Inondations : à Montpellier la surdouée

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Introduction

A Montpellier et dans ses environs, la nature est allègrement ravagée. Les exemples ne manquent pas, au coin de chaque rue, dans chaque quartier. A peine une villa est-elle en vente (à la suite de décès, par exemple et d’une vente par les héritiers), la commune préempte pour démolir et évacuer des gravats (on a de l’argent, on est pétés de thunes disait Georges Frèche !). Quand une surface est suffisante pour construire, après réunion des parcelles démolies,, on bâtit un immeuble. Et vive le béton !

Un EPCI

Du nord au sud, de l’est à l’ouest, la commune et les communes associées dans l’établissement public de coopération intercommunale (EPIC) dénommé « Montpellier-Méditerranée-Métropole », les vignes font place à des lotissements qui créent des verrues hideuses en bordure des villes et villages. S’il n’y a pas de terrains constructibles parce que frappés par des plans de prévention aux risques d’inondations (PPRI), les maires vont tout faire pour contester les avis scientifiques et techniques autorisés, mettant en avant tous les arguments possibles pour contester les avis précédents et faire voter des révisions de PER (plans de prévention et d’exposition aux risques d’inondations PPERI).

Que les élus locaux se persuadent qu’en cas de catastrophe naturelle « dite imprévisible » ou prétendue telle. Les risques d’inondation existent bien, nous aurons eu le mérite d’être les lanceurs d’alerte qui on invoqué et continuent d’invoquer le pricinpe de précaution inscrit dans notre constitution.

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM.
Lanceur d’alerte

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Le président

Raymond  GIMILIO

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Le plan de prévention des risques d’inondation (PPRI)

Article revu le 25/01/2022

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Le risque d’inondations dans le bassin du Lez (Lez-Mosson-Etangs-palavasiens : LMEP) est INDISCUTABLE ! Il est global au débouché des rivières ou des fleuves qui convergent vers la Mer Méditerranée et vers le Lez. Montpellier est sur le trajet de deux rivières : le Verdanson et le Lez. Ces cours d’eau vont vers la mer et le Lez débouche à Palavas. Un peu avant Palavas, il recueille la Lironde, entre autres.

Si le centre de Montpellier est juché sur une petite hauteur. L’altitude moyenne de la ville est comprise entre 8m et 113m sur le point le plus haut. Le point bas est situé au bord du Lez, vraisemblablement. Historiquement, le Verdanson est tristement célèbre pour ses inondations dont la plus récente (21 août 2015) a causé 2 morts, deux automobilistes dont la voiture a été emportée au niveau de la voie Domitienne. Le véhicule a été retrouvé dans le lit de la rivière sous le pont qui traverse l’avenue Charles Flahaut.

Le scandale que nous dénonçons comme association de défense de l’Environnement et membre fondateur du Collectif « CIDES-34 » (huit associations fédérées conformèment à la loi de 1901 : RNA W34-3 020 648, JO du 7 janvier 2017) est le découpage en tranches du problème des risques d’inondations liés au bassin du Lez et des 12 rivières qui s’acheminent vers la mer Méditerranée dont le Verdanson, la Mosson et la Lironde via le Lez dont ils sont contributaires. Ouvrir la révision d’un Plan de Prévention des Risques d’Inondation limité à deux communes du bassin du Lez est proprement inacceptable dans la mesure où la vue d’ensemble n’est pas prise en compte. Palavas et Pérols ne sont pas des planètes isolées dans l’espace mais deux écosystème interdépendants et dépendants de l’ensemble du bassin du Lez et de ses affluents. Nous disons oui mais ! A condition que dans le PPRI de ces deux communes et des autres il soit clairement affirmé que le problème n’est pas local à ces communes mais qu’il est un des aspects de l’ensemble du bassin versant. Et il y a la mer.

Le bassin versant Lez-Mosson-Etangs-palavasiens accueille une des plus fortes concentrations de population de l’arc languedocien. Il est soumis, selon le site « Papi » « à de fortes pressions démographi­ques et foncières ». La commune de Palavas-les-Flots est principalement concernée par le phénomène de submersion marine et de débordement des étangs. Les inondations touchent près de 2800 bâtiments et 660 habitations légères de loisirs (HLL).

