Incinérateurs : une abomination écologique et économique

Incinérer : étymologiquement, dit le Président Robert Clavijo du Collectif Inter-Associatif des Déchets de l’Hérault (CID-34), réduire en cendres. Nous empruntons à Dany Dietmann, maire de Manspach et Député Européen, une très belle énumération de ce qui entre dans la gueule des fours d’incinération :

  • des papiers,
  • des plastiques divers,
  • des matières fermentescibles {dont des boues de station d’épuration},
  • du bois,
  • des médicaments et des déchets hospitaliers,
  • des boites de produits chimiques usagés,
  • des piles,
  • des ampoules,
  • des contenants de peintures, d’encres, de pesticides,
  • etc.

Autant de produits qui dégagent, lors de leur combustion, une variété extraordinaire de substances diverses qui se recombinent, synthétisant de nouvelles molécules.

Le CID34 précise même que l’incinération produit plus de déchets qu’elle n’est censée en éliminer (Manifeste contre les incinérateurs).

Les eaux de lavage des fumées, les cendres et mâchefers en constituent la partie la plus visible. Les accumulations de dioxines et de divers furanes aux alentours des incinérateurs, les études épidémiologiques des cancérogénèses ne laissent plus de doute là-dessus. Le groupe associatif « Les Médecins Indépendants pour l’Environnement et la Santé (AMIES) » se battent autour de l’incinérateur de Lunel-Viel, avec les écologues et les écologistes, contre le maintien en activité de cette Installation Classée pour la protection de l’environnement. Sans succès, puisque le Préfet de l’Hérault, en personne, a passé outre à la décision du tribunal administratif en signant un arrêté de prolongation de l’activité. Nous posons la question : quelle a été la sanction de l’exploitant qui n’est pas aux normes ?

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Le président

Raymond  GIMILIO

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La convention d’Aarhus

Info : article revu le 24/01/2022

Dans son livre « La terre : Trop belle pour mourir ».- Editions l’Harmattan, 2006 (pp. 93-94), M. Dany Dietmann, maire de Manspach et Député européen, donne une information importante pour tous ceux qui se battent contre le « déni de démocratie », particulièrement dans notre Agglomération. Nous en avons fait l’expérience : la moindre demande de communication sur un dossier d’usine ou d’aménagement, présentée à la Mairie ou à l’Agglo, se termine immanquablement par un recours à la Commission d’Accès à la Documentation Adminstrative, avec un retard de plusieurs mois pour prendre connaissance des informations. Souvent, il est trop tard ! Je cite : “… la France a adopté, le 25 juin 1998, avec 39 états, la Convention d’Aarhus, en application de l’article 10 de la déclaration de Rio de juin 1992. La transcription de cette convention dans la loi française n° 2002-285 fut votée le 28 février 2002 sous l’intitulé : « Approbation de la convention sur l’accès à l’information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement ».

Le 28 février 2005, le Président Chirac  fait voter par l’Assemblée Nationale la Charte de l’Environnement qui introduit dans la législation française le principe de précaution.

Comment se fait-il que de nombreuses décisions de justice contre des décharges ou des ICPE (incinérateurs, …) restent lettre morte? On voit un Préfet passer outre une décision de justice pour maintenir en activité un incinérateur condamné! Quelle lutte de longue haleine ont mené les membres de l’Association «Entre mer et étangs» contre la décharge du Thôt et la réouverture des casiers des Jardins de Maguelonne. Défendez-vous, faites appliquer la loi !

Décharge du Thôt en 2020 côté Jardins de Maguelonne

UnTexte de loi : cliquez sur ce lien pour accéder au texte de loi  et sur son Décret d’Application.

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Le président

Raymond  GIMILIO

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La décharge de Castries pue atrocement

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Problèmatique

La décharge de Castries est un ISDND (une décharge !) qui pue atrocement. Les témoignages des riverains des villages environnants sont poignants. Ils sont indisposés par toutes ces mauvaises odeurs.. Assas, Saint-Drézéry, Teyran, … sont impactés et le font savoir ! Ceux du Vallon des Loriots expriment leur indignation et nous relayons cette information volontiers. Une vue sur Google-Earth ne laisse aucun doute sur la position relative de l’ISDND de la carrière GSM (site de l’ISDND) et le lotissement du Vallon des Loriots de Saint-Drézéry. Madame Jackie Galabrun-Boulbés est visée par l’auteur d’un courriel dont nous citons une partie :

« Quo usque tandem abutere, Boulbes, patientia nostra?

