On nous enfume avec la chaudière à CSR

Des vessies pour des lanternes

Une décharge à ciel ouvert
Une décharge à ciel ouvert

Montpellier-Métropole soumet ce mardi 2 avril 2024 son projet controversé de chaudière à CSR à établir sur le site d’Amétyst (unité de méthanisation). Nous signalons que ce projet funeste de Monsieur Michaël Delafosse, Président de MMM et Maire de Montpellier est habillé et paré de tous les mérites que d’habiles industriels font miroiter dans son entourage de Maire-Président. Il s’agit de rhabiller avec des terminologies nouvelles le vulgaire incinérateur d’ordures ménagères que feu Georges Frèche voulait implanter dans la quartier de Garosud, en 2003. Les écolos de l’époque avaient réussi à le persuader d’implanter une unité de méthanisation. Ce projet, à l’époque, prévoyait le tri à la source des déchets. Il a été dévoyé en usine de tri-mécanobiologique (TMB) où les idustriels prétendaient remplacer la main du citoyen-citoyenne-trieur-trieuse par un ensemble mécanique. Il ont fabriqué une usine méthanisant un mélange de résidus de plastiques et de diverses cochonneries bonne à être incinérées, mélange baptisé CSR ou combustible solide de récupération. Il est vrai que le geste citoyen du tri ne rapporte rien aux industriels !

EELV contre les CSR

On a trop vite oublié que Monsieur le Maire-Président est un « bébé-Frèche », un maître dans l’art de jouer sur les mots, de nous faire passer des vessies pour des lanternes, élevé et formé au sérail de feu Georges Fréche, dans l’art d’enfumer ses interlocuteurs, notamment les écologistes. Il a été élu sur un programme écologiste, M. François Vasquez s’est fait empailler avec ses ami(e)s qui l’ont soutenu. Avant lui d’autres se sont fait prendre aux piège des belles paroles et se sont fait manger la laine sur le dos. Nous aussi avons cru à l’arrêt du bétonnage de Montpellier et de sa métropole. Jamais il n’y a eu autant de béton qui a coulé sur les friches urbaines de notre bonne ville de Montpellier.Cest de l’écoblanchiment, de l’enfumage, de l’esbrouffe. Une escroquerie intellectuelle. Dommage ! 

L’esbrouffe de la chaudière à CSR de 3M

Le vrai bilan de l’incinérateur selon Dany Dietmann

Au lieu de poursuivre le programme de tri-séparation à la source des biodéchets en vue de leur méthanisation et compostage, Monsieur le Maire-Président a écouté les Sirènes des industriels lui présentant un vulgaire incinérateur à ordures ménagères comme une inoffensive chaudière brûlant du CSR. On joue sur les mots ! On change de vocabulaire, comme on a rebaptisé unite de méthanisation une usine à tri mécanobiologique laquells nous a coûté la peau du dos et des fesses réunies. Peuh ! Une pincée de millions d’euros ! On va en rajouter davantage pour une chaudière-incinérateur de CSR, installations dont nous connaissons les nuisances graves pour la santé ! On joue sur les mots et on fait passer le suppositoire ! Sans enquête d’utilité publique comme le voudrait la loi ? Nous exigeons une EUP !

Nous ne nous laisserons pas faire : soutenons le tri à la source, la collecte séparative des biodéchets, la méthanisation et le compostage des biodéchets provenant du tri à la source avec comme ccorollaire  l’interdiction de production des CSR et de leur incinération.

Un projet d’incinérateur a déjà été combattu dans le passé, il resurgit sous un autre nom ! Jouer sur les mots est une longue habitude chez MMM. Après la dévastation-éventration des rues, boulevards et avenues de Montpellier au prétexte de faciliter la VELO(rution) avec les pistes cyclables sans ou peu de cyclistes, les voies de circulation thrombosées, voila l’incinérateur en milieu urbain qui refait surface à Montpellier-la-Surdouée, baptisé chaudière à CSR !

Raymond GIMILIO
Président de l’Observatoire Déchets-Environnement-Santé (ODAM)




Retour sur les PFAS (Pifasses) en Hérault

PFAS : UNE MENACE POUR LA SANTÉ PUBLIQUE

Nocives pour la santé, mais aussi pour leurs extrêmes persistances dans l’environnement, à un niveau dangereux, les pollutions aux PFAS sont présentes sur la Commune de Lattes. Le LEZ enregistre un taux de PFAS plus de 5 fois supérieur à la dose considérée par les experts comme dangereuse pour la santé de l’homme.

