Environnement, écologie, déchets : calme plat ailleurs

Info

La presse montpellièraine ne rend pas compte des vrais problèmes qui devraient passionner les habitants de Montpellier-Agglomération :  environnement, écologie, déchets, eau, air, pollution, risques naturels sont absents de la campagne. Aucun média n’en parle et pourtant ! La bétonnisation de Montpellier et des communes de la communauté va bon train. La dévastation de la plaine, au sud de l’actuelle autoroute se poursuit à grands coups de bulldozers, de scrapers et autres engins de destruction ! Et pourtant ? Le problème des déchets, celui des zones inondables constructibles, les menaces que fait courir sur l’environnement un rapport optimiste sur les bassins versants qui convergent sur Montpellier et la plaine inondable de Lattes-Boirargues : personne, mis à part ce site Internet, personne donc n’en parle et bien sûr, aucun candidat. Voyez dans notre colonne de gauche, dans la rubrique « dangers environnementaux », le nouvel article sur le « Rapport contradictoire sur la Prévention des Inondations du bassin du Lez » que nous allons publier incessamment.

A votre bonne santé !

14/02/2014 : Montpellier-Agglomération annule une visite de la STEP MAERA

Les services de Montpellier-Agglomération annulent une visite de la station d’épuration (STEP) «Maera» prévue pour deux associations citoyennes et à des citoyens de Lattes. Cliquez sur ce lien …

28/01/2014 : simplification.

Nous avons tenu compte des remarques qui nous ont été faites : notre site était devenu un labyrinthe. Nous avons réduit et homogénéisé les catégories des rubriques «Nous observons» et «Techniques» : ce sont les mêmes. Nous avons noté que nos décideurs politiques jouent sur les mots et les définitions trop vagues de la langue de bois administrative ! Nous nous sommes rapprochés d’ouvrages scientifiques et extrait les définitions basées sur des faits scientifiques. Un nouveau concept technique, le casier d’ISDND (Installation de Stockage de Déchets Non-Dangereux), lequel devient, selon les besoins, un casier de stockage de stabilisats ou un «méthaniseur-décharge». C’est ce qui se passe à Castries-Carrière-GSM. L’association ACIDC attaque l’arrêté du Préfet qui a autorisé l’ouverture du 2e casier.

15/01/2014 : Zero Waste France, Bobigny 1er février 2014

Un mouvement se monte en France :  Zero waste, en Italie, Roumanie, Espagne… et bientôt en France … , le 1er février 2014, à Bobigny. Voyez le programme, l’OIEDAM adhère pleinement et sera représenté. Zero Déchet Ultime ! Oui, d’autres l’ont fait ! Soutenez l’OIEDAM.

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Le président

Raymond  GIMILIO

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Les lombrics à l’oeuvre à Combaillaux

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Article modifié le 13 septembre 2008. Revu le 28 novembre 2013. 

Combaillaux, sympathique petit village de la Communauté de Communes du Pic-Saint-Loup possède une réalisation intéressante : une lombri-station pour l’épuration des eaux usées. Bof, direz-vous, des lombrics, quelle galéjade ! Non ! C’est écologique et çà fonctionne, cela a même été en partie financé par l’Europe (tout le monde ne peut pas en dire autant). Cliquez sur l’image ci-dessous de l’accueil du site de Combaillaux Lombri-station » ci-dessous pour y accèder. Vous trouverez un site agréable à parcourir, bien documenté sur lequel vous découvrirez tous les partenaires et tout le fonctionnement de ce procédé. Cliquez sur l’image ci-dessous.

Les lombrics à l’oeuvre

C’est un site pilote de traitement biologique des eaux usées. Ce matin, 10 septembre 2008, à 11h, j’y étais. Cadre agréable, en bord de rivière, propre, sans aucune odeur. En effet, la station déverse dans un cours d’eau qui alimente les étangs de notre littoral et met un point d’honneur à ne déverser que des eaux de « qualité baignade ». Braves petites bestioles ! Ce n’est pas comme Maera qui déverse en mer, au large, des eaux insuffisamment épurées pour bénéficier de l’appellation « eaux de baignade ».