Palavasiondé en 2019
Palavas sous les flots

Le phénomène de submersion marine est une conséquence du réchauffement climatique (quelles qu’en soient les causes) : la mer monte insensiblement. Nous nous appuyons sur l’information confirmée par le quaotidien « Midi-Libre » : « À huit mois de la Conférence de Paris sur les changements climatiques, un rapport, cosigné par plusieurs experts (dont Serge Planton) et coordonné par le climatologue Jean Jouzel, révèle que les côtes françaises sont exposées à un risque accru de l’élévation du niveau de la mer. « Si la mer monte partout, elle ne monte pas de manière uniforme sur le globe », explique Anny Cazeneuve, spécialiste des océans. Ainsi, dans le Pacifique, le mouvement est plus marqué que dans le reste du monde. » Ce qui n’empêche pas de prendre en compte ce phénomène en France. Depuis plusieurs années, on note sur le littoral la perte de sable marin consécutive à cette montée qui oblige des communes à de coûteux réensablements. L’endiguement du Rhône et la diminution des apports terrigènes dans le golfe du Lion en est la cause principale. Combinée à la montée du niveau de la mer, le littoral recule insensiblement. Le magazine « Science et Vie » cite « Les plages sableuses subissent déjà une érosion importante. Ici, Palavas, dans le Languedoc-Roussillon. (Ph. Isabelle Blanchemain via Flickr) ». Cette information remonte au 1er avril 2015. Avec les dangers des inondations terrestres, Palavas s’achemine vers la situation d’une île bientôt confrontée à la mer qui monte et aux étangs qui l’entourent. La question est de savoir dans combien de temps la combinaison d’un épisode cévenol violent sur le bassin versant Lez-Mosson-Etangs-palavasiens et une violente tempête d’équinoxe provoquera une catastrophe sans précédent.

Le bassin versant LMEP est habité par une population importante et le bétonnage des immeubles combiné à l’asphaltage des routes et à la diminution des zones propices à l’infiltration des eaux pluviales sont des facteurs qui se combinent pour donner des taux de ruissellement des eaux de pluie lors des épisodes cévenols. Chaque mètre carré recouvert est remplacé par une rue ou un toit où l’eau recueillie s’engouffre dans un réseau souterrain vite saturé. Montpellier, son asphalte et son béton sont des impluviums qui alimentent le Verdanson et le Lez. Que pourront les zones prévues pour servir d’exutoires de crues (champs d’expansion) ? Monsieur Cyril Meunier, Président du Syble (EPTB Syndicat du bassin du Lez), maire de Lattes et ancien vice-Président de Montpellier-Méditerranée-Métropole ne semble pas très présent dans le PPRI en affirmant son objectif « préserver notre ressource en eau et se préserver de ses caprices ». Il ne s’agit pas de caprices mais de menaces sérieuses sur l’avenir des populations du bas du bassin versant LMEP.

Nous avons en son temps dénoncé les risques sanitaires farouchement niés que font courir à la salubrité publique (et à la Méditerranée) les by-pass de la station d’épuration des eaux usées (STEP) « Maera ». En cas de crue violente du réseau des eaux usées, la canalisation qui arrive à la STEP serait déviée dans le Lez après avoir « ramoné » les égouts de Montpellier, afin d’éviter d’inonder la STEP : il y aurait un by-pass ! Et hop, dans le Lez les eaux brutes ! Le déversoir de la Lironde, en amont de Maera, ne protège pas Maera et ne sert qu’à détourner, dans l’ancien lit du Lez qui contourne Lattes par l’est, une partie de la crue !

Le Plan de Prévention des Risques d’Inondations de Palavas-les-Flots ne doit être revu que dans le sens de la restriction des surfaces des zones constructibles qui pourraient encore se trouver dans les zones inondables ou potentiellement inondables. Nos huit associations veillent !

Notre association a fait son travail de lanceurs d’alerte associés pour que personne, à l’avenir, ne puisse venir dire « Ce problème ? Pas chez nous ! Ce sont des exagérations journalistiques ! » (ou écologistiques !) puis « On le savait depuis longtemps ! » et enfin « Le problème – réel quoique mineur – est en passe d’être résolu ! » quand la catastrophe sera arrivée. Nous ne voulons pas qu’elle arrive.