La France ne réglemente aucun PFAS dans le contrôle des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine. La réglementation française des émissions industrielles encadre encore trop peu les rejets en PFAS (perfluoroalkylés et polyfluoroalkylés) et leur suivi en banques de données est quasi-inexistant. Concernant le contrôle de la contamination des milieux aquatiques, seul le PFOS  (perfluoroctane sulfonates, qui est un produit chimique du groupe PFAS) fait l’objet de fixation d’une Norme de Qualité Environnementale européenne. Il n’existe pas de réglementation européenne ni française portant sur les PFAS dans les sols, ni de critères de qualité des sols pour les PFAS. La situation est identique en matière de qualité de l’air.

Les analyses de PFAS dans les eaux de surface et souterraines des réseaux des agences de l’eau sont stockées respectivement dans les banques de données NAIADES et ARES. Les données sont plus rares sur d’autres matrices : le PFOS et des fluorotélomères ont été détectés dans les sédiments, notamment au voisinage des aéroports ou de sites de lutte contre l’incendie.

L’Union Européenne s’engage contre la pollution aux PFAS et vers l’interdiction de substances chimiques nocives pour la santé et l’environnement :

  • Les restrictions de substances chimiques s’inscrivent dans l’objectif de la Commission de « garantir un environnement sans substances toxiques » à l’horizon 2030. (Source : rapport Vie Publique, remis le 14 avril 2023)

OÙ SONT LES CINQ SITES POLLUES A UN NIVEAU DANGEREUX DANS L’HÉRAULT ?

Les experts, interrogés dans le cadre de l’enquête, considèrent qu’une contamination est jugée dangereuse pour la santé quand elle dépasse les 100 nanogrammes par litre. Dans la cartographie interactive publiée par le quotidien français « Le Monde », 10 sites sont contaminés dans l’Hérault dont cinq à des niveaux dangereux (17.000 en Europe dont 2.100 à des niveaux dangereux). Ils présentent des concentrations de PFAS entre 500 à 600 nanogrammes par litre. Il s’agit du Vidourle au niveau de Marsillargues (574,8), du Lez à Lattes (574), le Pallas à Mèze (566), la Mosson à Villeneuve-lès-Maguelone/Lattes (559,3) et le Salaison à Mauguio (537,4).

Au fur et à mesure que des données sur les effets des PFAS sont collectées, le tableau se noircit. Le Monde indique que cela peut passer par une diminution du poids des bébés à la naissance, de la réponse immunitaire aux vaccins chez les enfants, par augmentation des risques de cancers du sein ou des testicules ainsi que par une hausse du taux de cholestérol.

EXTENSION DE LA STATION D’EPURATION MAERA A LATTES :

Avec l’ensemble des pollutions concentrées dans l’environnement de la station d’épuration MAERA située à la Céreirède à Lattes et sur une zone inondable, comment peut-on nous proposer un projet concernant la création d’une unité d’incinération des boues sur ce site ? N’y aurait-il pas une irresponsabilité des décideurs de Montpellier Métropole ?

Il n’existe pas non plus en France de valeur réglementaire concernant les concentrations de dioxines dans l’air ambiant et dans les retombées atmosphériques. Les différents polluants émis par l’incinération se retrouvent dans l’environnement par différentes voies. Une partie de ces substances chimiques est “bioaccumulée”, c’est-à-dire qu’elles sont intégrées en l’état par les éléments naturels qui deviennent alors des sources de contamination potentielle pour l’homme.

Les micropolluants sont des substances d’origine naturelle ou artificielle modifiant la nature des réactions biochimiques fondamentales, portant ainsi atteinte à l’environnement bien qu’elles soient présentes en concentrations très faibles, de l’ordre du microgramme ou du nanogramme par litre. En fonction de leur nature et de leur concentration dans les eaux, ces substances peuvent être toxiques pour l’homme ou l’environnement. En outre, leurs effets ne sont pas nécessairement immédiats ; ils peuvent prendre des années à se manifester. “Ce n’est pas la dose, mais la période d’exposition qui fait le danger”.

Etiage du Lez : Le Rhône est très pollué par les perfluorés, comment l’eau du bas Rhône qui sert à l’étiage du Lez ne serait-il pas ?

https://tribunedelyon.fr/societe/la-consommation-doeufs-et-de-volailles-de-particuliers-non-recommandee-dans-quatre-communes-du-sud-lyonnais/

La décontamination des milieux pollués étant techniquement très difficile et coûteuse, certains PFAS émis aujourd’hui pourraient encore être présents dans l’environnement dans un siècle, ce qui représente une menace pour les générations actuelles et futures.

