Un conteneur vertueux : le Compostainer

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Article modifié le 5 octobre 2008. Revu le 28 novembre 2013.

Le Président du Collectif Interassociatif des Déchets de l’Hérault (et habitant de Béziers,) est étonné d’apprendre que des conteneurs « à couvercle orange » aient été mis en place pour collecter les fermentescibles dans les communes de l’Agglo. Ces conteneurs sont absolument inadaptés à cette mission : ils laissent macérer dans leur jus les différents composants qui amorcent là une fermentation méthanique malodorante.

La ville de Béziers a mis en place depuis 1992 une collecte séparée de fermentescibles utilisant des poubelles à double fond et double parois, aérées et grillagées appelées compostainers. Le compostainer évite la fermentation en permettant aux fermentescibles de se déshydrater et grâce à l’aération grillagée, oxygéner les déchets et démarrer un début de compostage inodore, tout en empêchant mouches et insectes de pénétrer au contact des ordures. Mieux, ce type de conteneur autorise la conservation des déchets sans inconvénient pendant 2 semaines. Il est produit et breveté par la société Schäeffer (Allemagne).

Nous ne résisterons pas au plaisir d’orienter nos brillants ingénieurs et techniciens de l’Agglo de Montpellier vers le site du fabricant pour y prendre les contacts nécessaires et régler, une bonne fois pour toutes cet irritant problème de collecte. Nous ne souhaitons qu’une chose : voir fonctionner au plus vite cette usine et le mieux possible avec tout ce qu’il faut.

Le compostainer Schäeffer

Il y a d’autres fabricants en France et à l’étranger et d’autres villes qui n’ont pas hésité à s’équiper. Citons la Société Sharp Manufacturing France … Parmi les villes utilisant les compostainers, citons la Ville du Havre et le SICTOM de Coulommiers.

ODAM, à votre service.

Lors d’une visite de l’usine de traitement d’ordures ménagères Ametyst, nous avons interrogé M. Karl Abram, Ingénieur au service de Prévention des déchets sur le compostainer. Réponse lapidaire : « Ca ne marche pas ! ». Nous n’avons pas pouruivi notre questionnement.

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Le président

Raymond  GIMILIO

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Le compostage : qu’est-ce que c’est ?

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Info

Nous empruntons à l’Association France-Nature-Environnement les définitions et le savoir-faire. «Le compostage est un processus de transformation des déchets organiques (déchets de cuisine, déchets verts et de bois) par des champignons microscopiques, vers de terre, crustacés (cloportes), …, en un produit comparable au terreau : le compost. Le compost est un amendement organique naturel à utiliser directement dans son jardin.» Le compostage individuel est facilité par la distribution «gratuite» de composteurs individuels, sur tout le territoire de l’Agglomération de Montpellier. Il faut s’adresser aux Maisons de l’Agglomération.

A côté des systèmes de compostage individuels, il existe des systèmes semi-industriels ou industriels traitant des volumes importants. Il existe à Montpellier une plate-forme de compostage de déchets verts de jardins (Grammont) qui fonctionne à la satisfaction de ses usagers. Tout résident de l’Agglomération peut aller y retirer du compost pour son usage personnel, à condition de produire son Pass-Agglo.

NB. : Cette plateforme semble avoir disparu en 2012, les déchets verts étant, semble-t-il, utilisés par l’usine de traitement d’ordures ménagères « Ametyst » pour structurer le futur stabilisat issus de la ligne de traitement des déchets résiduels (OMR, poubelle grise), avant injection dans les méthaniseurs. Il faut donc parler au passé.

28/01/2022 : Montpellier-Métropole inaugure un composteur collectif avec un nouveau paradigme, en présence de M François Vasquez.

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Les autres déchets

Quels sont ces autre déchets qui vont dans la poubelle grise (OMR = ordures ménagères résiduelles) et ce qu’il ne faut pas y jeter (déchets médicaux, encombrants, …). …/… Cliquez ce lien pour en savoir plus.




Le tri des bio-déchets

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Comment trier les biodéchets, en feignant d’oublier qu’en 2013, ce que vous aurez triè sera “réintégré” dans les déchets résiduels ! …/… Cliquez quand même sur ce lien.
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Le webmaster

Raymond  GIMILIO

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Compostage collectif de quartier à Montpellier

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INFO

Nous avons le grand plaisir de vous annoncer l’inauguration au Square du Père Bonnet (cliquez ce lien)

le samedi 29 janvier 2022 à 10heures du

Composteur collectif

à l’angle des rues du Faubourg Figuerolles et du Père Bonnet.