Consultez aussi le site du SYBLE. Cliquez ici.

Raymond Gimilio
Président de l’ODAM
Chevalier du mérite agricole
Ancien auditeur de l’Institut des Hautes études de la Défense Nationale 80e SR Paris1985

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Le webmaster

Raymond  GIMILIO

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Lattes est bien une commune inondable !

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Info

Monsieur Cyril Meunier affirme que la commune de Lattes dont il est maire n’est pas inondable ! Pourtant, Lattes a été reconnue en état de catastrophe naturelle (voir le site de France-Bleue). Lattes partage ce triste privilège avec Frontignan (28 février-2 mars 2018), ce sont deux arrêtés de catastrophe naturelle (paru au JO n° 21 du mercredi 30 janvier) « une bonne nouvelle pour les habitants de Lattes et Frontignan. ». Ils vont pouvoir se faire indemniser.

Nous vous donnons un lien vers notre collègue l’Observatoire permanent des Catastrophes Naturelles (CATNAT). Qui est ce fâcheux qui publie ainsi des informations contredisant notre vaillant Ajax combattant les Cassandre de sa commune ? Cher lecteur, nous vous le laissons le découvrir. Qui est tel qui croyait prendre ? Un renard qu’une poule aurait pris ! aurait dit notre bon Monsieur de La Fontaine.

Vous pouvez ainsi constater ce qui concerne Lattes et Frontignan. Le Maire de Lattes est-il atteint de cécité ?

Raymond GIMILIO
Président de l’Observatoire indépendant des déchets, de l’environnement et de la santé
ODAM

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Le Lanceur d’alerte

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Les voeux du maire de Lattes

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Info

Monsieur Meunier, le célèbre maire de Lattes, n’aime pas les Cassandres. Ce nouvel Ajax n’aime pas les lanceurs d’alertes modernes, dignes successeurs de ceux de l’antiquité. Il doit souffrir d’autisme car il n’écoute pas les citoyens sages de sa commune, ceux qui ont étudié avec beaucoup de soin et de compétence les différents rapports d’experts, des plus qualifiés au moins qualifiés, dans le seul souci de la sécurité de ses concitoyens.

Dans ses voeux, Monsieur Meunier s’en prend à ceux qui habitent sa bonne ville et qui continuent à prétendre que Lattes reste inondable. C’est le cas de notre secrétaire de l’ODAM, Jacky Chanton, qui a prouvé par « A + B » que, malgré les travaux effectués en amont de Lattes, le risque persistait. Nous lui laissons la parole avec la lettre qu’il a envoyée au Maire autiste de Lattes.


Le citoyen Jacky Chanton de Lattes, secrétaire de l’ODAM

L’imperméabilisation des sols en amont de Lattes (Montpellier et consorts) et les risques de submersion marine du côté de l’aval ne sont pas une vue de l’esprit « d’écolos bornés ! », comme on aime à le dire en riant. Le principe de précautions seul est notre guide à l’ODAM. Nous formons un voeu, un seul, celui que les catastrophes prévues ne se retournent pas contre les rieurs, la responsabilité des rieurs pourrait être engagée. On a trop pris l’habitude, en France, de passer outre à tous les avertissements. Qui se souvient encore de la catastrophe du Grand-Bornand ? Qui se souvient de celle de La-Tranche-sur-Mer ? Qui sait qu’en cas de catastrophe, la responsabilité de ceux qui ont donné à tort des permis de construire peut être recherchée et sanctionnée.