Conformément à la directive européenne sur l’eau de 2020 et selon l’arrêté du 30 décembre 2022, la recherche des PFAS doit être intégrée dans le contrôle sanitaire normal de l’eau potable distribuée depuis le 1er janvier 2023.

Montpellier Métropole communique sur la qualité des eaux de la source du Lez pour les recherches sur la qualité de son eau qui ne montrent pas de souci lié aux PFAS, ni à la non-conformité d’autres polluants ou pesticides. Par-contre, je n’ai pas connaissance d’une communication sur les problématiques des pollutions du Lez dans la traversée de Lattes ?

Jacky Chanton

 




Zéro déchet v:s CSR

Nous reproduisons un estrait d’un mail reçu de nos amis des Riverains de Garosud.


Alerte écocide !

Une délibération concernant la construction d’une filière CSR avec une chaudière à plastiques en milieu urbain [quartier Garosud]. Cette délibération sera soumise au vote du prochain Conseil de Métropole.

Cette option est antinimique avec la stratégie Zéro Déchet [prévention des déchets, tri à la source, collecte séparative et méthanisation des biodéchets]. Rappelons que cette option a été amenée par les écologistes aux dernières élections municipales, soudant un accord d’entre deux tours avec la majorité socialiste et votée à l’unanimité en Conseil de métropole en mars 2022.
Cette décision du Maire-Président Michaël Delafosse est une atteinte à la justice sociale et environnementale car un large bassin de vie sera concerné par cette filière anachronique aux conséquences finacières et environnementales gravissimes.

A vos agendas

Vous êtes invités :

  • mercredi 6 mars 2024, 19h au Carroussel, 9 cours Gambetta (Montpellier),
  • jeudi 7 mars 2024, 18h, Espace Jean Penso, Place Max Leenhardt (Clapiers),
  • mardi 12 mars 2024, 19h, La Carmagnole, 10 rue Haguenot (Montpelier)

A bientôt, Adèle Blancsec




De faux écologistes au Conseil de la Métropole


Une décharge à ciel ouvert
Une décharge à ciel ouvert

Avec vos vélos pour mettre Montpellier dans une belle chienlit, vous oubliez que la vraie écologie est une science avec ses lois. Vous seriez des écolos en peau de lapin. Vous voulez incinérer du CSR !?, c.a.d du plastique souillé converti en combustible ? Alors qu’il est si simple de trier les déchets à la source et éviter le tri mécano biologique en usine. L’usine Amétyst nous a coûté cher, elle nous coûte encore cher et on veut la reconvertir en chaudière à CSR, en un mot brûler des CSR pour les valoriser en chaleur en oubliant, à courte vue, que la prévention des déchets nous permettrait de ne pas brûler ce qui est finalement du plastique.

Le mot plastique, en langage courant, désigne « Une matière plastique, un polymère généralement mélangé à des additifs, colorants, charges (miscibles ou non dans la matrice polymère) ». Il en existe une large gamme ; moulés par injections, extrudés, étiré en film, généralement façonné à chaud et sous pression, pour aboutir à un semi-produit ou à un objet, y compris fils et fibres (tissus), mastics, revêtements, etc. Il est utilisé dans presque tous les secteurs d’activité. Certains ont des propriétés jamais auparavant réunies, par exemple la transparence et la résistance aux chocs. Ceux qui se retrouvent le plus souvent dans les déchets ménagers sont des films ayant servi à confectionner des emballages. Dans les usines de tri mécano biologique (TMB) comme Ametyst (usine de Montpellier appelée encore, à tort, unité de méthanisation), le résultat du traitement génère bien du méthane mais aussi une sorte de compost inutilisable autrement que comme combustible solide de récupération (CSR) ou combustible solide de recyclage ou combustible dérivé de déchets (CDD).

Que dit la loi ?