A cette occasion, vous pourrez recevoir de 10h00 à 12h00 un bioseau, participer à des échanges, des rencontres, recevoir des informations.

L’ODAM sera présent avec le Comité de quartier “Figuerolles-Autrement”. Cliquez sur ce lien pour télécharger l’affichette recto-verso.

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
secrétaire-trésorier du Comité de quartier Figuerolles-Autrement
Délégue au Conseil de Quartier centre
Délégué au Comité de développement Montpellier-Métropole

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Le président

Raymond  GIMILIO

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Rudologie ou la science des déchets

Article republié avec autorisation de The Conversation

Lien vers le site original : cliquez ici


Pourquoi certaines villes européennes gèrent-elles mieux les ordures que d’autres ?

Ian Williams, University of Southampton
Après huit mois de crise des poubelles, Beyrouth et sa banlieue recommencent peu à peu à respirer, à mesure que les camions dégagent vers des décharges temporaires les montagnes d’immondices accumulées dans les rues. Ces perturbations ont débuté en juillet 2015 lorsque la décharge principale de la capitale libanaise fut fermée à la suite de plaintes de riverains. Aucune alternative n’ayant été proposée à l’époque, les ordures ont commencé à s’entasser en périphérie, jusqu’à atteindre la ville elle-même.
Face à de telles situations, les Européens ont tendance à se féliciter de l’efficacité de leurs systèmes de collecte et de gestion des déchets. Mais la récente crise provoquée par une grève des éboueurs dans la ville de Malaga en Espagne – aboutissant à des amas gigantesques d’ordures – a cependant montré que les membres de l’Union européenne connaissaient des fortunes bien différentes.
Ces problèmes ne datent pas d’hier et la Campanie, une région du sud de l’Italie, a vécu depuis le milieu des années 1990 de nombreux épisodes compliqués dans la gestion des déchets ; les zones situées entre Naples et Caserte ont même reçu le surnom de « terres des feux », en référence à ces brasiers destinés à faire disparaître des déchets illégaux et dangereux en grande quantité.
La situation a atteint une telle gravité, qu’en 2007, l’ambassade des États-Unis à Rome a mis en garde les visiteurs américains de possibles risques sanitaires à Naples et dans ses environs. Le secteur touristique napolitain souffre toujours aujourd’hui de sa mauvaise réputation concernant la saleté de ses rues.

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À Naples, les poubelles font partie du décor. waxorian/Flickr, CC BY-NC-ND

Comment expliquer que des États européens gèrent efficacement leurs déchets quand d’autres frôlent régulièrement la catastrophe ? Après tout, l’Union européenne (UE) a bien émis des directives concernant les ordures ménagères. On pourrait donc s’attendre à une relative homogénéité. Pourquoi n’est-ce pas le cas ?

De grandes disparités au sein de l’UE

Il faut d’abord souligner que la quantité de déchets ménagers varie considérablement d’un pays européen à l’autre : il est, par exemple, de 747 kg par personne au Danemark contre 272 kg par personne en Roumanie pour l’année 2013. Ces différences reflètent des situations contrastées sur le plan économique, au niveau des pratiques de consommation, mais également dans la manière dont les ordures sont collectées et gérées.
Si la mise à la décharge a constitué pendant longtemps la méthode principale de traitement des ordures ménagères au sein de l’UE, il y eut, en 1975, un tournant quand la législation européenne introduisit une « hierarchie » dans la gestion des déchets.

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La hiérarchie du traitement des déchets. DR

Celle-ci rangeait, par ordre de préférence, différentes mesures relatives à la réduction et au traitement des déchets. La prévention faisait son apparition : il pouvait s’agir d’utiliser des structures respectueuses de l’environnement, de mettre en place des programmes préventifs ou des mesures dissuasives comme les taxes sur la mise en décharge. Dans cette optique, la priorité est toujours donnée à la réutilisation, puis au recyclage (pour produire de la chaleur ou de l’électricité, par exemple) et, enfin, à l’élimination.
L’adoption de cette hiérarchie n’avait rien d’obligatoire, mais il y avait une attente pour que ces recommandations trouvent leur place dans la gestion locale des déchets. On espérait que cette hiérarchie protégerait l’environnement, conserverait certains matériaux et réduirait le nombre de déchets produits.