O tempora, o mores

Que quo usque tandem patiemini, o fortissimo viri ? »

Pourquoi cet ISDND (Installation de Stockage de Déchets Non-dangereux) dégage-t-il une telle puanteur ? Nos amis du CIDES34 ont publié le communiqué de l’ACIDC (23 juin 2018). Nous voulons ici dénoncer la source de ces odeurs mal odorantes.

1 – Situation juridique

Le concept d’ISDND est largement expliqué par nos amis du CIDES34. Celui de Castries est supposé conforme à la loi alors que les services de Monsieur le Préfet devraient prendre en compte les dysfonctionnements et faire respecter la réglementation. Cet ISDND est un ICPE (situé au lieu-dit l’ « Arbousier » sur la commune de Castries) autorisé-reconduit par arrêté préfectoral I 2013-2234B du 25 novembre 2013. Il désigne la « Communauté d’Agglomération de Montpellier » comme « autorisée à poursuivre l’exploitation et l’extension du stockage des déchets » … Héritière de par le principe de la continuité administrative et c’est Montpellier-Méditerranée-Métropole qui en est l’exploitant actuel. Le Centre de pré-traitement mécanique-biologique de Montpellier-Garosud (PTMB « Amétyst » utilise cette décharge-ISDND comme exutoire au titre de l’article 1.2.3 (pages 4-5 de l’arrêté) qui prévoit « les déchets résiduels non valorisables de l’usine de méthanisation de Montpellier comprenant … les stabilisats (résidus organiques issus de l’usine de méthanisation, stabilisés par maturation et non valorisables en support de culture comme compost), les refus de tri ; … ». L’arrêté précise (page 5) « L’admission de tout autre déchet ne répondant pas à ces critères et à l’origine géographique mentionnée à l’article 1.2.3.1 précédent est interdite. Notamment les déchets suivants ne sont pas admis sur le site … déchets fermentescibles non stabilisés ne répondant pas au protocole renforcé d’admission prévu au chapitre 5.3 ; … ».

Cet arrêté est clair, rien ne doit être admis qui soit fermentescible, conformément à la loi. La signature du Préfet doit être respectée et honorée par ceux à qui il concède son autorisation ! Il représente l’état dans le département, il y a un Préfet pour la Région Occitanie-Midi-Pyrénées au-dessus de lui.

2 – Les faits

La décharge (est-ce bien un ISDND) attenante à la carrière GSM sur la commune de Castries est donc sous la responsabilité de Montpellier-Métropole. Cette décharge est autorisée à recevoir les stabilisats de l’usine de pré-traitement mécano-biologique « Amétyst ». Ces déchets sont supposés être stabilisés. Pourtant plusieurs questions se posent :

Ces stabilisats sont-ils vraiment stabilisés ?

 Pourquoi continuent-ils à fermenter ?

La réglementation prévoit que les déchets entrants ont été traités biologiquement et de ce fait, ne devraient plus fermenter. Or, ils fermentent. « On » pourrait légitimement penser que leur traitement est incomplet, leur maturation en sortie de l’usine serait incomplète alors que nous, contribuables, payons pour un traitement conforme en sortie de l’usine « AMETYST »!

  • En contravention avec la réglementation, n’y aurait-il pas l’admission  à Castries des bio-déchets n’ayant fait l’objet d’aucun traitement et ne provenant pas de l’usine Amétyst ?
  • Le traitement de tout ou partie des ordures ménagères résiduelles (OMR) serait-il réduit au minimum et consisterait-il en une entrée-pesée dans l’usine suivie immédiatement d’une sortie-pesée de l’usine en direction de la décharge-ISDND ?

Nous souhaiterions connaître la vérité sur la nature exacte de ce qui est destiné à l’enfouissement et obtenir une réponse à la dernière question que nous posons : ces déchets stockés dans le centre d’enfouissement technique (CET) de Castries sont ils bien des déchets ultimes ? Sont-ils vraiment situés en bout de chaîne ? L’ISDND de Castries est-il bien un Centre de Stockage de Déchets Ultimes (CSDU) ou une décharge hors-la-loi ?

3 – Nos demandes

Nous voulons lever les doutes et mettre fin à ces lourdes suspicions. L’ODAM souhaite et réclame la vérité, il demande la transparence des procédés et souhaite la traçabilité des déchets ainsi que l’analyse de leur degré de stabilisation. Nous faisons appel à Monsieur le Préfet pour saisir officiellement les représentants du Ministère (DREAL-Occitanie-Midi-Pyrénées) afin d’obtenir un contrôle par l’Inspection Générale de l’Environnement et la Police de l’Environnement en vue de faire un audit complet de cet « ISDND. Les riverains de la décharge doivent maintenir la pression sur leurs élus locaux pour que la transparence des procédés soit effective.

