Stade Nicollin : contribution Jacky Chanton

Ma participation à l’atelier « Environnement, cadre de vie et insertion urbaine » concernant le stade Louis Nicollin qui a eu lieu le jeudi 16 septembre 2021.

 Les réponses apportées à mes questionnements sur la démocratie participative et les impacts négatifs sur notre environnement de ce projet n’ont pas été satisfaisantes envers mes attentes (avec des réponses parfois erronées).

 AVIS DEFAVORABLE POUR LA REALISATION DU PROJET DE STADE DE FOOT SUR PEROLS

Ce n’est pas la création d’un nouveau stade qui est en cause, mais son lieu de réalisation qui n’est pas compatible avec le projet quel que soit son aménagement.

Officialisation du stade de foot Nicollin à Pérols, une restriction démocratique :

L’officialisation du STADE NICOLLIN au sud de Montpellier au sein de la ZAC Ode à la Mer, sur la commune de Pérols, semble déjà acquise pour les médias alors que la Commission nationale du débat public a débuté seulement le 30 Aout 2021 et qu’il n’y a pas eu d’enquête publique ?

BFM et RMC Sport du 4 01 2021 :

LE NOUVEAU STADE LOUIS-NICOLLIN VA ÊTRE CONSTRUIT À PÉROLS.

Le nouveau stade de Montpellier verra le jour à Pérols.

FR3 – Francetvinfo et sur les ondes de France Bleu Hérault du 4 01 2021 :

Le nouveau stade de football de Montpellier sera construit … à Pérols, à l’emplacement prévu initialement pour un centre commercial. Une annonce commune des présidents de la Métropole et du MHSC sur les ondes de France Bleu Hérault

Midi Libre du 4 01 2021 :

Football : découvrez où sera bâti le futur stade de football de Montpellier Hérault

Le maire de Montpellier Michaël Delafosse et le président du Montpellier Hérault SC Laurent Nicollin ont fait une déclaration commune ce lundi 4 janvier 2021.

C’était une idée de campagne du candidat Michaël Delafosse, c’est désormais une réalité pour le Maire et Président de la Métropole. Le futur stade de football où évolueront les joueurs du MHSC se situera donc en lieu et place d’Ode à la Mer, à Pérols.

Sommes-nous assurés du respect des procédures de démocraties participative prévues par la loi ou promues de manière volontaire par les pouvoirs publics ?

Aucune alternative n’est envisagée à ce jour parce que la fermeture du stade de la Mosson est déjà décidée par les acteurs locaux.

–   localisations alternatives, écartées par le Maître d’ouvrage : entre les deux autoroutes au sud de Montpellier, sur le site Odysseum.

N’est-ce pas une concertation qui s’annonce comme un simulacre de démocratie participative citoyenne ?

Pourquoi n’y a-t-il pas eu une étude environnementale préalable à cette décision (risque inondation ou ses conséquences, pollutions anthropiques pour le littoral Palavasien) suivi d’une enquête publique par Montpellier Métropole et dont on ne sait pas si elle aura lieu ?

Logiquement, le compte rendu de la CNDP (Commission Nationale du Débat Public), devrait être joint à l’enquête publique.

Compte tenu du positionnement géographique et des nuisances environnementales qui seraient engagées, est-ce que le projet urbain de 270 hectares supplémentaire au sein de la ZAC Ode à la Mer est-il encore acceptable aujourd’hui ? (Développement de nouvelles offres commerciales, de bureaux et création d’un quartier d’habitat mixte (entre 8 000 et 10 000 logements, soit environ 24 000 à 30 000 personnes supplémentaires…).

Notre littoral est l’interface entre la Terre et la Mer, il est très convoité. Le lobbying des entrepreneurs et promoteurs immobiliers ajouté aux ambitions des pouvoirs locaux, nous amènent devant des conflits d’usage qui risquent de devenir inextricables.

Il est nécessaire de prendre en compte tous les paramètres terrestres (urbanisation, gestion des déchets, assainissement des eaux, industries, agriculture, les effets du tourisme, impact environnement, infrastructures sur notre cadre de vie et notre santé …) ainsi qu’un espace « Tampon » nécessaire au regard des risques naturels et la protection des écosystèmes marins.

Aujourd’hui on ne peut plus ignorer les Impacts du changement climatique du littoral et du milieu marin.

Une densité de population sur les côtes actuellement 2,5 fois plus élevée que la moyenne nationale, avec une tendance d’évolution prévue à la hausse.