Monsieur Jacky Chanton n’a jamais rien diffusé sur les réseaux sociaux mais sur notre site internet, notre blog et le site du Petit Journal de Lattes. Si une protection minimale a été apportée à Lattes (déversoirs et merlons le long du chenal du Lez, renforcement des digues existantes, … ), la ville de Lattes est loin d’être à l’abri de la crue centennale.(estimée à 900 m3/s au droit du pont de l’autoroute A9. Le rapport de Monsieur Philippe Quiévremont (2006, p. 33) dit que « L’objectif à moyen terme doit être d’atteindre cette protection minimale [crues d’occurrence moyenne, inférieurs à la crue centenale] ». Or, en matière de catastrophes naturelles, il suffit d’une fois, une seule, pour que la nature submerge toutes les précautions prises (voir le livre de Monsieur Renaud Vié le Sage, ancien délégué aux risques majeurs et naturels :  « La terre en otage », 1989, Éditions du Seuil, Collection  Points, série sciences, 248 p). J’ai personnellement connu ce grand Monsieur, Docteur ès-Sciences et Professeur à Paris VII, quand j’étais chargé de mission au Ministère de l’Environnement, à Paris et ingénieur CNRS à Paris VII. Il écrivait que « la fatalité ça n’existe pas ! » et « La façon dont les Gaulois ont toujours attendu que le ciel leur tombe sur la tête, ce qui signifiait également qu’ils craignaient que la terre leur monte sous les pieds, les fleuves au-dessus des genoux et les flots marins par-dessus la ceinture, est riche en enseignements. » Est-ce là ce qu’attend Monsieur le Maire de Lattes (le Lattara des Gaulois, Tectosages ou Arécomiques) ? Nos voeux aux habitants de Lattes sont que cela n’arrive pas, nous ne serions pas fêchés d’avoir eu tort et ne nous ne disons pas « chiche ! ».

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Licencié ès-sciences de la Terre
Docteur en sciences biologiques mention Écologie

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Le Lanceur d’alerte

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Quand la mer monte

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Info

C’est un des ateliers-débats des journées des 25 et 26 septembre 2015. Y avez-vous assisté ? Quels ont été vos réactions ?

Palavasiondé en 2019
Palavas sous les Flots

A l’ODAM, nous pensons qu’il ne faut pas reculer. Ce n’est pas une raison pour construire dans les futures zones inondées (OZ, ODE, …).

Il faut protéger les constructions existantes, c’est sûr ! A quel prix ?

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Inondations : Lattes. Plan de Prévention des Risques d’Inondation

Info

PPRI DE LATTES enquête publique du 21 janvier au 22 février 2013

Le Mardi 15 Janvier 2013 les Lattoises et les Lattois étaient invités à assister à une réunion publique au théâtre Jacques coeur à Lattes. Elle avait pour objectif d’informer le public sur la politique générale de l’état en matière de risques et de présenter le « pourquoi » et le « comment ». Ce projet de Plan de Prévention des Risques Inondations a été élaboré par des représentants de la DDTM en présence du Maire de Lattes.

Beaucoup d’habitants ne se sont pas déplacés à cette réunion car toutes les communications, qu’elles soient de l’Agglomération de Montpellier ou de la Mairie de Lattes, affirment une protection du bassin Lattois depuis que d’importants travaux ont été effectués ( partiteur de crues par le chenal de la Lironde rive gauche, partiteur de crues rives droite à la Céreirède et enfin le recalibrage du Lez Montpellier/Lattes (le cout total de ces travaux est annoncé à 55 Millions d’euros ).

Le « Pourquoi » ne fait aucun doute, car une grande partie de Lattes se trouve dans une zone inondable à forts risques malgré les travaux importants de recalibrage et de confortement des digues du Lez qui ont été réalisés pendant les années 1980 par la Commune de Lattes.

Le « Comment » introduit des doutes et même des craintes. Il n’y a pas de documentation officielle à ce jour qui permette d’affirmer que la sécurisation de notre territoire inondable est assurée. Je m’interroge quant à la véritable efficience de l’ensemble des travaux effectués en rapport avec l’urbanisation intensive sur Montpellier Sud et Lattes, en cours et à venir.

Après la présentation j’ai posé les questions à partir de mon vécu, c’est-à-dire en désignant la crue de 1976 comme la crue de référence pour sa plus grande intensité et non celles évoquées par la DDTM, 2002 2003 2005. (pas de contredits).

J’ai confirmé la qualité de la réalisation des travaux de recalibrage et de confortement des digues du Lez permettant une meilleure prévention et sécurisation. Cependant mes doutes et mes craintes sont provoqués par les réalisations des travaux des deux partiteurs de crues qui jouent un rôle de prévention par l’unique mitigation des risques naturels. Est-ce que les conséquences de l’aggravation des conditions d’inondations par l’importance des surfaces bâties en cours et à venir permettront de conserver cette mitigation ?