Le site de Combaillaux est ouvert à la visite tous les vendredis après-midi. Se renseigner auprès de la Mairie.

Notre site ODAM vous convient-il ? Les informations qu’il apporte vous sont-elles utiles ? Soutenez notre action. Adhérez à l’ODAM ou laissez une réaction ci-dessous.

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Ancien chef de la Mission des Systèmes d’information du SRETIE du Ministère de l’Environnement
Ancien chargé de Mission auprés du Directeur de la Nature et des Paysages du Mnistère




Pollution de la baie d’Aigues-Mortes

Une réaction du 7 septembre 200. Revue le 28 novembre 2013.

Nous avions attiré l’attention sur le milieu marin sensible que constitue le Golfe du Lion et particulièrement la baie d’Aigues-Mortes le 22 octobre 2007. Les 6 et 7 août 2008, une pollution est venue frapper les plages entre Carnon et La Grande Motte. On sait maitenant, d’après des témoignages et des analyses, qu’elle provient d’un déversement supposé accidentel d’un égout. C’est ce qu’a écrit dans sa réponse au Président de l’ODAM le vice-amiral Jean Tandonier, Préfet de la Méditerrannée[1], sans préjuger des conclusions de l’enquête menée par la gendarmerie maritime de Sète pour le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Marseille. Il n’y avait pas de bateau dans la baie d’Aigues-Mortes, le sémaphore de l’Espiguette en témoigne.

Quel égout ? L’enquête confiée par le Procureur près le Tribunal de Grande Instance de Marseille compétent en matière maritime, nous dira qui est responsable de ce gâchis.

De quoi se mêle l’ODAM ? Des affaires de l’Agglomération de Montpellier dont la station d’épuration des eaux usées « Maera » déverse en mer, dans le Golfe d’Aigues-Mortes, des eaux épurées à 70% et qui aurait pu dysfonctionner, ce qui n’a pas été prouvé.


[1] Le Préfet maritime de Toulon exerce les compétences en matière de protection de l’environnement marin.

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Le président

Raymond  GIMILIO

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De Montpellier à la mer

Le projet d’aménagement de Montpellier à la mer

1. Ce que prévoit l’Agglomération de Montpellier :

Porté par Montpellier Agglomération, le projet urbain de la Route de la Mer, implique deux communes, Lattes et Pérols, soit cinq kilomètres d’avenue et 250 hectares à transformer et à aménager :

Ø      200 000 m² de commerces

Ø      6 000 à 8 000 nouveaux logements

Ø      75 000 m² de bureaux

Ø      40 000 à 50 000 m² d’équipements

2. Pourquoi ce projet est-il dangereux ?

Ce projet répond à une ancienne volonté de Montpellier de s’étendre jusqu’à la mer. Il est maintenant réalisable grâce à la complicité de la commune de Lattes avec l’Agglomération de Montpellier depuis 2001.

Cette opération d’aménagement s’inscrit dans l’un des sites stratégiques du SCOT et dans la démarche Plan climat énergie territorial. Elle parait performante sur le papier, grâce à des “bâtiments à biodiversité positive” et répond aux souhaits de Montpellier Agglomération et de quelques architectes. Par contre sur le terrain c’est une projection qui ne répond pas aux critères d’une ville durable.

Je suis catastrophé de l’indécence d’un rapprochement avec « biodiversité ou éco-cité », Pourquoi ?

Elle serait bâtie près de l’autoroute A9 (qui doit être doublée dans les prochaines années, plus le passage du LGV) alors que c’est déjà l’une des zones les plus polluées de l’Agglomération de Montpellier. Elle est également l’une des zones les plus polluée de France selon la cartographie initialisée par l’Ineris et présenté le 22 Novembre 2011 (voir ci-dessous). Cette carte montre les situations d’inégalités environnementales où les populations sont exposées à de multiples polluants provenant de l’industrie, de l’agriculture ou du trafic automobile.