Nous maintenons, persistons et signons avec Madame la Directrice de l’INRA (en 2009, préface de l’ouvrage de René Moletta) « la réduction de la production des déchets passe par une responsabilisation des acteurs … Alors que les quantités de déchets vers l’enfouissement ou l’incinération ultime devront être réduits de 15% d’ici 2012, il s’agit d’imaginer les itinéraires technologiques prenant en compte la « finitude » des ressources naturelles et s’appuyant sur les innovations biotechniques pour les nouvelles voies de transformation de la biomasse. »

Nous sommes en 2018, ces lignes ont été écrites et publiées en 2009. Avons-nous atteint l’objectif des 15% à Montpellier ? Au contraire, nous constatons une régression : la biomasse qui était apportée à Grammont part maintenant pour diluer le digestat avant méthanisation. À Montpellier, nous ne trions pas et le résultat du tri citoyen pratiqué dans les communes périphériques est aussi mélangé à ce digestat pour en « améliorer » le « tout BRS » de l’usine de pré-traitement mécano-biologique (PTMB) « Amétyst ». Diminuer par la généralisation du tri citoyen et la collecte séparative en compostainer devrait diminuer le volume des OMR avec pour conséquence la diminution des quantités d’un supposé stabilisat envoyé vers Castries. Les élus locaux devraient prendre la mesure du mécontentement qui monte à Montpellier-Garosud et à Castries – Teyran – Guzargues – Saint-Drézéry et environs.

Moralité et en conclusion

A quand la mise en place du « ZERO GASPILLAGE ET TENDRE VERS ZERO DECHET » par Montpellier Métropole ? Il en va de la réduction des nuisances pour Montpellier et les environs de Castries.

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Le Lanceur d’alerte

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Nous annonçons

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Info

Nous annonçons :

la prochaine conférence-atelier qui se tiendra le 13 février prochain au local associatif de “La Carmagnole”,

à 18h30
rue Haguenot
34070 Montpellier
(quartier de Figuerolles).

Cette conférence, animée par les principaux membres du Collectif Interassociations Citoyennes Déchets, Environnement, Santé de l’Hérault (CIDES34) traitera du problème non-résolu des déchets de Montpellier-Métropole.

Nous citons « Lors de cette soirée, un panorama sera fait de la gestion actuelle des déchets sur notre territoire et de l’impasse dans laquelle on nous a mis. Nous aborderons la collecte des déchets, les traitements à l’usine Amétyst, le stockage des déchets à Castries et l’usine d’incinération de Lunel-Viel.

Cet état des lieux fait, des pistes seront présentées pour concrètement dessiner à court terme un scénario ambitieux mais réaliste d’une ville de Montpellier zéro déchet. ».

Venez nombreux vous exprimer sur un grave problème confié à des industriels et non-résolu depuis plus de 40 ans. Vous aurez la parole.

Le Président
Raymond GIMILIO

La Carmagnole” : informez-vous.

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Le Lanceur d’alerte

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Le Collectif ACIDC nous communique

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Info

«  Je vous informe de l’organisation par ACIDC d’une visite du casier n° 2 de la décharge de Castries. Pour ceux qui le peuvent et qui sont libres, RV, je cite, “Rendez est donné pour le samedi 14 juin prochain a 9h devant la décharge.
Si vous voulez tous savoir sur les dernières avancées, technique et juridique, de ce dossier “malodorant”…

Prenez chapeau de paille, chaussures, verre et boisson sorti du sac. Nous irons a l’ascension du casier 2….
Pour revoir le début d’exploitation : Une  vidéo a été publiée sur http://youtu.be/HoIztpmo544

et montre l’ampleur du trou a remplir. ».

Joignez-vous à nous, venez manifester votre intérêt pour la manière dont sont utilisés vos impôts.

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Le webmaster

Raymond  GIMILIO

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Le Thôt enfin fermé et équipé ?

Article créé le 9 septembre 2009. Révision du 28 novembre 2013.

Bientôt, vous ne verrez plus ces camions converger vers le Thôt. Promis, juré, publié dans le Midi-Libre du 31 août 2008, le Thôt ferme pour de bon. Plus de quai de transfert dans « un mois jour pour jour », c’est à dire le 1er octobre 2008. Nous en acceptons l’augure.