Par ailleurs, je n’ai pas obtenu les réponses techniques à mes questions en rapport avec les études préalables d’impacts nécessaires sur les inondations et concernant :

  • l’aménagement ou la réalisation de l’élévation des terrains par la ville de Montpellier en bordure du Lez (par exemple l’ancien stade de Richter qui a servi partiellement de bassin de rétention au cours des inondations de 1976 et qui a été comblé par environ 2 mètres de gravats afin d’y construire la faculté des sciences économiques. On peut en citer bien d’autres : Le remblaiement au confluent du Lez et du Verdanson, remblaiement du Parc Rimbaud ou les platanes ont été enterrés aux trois-quarts, remblaiement des pieds de l’Arche du Conseil Régional ;
  • de l’urbanisation intensive de Montpellier Sud depuis plus de dix ans,
  • de l’ouvrage du doublement de l’autoroute A9,
  • de l’ouvrage pour le passage du LGV,
  • les surfaces bâties à venir et ses conséquences,
  • une crue importante du Lez/Lironde et les risques de submersion dus à la montée des eaux entre la berge du Lez et le merlon de la Lironde suite à la surélévation du niveau Marin et des étangs,
  • de l’absence de ponts au-dessus de La Lironde (CD 172 et 189), ne permettant pas l’évacuation des habitants en cas de crues.

Je n’ai pas obtenu de réponses techniques aux questions :

  • Quelles seraient les conséquences et les impacts d’une crue avec 900m3 à Lavalette ?
  • Quelles seraient les trajectoires du passage des eaux de débordement du Lez et des ruissellements jusqu’à Lattes ?

J’ai été contesté lorsque j’ai précisé que l’étude de Philippe QUEVREMONT informait que « Lattes, une fois le projet de protection réalisé, ne serait protégé que jusqu’à des évènements naturels d’occurrence moyenne ». Pourtant c’est inscrit en page 33 du rapport de Philippe QUEVREMONT, dans « CONCLUSION ».

Cette réunion a permis de mettre en évidence la gêne et la mauvaise connaissance du terrain du Maire et des représentants de la DDTM présents.

PPRI de LATTES : Pourquoi le danger est toujours présent ?

La ville de Lattes (centre) est construite sur le delta du Lez et risque de connaître des inondations dramatiques et nécessite une documentation et des études plus détaillées sur les protections réalisées et les risques à venir.

Il est nécessaire d’éviter l’isolement des habitants et/ou l’inaccessibilité à l’évacuation des personnes. Il est également impératif d’interdire tout projet susceptible d’aggraver le risque existant ou d’en provoquer de nouveaux.

Mes commentaires :

Est-ce que les études préalables à la réalisation d’aménagements ou d’ouvrages qui, par l’importance de leurs dimensions ou leurs incidences sur le milieu naturel, peuvent porter atteinte à ce dernier ont été effectuées ? :

OUI : Voir Rapport sur le bassin versant du lez par Monsieur Philippe QUEVREMONT du 4 Juillet 2006.

Est-ce que les observations qui doivent comporter une étude d’impact récente permettant d’en apprécier les conséquences ont été effectuées :

NON : A ma connaissance, aucune étude d’impact n’a été portée à la compréhension des habitants de Lattes. Pourtant l’exigence d’une étude d’impact s’inscrit clairement dans le principe de prévention et dans le principe d’intégration.

Est-ce que la gestion de risque « acceptable ou non » qui doit tenir compte de la justification scientifique et celle effectuée par des experts sûrs de leurs connaissances dont les avis doivent être fondés sur des certitudes a été effectuée ?

NON : Si les définitions du Risque et d’aléa sont aujourd’hui connues, les notions d’enjeux et de vulnérabilité restent encore floues. Pourtant c’est une attente de sécurité et de transparence qu’attendent les citoyens.

Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et favorable à sa santé.

CONCLUSIONS :

Quel est le constat :

Les communes littorales du Golfe du Lion, situées essentiellement sur des côtes basses et sableuses, sont concernées, à la fois par les risques d’inondation et de submersion marine. Afin de protéger durablement le trait de côte de Carnon, Palavas, Maguelone, les collectivités locales doivent impérativement arrêter ou limiter le développement intensif actuel et à venir des surfaces bâties ainsi que tous les ouvrages non essentiels au Sud de Montpellier. S’il est possible de ralentir l’élévation du niveau de la mer, elle ne pourra pas être stoppée.