Avec l’élévation du niveau marin, nos zones côtières sont soumises à un phénomène d’érosion. D’ailleurs aucune région côtière française n’est épargnée par le phénomène de recul du trait de côte.

Les prévisions de la valeur de l’élévation du niveau marin pourraient s’avérer supérieure aux prévisions actuelles car la fonte du Groenland et de l’Antarctique serait sous-estimée.

L’artificialisation des sols est la conséquence directe de l’extension urbaine et de la construction de nouveaux habitats en périphérie des villes, elle est aujourd’hui l’une des premières causes du changement climatique et de l’érosion de la biodiversité.

Ne serait-il pas impératif de tenir compte des recommandations suivantes :

 Rapport ADEME Septembre 2020.

« Le bassin méditerranéen est l’une des régions au monde les plus sensibles aux changements climatiques et globaux en cours, selon le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (5ème rapport d’évaluation). Acidification des mers, précipitations plus irrégulières, sécheresses accrues, salinisation des sols, érosion du littoral, sont autant d’aléas climatiques en cours ou à venir auxquels doivent faire face les différents acteurs de la société ».

Alexandre Brun est géographe et urbaniste, maître de conférences HDR à l’Université Paul Valéry Montpellier 3, membre permanent du LAGAM (Laboratoire de géographie et d’aménagement de Montpellier) et membre associé du groupe de recherche ARIAction… :

Il y a sur le littoral du Languedoc « une responsabilité historique de l’Etat de construire des centaines de milliers de logements, de ports, de commerces, d’infrastructures, d’équipements publics dans des zones qui se trouvaient être fragiles, basses et sableuses ».

Information du Préfet du Languedoc Roussillon : Le danger de la mer qui monte

« Il va falloir reculer de 500 mètres”, disait fin 2013 le préfet de région à l’époque, Pierre de Bousquet. Seule une démarche radicale pouvait à ses yeux sauver la région d’une catastrophe : « Ça coûtera moins cher de reculer. Une crue centennale, ce sont des milliards de ruines. On ne gagnera pas toujours contre la mer. Il vaut mieux quelques reculs stratégiques, aider à relocaliser les activités ».

Le Préfet de la région Occitanie à Mesdames et Messieurs les Préfets de département le 23 Octobre 2018 :

Notre région est la plus attractive de France. Un million d’habitants sont attendus d’ici 2040. En 10 ans, la tache urbaine a augmenté de 14,5%. Une surface de 730m2 en moyenne a été artificialisée pour chaque habitant supplémentaire en Occitanie. Un tel ratio est insoutenable à long terme au regard des prévisions démographiques.

Courrier du Préfet de Région Occitanie du 23 10 2018 (à l’attention des Préfets de département) :

« Notre Région est la plus attractive de France. Un million d’habitants sont attendus d’ici 2040. En 10 ans, la tache urbaine a augmenté de 14,5%. Une surface de 730m2 en moyenne a été artificialisée pour chaque habitant supplémentaire en Occitanie. Un tel ratio est insoutenable à long terme au regard des prévisions démographiques ».

Courrier du Préfet de l’Hérault du 16 10 2020 (à l’attention des Maires et Présidents des intercommunalités) :

« Nul n’ignore que notre département, situé entre contreforts des Cévennes et Méditerranée, est régulièrement frappé par des évènements climatiques majeurs autant qu’il est régulièrement en proie aux flammes en période estivale.

L’histoire nous a enseigné que des décisions d’urbanisme ont parfois conduit à l’installation de constructions dans des zones à risque alors que la culture du risque en France veut que nous n’exposions pas les personnes et les biens à ces risques majeurs… Les indemnisations versées par ce dispositif pour les inondations s’élèvent à 674 millions d’€ de 1982 à 2016, soit une moyenne de 31millions d’€ par an ».

Toujours plus de contraintes environnementales et de pollutions pour le sud de la Métropole :

 On constate la concentration des pollutions vers le sud de Montpellier Métropole et de la Commune de Lattes en particulier suite aux mauvaises prévisions et évaluations des besoins afin de répondre aux exigences de notre territoire. Il s’agit d’un manque de vision et une gestion non transparente par Montpellier / District / Agglomération / Métropole.