Il va rester une activité : la production d’électricité (que nous réclamions) par des moteurs de co-génération qui seraient là depuis février 2008 et dont on nous donne la photo. Les mêmes qu’à l’usine de méthanisation. Ces moteurs tournent depuis février, on ne le savait pas ! Les vingt cylindres ont démarré dans la plus grande discrétion, oubliés au milieu de la camapgne électorale des municipales. On s’interroge sur une telle discrétion due sans doute au fait que le futur maire ne pouvait inaugurer devant les photographes une telle réalisation. Pourtant, nous l’avons réclamée cette co-génération, Mme Nicole Stamm l’avait promise, personne ne l’a inaugurée.Pourquoi ?

Le principal est le résultat : le méthane capté sert de carburant au lieu de partir dans l’atmosphère ou d’être brulé dans des torchères en pure perte. Il y en aurait pour quinze ans d’électricité « durable ».

On étudie à l’Agglo l’implantation sur l’emprise de la décharge, de capteurs solaires photovoltaïques. Encore « une idée, qu’elle est bonne celle-là ». Cela sera à coup sûr rentable écologiquement parlant.

En 2014 ?

Pourtant, en 2014, rien n’a été fait ! Les effets d’annonce de Montpellier-Agglomération n’ont abouti à rien ! De même, en 2020. Et puis nous avons déclenché la Métropole !

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Le président

Raymond  GIMILIO

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Fabrègues : décharge inutile

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Info

Fabrègues, commune située au pied du versant nord de la Gardiole est menacée d’un projet d’intérêt général (PIG) préfectoral : une méga-décharge d’ordures ménagères. Ce projet est impulsé par la Société SITA, bien connue de tout ceux qui ont eu à défendre leur environnement contre ce géant des traitements d’ordures ménagères. Tout un village s’est dressé contre ce projet démentiel et a affronté le Préfet de Région, Préfet de l’Hérault. Ce dernier, empêtré dans les histoires de décharges de l’Agglomération de Montpellier, a sauté sur l’aubaine et répond aux détracteurs du projet : il y a urgence, il n’y a pas d’autre solution, SITA, c’est connu, c’est du sérieux et du solide ! Voire ? Seulement, une bonne partie de précieuses réserves en eau du département coule sous l’emplacement de la future décharge et une étude complémentaire a été ordonnée : un sursis pour Fabrègues ou un arrêt définitif de ce qui ne serait plus qu’une menace à l’Intérêt Général !

Avec le Collectif des Déchets de l’Hérault, nous avons le sentiment que SITA cherche à installer là une décharge accueillante pour les déchets de tout le département et pas seulement de Montpellier. Nous avons le sentiment, toutes associations de défense de l’environnement confondues, que quand nous prêchons :

  • la REDUCTION du volume des ordures ménagères,
  • le TRI CITOYEN à la source,
  • le COMPOSTAGE domestique,
  • le RECYCLAGE,
  • la REUTILISATION et
  • la RECUPERATION des matières premières secondaires tirées des ordures que nous préférons appeler déchets.

Nous sommes pris par nos Hautes Autorités pour des UTOPISTES dangereux, des empêcheurs de tourner en rond, des gens sales et indécrottables, incapables de mettre en oeuvre ce qui a déjà été réalisé ailleurs, dans des grands pays nordiques. Le DECHET ULTIME le vrai, nous l’affirmons, est possible ici, en France, en Languedoc-Roussillon, dans l’Hérault, à Montpellier. Sans attendre la généralisation des Parcs à Ressources, il est possible de passer de 300 kg/an/habitant d’ordures ménagères à 100 kg/an/habitant comme à Manspach et dans la Communauté de Communes de la Porte d’Alsace. Or, réduire le volume des déchets, c’est réduire le chiffre d’affaire des Industriels de la Décharge, en les privant d’une partie de leur profit !

Le traitement écologique des déchets dans l’Agglomération de Montpellier et sa généralisation au département de l’Hérault devraient nous permettre de nous passer totalement de la méga-décharge de Fabrègues (ainsi du reste que des autres prévues), de mettre fin à l’exportation coûteuse de nos escoubilles vers des département accueillants, de supprimer les quais de transfert qui empoisonnent nos communes et de fermer les incinérateurs calamiteux!

Il s’agit de volonté politique, à tous les niveaux, de mettre en oeuvre, enfin, une vraie politique des produits résiduels ménagers (ordures ménagères), une vraie politique de concertation avec les citoyens et les autorités locales et nationales, plutôt que la politique du coup de force. Il est urgent de mettre en oeuvre la concertation. Le Plan départemental d’élimination des Déchets ménagers doit être remis en chantier par le Coinseil Général de ce département : il dort paisiblement dans les cartons, totalement obsolète.

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Le Lanceur d’alerte

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