Le sud de Montpellier est le principal émetteur d’oxydes d’azote, deux à trois fois plus élevé que la partie Nord de Montpellier Agglomération. Le trafic routier n’arrête pas d’augmenter du fait du souhait de l’Agglomération d\’intensifier encore plus l’urbanisation de cette zone. Montpellier a surélevé le niveau de ses terrains d’environ un mètre entre Richter et le pont de l’autoroute de Lattes afin de construire de nombreux bâtiments. Ce qui a servi partiellement de bassin de rétention au cours de l’inondation de 1976 (la crue de référence) est devenu un fait aggravant en cas de récidive pour la commune de Lattes. Les risques locaux liés aux inondations sont tellement importants qu’ils engagent, non seulement les générations futures mais également et surtout les populations existantes.

3. Plus de trente ans que Montpellier Agglomération a une gestion environnementale catastrophique :

Elle n’a pas intégré la globalité des besoins routier et autoroutier afin de permettre une plus grande fluidité de la circulation pour un aménagement durable de son territoire. Elle est responsable du mauvais choix de gestion du Centre d’Enfouissement Technique du Thôt (une agression à la nature, laissant une pollution à long terme) et confirme ce mauvais choix par son usine de Méthanisation qui est un échec technique et financier alors que celui-ci était prévisible et pouvait être évité. Quant à l’extension de la station de la Céreirède à Lattes et baptisée « Maera » avec son émissaire de rejet en mer, c’est une réalisation très onéreuse pour le contribuable qui permet un gaspillage important d’une eau précieuse pour notre avenir. Elle contribue à polluer la Méditerranée et son réseau dégage des odeurs pestilentielles (de sulfure d’hydrogène) à plus d’un kilomètre. Pourtant il était possible de réaliser une station moins coûteuse, plus efficace, plus écologique et bonne pour le contribuable et l’emploi par le recyclage et la réutilisation de l’eau.

Le choix très contestable de l’aménagement de la Lironde qui a été réalisé non pas pour réduire les effets d’une inondation très importante mais bien pour poursuivre coûte que coûte un programme d’urbanisation intensif tel qu’il était prévu depuis de nombreuses années.

La carte des pollutions selon l’INERIS

 

4. Les risques littoraux

Notre littoral est l’interface entre la Terre et la Mer, il est très convoité. Le lobbying des entrepreneurs et promoteurs immobiliers ajouté aux ambitions des pouvoirs locaux, nous amènent devant des conflits d’usage qui risquent de devenir inextricables. Il est nécessaire de prendre en compte tous les paramètres terrestres ( urbanisation, gestion des déchets, assainissement des eaux, industries, agriculture, les effets du tourisme, impact environnement, infrastructures sur notre cadre de vie et notre santé …) ainsi qu’un espace « Tampon » nécessaire au regard des risques naturels et la protection des écosystèmes marins.

Il est également nécessaire de prendre en compte l’élévation possible et rapide du niveau marin suite au changement climatique et aux phénomènes extrêmes. Sans être alarmiste, il est impératif d’appliquer le principe de précaution car il nous sera difficile de retenir la mer très longtemps pour une gestion durable du trait de côte.

Le Rhône sous l’influence de l’urbanisation et des courants marins n’alimente plus suffisamment en sable notre côte et menace nos plages ainsi que ses habitations. Le trait de côte recule.

Palavas, Pérols, Lattes sont des villes exposées à des risques de submersion marine, directe ou indirecte, dus à la montée des eaux par surélévation du niveau marin lors de tempêtes, sous l’effet du vent, de la dépression atmosphérique, les fortes pluies accompagnant les perturbations peuvent provoquer des dégâts, à la fois matériel et humain.