Le décret du 19 mai 2016 définit le combustible solide de récupération (CSR), notion introduite dans le code de l’environnement (article R.541-8-1) comme suit :

« Art. R. 541-8-1. – Un combustible solide de récupération est un déchet non dangereux solide, composé de déchets qui ont été triés de manière à en extraire la fraction valorisable sous forme de matière dans les conditions technico-économiques du moment, préparé pour être utilisé comme combustible dans une installation relevant de la rubrique 2971 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement. Reste un combustible solide de récupération, celui auquel sont associés des combustibles autorisés au B de la rubrique 2910 »

L’article R. 541-8-1 précise aussi qu’un arrêté du ministre chargé de l’environnement fixera :

  • « les caractéristiques de ces combustibles » ;
  • « la liste des installations où ils peuvent être préparés » ;
  • « les obligations auxquelles les exploitants de ces dernières installations sont soumis en vue de garantir la conformité des combustibles préparés à ces caractéristiques. »

En complément, une nouvelle rubrique (rubrique 2971) est créée dans la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement, spécialement pour les installations « de production de chaleur ou d’électricité à partir de déchets non dangereux préparés sous forme de combustibles solides de récupération dans une installation prévue à cet effet, associés ou non à un autre combustible » (installations soumises au régime de l’autorisation).

A rapprocher de l’article L 541-1 du Code de l’Environnement :

Selon l’article L 541-1 du Code de l’Environnement, le déchet ultime est défini comme un déchet, résultant ou non du traitement d’un déchet, qui n’est plus susceptible d’être traité dans les conditions techniques et économiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de son caractère polluant ou dangereux.

On retrouve la formule « dans les conditions techniques et économiques du moment » laquelle fait, des deux articles cités, des articles accordéons, des articles à géométrie variable permettant à ceux qui doivent les appliquer de faire ce que bon leur semble. Nous avons connu cette situation quand nous avons attaqué les déchets dits ultimes mis en décharge dans la métropole de Montpellier. Au nom de ce principe élastique, nous nous sommes trouvés confrontés aux autorités locales : on incinérait pour éviter le tri des déchets à la source. Mainteant, on voudrait incinérer le résultat du tri mécano biologique déclinant, le CSR, pour valoriser sous forme de chaleur des hydrocarbures fossiles qui auraient dû faire l’objet d’une collecte séparative des biodéchets et des plastiques. Ces plastiques qu’on veut brûler, incinérer, au lieu d’en refaire du pétrole ! Pas économique ? il serait si simple de faire du feu, d’incinérer, sans tenir compte de tout ce qui a été constaté comme nuisances des incinérateurs ! Il faut lire les dernières actualités !

Alors, debout les écologistes, les vrais, ceux qui connaissent les lois de la thermodynamique dans les écosystèmes, tous derrière notre ami François Vasquez, lisez l’Agglorieuse, en soutien à la vraie filière de traitement des déchets, celle du tri à la source, celle de la collecte sélective, séparative, écologique. Qui est derrière l’incinérateur à CSR ? Qui est celui qui savonne la planche à notre ami François ? Qui conseille cette funeste filière d’incinération pour chauffer une chaudière à CSR ? Il y aurait dans l’entourage de notre maire-Président un (ou plusieurs) écolos en peau de lapin (un pseudo-écolo ?) que nous ne nommerons pas. Nous l’avons rencontré et démasqué ! Nous ne le nommerons pas, lui et sa fine équipe. Nous l’avons à l’oeuil.

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Docteur en sciences biologiques mention Écologie
Ancien chargé d’études HN au Ministère (1980-1996)




Le tri citoyen c’est à la source

Nouveau logo carré

Info

Jeter des déchets en vrac dans une poubelle sans aucun tri à la source est un geste facile. Il dénote un manque total d’éducation à la protection de l’environnement.

C’est ainsi qu’est né le concept de tri et sa mise en oeuvre par nos décideurs politiques, pas plus éduqués que la majorité de leurs administrés. Il consiste à mettre à disposition des habitants deux poubelles :

  • déchets non recyclables, putrescibles (bioseau) ;
  • déchets recyclables (poubelle jaune).

La première catégorie reçoit les déchets organiques, ce qui fermente, le fermentescible. Ces déchets se décomposent, ils dégagent des odeurs désagréables. Il faut les éliminer! L’appellation «non recyclables» est une aberration  grave. Elle entraîne l’incinération de ces déchets.

La seconde catégorie recueille pêle-mêle des cartons, des papiers, des plastiques, en principe propres, susceptibles d’être séparés et traités selon une filière appropriée à chacun.

Plus de poubelle grise ! ou le moins possible !

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Le Lanceur d’alerte

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Déchets et changement climatique

Introduction

Le changement climatique ou plutôt le dérèglement climatique n’est plus une utopie d’écolos en mal de buzz mais une réalité. Tempêtes, canicules, … l’ère des extrêmes est là, les (chercheurs scientifiques) en apportent la preuve.

