Vent mauvais sur la méthanisation du TMB

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Introduction

« Mal nommer les choses c’est ajouter au malheur du monde » écrivait Albert Camus dans « l’Homme enchaîné ». Aborder un sujet sensible qui fait partie de la transition énergétique sans prendre la précaution de définir l’objet et employer des approximations ne contribue pas au bonheur de l’homme. C’est la précaution qu’aurait dû prendre le journaliste du quotidien gratuit « 20 Minutes » du lundi 29 janvier 2019 (page 4). Il y est question de la méthanisation qui subit un « Vent mauvais » !

A l’ODAM, nous avons la prétention de connaître à fond ce sujet, étant confrontés depuis 2004 au problème des déchets ménagers et depuis 2008 à une « unité de méthanisation » dénommée très prosaïquement « AMETYST » et qui connaît des vicissitudes diverses depuis sa contruction par VINCI-ENVIRONNEMENT.

Nous disons que la méthanisation est un processus naturel qui s’applique à des déchets organiques fermentescibles accumulés dans un milieut dépourvu d’oxygène (milieu anaérobie), par exemple dans un marais. Ce processus industrialisé est appliqué à des matières organiques diverses :

  • fraction fermentescible des ordures ménagères (FFOM),
  • déjections animales,
  • résidus d’équarissage et d’abattoirs,
  • invendus de magasins d’alimentation arrivant en fin de DLU,
  • etc.

La méthanisation produit du bio-gaz, un mélange de méthane (60%) et de gaz carbonique (CO2) et de divers composés organiques odorants.

1 – Méthanisation industrielle ou TMB

Un cas particulier est celui des ordures ménagères non-triées à la source et que des industriels (VINCI, URBASER, etc.) prétendent, à l’aide d’un procédé mécanique composé de filtres, grilles, tambours rotatifs, presses, etc, séparer les composants et en extraire la FFOM pour la soumettre au processus biologique industrialisé de méthanisation. Ceci s’appelle le tri mécanobiologique, le traitement mécanobiologique ou TMB. Á Montpellier, « l’unité de méthanisation AMÉTYST » est en réalité une usine de TMB appliqué aux ordures ménagères de la poubelle grise.
Cette usine pue, elle empoisonne la vie d’un quartier de Montpellier (ZAC de Garosud) par ses odeurs difficilement contrôlées à coup de millions d’euros pour des biofiltres. Les 145.000 tonnes d’ordures annuelles traitées sont réduites à 125.000 tonnes dites « refus et stabilisats » qu’il faut incinérer. Pour que l’ensemble fonctionne, il faut ajouter aux déchets non-triès entrants des déchets verts broyés et y réincorporer la FFOM provenant des tris citoyens (poubelle orange). C’est une calamité contre laquelle nous opposons la méthanisation des déchets triés à la source (procédé encouragé par la loi LTECV) et la collecte séparée avec redevance au nombre de sorties de poubelles et au poids de celles-ci.

2 – Méthanisation à la ferme

La méthanisation à la ferme des déchets verts et des fumiers-lisiers est parfaitement vertueuse. Elle utilise un processus faisant intervenir des quantités raisonnables de matière première. En finale, le digestat retiré du méthaniseur doit être rapidement aéré et mis à composter pour revenir à la terre alimenter les sols agricoles en humus.

Ce traitement peut se faire à la ferme ou dans des installations centralisatrices ou coopératives. Ce dernier cas peut être illustré par l’installation située à Bélaga-en-Lauragais (Cler VERTS). Ces installations sont vertueuses tant qu’elles traitent des déchets, des résidus d’activités agricoles.

3 – Le scandale des cultures dédiées

Ce n’est qu’en fin de son article que le journaliste de 20 Minutes en vient au fait : des méthaniseurs alimentés par des cultures dédiées « du maïs essentiellement » ! A lors, oui, nous voyons rouge et soufflons un vent mauvais : honte à ceux qui cultivent avec beaucoup d’eau (le maïs est irrigué !) une céréale qui peut servir en alimentation humaine ou animale ! Nous approuvons la Confédération paysanne de la Sarthe qui dénonce « un silo de maïs à ciel ouvert, équivalant à deux années de récolte de maïs sur 80 hectares, autant de maïs qui ne sera pas vendu aux éleveurs pour nourrir leurs animaux ! »

Méthaniser, c’est bien, à condition que ce soit bien des déchets et en aucune façon des matières utilisables pour l’alimentation ou pour êtres recyclées. Nous demandons l’avis des ministres concernés (agriculture et environnement). Il ne faut pas laisser faire n’importe quoi au nom de la transition énergétique !

