ODAM, membre du CIDES34, a voulu dénoncer. Des projets plus pharamineux les uns que les autres. Il devait y avoir récupération du méthane, des moteurs de co-génération, … Nous n’avons rien vu de tout celà avec Google Earth. Des coquecigrues comme dirait nos auteurs du XVIIe siècle !  Des balivernes, des sornettes ! Et la fermentation interne qui méthanise ! 

A Montpellier, on fait semblant d’être écolos ! De vrais écolos en peau de lapin ! En 2020, nous n’avons rien trouvé sinon des ronces, des chardons, des ferrailes rouillées et récemment, un chantier de travaux. A suivre …

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