«Tempêtes, canicules, ouragans, inondations vont se multiplier si des meures concrètes contre le réchauffement ne sont pas prises. » Sciences et Avenir n° 897, novembre 2020 (p. 33-49).

Le sommet mondial de la COP26 (les état membres de l’ONU) réunis à Glasgow ce mois de novembre 2021 doit mettre en oeuvre l’Accord de Paris sur le Climat (Cliquez ce lien). Quatre objectifs clés vont être abordés :

  • engagement des états,
  • mise en place d’un marché carbone,
  • constitution d’un fonds de 100 milliards de dollar,
  • un plan méthane à lancer.

Le dernier point est important, le méthane est un Gaz à Effet de Serre (GES) (Cliquez ce lien).  Il est 25 fois plus puissant que le gaz carbonique en potentiel de réchauffement global (PRG). Il est moins émis que le gaz carbonique mais ses émissions augmentent de plus en plus.

Le méthane : un joker ?

Le méthane est qualifié par la revue Sciences et Avenir (n° 896, octobre 2021, p. 52) de « joker » : 

« Un remède puissant, efficace et peu cher ! La lutte contre le changement climatique devrait intégrer une nouvelle arme lors de la COP26 […] : la diminution des émissions de méthane. Jusqu’à présent en effet, rien n’a été entrepris pour réduire les émissions du deuxième gaz à effet de serre en volume derrière le dioxyde de carbone (CO2).»

Non, à l’ODAM nous dénonçons ce gaz à effet de serre (GES) depuis plusieurs années. Depuis nos premières études sur l’usine de méthanisation “Amétyst”, une fausse solution écologique, une passoire à méthane.

Le méthane (cliquez ce lien) est un gaz composé chimique d’un atome de carbone et de 4 atomes d’hydrogène, sa formule est CH4. Dans la famille des hydrocarbures, c’est le premier.


extrait de sciences et avenir n° 896

Le mensuel Sciences et Avenir n° 896, (octobre 2020, p. 52-55) présente un satellite de surveillance (Sentinel-5 Précursor) de ce GES, entre autres. S&A présente aussi un graphique (p. 52) qui montre que les concentrations de méthane  ne cessent d’augmenter depuis 1980. Mais le mensuel délivre aussi un message d’espoir :

« 120 millions de tonnes d’émission de méthane pourraient être évitées d’ici à 2030 grâce à des techniques déjà existantes. ».

Ce gaz, d’autre part, n’a une durée de vie de huit ans seulement. Mais les dégats s’ajoutent à ceux du gaz carbonique. 

Un mauvais joker ! Pourtant, dans le traitement des biodéchets par méthanisation, le biogaz riche de 50 à 70% de méthane est une source qui semble inépuisable (biodéchets obtenus par tri à la source, boues de stations d’épuration, résidus agricoles, lisiers, …) font l’objet d’un traitement semi-industriel ou industriel.

à montpellier l’usine de tmb “Amétyst”

A Montpellier (Montpellier-Métropole) nous avons suffisamment écrit depuis 2004 (date de la création de l’ODAM) sur la manière dont a été projetée, conçue et réalisée l’usine de Traitement mécanique « Amétyst » baptisée pompeusement « unité de méthanisation ».

Ce chef d’oeuvre du groupe Vinci est une réalisation bâclée dont nous avons dénoncé le caractère coûteux et inachevé, en parfait accord avec divers rapports de la Cour Régionale des Comptes : un fiasco économique et technique (coût initial : 67 M€ HT, actuellement 130 M€). Une passoire à méthane car le digestat issu des méthaniseurs est défourné sous des halles simplement couvertes où pendant plusieurs jours il ne cesse de dégazer du méthane librement dans l’atmosphère infecte, pourrie.


en 2006 Vinci !

La bonne pratique aurait voulu que ce déchargement se fasse dans des tunnels fermés, étanches, ne laissant pas échapper le méthane dans l’atmosphère. Or, cette usine mal fichue fonctionne depuis 1987 et envoie ses refus dans une décharge, à Castries jusqu’à sa fermeture en novembre 2019.

Les décharges, sources de méthane


Les mouettes sur une décharge

Les décharges, du fait que les ordures ménagères ne sont pas triées à la source, contiennent une importante quantité de matière organique qui fermente et méthanise en dégageant des odeurs abominables. Les oiseaux sont attirés par cette nourriture.

Le cas de la décharge de castries

La décharge de Castries (ex carrière Pastor au lieu-dit l’Arbousier) a servi d’exutoire à l’usine “Amétyst” de Montpellier pour accueillir des déchets qualifiés “d’ultimes et de refus”. Or cette décharge fermentait et envoyait des émanations méphitiques aux alentours.