La Cours des Comptes réclame la mise en place d’une véritable stratégie nationale face aux risques d’inondation.

Le développement d’une urbanisation intensive du sud de Montpellier, Lattes, Pérols porté par l’Agglomération de Montpellier est soutenu par les promoteurs et les élus de ces communes. L’amplification des surfaces bâties me parait insuffisamment maîtrisée par l’Etat car le territoire urbanisé de Lattes Centre va quitter légalement le Rouge pour devenir Blanc et Bleu.

Ce changement de destination se traduit par la légalisation de l’aggravation des risques pour toute la partie de Lattes Centre comprise entre le Merlon de la Lironde et la digue du Lez.

Il semble que, trop souvent, l’action publique, notamment dans le domaine économique et dans celui de l’urbanisme, ait fait peu de cas de la question de la prévention des risques. La définition d’un équilibre entre ces divers objectifs montre que les autorités ont tendance à privilégier le développement sur la prévention.

La prévisibilité est au cœur de la prévention et cette notion, du fait de l’état des connaissances, est désormais largement retenue pour fonder la responsabilité, rendant l’application de la force majeure, cause d’irresponsabilité, presque impossible. En complément de cette approche, la probabilité occupe une place de plus en plus importante dans la gestion des risques, englobant des éléments d’appréciation plus précis et différents et exprimant la mise en oeuvre du principe de précaution.

La prévention des risques relève traditionnellement du droit général de la police administrative. Sur cette base juridique, les autorités publiques sont chargées d’assurer la sécurité et par voie de conséquence, de prévenir les risques de toute nature, y compris les risques naturels. Cette compétence appartient pour l’essentiel au maire sur le fondement des art. L. 2211-1 et L2212-2 du Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT).

Ce PPRI est trop aléatoire et incomplet. S’il devait être accepté tel que, les conséquences des inondations à venir auront probablement des répercussions humaines et financières. Elles engageront une responsabilité partagée entre le Maire de la Commune de Lattes, le Président de l’Agglomération de Montpellier et de l’Etat par la représentation de son préfet.

Jacky CHANTON

 

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Le Lanceur d’alerte

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De Montpellier à la mer

Le projet d’aménagement de Montpellier à la mer

1. Ce que prévoit l’Agglomération de Montpellier :

Porté par Montpellier Agglomération, le projet urbain de la Route de la Mer, implique deux communes, Lattes et Pérols, soit cinq kilomètres d’avenue et 250 hectares à transformer et à aménager :

Ø      200 000 m² de commerces

Ø      6 000 à 8 000 nouveaux logements

Ø      75 000 m² de bureaux

Ø      40 000 à 50 000 m² d’équipements

2. Pourquoi ce projet est-il dangereux ?

Ce projet répond à une ancienne volonté de Montpellier de s’étendre jusqu’à la mer. Il est maintenant réalisable grâce à la complicité de la commune de Lattes avec l’Agglomération de Montpellier depuis 2001.

Cette opération d’aménagement s’inscrit dans l’un des sites stratégiques du SCOT et dans la démarche Plan climat énergie territorial. Elle parait performante sur le papier, grâce à des “bâtiments à biodiversité positive” et répond aux souhaits de Montpellier Agglomération et de quelques architectes. Par contre sur le terrain c’est une projection qui ne répond pas aux critères d’une ville durable.

Je suis catastrophé de l’indécence d’un rapprochement avec « biodiversité ou éco-cité », Pourquoi ?

Elle serait bâtie près de l’autoroute A9 (qui doit être doublée dans les prochaines années, plus le passage du LGV) alors que c’est déjà l’une des zones les plus polluées de l’Agglomération de Montpellier. Elle est également l’une des zones les plus polluée de France selon la cartographie initialisée par l’Ineris et présenté le 22 Novembre 2011 (voir ci-dessous). Cette carte montre les situations d’inégalités environnementales où les populations sont exposées à de multiples polluants provenant de l’industrie, de l’agriculture ou du trafic automobile.