Sortir du tout décharge

Pendant une vingtaine d’années, très peu de pays prirent en compte cette hiérarchisation et la mise en décharge se poursuivit à vive allure à travers toute l’Europe jusque dans les années 1990. À partir de 1999 cependant cette question devint une priorité politique et conduisit à l’adoption de la directive européenne sur les déchets.
Des objectifs précis furent fixés, non pas pour réduire la part de déchets envoyés à la décharge, mais pour faire baisser celle des déchets d’origine végétale et alimentaire. D’autres directives ont depuis souligné la nécessité pour les États membres d’adopter la hiérarchie de traitement des déchets. La plus importante d’entre elles fut la directive européenne cadre sur les déchets, introduite en 2008, et qui a fixé pour objectif que 50 % de tous les déchets ménagers devront être recyclés d’ici à 2020.
Mais ces objectifs n’offrent aucune garantie de gestion efficace des déchets en Europe. Tout d’abord parce que de nombreux pays ne respectent pas les directives européennes et n’en subissent aucune conséquence ; ainsi, la Bulgarie, la République tchèque, la Pologne, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie n’ont pas atteint les objectifs fixés pour 2010 et 2013 relatifs à la gestion des déchets biodégradables.
De plus, chaque pays a adopté une approche différente, si bien qu’on assiste aujourd’hui en Europe à une infinité de combinaisons entre le recyclage, le compost, l’incinération et la mise à la décharge. Ce sont les pays d’Europe du Nord et d’Europe centrale qui ont accompli les plus grands progrès en matière de gestion des déchets, en s’éloignant du tout décharge : la Belgique, le Danemark, l’Allemagne, l’Autriche, la Suède et les Pays-Bas envoient ainsi moins de 3 % de leurs déchets ménagers à la décharge. Les pays de l’Est et du Sud de l’Europe n’ont pour leur part fait que très peu de progrès, voire aucun.

Faire des déchets une ressource

Les raisons pour rendre compte des disparités sont complexes, mais on peut cependant avancer la disponibilité des financements, la volonté politique et sociale, les compétences techniques, la planification appropriée des cadres juridiques et un large éventail de facteurs sociaux, démographiques, culturels et administratifs. L’idée que les décisions doivent être prises aussi près que possible des citoyens signifie également que les États membres sont tenus de trouver des stratégies de gestion des déchets en fonction de leur population, plutôt que d’adopter une approche uniforme.
Entre temps, les pays d’Europe de l’Est qui ont récemment rejoint l’Union – comme la Lituanie, la Slovaquie et la Lettonie – n’ont pas été contraints d’adopter la hiérarchie du traitement des déchets comme principe directeur. Cette dernière n’est en effet pas simple à mettre en œuvre : les nouvelles lois doivent être traduites dans les systèmes de collecte et le tri sélectif pour différents types de déchets établi.

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Le système de collecte des déchets à Barcelone. Wikimedia Commons, CC BY-SA

Il existe toutefois des exemples à suivre. Les pays dotés d’une bonne gouvernance politique, d’une capacité d’accord entre les différents partis sur les questions environnementales – tels que l’Allemagne, le Danemark, la Norvège et la Suisse – ont tendance à bien gérer leurs déchets. Les pays qui considèrent les déchets comme des ressources ont en outre trouvé de nouvelles manières de les utiliser.
La Belgique recycle, par exemple, les métaux précieux tels que l’or et le platine contenus dans les produits électroniques ; l’Allemagne récolte le biogaz via la décomposition des matières organiques ; le Pays de Galles a mis l’accent sur l’incitation au tri efficace des déchets pour un recyclage performant permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre. On peut aussi évoquer l’utilisation de la technologie automatisée, tels ces systèmes de collecte de déchets par aspiration qui ont contribué au maintien de la propreté dans les rues de Barcelone, Londres ou Copenhague.
La protection de l’environnement est devenue une préoccupation globale et, dans ce cadre, les bénéfices politiques, commerciaux et sanitaires d’une bonne gestion des déchets sont évidents. Avec le temps, ces bénéfices devraient inciter tous les pays à gérer efficacement leurs déchets, sachant que dans les décennies à venir celle-ci concernera davantage les modes de vie et que la gestion des déchets proprement dite."The
Ian Williams, Professor of Engineering and the Environment, University of Southampton
Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.
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Le webmaster

Raymond  GIMILIO

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Déchets : on valorise ou pas ?