Normalement, les déchets sortant d’Amétyst devaient être stabilisés, des stabilisats ! Ils n’auraient pas dû fermenter.  Depuis 11 ans, le site provoquait la colère des riverains, qui se plaignaient des mauvaises odeurs.Où est l’erreur ? Il aurait été intéressant de voir les relevés de Sentinel-5 au-dessus de Castries-Pastor (S&A publie une vue d’artiste d’un dégagement en Algérie !).

Le cas de la décharge du thôt

La décharge du Thôt, située sur la commune de Lattes côté Maurin est une ancienne décharge qui a été fermée en 2006 après 43 ans d’occupation du site. Avec l’ODAM et le CIDES34 (cliquez ce lien) nous n’avons cessé de dénoncer l’état de non-entretien de cette décharge.


Côté ouest (Jardins de Maguelonne)

La loi fait obligation au propriétaire des lieux d’entretenir, sécuriser et débroussailler. 


Des installations pour le méthane

C’est ce que l’ODAM, membre du CIDES34, a voulu dénoncer. Des projets plus pharamineux les uns que les autres. Il devait y avoir récupération du méthane, des moteurs de co-génération, … Nous n’avons rien vu de tout celà avec Google Earth. Des coquecigrues comme dirait nos auteurs du XVIIe siècle !  Des balivernes, des sornettes ! Et la fermentation interne qui méthanise ! 

A Montpellier, on fait semblant d’être écolos ! De vrais écolos en peau de lapin ! En 2020, nous n’avons rien trouvé sinon des ronces, des chardons, des ferrailes rouillées et récemment, un chantier de travaux. A suivre …

venez en discuter avec nous

Venez en discuter avec nous, rejoignez l’ODAM, adhérez à notre association, faites-en la vôtre, faites entendre votre voix ! Soyez un citoyen responsable, un contribuable qui demande des comptes et propose des solutions.

Eau


Air




Un enjeu oublié de la campagne électorale des Régionales

La campagne électorale des élections régionales a totalement oublié (zappé) un enjeu important lié à la protection de l’environnement et au développement économique : le traitement des déchets et la relation avec la protection de nos ressources environnementales essentiellse. A Montpellier, nous sommes particulièrement sensibilisés à ce problème qui a mobilisé les associations depuis quarante années. Tout particulièrement, les dernières années ont vu ce problème prendre un caractère aigu avec une pseudo-usine de traitement de pseudo-déchets ultimes qualifiée d’«unite de méthanisation » !. Cette usine qui trie mécaniquement des déchets non-triès (120.000 tonnes/an) produit 110.000 tonnes de refus ou de mauvais compost qui vont finir dans une décharge aujourd’hui fermée (Castries). Les déchets sont exportés à grand frais ailleurs ! Elle alimente aussi un (ou plusieurs) incinérateur(s) ? plus ou moins proches.
Le plan régional de prévention et de réduction des déchets, son élaboration, sa mise en oeuvre et sa révision SONT UNE COMPÉTENCE DE LA RÉGION et de sa gouvernance. Qui en a parlé dans les rares débats qui ont eu lieu (ou pas lieu) ? Quel est le candidat tête de liste qui évoque même succintement ce probléme pourtant essentiel sur le plan économique comme environnemental ? Je n’ai rien trouvé dans les 7 programmes des 7 têtes de listes ! Le dérèglement climatique est mentionné dans le programme de « L’Occitanie Naturellement : rassemblement des écologistes » conduit par Antoine Maurice ! Il a manqué une belle occasion d’illustrer son ignorance ! Oui, il faut changer de cap, mais quel cap prendre ?
L’Écologie n’est pas une idéologie politique propriété d’un parti et de partisans ignorants. C’est une des sciences qui concourt à la connaissance,  à la compréhension et à la protection de l’Environnement. Alors, pour qui voter si on a la fibre écologique ?
L’ODAM depuis 15 ans se bat pour la défense de l’environnement, pour le recyclage des déchets, la préservation de l’air, des ressources en eau douce, la défense du littoral méditerranéen impactés par des usines de traitement des eaux usées indignes d’un pays civilisé. Tout cela semble avoir disparu du débat régional.
Il existe au sud de Montpellier une colline artificielle, résultat de 40 années d’incurie dans le traitement des déchets, incurie qui ne cesse pas assez vite à notre goût et qui pollue en bordure de zones protégées : j’ai nommé le site du Thôt !
Quel avenir demain ?

