De faux écologistes au Conseil de la Métropole


Une décharge à ciel ouvert
Une décharge à ciel ouvert

Avec vos vélos pour mettre Montpellier dans une belle chienlit, vous oubliez que la vraie écologie est une science avec ses lois. Vous seriez des écolos en peau de lapin. Vous voulez incinérer du CSR !?, c.a.d du plastique souillé converti en combustible ? Alors qu’il est si simple de trier les déchets à la source et éviter le tri mécano biologique en usine. L’usine Amétyst nous a coûté cher, elle nous coûte encore cher et on veut la reconvertir en chaudière à CSR, en un mot brûler des CSR pour les valoriser en chaleur en oubliant, à courte vue, que la prévention des déchets nous permettrait de ne pas brûler ce qui est finalement du plastique.

Le mot plastique, en langage courant, désigne « Une matière plastique, un polymère généralement mélangé à des additifs, colorants, charges (miscibles ou non dans la matrice polymère) ». Il en existe une large gamme ; moulés par injections, extrudés, étiré en film, généralement façonné à chaud et sous pression, pour aboutir à un semi-produit ou à un objet, y compris fils et fibres (tissus), mastics, revêtements, etc. Il est utilisé dans presque tous les secteurs d’activité. Certains ont des propriétés jamais auparavant réunies, par exemple la transparence et la résistance aux chocs. Ceux qui se retrouvent le plus souvent dans les déchets ménagers sont des films ayant servi à confectionner des emballages. Dans les usines de tri mécano biologique (TMB) comme Ametyst (usine de Montpellier appelée encore, à tort, unité de méthanisation), le résultat du traitement génère bien du méthane mais aussi une sorte de compost inutilisable autrement que comme combustible solide de récupération (CSR) ou combustible solide de recyclage ou combustible dérivé de déchets (CDD).

Que dit la loi ?

Le décret du 19 mai 2016 définit le combustible solide de récupération (CSR), notion introduite dans le code de l’environnement (article R.541-8-1) comme suit :

« Art. R. 541-8-1. – Un combustible solide de récupération est un déchet non dangereux solide, composé de déchets qui ont été triés de manière à en extraire la fraction valorisable sous forme de matière dans les conditions technico-économiques du moment, préparé pour être utilisé comme combustible dans une installation relevant de la rubrique 2971 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement. Reste un combustible solide de récupération, celui auquel sont associés des combustibles autorisés au B de la rubrique 2910 »

L’article R. 541-8-1 précise aussi qu’un arrêté du ministre chargé de l’environnement fixera :

  • « les caractéristiques de ces combustibles » ;
  • « la liste des installations où ils peuvent être préparés » ;
  • « les obligations auxquelles les exploitants de ces dernières installations sont soumis en vue de garantir la conformité des combustibles préparés à ces caractéristiques. »

En complément, une nouvelle rubrique (rubrique 2971) est créée dans la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement, spécialement pour les installations « de production de chaleur ou d’électricité à partir de déchets non dangereux préparés sous forme de combustibles solides de récupération dans une installation prévue à cet effet, associés ou non à un autre combustible » (installations soumises au régime de l’autorisation).

A rapprocher de l’article L 541-1 du Code de l’Environnement :

Selon l’article L 541-1 du Code de l’Environnement, le déchet ultime est défini comme un déchet, résultant ou non du traitement d’un déchet, qui n’est plus susceptible d’être traité dans les conditions techniques et économiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de son caractère polluant ou dangereux.

On retrouve la formule « dans les conditions techniques et économiques du moment » laquelle fait, des deux articles cités, des articles accordéons, des articles à géométrie variable permettant à ceux qui doivent les appliquer de faire ce que bon leur semble. Nous avons connu cette situation quand nous avons attaqué les déchets dits ultimes mis en décharge dans la métropole de Montpellier. Au nom de ce principe élastique, nous nous sommes trouvés confrontés aux autorités locales : on incinérait pour éviter le tri des déchets à la source. Mainteant, on voudrait incinérer le résultat du tri mécano biologique déclinant, le CSR, pour valoriser sous forme de chaleur des hydrocarbures fossiles qui auraient dû faire l’objet d’une collecte séparative des biodéchets et des plastiques. Ces plastiques qu’on veut brûler, incinérer, au lieu d’en refaire du pétrole ! Pas économique ? il serait si simple de faire du feu, d’incinérer, sans tenir compte de tout ce qui a été constaté comme nuisances des incinérateurs ! Il faut lire les dernières actualités !