Article revu et complété le 18/01/2022,
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Introduction

Montpellier-Méditerranée-Métropole se moque totalement des citoyens lecteurs de sa prose, avec des opérations de communication financée par les fonds publics que sont nos imôts. Ici, on désinforme et on commet des erreurs en affirmant que « la collectivité s’est dotée de structures capables de gérer un cycle complet allant de la collecte sélective au traitement des déchets ménagers. » Cette affirmation recouvre un ensemble de réalisations disparates, sans logique économique ni écologique. Traiter des déchets n’est pas une activité gratifiante pour des décideurs épris d’inaugurations clinquantes. La solution que nous préconisons, la diminution du poids et du volume des déchets va à l’encontre des intérêts économiques privés des industriels du secteur. Tant que les marchés publics seront rémunèrés au poids et au volume recueilli, enlevé et traité, nous serons dans une impasse. Celà revient à faire baisser le chiffre d’affaires de l’industriels. Donc, il impose sa solution à la collectivité territoriale, laquelle est mal dénommée dans les marchés publics « la puissance publique », on devrait dire « l’impuissance publique ». Or, pour nous, associations de défense de l’environnement, la puissance publique peut et doit imposer SA volonté, agissant ainsi au mieux des intérêts des contribuables en étant économe de leur argent, l’argent des impôts. L’industriel est là pour exécuter, pas pour faire sa volonté. La gestion bien comprise des déchets doit commencer par remettre les collectivités territoriales et les citoyens au cœur du problème.

La collecte des déchets

La collecte, mis à part le « bac jaune », n’est pas adaptée. Celle des biodéchets, nous l’avons déjà dit et écrit, doit se faire dans des bacs « compostainers » spécialement structurés. La couleur orange du couvercle n’a aucune vertu dans la bonne collecte des biodéchets. Le chiffre de 6.787 tonne (an ?) est ridicule à côté de la prévision initiale de 33.000 tonnes/an, capacité de l’usine dite de méthanisation. Le « bac gris » (noir foncé) doit collecter 124.800 tonnes (an ?) acheminées vers l’usine « Amétyst ». La aussi la capacité recueillie est inférieure à celle initialement prévue qui était de 170.000 tonnes/an. L’article passe sous silence le fait que nous avions dénoncé la surcapacité prévue de traitement.

Nous dénonçons le contenu du bac gris qu’en d’autres lieux Montpellier-Agglomération (MA) puis son héritière Montpellier-Méditerranée-Métropole (MMM) désigne comme déchets résiduels. Ce ne sont pas des résidus de tri mais des déchets non-triés à la source, leurs producteurs étant considérés comme « sociologiquement inaptes au tri à la source », ce qui est une forme de discrimination inadmissible que nous avons déjà dénoncée par ailleurs et que nous continuons à faire.

Le tri des déchets

Nous reprochons avec vigueur le fait de restreindre le tri aux seuls déchets recueillis dans le bac jaune et envoyés à la filière « Démeter ». Démeter est une filière totalement délaissée que Montpellier-Agglomération (l’Agglo) et Montpellier-Méditerrannée-Métropole (MMM ou 3M) ont eu le tort immense de ne pas poursuivre le développement. Démeter est arrivée à saturation. C’est une filière qui rapporte, avec 80 tonnes/jour (22.000 tonnes/an). Le potentiel est important, l’administration de MMM n’a pas fait l’effort de développer cette unique usine non polluante et n’engendrant pas de nuisances. Elle a investi dans une usine de traitement neuve, procédé miracle : Amétyst.

Le traitement des déchets

Amétyst : la méthanisation ?

Amétyst est une usine de traitement d’ordures ménagères, une soi-disant « unité de méthanisation » utilisant « un procédé biologique » dit  « fiable, respectueux de l’environnement, sans risque ni incidence sur la santé » affirme-t-on, « produisant du compost (utilisé comme amendement naturel des sols pour l’agriculture ou en aménagement) et du biogaz (pour la production d’électricité et de chaleur). » La production de compost est inexistante ou presque (465 t/an), nous n’en avons jamais vu ni pu en acheter ! Selon  Quant à la chaleur et l’électricité obtenus à partir du biogaz, l’usine est créditée d’une production de 30.000 mégawatts d’électricité vendue à EDF et 25.000 mégawatts de chaleur. L’usine consomme pratiquement autant qu’elle produit, le bilan énergétique est de 1.750 MWH/mois. Bilan ridicule ! Et il a été investi au moins 135 millions d’euros et il a été voté en novembre 2014 une délégation de service publique (DSP) de 150 millions de francs pour 10ans. Aucune diminution du volume-poids des déchets n’a été prise en compte. Amétyst n’a rien d’écologique : l’usine pue et, à l’intérieur, les ouvriers travaillent dans les gaz toxiques du hall de déchargement des méthaniseurs. Le digestat qui en sort est égoutté et non déshydraté, continuant a exsuder du méthane, du sulfure d’hydrogène et fermente jusqu’à la décharge de Casries. 42.683 T/an vont ainsi en décharge à Castries.