Conclusion

C’est une vision de notre territoire avec une concentration des pollutions au sud de l’Agglomération, ce qui représente des enjeux environnementaux non compatibles avec la représentation de l’aménagement de notre littoral à 2050.

Jamais notre ville ne s’est retrouvée devant un enjeu aussi important pour notre environnement, notre cadre de vie, notre sécurité et notre santé.

Alors que notre Commune avait toujours préservé un espace tampon avec Montpellier, aujourd’hui, si ce projet devait être accepté, Lattes deviendrait un bourg de Montpellier et non maîtrisable par les Lattoises et Lattois. Nous pourrions souffrir d’une détérioration irréversible de notre environnement par rapport à ce que nous avons connu.

Lattes le 20/10/2011

Jacky CHANTON (Lattes)




Maera : origine des odeurs au cours de l’été 2010

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Info

MAERA : ORIGINE DES ODEURS AU COURS DE L’ETE 2010

Au cours de l’été 2010, il a été constaté par les habitants de Lattes des épisodes fréquentes d’odeurs provoquées par les dysfonctionnements d’un réseau d’eaux usées.

Selon la direction du vent, ce sont des odeurs pestilentielles avec un pic durant la nuit du 24 au 25 Juillet 2010 qui se répandent sur un rayon de plus d’un kilomètre de la station d’épuration MAERA. Cliquez ce lien …/…

par Jacky Chanton (Lattes)

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Le président

Raymond  GIMILIO

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Comment ça marche ?

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Article modifie le 13/09/ 2008

Voulez-vous savoir comment ça marche. Comment marche une STEP ? L’ODAM va vous proposer prochainement un article de fond. En attendant, une seule adresse : WIKIPEDIA. Cliquez ce lien. Nous avons sélectionné un autre site recommandé par l’ADEME. Cliquez ce lien.

Nous avons sélectionné un autre site recommandé par l’ADEME. Cliquez ce lien

Organisateurs

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Le président

Raymond  GIMILIO

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Pollution de la baie d’Aigues-Mortes les 6 et 7 août 2008

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Rédigé le 5 septembre 2008

Une pollution mystérieuse dans la baie d’Aigues-Mortes en pleine saison touristique est observée au matin du 6 août par le chef de poste SNSM de Carnon-Est, vers 11 heures. Ce front de pollution long de 800 m et large de 10 arrive dans la zone des 300 m, marqué par une frange d’écume qui délmite une au noirâtre non-huilleuse, faisant penser à un rejet d’eaux usées. La pollution s’échoue sur la plage et l’eau reprend un aspect normal; Ainsi commence l’interdiction de baignade qui va frapper les plages entre Carnon et La Grande Motte d’une interdiction de baignade qui sera levée le vendredi 8 août.

Une série de communiqués va passer à travers la presse écrite, parlée et télévisée dont le fameux communiqué émanant des services de la Préfecture et mettant en cause « un largage par un bateau inconnu qui aurait traversé le Golfe ». Si la compétence du Préfet de l’Hérault, Préfet de région concerne tout ce qui est terrestre, la vraie et seule compétence est celle du Préfet maritime de Toulon qui a les pouvoirs de police de l’Environnement marin sur le domaine méditerranéen et qui confie une enquête à la brigade de gendarmerie maritime de Sète. Les maires de Carnon et La Grande Motte ainsi que l’association CAPNUBAM déposent une plainte auprès du Procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Marseille, juridiction spécialisée pour connaître des pollutions maritimes sur la façade méditerranéenne.

L’ODAM, dans le but d’informer loyalement et complètement les internautes a écrit au vice-amiral d’escadre Préfet maritime. Il a bien voulu nous répondre par courrier en date du 2 septembre 2008. Nous donnons un extrait de sa lettre :

« … Bien que les conclusions de cette enquête ne soient pas encore connues, plusieurs éléments conuisent à considérer que ces pollutions ne trouvent pas leur origine dans l’action d’un navire. Il ne s’agit pas de traces d’hydrocarbures et aucun navire na été observé par le sémaphore de l’Espiguette au moment de l’alerte. En revanche, il ressort des témoignages et des analyses qu’il s’agit dune pollution par rejets d’égoûts, vraisemblablement accidentelle. C’est le point que l’enquête s’efforce de préciser. … ».