Raymond GIMILIO
Docteur en Sciences biologiques mention Écologie (1971, USTL)
Président de l’ODAM




Mise au point sur le traitement des déchets à Montpellier

A propos de l’usine de TMB « AMETYST »

L’usine « AMETYST »  nous a été imposée par l’Agglomération. C’est une réalisation qui est dénuée de tout bon sens de par sa taille « Méga  usine » et de son lieu de construction « en ville ». Elle est très onéreuse pour le contribuable et construite dans l’urgence par un industriel pour lequel on peut douter à la fois de son choix et de  l’expérience nécessaire pour ce type d’usine.

Contrairement à l’acte Démocratique entre l’Agglomération et ses citoyens, aucune des recommandations exprimées par les riverains et nos Associations environnementales  ne seront retenues par l’Agglomération malgré une pétition qui a recueilli plus de 5 000 signatures. Pourtant la majorité des inconvénients de cette « Méga Usine » étaient prévisibles et ont été dénoncés à l’époque.

Sa construction fait suite à 42 ans d’une gestion catastrophique et irresponsable de la décharge à ciel ouvert du site du Thôt à Lattes.

Décret n° 2016-288 du 10 mars 2016 portant diverses dispositions d’adaptation et de simplification dans le domaine de la prévention et de la gestion des déchets.

Art. D. 543-226-1.-Il est interdit de mélanger des biodéchets triés par leur producteur ou détenteur avec d’autres déchets n’ayant pas fait l’objet d’un même tri. è Non respecté par l’usine AMETYST (au contraire, on utilise des produits verts en provenance de Gramont afin de servir de structurant pour le bon fonctionnement de l’Usine AMETYST)

Le constat d’échec est alarmant, et a donné lieu à des rapports institutionnels accablants.

Depuis son inauguration, l’usine est loin d’atteindre les performances initialement affichées. De nombreux dysfonctionnements affectent en effet l’exploitation :

– un mauvais fonctionnement des digesteurs de méthanisation en raison d’un défaut de qualité des déchets acheminés, conséquence d’une absence de tri performant avant méthanisation.

– d’importantes nuisances olfactives générant de nombreuses plaintes de la part des riverains et qui confirment que l’usine ne répondait pas initialement aux prescriptions requises et détaillées dans le dossier de demande d’autorisation…

Outre les nuisances subies par les riverains (odeurs et présence de mouches), qui peuvent au demeurant conduire à s’interroger sur l’implantation de l’usine dans un environnement aussi urbanisé (les premières habitations étant situées entre 70 et 150 mètres) et l’incapacité de l’unité à atteindre à ce jour les performances initialement affichées, lesquelles conduisent parallèlement à exporter une quantité très importante de déchets, les dysfonctionnements rencontrés expliquent le report de la réception de l’usine, espérée au premier trimestre 2011 alors que son inauguration date de juillet 2008. Ces aléas de fonctionnement sont également à l’origine d’une indemnisation de l’exploitant et de travaux supplémentaires de mise aux normes des installations, à la charge de l’Agglomération de Montpellier et pour un coût significatif…

Le compost produit à partir du TMB ne permet pas un retour au sol sans le polluer alors que 3M affirmait (jusqu’à la Présidence Saurel) qu’il était de très bonne qualité.

Cependant dès 2027, en cohérence avec UE, l’épandage d’un tel compost sera interdit même pour les cultures non alimentaires.

A noter aussi qu’à compter du 1er janvier 2027 [pourquoi pas immédiatement ? NDLR], il sera interdit d’utiliser la fraction fermentescible des déchets issus de ces installations dans la fabrication de compost.

L’amendement vise à interdire, à partir de 2027, l’utilisation des déchets issus des centres de tri mécano-biologique (TMB) pour la fabrication de compost.

L’utilisation du compost issu des TMB est d’ores et déjà interdite pour l’épandage des cultures alimentaires. Elle reste autorisée pour fertiliser les cultures non-alimentaires et les espaces verts.

La directive cadre déchet 2018/851 prévoit qu’à partir de 2027 le traitement des biodéchets en TMB cessera d’être considéré comme de la valorisation mais seulement de l’élimination.

En cohérence avec cette échéance européenne, il est proposé d’interdire l’élimination de ces déchets par épandage en l’élargissant aux cultures non alimentaires.

Aujourd’hui, pour 3M, c’est le tourisme de nos déchets jusqu’en Espagne puisque les refus d’Amétyst sont exportés pour un montant annuel de 10 Millions d’euros.