L’usine-unité Amétyst de tri-mécanobiolgique-méthanisation (et sa soeur jumelle d’Angers) est affligée de nombreux défauts de conception (défauts congénitaux : il a fallu 3 ans avant de la réceptionner). Nous avons mis en lumière que lors de l’instruction du marché de construction attribué à Vinci à la suite d’un rapport « favorable » de l’instructeur du dossier, il n’a pas été souligné le manque d’expérience du candidat ! L’expérimentation et l’acquisition d’expérience de ce constructeur ce sont faits sur notre dos et ont été payés au prix fort par les contribuables de la Communauté d’Agglomération de Montpellier !

L’incinération des déchets : OCREAL

Ce paragraphe n’existe pas ! L’agglo-métropole n’en parle pas. Elle exporte pourtant des déchets vers l’incinérateur de Lunel (encore en 2021). La plus grande discrétion règne sur ce sujet. Pourtant l’incinérateur OCREAL de Lunel-Viel devrait « valoriser de la chaleur » ! L’agglo-métropole a passé un contrat de DSP avec OCREAL. Nous savons et avons dénoncé tout ce que le procédé d’incinération dégage comme déchets gazeux toxiques dans l’atmosphère tranformée en décharge et ce que désigne pompeusent « centre de valorisation thermique ». 19.852 T/an sont ainsi « traités »..

Le centre de déchets ultimes non-dangereux (enfouissement) de Castries

La terminologie exacte est « Installation de stockage de déchets non-dangereux » (ISDND). Sous ce vocable pompeux se cache une décharge d’ordures. Nous laissons à nos amis et partenaires de l’ACIDC (Castries et environs) le soin de dénoncer ce que recouvre cette appellation. « Cette décharge reçoit tout types de déchets : les bennes « tout venant » des déchetteries, les refus de tri d’Amétyst, les résidus de méthanisation [du digestat-stabilisat égoutté, non desséché], le compost impropre à l’agriculture  (on y retrouve même des pneus). La notion de « déchets ultimes » est très élastique. Tous ces déchets stockés [fermentent] produisent du biogaz, brûlé en torchère, et du liquide de décomposition très chargé en toxiques (les lixiviats). La qualité de l’air n’a pas été contrôlée et des mesures prises pour réduire les polluants relachés dans l’atmosphère que suite aux nombreuses plaintes des riverains qui en subissent les conséquences. Ce site a de plus la particularité d’être situé au-dessus d’une nappe phréatique dont le niveau remonte lors des fortes pluies jusqu’au fond des casiers. Un suivi des eaux souterraines est bien effectué mais les quels en sont les résultats ? Une requêt a été déposée au tribunal administratif de Montpellier par les associations riveraines et un dossier remis à la Commission des Pétitions du Parlement européen pour risque fort d’atteinte à l’environnement et à la biodiversité. ».

En conclusion, les « structures capables de gérer un cycle complet allant de la collecte sélective au traitement des déchets ménagers » sont incomplètes. Les solutions n’ont fait que transfèrer des nuisances vers les riverains d’Amétyst, d’OCREAL et de Castries. Nous préconisons une solution logique faisant appel à la mise en place d’une vraie lutte contre le gaspillage de ressources secondaires que sont les déchets et contre le gaspillage (gabegie) des fonds publics en ciblant l’objectif « zéro déchets » : réduction, recyclage, réutilisation. Ce n’est pas une utopie ! Avec le collectif qui se créé, nous décrétons Montpellier-Méditerranée-Métropole Territoire Zéro Déchets Zéro Gaspillage.




Rudologie : Un peu de pratique

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Problématique

Les déchets, ces voisins qu’on ne regarde pas en face ! ». Ainsi s’exprime le livre qui vient de paraître sous la plume de Christian Duquennoi (IRSTEA-CEMAGREF, Grenoble) « Les déchets : du big bang à nos jours » (Editions Quae, 2015). Nous lui empruntons une série de termes précis désignant le déchet en français et en différentes langues. La science du déchet est la rudologie. A l’ODAM, nous avons la prétention d’être des rudologues aguerris par 16 années d’expérience, faisant de la rudologie comme le Monsieur Jourdain de Molière « faisait de la prose ».

Le déchet, c’est ce qu’on jette, ce qu’on ne veut plus. Ce qu’on jette finit toujours par retomber quelque part. Déchet signifie étymologiquement ce qu’on a laissé tomber, qui a été déchu (decaído en espagnol), tombé en disgrâce. On parle aussi d’immondices (ce qui est immonde ou « non-propre ») ou de détritus (nom d’origine latine signifient « ce qui est usé ») mais aussi d’ordures. Ce dernier terme évoque ce qui « horrible » et « horripilant ».