En plus des nuisances dues aux activités de l’aéroport de Fréjorgues, les territoires de Montpellier sud, Lattes, Pérols, Palavas sont positionnées entre ou à proximité :

  • des pollutions atmosphériques, liée aux rejets polluants des voitures ;
  • des nuisances sonores par les deux autoroutes et la ligne LVG au nord de Lattes ;
  • l’amplification du risque des inondation pour la ville de Lattes Centre qui est bâtie dans le delta du Lez/Lironde, soit dans le bassin récepteur et au cœur du secteur d’expansion des crues.

Malgré la consolidation des berges du Lez contre une rupture de digue et la dérivation d’une partie des eaux du Lez par le chenal de la Lironde, si l’on additionne : le développement intensif de l’urbanisation de Montpellier sud avenue de la mer vers Palavas, l’importance des surfaces bâties et des activités commerciales, auxquels s’ajoutent les ouvrages de la « LGV et doublement de AUTOROUTE A9 ») avec tous les obstacles et les surfaces imperméabilisées qu’ils entraînent, les risques environnementaux demeurent très importants (débordement de cours d’eau, les ruissellements, l’élévation de la nappe phréatique, la concomitance d’une crue du Lez en amont avec l’élévation du niveau marin en aval).

Rapport Philippe QUEVREMONT de Juillet 2006 : « L’habitat existant doit être adapté au niveau élevé des risques ».

Ce projet réalisé (la mise en place d’un déversoir de sécurité, des merlons le long du chenal de crue et le renforcement des digues existantes), la ville de Lattes ne sera encore protégée que jusqu’à des événements naturels d’occurrence moyenne, inférieurs à la crue centennale (crue centennale estimée à 900 m3/s au droit du pont de l’A9). L’objectif à moyen terme doit être d’atteindre cette protection minimale »

RAPPORT DE SYNTHESE DE LA CONFERENCE SCIENTIFIQUE de L’IGE (2007) : Avis de la conférence scientifique sur l’estimation du débit centennal du Lez à Montpellier sur les trois points soumis par l’IGE (Inspection Générale de l’Environnement) de Septembre 2007 afin de confirmer l’étude de Philippe QUEVREMONT, elle conclue :

« Les experts s’accordent à dire qu’il n’est pas possible, dans l’état actuel des connaissances du bassin à partir des études disponibles, de fournir des éléments scientifiques fiables et suffisants pour quantifier le risque de concomitance entre les deux pointes de crues (non prise en compte de la concomitance des apports du Verdanson) ».

Dans ces conditions, la conférence n’est pas conclusive sur le débit aval du Lez à l’A9

A noter l’absence d’une étude globale du bassin du Lez de sa source à son exutoire en mer et des étangs Palavasiens sur les inondations avec la concomitance d’une crue du Lez en amont avec une élévation du niveau marin et des étangs en aval.

Je considère, comme une imposture de dire que Lattes Centre est totalement protégée pour une crue du Lez à 1 200m3, voire 1 500m3 comme annoncé. Avec les constructions en amont et au sud de Montpellier, l’ensemble des surfaces déjà bâties de Port Marianne, celles en cours et à venir, ce sont des centaines d’hectares qui ont été artificialisés, ceux-ci augmentent le ruissellement et deviennent partiellement des accélérateurs de crues ;

  • des pollutions émises par l’ancienne décharge de déchets du Thôt (les pollutions du sol, du sous-sol, de l’air sont toujours présentes). A noter l’absence de suivi de site et une participation citoyenne oubliée malgré une demande au Préfet de l’Hérault et plusieurs relances par dix associations environnementales (en attente d’une réponse de la Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement-Unité Départementale de l’Hérault) ;
  • -Le mauvais fonctionnement de la station d’épuration Maera malgré son coût extrêmement important engagé pour sa réalisation avec son émissaire situé à 11 km en mer et à 20 km à partir de la station, n’a jamais répondu aux objectifs fixés par l’Agglomération. Elle pollue en permanence la mer et le Lez après de fortes pluies et rejette des odeurs pestilentielles de sulfure d’hydrogène (H2S). Elle n’a jamais été réactualisée en fonction des besoins et Montpellier Métropole a fait connecter des villes « même hors Métropole » alors qu’elle avait la connaissance que la station MAERA n’était pas en capacité à répondre aux besoins dans des conditions acceptables. Comme un malheur n’arrive jamais seul, il est prévu une extension de cette station malgré l’opposition d’une très large majorité d’habitants de LATTES et de nombreuses associations environnementales ;
  • L’usine de Tri Mécanique Méthanisation Amétyst (odeurs, mouches…), située à Garosud, à quelques centaines de mètres de la commune de Lattes. Elle avait fait l’objet de très nombreuses critiques par les riverains, les associations environnementales qui avaient alerté les collectivités locales sur les problématiques à venir de cette usine de Tri Mécano Biologique lors de l’enquête publique. Des milliers de signatures citoyennes avaient été émises avec des avis défavorables à sa réalisation.