Pouvons-nous être vraiment rassurés sur le non développement d’autres usines TMB en France malgré l’échec total en termes de traitement des déchets?

Et bien non ?… Pas encore.

Voir les projets de textes relatifs à la généralisation du tri à la source des biodéchets et aux installations de tri mécano-biologique

Du 20/01/2021 au 11/02/2021 – 36 commentaires

http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/projets-de-textes-relatifs-a-la-generalisation-du-a2290.html?debut_forums=20#pagination_forums

Jacky Chanton
vice-Président de l’ODAM




Interview de Radio-Clapas

Le jeudi 11 mars, une journaliste de Radio-Clapas a inrviewé l’ODAM représenté par son Président Raymond GIMILIO. Pendant une heure, il a évoqué l’historique du problème des déchets de la ville, du district, de l’Agglo et de la Métropole. Il a évoqué le problème des décharges (les soit-disant ISDND), des déchets soit-disant non-dangereux, des biodéchets et surtout de la raison de mettre en place le tri à la source et la collecte séparative. L’objectif est d’éviter le contact des biodéchets en fermentation qui dénaturent et salissent les autres déchets et empêchent de les recycler.

Le problème du Thôt et de Castries a été décortiqué sous l’angle des nuisances que ces décharges provoquent, notamment sur les eaux de surface et souterraines. La liaison avec l’usine de tri mécanique soit-disant biologique a été décortiqué en détail avec la mention des rapports de la Cour des Comptes, dogue muselé, dont les remontrances aboutissent rarement à des poursuites pour dilapidation des fonds publics. L’exemple de l’usine Amétyst est éloquent : 65 Millions d’euros au départ, 130 millions actuellement sans compter le fait que les déchets ne subissent qu’un abattement de 10% du poids et qu’il est nécessaire d’évacuer le résultat du tri mécanique vers des décharges. Le compost issu des digestats issus du tri mécanique donnent un compost médiocre voire toxique ! L’usine consomme presque 50% de l’électricité produite et ne sert qu’à chauffer un quartier. La rentabilité de cette électricité ne tient qu’au fait qu’elle est en fait subventionnée par un prix d’achat nettement surévalué, un effet d’aubaine !

L’usine produit aussi des eaux usées industrielles, un déchet dangereux riche et éléments toxiques qui est envoyé vers une autre usine, Maéra, une station d’épuration qui pollue aussi largement la mer Méditerranée et ses étangs.

Le tri à la source fonctionne encore imparfaitement à Montpellier : la poubelle jaune aboutit à Demeter où les cartons et les emballages alimentaient en particulier l’industrie chinoise des papiers et cartons à recycler, une industrie mise en place par une sino-américaine qui ne reçoit plus directement sa matière première secondaire interdite d’importation. Des voies détournées par la Thaïlande et les pays voisins semblent fonctionner.

Le recyclage des déchets vus comme matière première secondaire est susceptible d’alimenter une industrie rentable dans notre pays, avec des emplois à la clef.

Un objectif : recycler, réduire, réutiliser, réparer. zéro déchet zéro gaspillage.

Raymond GIMILIO
Président




La nouvelle politique des déchets

La métropole de Montpellier affiche la nouvelle politique des des déchets. Le numéro 65 du magazine MMAG de mars 2021 (pp. 26-35) donne sous la signature du vice-Président François Vasquez (pp. 28-29) la nouvelle politique vers l’objectif « zéro déchets zéro gaspillages ».

La fermeture de l’exutoire de Castries décidée par le précédent exécutif, sans mettre en place la prévention des déchets, induit des surcoûts pour le contribuable métropolitain. La prévention des déchets, le tri à la source n’ont jamais fait l’objet d’une politique volontariste de feu cet ancien exécutif ! Les rapports de la Cour des Comptes sont restés lettre morte !

François Vasquez dit « Nous plaçons la Métropole dans un horizon de zéro déchet ». La tarification incitative est annoncée pour 2024. Les habitants vont être mobilisés. Une nouvelle économie basée sur le zéro déchet est annoncée. Le tri à la source va être généralisé avec un renforcement des outils de tri et une zone pilote va voir le jour sur 10 communes de l’ouest de Montpellier et un quartier (Les Grisettes) choisi. Nous espérons rapidement voir s’étendre cette zone pilote à d’autres quartiers et aux petits habitats collectifs volontaires.

L’ODAM annonce pour ses membres une série de visites dès que les conditions sanitaires le permettront.

Raymond GIMILIO
Président