Dans notre région, on connait les « escobilles ».

Les anglophones parlent de waste (une autre racine indo-européenne) pour les déchets, terme qui est utilisée initialement pour désigner de vastes étendues désertes et vides, sans valeur pour les humains. C’est une chose sans valeur qui retourne au néant. Il existe d’autres termes comme garbage (vieux mot français pour désigner les viscères de volaille (un immondice). Le terme refuse est à rapprocher de l’italien rifiuto (ce qu’on rejette). En espagnol, on trouve « desperdicios », ce qui est perdu (restes de repas ou résidus industriels) et en portugais « lixio » à rapprocher de lie (lie de la société a une signification péjorative !). Mais nous avons gardé pour la fin le latin « rudus » évoqué au début de cette fiche. Il désigne des débris de matériaux solides, des masses informes de minerais bruts mais prometteurs de richesse après raffinage et travail. En 1970-80, le mot rudologie viendra désigner la science des déchets (d’après C. Duquennoi, Editions Quae). A la Mission des Etudes et de la Recherche du Ministère de l’Environnement, de 1980 à 1982, je n’en ai jamais entendu parler. Il y avait un comité « déchets » dont il marrivait d’assurer le secrétariat des réunions trimestrielles. ).

Controverse sur la notion d’ordures ménagères résiduelles (OMR)

Fosse à réception d’OMR

Selon l’ADEME, les Ordures Ménagères Résiduelles (OMR) désignent la partie des déchets qui restent après des collectes sélectives, aussi appelée poubelle grise. Ce qui implique pour cette collecte qu’il y ait eu un tri à la source pour séparer la fraction fermentescible et la fraction recyclable du reste, lequel reste constitue les OMR.

A Montpellier, on a les correspondances suivantes :

  • poubelle orange : fraction fermentescible des ordures ménagères (FFOM) ou bio-déchets,
  • poubelle jaune : fraction recyclable des rdures ménagères (FROM),
  • poubelle grise (foncé presque noir) : le reste.

Poubelle orange ouverte

La pratique qui consiste à appeler Ordures ménagères résiduelles des ordures brutes non-triées à la source, des ordures brutes, est une escroquerie intellectuelle que pratiquent les services de Montpellier-Métropole. Ces ordures butes proviennent de quartiers où personne ne trie parce que le tri n’a pas été expliqué suffisamment. Ainsi, par un jeu de mots, on justifie une usine de Tri mécanique/méthanisation de 203.000 tonnes/an en 2007, réduite à traiter 130.000 tonnes/an en 2020, pompeusement baptisée Amétyst !

Raymond GIMILIO
Docteur en sciences biologiques mention écologie

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Ancien chef de la Mission des Systèmes d’information du SRETIE du Ministère de l’Environnement
Ancien chargé de Mission auprés du Directeur de la Nature et des Paysages du Mnistère




Le compostainer Schaëfer existe, je l’ai vu et touché

Nous prions nos aimables visiteurs et lecteurs de bien vouloir nous excuser si les liens ne fonctionent pas s’agissant de documents anciens.

Merci de votre compréhension

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Oui, Messieurs de la Métropole, le compostainer Schäfer existe et ça marche !  Voyez le site SCHÄFER, société française.
Où ? Dans le territoire du SMICTOM de Coulommiers, à Lescherolles, près de la Ferté-Gaucher (Seine et Marne) ! En région parisienne, où je l’ai vu et phorographié le dimanche 29 juillet 2018, dans le jeu de 3 conteneur à déchets, dans l’entrée du jardin d’amis chez lesquels j’étais en visite.
Le voici en compagnie de ses deux collègue, ci-dessous

Tri des biodechets

Et dans la rue, sur la voie publique, un produit conteneur de chez Schäfer :

Vue de près : Schafer

Réfléchissez, Messieurs de la Direction de la Prévention des Déchets, avant de juger ce qui ne vous plait pas.
Quelle preuve pouvez-vous nous donner que celà ne marche pas ?

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Ancien chef de la Mission des Systèmes d’information du SRETIE du Ministère de l’Environnement
Ancien chargé de Mission auprés du Directeur de la Nature et des Paysages du Mnistère




Amétyst : les digesteurs Kompogas AG©-AXPO

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Introduction

La méthanisation des bio-déchets se fait dans des enceintes closes, sous l’action de bactéries, en l»absence d’oxygène. C»est une fermentation anaérobie. Les enceintes closes sont des méthaniseurs. On dit encore un digesteur ou un fermenteur. Il en existe de plusieurs sortes et de différentes tailles. Le brassage des déchets à l»intérieur est obligatoire et se fait selon différentes technologies. Nous examineraons ici les produits de Kompogas AG®

1 – Les digesteurs (méthaniseurs) AXPO Kompogas

Les digesteurs fabriqués par AXPO Kompogas (Suisse) sont des cylindres couchés contenant un axe muni de palettes pour brasser les déchets à faire fermenter. Ils sont alimentés à une extrémité, en mode continu, le digestat traité sortant par l»extrémité opposée du cylindre.