Quelques mois et années après sa mise en service, plusieurs rapports de la Cour Régionale des Comptes sont accablants sur le traitement des déchets de l’usine de méthanisation « AMETYST » et de sa gestion par l’Agglomération/Métropole de Montpellier.

Constat final

On peut légitiment se poser la question sur le bienfondé du CNDP puisqu’elle n’a qu’un rôle organisationnel et d’arbritre du bon déroulement des débats entre le Maitre d’œuvre et les populations alors que toutes les recommandations citoyennes n’ont aucun impact sur la réalisation ou non de ce projet.

Un des objectifs de la décentralisation de 1981 était de rapprocher les élus (des gouvernances) avec les citoyens et c’est l’inverse qui s’est produit. Son millefeuille administratif nous coûte plus qu’il nous rapporte, elle permet une dilution des responsabilités et une superposition nuisible des sphères de décision avec l’empilage des administrations.

 Après chaque catastrophe, on s’interroge sur les responsabilités des décideurs :

Les catastrophes naturelles, dont les intempéries et inondations représenteraient 16% des coûts des assurances. Si la politique de prévention continue avec la même indifférence aux dangers, le changement climatique pourrait devenir le premier poste de dépenses des assurances et passer à 30% ou 35%, voire davantage. Depuis la fin des années 80, le coût annuel des catastrophes climatiques a triplé en France. Et l’accélération du changement climatique pourrait entraîner une multiplication par cinq de cette facture dans certains départements.

MORALITE :

ON NE NOUS CACHE PLUS QUE L’ON VA NOUS IMPOSER LE STADE NICOLLIN A PEROLS

L’adaptation au changement climatique doit être une réalité pour l’aménagement de notre territoire.

Les impacts du réchauffement climatique sont insuffisamment pris en compte par l’Etat et les territoires. Les Collectivités Locales doivent mieux se préparer aux désastres qui se multiplient. « Les deux-tiers de la population française sont déjà fortement ou très fortement exposés aux risques climatiques qui nous soumet à des épisodes pluvieux ou de sécheresses qui deviennent progressivement plus intenses et plus fréquents ».

Cette responsabilité citoyenne est sous la gouvernance de l’Etat et des collectivités locales.

Si l’intensité des inondations est imprévisible, leurs dégâts engagent la responsabilité des hommes.

Jacky Chanton
10, rue des Vignes
34970 Lattes
Secrétaire du CIDES-34 (Collectif de 8 associations environnementales indépendantes)
Tél : 06 52 69 84 30

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Base bibliographique climat

Histoire du climat est un ouvrage écrit par M. Pascal Acot et ayant fait l’objet de plusieurs publications (2003, 2004 et 2009).

Pascal Acot est un historien des sciences français né en 1942. Il est entré au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) en 1976, après des études autodidactiques de philosophie (1967-1972). Sa thèse de doctorat d’État, qui portait sur l’histoire de l’écologie scientifique, a été effectuée sous la direction du professeur François Dagognet (1924-2015) et soutenue en 1986. La carrière de P. Acot s’est déroulée à l’Institut d’histoire des sciences de l’Université Paris 1, devenu Institut d’histoire et de philosophie des sciences et des techniques (IHPST-Université de Paris 1, CNRS, École normale supérieure). Comme l’indique la bibliographie de Pascal Acot, ses recherches ont porté sur trois thèmes principaux : l’histoire des sciences environnementales, l’interaction des facteurs biologiques et sociaux dans l’origine de l’Homme et, depuis 2003, l’histoire du climat et de la climatologie. P. Acot est chargé de recherches honoraire, retraité depuis septembre 2005. Son ouvrage Cimat : un débat dévoyé lui a valu une violente attaque, il dérangerait ?

M. Acot a eu deux livres préfacés par deux de mes professeurs et par un chercheur dont j’ai suivi les travaux lorsque j’exerçais mes fonction de chargé d’études de haut-niveau au Ministère de l’Environnement. Nous appartenons certainement à la catégorie des emmerdeurs crains par l’administration car nous manquons de diplomatie.

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Déchets : on valorise ou pas ?