Nous sommes consternés de constater que notre préfet terrestre aurait pu se concerter avec son collègue maritime et compétent. Cela lui aurait évité de parler à tort et de recevoir une « bronca » de la part d’un élu peu amical à son égard, en présence d’autres élus et d’un ancien premier ministre de passage.

Quels égoûts ? Il ne débouche dans cette baie d’Aigues-Mortes que deux collecteurs :

  • l’émissaire en mer de Montpellier-Maera qui déverse au large, à 11 km et à 30 m de fond une eau certifiée à 95% d’épuration,
  • l’émissaire en mer de la Ville de Sète, situé plus au sud.

Une enquête judiciaire est en cours, elle nous dira qui est responsable. Nous notons depuis quelques jours et en particulier à l’occasion du Congrès mondial de l’eau que les médias ont forcé la dose pour défendre Montpellier et sa région qui maîtrisent l’eau et la station qui utilise une technique de pointe et dont le vice-Président chargé de l’assainissement nous affirme sur le site de Midi-Libre que bientôt elle déversera des eaux de qualité baignade !

Nous engageons vivement nos lecteurs de cliquer sur ce lien qui va les renvoyer sur le site de CAPNUBAM.

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Le président

Raymond  GIMILIO

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Café Citoyen Ecologique de CAP21

28/04/2005, Brasserie Le César, Montpellier

2e conférence :  Que faire des eaux usées pour les valoriser (ex : les problèmes de pollution posés par l’émissaire en mer de l¹Agglo de Montpellier) ?

Par Jacques Pelorce, Membre du bureau de l’Association Camargue Littoral Environnement (CLE) et Ingénieur des Travaux publics, spécialiste en Hydraulique (Captain Jack).

Annonce des travaux

L’intervenant situe d’emblée le contexte de la station d’épuration des eaux usées de la Cérereide (l’ancienne, 30 ans, qui rejette dans le Lez) et qui est obsolète. Le projet de l’Agglomération qui a repris celui de la précédente intercommunalité (District : un argument « tout le monde le fait, pourquoi pas nous ») est l’envoi direct en mer des eaux usées, avec un traitement maximum de 90% des polluants. Les effluents ne sont donc pas épurés à 100%. Le projet est justifié après-coup (à posteriori). La Mairie du Grau du Roi a attaqué le 31/12/1999 l’autorisation et une nouvelle enquête publique est diligentée par la Préfecture. Une levée de boucliers (communes, pêcheurs, conchyliculteurs, …) se fait, les responsables d’associations et les particuliers menaçant le Préfet Francis IDRAC, au cas où, de poursuites à titre PERSONNEL (non ès-qualité comme Préfet), en vertu de l’application du principe de précaution, par lettres recommandées, le rendant responsable des conséquences à terme de l’impact supposé négatif sur l’Environnement, s’il persiste à autoriser l’émissaire.

Vont se déverser au large des métaux lourds (cuivre, zinc, chrome, plomb, mercure, nickel. etc) dans un lieu situé à 10 km de la pointe de l’Espiguette et de Frontignan, en plein golfe d’Aigues-Mortes : 113.000 m3/jour, 1,5 m3/s (41,3 Mm3/an) contenant entre autres, des matières en suspension (3,5 T/jour de MEST[1]), des DBO[2] et des DCO[3] (ces deux-là appauvrissent le milieu en oxygène), plus des ions de composés azotés, phosphore, médicaments humains rejetés avec les selles, PCB, etc. Sans compter une impressionnante quantité de germes coliformes. Cette pollution portée par de l’eau non-salée ne se mélangera pas à l’eau de mer et remontera à la surface avec ses polluants, dérivant au gré des vents dominants.