Selon un chiffre donné par Montpellier-Agglomération (Enquête publique DAE – Mémoire en réponse, page 38), un module digesteur a une capacité de 1.500 M3 (soit 1.500.000 litres). C»est de la technologie suisse, une horlogerie géante fiable et bien rôdée. Une mécanique robuste mais chère, très chère ! Il y en aura 8 dans notre usine Amétyst. La collectivité « Montpellier-Agglomération » veut du gros et du clinquant ! Du suisse, c’est sérieux : « Un module de base éprouvé depuis 20 ans. ». Le moteur Rolls-Royce ou la Ferrari des digesteurs !

2 – La réalité de l’usine de Montpellier

Le vocabulaire est important, la langue française permet des descriptions précises mais aussi. On nous présente une « unité de méthanisation », on nous vante les mérites d’une mécanique suisse sur le traitement mécanique des déchets en mélangeant tout pour en faire une bouillie acceptable et faire passer un monstre de 203.000 tonnes/an pour un projet rôdé et éprouvé. Le constructeur, Vinci-Environnement, a été choisi (cité p. 38 du Mémoire). Ces digesteurs sont (étaient ?) au nombre de huit dans la future usine.

2.1 – Les digesteurs (traitement biologique)

Nous venons d»en parler ci-dessus. Ce sont des super-machines capables de brasser n»importe quoi ! En Suisse, ils sont utilisés pour brasser et digérer des bio-déchets recueillis par tri à la source, dans de petites unités ne dépassant pas un à deux digesteurs, pas plus de 28.000 tonnes/an à 50.000 tonnes/an.

2.2 – Procédures suisses

En Suisse, on trie à la source, c»est prouvé ! Le citoyen et sa citoyenne helvétiques trient à la source. Il ne mélangent pas les bio-déchets des autres. Selon des correspondances échangées avec l»Office suisse de l»Environnement en 2005, la méthanisation des déchets en Suisse « ne traitent que des déchets verts, c.-a-d. des déchets collectés séparément. ». De plus, les usines ont une taille relativement limitée, pas plus de 15.000 t/an/usine. Les méthaniseurs sont des Kompogas dit l’Office fédéral : « La firme Kompogas est bien connue de nos services. ». Les mêmes correspondances indiquent qu’aucune ordure ménagère n’est traités dans une usine de méthanisation !

Vous avez bien lu et nous tenons les copies des mails échangés à disposition de qui les demandera ! Nous nous rapprochons du rapport du trio des commissaires enquêteurs qui veulent à tout prix justifier leur monstre de 203.000 tonnes/an en vantant la technologie suisse ! Il ne suffit pas de mettre un moteur de Ferrari ou de Rolls-Royce dans une Deux-Chevaux pour en faire une super-voiture ! Car, à Montpellier on a mis huit super-digesteurs Kompogas AG® pour nous faire croire qu»on aurait une super-unite de méthanissation d»ordures ménagères ! Mieux, le trio d’enquêteurs insiste (page 21) « En termes de retour d»expérience [de qui ?], le procédé KOMPOGAS est éprouvé depuis plus de 20 ans ainsi que l’utilisation du biogaz. » Ces messieurs se sont mal renseignés, le seul retour d»expérience du constructeur choisi (Vinci), au moment de la passation du marché, nous avons lu ceci concernant l’expérience de Vinci et de sa première usine de « La Rioja (Espagne) » : « bien qu’il y ait peu de retours d’exploitation à ce jour (usine de la Rioja en cours de démarrage) ». Ceci est un extrait d’un rapport que nous avons réalisé d’après une analyse critiques des pièces d’instruction du marché public de l’usine (en notre possession : « Rapport de la Personne Responsable du Marché à la Commission de dialogue compétitif du 06 juin 2005 : Volume II – Rapport d’examen des offres », page 52/108). Vinci n»est qu»un intégrateur de matériel, non le constructeur des digesteurs. Il a été chargé de construire une usine entière intégrant des digesteurs dans une chaîne de traitement complète.

2.3 – Vinci-Environnement : est-ce une imposture ?