Alors, debout les écologistes, les vrais, ceux qui connaissent les lois de la thermodynamique dans les écosystèmes, tous derrière notre ami François Vasquez, lisez l’Agglorieuse, en soutien à la vraie filière de traitement des déchets, celle du tri à la source, celle de la collecte sélective, séparative, écologique. Qui est derrière l’incinérateur à CSR ? Qui est celui qui savonne la planche à notre ami François ? Qui conseille cette funeste filière d’incinération pour chauffer une chaudière à CSR ? Il y aurait dans l’entourage de notre maire-Président un (ou plusieurs) écolos en peau de lapin (un pseudo-écolo ?) que nous ne nommerons pas. Nous l’avons rencontré et démasqué ! Nous ne le nommerons pas, lui et sa fine équipe. Nous l’avons à l’oeuil.

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Docteur en sciences biologiques mention Écologie
Ancien chargé d’études HN au Ministère (1980-1996)




Le tri citoyen c’est à la source

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Info

Jeter des déchets en vrac dans une poubelle sans aucun tri à la source est un geste facile. Il dénote un manque total d’éducation à la protection de l’environnement.

C’est ainsi qu’est né le concept de tri et sa mise en oeuvre par nos décideurs politiques, pas plus éduqués que la majorité de leurs administrés. Il consiste à mettre à disposition des habitants deux poubelles :

  • déchets non recyclables, putrescibles (bioseau) ;
  • déchets recyclables (poubelle jaune).

La première catégorie reçoit les déchets organiques, ce qui fermente, le fermentescible. Ces déchets se décomposent, ils dégagent des odeurs désagréables. Il faut les éliminer! L’appellation «non recyclables» est une aberration  grave. Elle entraîne l’incinération de ces déchets.

La seconde catégorie recueille pêle-mêle des cartons, des papiers, des plastiques, en principe propres, susceptibles d’être séparés et traités selon une filière appropriée à chacun.

Plus de poubelle grise ! ou le moins possible !

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Le Lanceur d’alerte

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On ferme le TMB et on reconvertit le site

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 Amétyst : lettre ouverte aux membres du Conseil de métropole

Depuis plus de 14 années, les associations de défense des citoyens, de l’environnement et de la santé de cette métropole n’ont cessé d’attirer l’attention des décideurs des différentes communautés de communes qui ont mis en œuvre la politique des déchets dont Montpellier-Méditerranée-Métropole est l’héritière et que vous avez, à l’exception de quelques membres de votre assemblée délibérante, avec validée. Nous avons sans cesse dénoncé cette politique, dans son ensemble.

En premier lieu, veuillez trouver un document technique et scientifique expliquant des différents procédés de traitement des ordures ménagères.

En second lieu, un document réfutant les arguments qui ont permis à trois commissaires enquêteurs de gruger un Préfet, son administration et une assemblée délibérante insouciants, indifférents ou complaisants. Ce document est complété par une publication de la revue « Harmonie » et sa réfutation établie par nos soins en nous basant sur la terminologie rigoureuse du premier document.

En troisième lieu, un document établi par le CNIID (Zero Waste France) faisant l’état des lieux de l’usine « Amétyst » en 2015, il y a 3 ans. Depuis, il n’y a eu guère d’amélioration.

Le Président de Montpellier-Méditerranée-Métropole continue de faire fausse route, mal conseillé. Il est temps de mettre en place une solution de transition tenant compte de la loi de transition économique pour la croissance verte. Il faut relever ce défi avant la fin de la DSP et arriver :

à réduire le volume des déchets non-triés qualifiés à tort de résiduels (OMR)

  •  à arrêter progressivement le tri mécanobiologique d’Amétyst, remplacé par une véritable méthanisation de bio-déchets produisant un vrai compost et non du stabilisat d’OMR,
  • à mettre en place une collecte séparative de bio-déchets basée sur un matériel véritablement adapté (compostainer), mettant là, enfin !, un coup d’arrêt aux puanteurs de Montpellier-Garosud et de Castries-Carrière GSM,
  • à faire de Montpellier-Méditerranée-Métropole un véritable leader écologique digne de ses scientifiques et du nouveau plan régional de prévention et de gestion des déchets, par une reconversion de l’usine et une ré-utilisation du site,
  • à mettre fin à la gabegie financière et au fiasco économique et technique et remplacer une taxe injuste  par une redevance incitative basée sur les déchets réellement produits.

Nos associations, héritières du Collectif Inter-associatif de l’Hérault (CID34), fédérées au sein du nouveau CIDES34, sont là pour vous rencontrer et vous aider à défendre un projet vraiment « Zéro déchets zéro gaspillage ».

Veuillez croire, Mesdames-Messieurs, à l’assurance de notre meilleure considération.

Le CA de l’ODAM

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