Le sud de Montpellier est le principal émetteur d’oxydes d’azote, deux à trois fois plus élevé que la partie Nord de Montpellier Agglomération. Le trafic routier n’arrête pas d’augmenter du fait du souhait de l’Agglomération d\’intensifier encore plus l’urbanisation de cette zone. Montpellier a surélevé le niveau de ses terrains d’environ un mètre entre Richter et le pont de l’autoroute de Lattes afin de construire de nombreux bâtiments. Ce qui a servi partiellement de bassin de rétention au cours de l’inondation de 1976 (la crue de référence) est devenu un fait aggravant en cas de récidive pour la commune de Lattes. Les risques locaux liés aux inondations sont tellement importants qu’ils engagent, non seulement les générations futures mais également et surtout les populations existantes.

3. Plus de trente ans que Montpellier Agglomération a une gestion environnementale catastrophique :

Elle n’a pas intégré la globalité des besoins routier et autoroutier afin de permettre une plus grande fluidité de la circulation pour un aménagement durable de son territoire. Elle est responsable du mauvais choix de gestion du Centre d’Enfouissement Technique du Thôt (une agression à la nature, laissant une pollution à long terme) et confirme ce mauvais choix par son usine de Méthanisation qui est un échec technique et financier alors que celui-ci était prévisible et pouvait être évité. Quant à l’extension de la station de la Céreirède à Lattes et baptisée « Maera » avec son émissaire de rejet en mer, c’est une réalisation très onéreuse pour le contribuable qui permet un gaspillage important d’une eau précieuse pour notre avenir. Elle contribue à polluer la Méditerranée et son réseau dégage des odeurs pestilentielles (de sulfure d’hydrogène) à plus d’un kilomètre. Pourtant il était possible de réaliser une station moins coûteuse, plus efficace, plus écologique et bonne pour le contribuable et l’emploi par le recyclage et la réutilisation de l’eau.

Le choix très contestable de l’aménagement de la Lironde qui a été réalisé non pas pour réduire les effets d’une inondation très importante mais bien pour poursuivre coûte que coûte un programme d’urbanisation intensif tel qu’il était prévu depuis de nombreuses années.

La carte des pollutions selon l’INERIS

 

4. Les risques littoraux

Notre littoral est l’interface entre la Terre et la Mer, il est très convoité. Le lobbying des entrepreneurs et promoteurs immobiliers ajouté aux ambitions des pouvoirs locaux, nous amènent devant des conflits d’usage qui risquent de devenir inextricables. Il est nécessaire de prendre en compte tous les paramètres terrestres ( urbanisation, gestion des déchets, assainissement des eaux, industries, agriculture, les effets du tourisme, impact environnement, infrastructures sur notre cadre de vie et notre santé …) ainsi qu’un espace « Tampon » nécessaire au regard des risques naturels et la protection des écosystèmes marins.

Il est également nécessaire de prendre en compte l’élévation possible et rapide du niveau marin suite au changement climatique et aux phénomènes extrêmes. Sans être alarmiste, il est impératif d’appliquer le principe de précaution car il nous sera difficile de retenir la mer très longtemps pour une gestion durable du trait de côte.

Le Rhône sous l’influence de l’urbanisation et des courants marins n’alimente plus suffisamment en sable notre côte et menace nos plages ainsi que ses habitations. Le trait de côte recule.

Palavas, Pérols, Lattes sont des villes exposées à des risques de submersion marine, directe ou indirecte, dus à la montée des eaux par surélévation du niveau marin lors de tempêtes, sous l’effet du vent, de la dépression atmosphérique, les fortes pluies accompagnant les perturbations peuvent provoquer des dégâts, à la fois matériel et humain.

Conclusion

C’est une vision de notre territoire avec une concentration des pollutions au sud de l’Agglomération, ce qui représente des enjeux environnementaux non compatibles avec la représentation de l’aménagement de notre littoral à 2050.

Jamais notre ville ne s’est retrouvée devant un enjeu aussi important pour notre environnement, notre cadre de vie, notre sécurité et notre santé.

Alors que notre Commune avait toujours préservé un espace tampon avec Montpellier, aujourd’hui, si ce projet devait être accepté, Lattes deviendrait un bourg de Montpellier et non maîtrisable par les Lattoises et Lattois. Nous pourrions souffrir d’une détérioration irréversible de notre environnement par rapport à ce que nous avons connu.

Lattes le 20/10/2011

Jacky CHANTON (Lattes)