Dans notre rapport au Préfet transmis par lui au Procureur de la République sur les vices congénitaux que nous citons ci-dessus, nous avions signalé que lors de l’instruction du marché, l’expérience professionnelle des candidats ne figurait pas dans la grille d’évaluation comparative et qu’aucune note ni aucune pondération ne permettait de discriminer que ce critère. Les années qui ont suivi ont montré le manque de discernement du trio des commissaires enquêteurs. Un digesteur ne fait pas une usine. Vinci s’attribue les mérites d’usine qu»il n’a pas construites mais dont il utilise un des cmposants.

2.4 – La partie traitement mécanique de l»usine Amétyst

Vinci, répondant à l’appel d’offres de Montpellier-Agglomération était chargé de construire une usine de traitement de déchets utilisant des digesteurs suisses. Pour alimenter ces digesteurs en matière fermentescible, à partir d»ordures ménagères (203.000 tonnes/an) dont :

  • non-triées (170.000 tonnes/an, ligne DR, poubelle grise) et
  • biodéchets triés à la source (33.000 tonnes/an, ligne BIODECH, poubelle orange).

Seule la deuxième ligne de traitement est « à la mode suisse ». Le reste, est un tri mécanique de 170.000 tonnes n’existant pas en Suisse. La stratégie de Vinci-Environnement se plaçant derrière l’intégration de digesteurs de haute qualité pour exciper de la qualité de ses usines intégrées a été dénoncée au Procureur de la République. La quaité d’un composant ne peut faire un ensemble parfait.

L’ensemble était présenté comme devant produire :

  • 32.100 tonnes de compost,
  • 42.200 tonnes de stabilisat,
  • 14.400.000 m3 de biogaz (mélange CO2 et CH4),
  • 30.000 MWh d»electricité,
  • 20.000 MWh de chaleur.

L»ensemble des bio-réacteurs-stabilisateurs (BRS), de cribles de divers calibres, de trieurs balistiques ou electro-mécanqiues, etc. est qualifié de manière dithyrambique par le trio d»enquêteurs. Ils vont donner un avis favorable à une usine qui va être construite par un groupement d»entreprises dont le seul retour d»expérience consiste en une usine (La Rioja, Espagne) non encore terminée et non réceptionnée.

Le public a été informé ! Il le sera pendant 10 ans au cours des CLIS puis des CSS jusqu»à ce triste anniversaire du 1er juillet 2018 !  La CLIS du 6 juin 2018 va voir évoquer ces problèmes, ces mensonges pour faire passer en force une usine qui, 10 ans après, fournit un triste bilan.

Que proposons nous ?

3 – Zéro déchets, zéro gaspillage

En 2016, une conférence de Zero-waste-France se tient à Castries puis à Montpellier. Le Ministère de l»Environnement lance un appel à propositions « Zéro déchets, zéro gaspillage ». Fin 2017, le Conseil régional se voit confier la compétence pour organiser le Plan régional de prévention et d»élimination des déchets (PRPGD). Montpellier a perdu son statut de capitale régionale bien que certains services aient été maintenus à Montpellier. Le centre des décisions est maintenant à Toulouse où siège l»assemblée délibérante sous la présidence de Mme Carole Delga entourée de conseillers écologistes. Aucun des délégués ne représente le parti politique sur lequel le Président de Montpellier-Métropole s»appuie ! Fâcheuse situation.

Un collectif d’associations citoyennes, le CIDES34 s’est constitué le 7 janvier 2017, fruit du rassemblement de plusieurs associations et collectifs citoyens. Ce collectif a des membres dans les Commissions de suivi de site (CSS, successeurs des CLIS).

La politique déclarée lors d»une session régionale destinée à la préparation du PRPGD annonce clairement (Mme Agnés Langevine, vice-Présidente du Conseil régional représentant Mme Carole Delga, Présidente) l’objectif de « Zéro déchets, zéro gaspillage » et l’abolition des plans départementaux des déchets qui seront remplacés par le PRPGD. La fermeture du 2e four d»OCREAL est actée comme la non mise en place d»un 3e casier à Castries.

Montpellier-Métropole ne s»émeut pas ! On ira déverser ailleurs notre m… ! Nous ne saurons, à 2 ans des élections municipales laisser passer une telle irresponsabilité ! Montpellier-Métropole doit effectivement mettre en place une véritable politique de prévention des déchets (diminution en poids et en volume), le tri citoyen à la source et la mise en place d»une Redevance incitative en remplacement d»une Taxe (encouragement au laxisme).

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Docteur en sciences biologiques mention écologie

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Le président

Raymond  GIMILIO

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