« Une insulte au mode paysan après les sécheresses de cet été ! »

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Chevalier de l’ordre du Mérite agricole

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Le Lanceur d’alerte

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San-Francisco trie ses déchets à 80%

San-Francisco (Californie, Golden State, USA)

 Objectif « Zero waste »

Parlant de Montpellier, le quotidien Midi-Libre (23/12/2017) nous dit « Avec 282.243 habitants selon l’Insee, elle se hisse de 7e rang français en terme de population et gagne une place ». Jusqu’où ? Le trio de tête, Paris, Marseille, Lyon, est inaccessible. Toulouse, 4e devant Nice, confirme son statut de capitale régionale. Elle a doublé Strasbourg, pourtant siège d’importantes réunions du parlement européen ! Le même quotidien pose la question « Montpellier est-elle condamnée à rester le Poulidor de l’Occitanie ? derrière Toulouse et Nantes ? ». Si on peut discuter à l’infini et affirmer avec notre maire « Ce sera plus facile de solliciter des financements auprès de l’État », il est un domaine où nous ne brillons pas et où les subventions ne viendront plus, le domaine des déchets. Nous traînons une usine de tri-mécano-biologique calamiteuse (Amétyst), une décharge honnie (Castries) et nous alimentons une autre calamité, un incinérateur à ordures ménagères (OCREAL, Lunel) ! Pourtant, récemment, à la Foire Internationale de Montpellier il y avait la ville recordwomann en matière de traitement de déchets, San-Francisco.

La revue mensuelle « National Geographic » (janvier 2018, édition française) consacre un superbe reportage à « La ville à l’avant-garde …. où s’imagine le monde de demain. » ! A côté de l’« Université de Berkeley et de ses vingt deux prix Nobel », de ses 850.000 habitants (trois fois Montpellier), il y a la prouesse internationale, le top ! « Tout le monde vient voit la prouesse que la ville est en passe de réussir : atteindre le zéro déchet d’ici 2020. Une première mondiale. ».

Non, l’ODAM ne raconte pas de bêtises ni de mensonges. Cliquez ce lien et vous verrez le site de cette grande ville. A côté, nous sommes minables ! On nous a raconté des mensonges et on fait passer l’installation d’Amétyst pour un immense progrès ! Mensonges honteux !

San-Francisco recycle 80% de ses déchets ! Et nous ? Quel bilan ? Cette ville a commencé en 2012 !

Il y a à San-Francisco un tunnel de tri, « le plus grand tapis de tri d’Amérique du Nord, sorte de langue de 25 m ultrarapide qui s’engouffre dans la bouche béante d’une autre benne ». « Vu d’en haut, ce sont  des autoroutes de tapis … ». Je ne pense pas que le mensuel mente ! A Montpellier, a-t-on voulu nous cacher cette merveille ? Pourquoi le stand de San-Francisco à Montpellier nous a-t-il caché ce joyau : « San Francisco customers are serviced by three companies: Recology Sunset Scavenger, Recology Golden Gate, and Recology San Francisco. » A l’ère de l’internet, tout se sait et vite !

A quand un « Recology Clapas » ? Ou une augmentation des capacités de notre petit Démeter !

Si vous voulez vérifier, achetez la numéro spécial que nous vous indiquons. Bonne lecture.

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM

Le tri des recyclables à San-Francisco (selon National Geographic, janvier 2018, p. 31)

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Le président

Raymond  GIMILIO

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Ce qu’il ne faut pas composter

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On ne composte pas :

  • les plantes malades,
  • la viande,
  • le poisson,
  • les produis laitiers,
  • les excréments d’animaux domestiques carnivores (chiens, chats, …),
  • les mauvaises herbes montées en graine.

Pour en savoir plus, …/… cliquez ce lien.
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Le webmaster

Raymond  GIMILIO

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