Les bureaux d’étude mettent en avant les modèles mathématiques qui justifient ce choix. Il s’agit en fait de logiciels informatiques de simulation auxquels on peut faire dire ce qu’on veut (comme les statistiques et les sondages).

Si une autorisation était donnée, en l’état, on ne pourrait pas y revenir avant 15 ans au moins, 20 ans au mieux.

Sur les coûts comparés d’une station d’épuration rejetant dans le Lez (état actuel amélioré) ou rejetant en mer des effluents épurés à 90%, le différentiel est nul. Le « pouvoir d’épuration du milieu naturel est un leurre » ainsi que la dilution de la pollution dans la mer.

Le fameux courant ligure sur l’existence duquel l’agglo s’appuie pour « balayer au large les effluents » ne pénètre pas dans le golfe d’Aigues-Mortes ». Selon le régime des vents, il y aura des moments où les parcs conchylicoles seront atteints par les eaux tournant en surface. Le conférencier insiste sur les phénomènes d’« upwelling » (remontées d’eaux froides du fond) et de « downwelling » (descente d’eaux chaudes de surface), phénomènes qui accompagnent les vents de nord-est ou de sud-est.

L’agglo et les organismes de recherche ont affirmé qu’il n’y avait pas de phénomènes d’eutrophisation du milieu naturel (phénomène d’ enrichissement en éléments nutritifs azote-phosphore-potassium) en Méditerranée, donc pas de danger dû à l’émissaire. C’est faux et les instituts l’on reconnut : les estuaires des fleuves se déversant dans la Méditerranée sont des zones d’eutrophisation. L’explosion de la vie autour des récifs artificiels en est un des avertisseurs, un indicateur du commencement … de la fin. Comme dans le bassin de Thau où la conchyliculture a tué la vie du fond de l’étang (par eutrophisation).

Le rôle de désinfectant des ultraviolets, l’influence des types de temps est primordiale pour comprendre qu’il faut arrêter de déverser dans la mer des effluents non-traités.

Ma conclusion, dite au public : « L’entité politique qui contrôle la commune de Montpellier, l’Agglo et la Région » s’en est prise à l’Agence Méditerranéenne de l’Environnement. Après une telle conférence, on comprend pourquoi. Ils ont détruit le thermomètre pour cacher la fièvre ». En effet, l’agence s’est refusée à avaliser un tel projet.

 Ma conclusion « in petto » : « Que ce soit pour les Ordures Ménagères ou l’Assainissement des eaux usées, on nous taxe fort, avec l’alibi des Verts et on cherche à ne traiter nos déchets qu’au minimum, pour paraître. Assainissement ou Ordures ménagères, même politique. On veut les enfouir bruts où les rejeter en mer bruts. A la décharge de Maurin fait pendant l’Emissaire de la Cereiréde. L’ancien Préfet (prédécesseur d’Idrac) a été aux ordres et a, de ce fait, laissé à son successeur, un tapis de mines amorcées ». A nous de ne pas nous laisser impressionner !

 Raymond GIMILIO

Docteur en sciences biologiques option écologie
Président de l’ODAM
(USTL, Montpellier II, 1971)

[1] Les matières en suspension totales, ou Mest, sont l’un des paramètres de la qualité et, à contrario, de la pollution d’une eau. Ces particules en suspension non dissoutes sont obtenues par filtration, séchage et pesage d’échantillons d’eau. Les Mest sont exprimées en milligramme par litre.

[2] La demande biochimique en oxygène ou DBO est la quantité d’oxygène nécessaire pour oxyder les matières organiques par voie biologique. Elle permet d’évaluer la fraction biodégradable de la charge polluante carbonée des eaux usées

[3] La demande chimique en oxygène ou DCO est la consommation en dioxygène par les oxydants chimiques forts pour oxyder les substances organiques et minérales de l’eau. C’est l’une des méthodes les plus utilisées pour évaluer la charge globale en polluants organiques d’une eau.