Article revu et complété le 18/01/2022,
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Introduction

Montpellier-Méditerranée-Métropole se moque totalement des citoyens lecteurs de sa prose, avec des opérations de communication financée par les fonds publics que sont nos imôts. Ici, on désinforme et on commet des erreurs en affirmant que « la collectivité s’est dotée de structures capables de gérer un cycle complet allant de la collecte sélective au traitement des déchets ménagers. » Cette affirmation recouvre un ensemble de réalisations disparates, sans logique économique ni écologique. Traiter des déchets n’est pas une activité gratifiante pour des décideurs épris d’inaugurations clinquantes. La solution que nous préconisons, la diminution du poids et du volume des déchets va à l’encontre des intérêts économiques privés des industriels du secteur. Tant que les marchés publics seront rémunèrés au poids et au volume recueilli, enlevé et traité, nous serons dans une impasse. Celà revient à faire baisser le chiffre d’affaires de l’industriels. Donc, il impose sa solution à la collectivité territoriale, laquelle est mal dénommée dans les marchés publics « la puissance publique », on devrait dire « l’impuissance publique ». Or, pour nous, associations de défense de l’environnement, la puissance publique peut et doit imposer SA volonté, agissant ainsi au mieux des intérêts des contribuables en étant économe de leur argent, l’argent des impôts. L’industriel est là pour exécuter, pas pour faire sa volonté. La gestion bien comprise des déchets doit commencer par remettre les collectivités territoriales et les citoyens au cœur du problème.

La collecte des déchets

La collecte, mis à part le « bac jaune », n’est pas adaptée. Celle des biodéchets, nous l’avons déjà dit et écrit, doit se faire dans des bacs « compostainers » spécialement structurés. La couleur orange du couvercle n’a aucune vertu dans la bonne collecte des biodéchets. Le chiffre de 6.787 tonne (an ?) est ridicule à côté de la prévision initiale de 33.000 tonnes/an, capacité de l’usine dite de méthanisation. Le « bac gris » (noir foncé) doit collecter 124.800 tonnes (an ?) acheminées vers l’usine « Amétyst ». La aussi la capacité recueillie est inférieure à celle initialement prévue qui était de 170.000 tonnes/an. L’article passe sous silence le fait que nous avions dénoncé la surcapacité prévue de traitement.

Nous dénonçons le contenu du bac gris qu’en d’autres lieux Montpellier-Agglomération (MA) puis son héritière Montpellier-Méditerranée-Métropole (MMM) désigne comme déchets résiduels. Ce ne sont pas des résidus de tri mais des déchets non-triés à la source, leurs producteurs étant considérés comme « sociologiquement inaptes au tri à la source », ce qui est une forme de discrimination inadmissible que nous avons déjà dénoncée par ailleurs et que nous continuons à faire.

Le tri des déchets

Nous reprochons avec vigueur le fait de restreindre le tri aux seuls déchets recueillis dans le bac jaune et envoyés à la filière « Démeter ». Démeter est une filière totalement délaissée que Montpellier-Agglomération (l’Agglo) et Montpellier-Méditerrannée-Métropole (MMM ou 3M) ont eu le tort immense de ne pas poursuivre le développement. Démeter est arrivée à saturation. C’est une filière qui rapporte, avec 80 tonnes/jour (22.000 tonnes/an). Le potentiel est important, l’administration de MMM n’a pas fait l’effort de développer cette unique usine non polluante et n’engendrant pas de nuisances. Elle a investi dans une usine de traitement neuve, procédé miracle : Amétyst.

Le traitement des déchets

Amétyst : la méthanisation ?

Amétyst est une usine de traitement d’ordures ménagères, une soi-disant « unité de méthanisation » utilisant « un procédé biologique » dit  « fiable, respectueux de l’environnement, sans risque ni incidence sur la santé » affirme-t-on, « produisant du compost (utilisé comme amendement naturel des sols pour l’agriculture ou en aménagement) et du biogaz (pour la production d’électricité et de chaleur). » La production de compost est inexistante ou presque (465 t/an), nous n’en avons jamais vu ni pu en acheter ! Selon  Quant à la chaleur et l’électricité obtenus à partir du biogaz, l’usine est créditée d’une production de 30.000 mégawatts d’électricité vendue à EDF et 25.000 mégawatts de chaleur. L’usine consomme pratiquement autant qu’elle produit, le bilan énergétique est de 1.750 MWH/mois. Bilan ridicule ! Et il a été investi au moins 135 millions d’euros et il a été voté en novembre 2014 une délégation de service publique (DSP) de 150 millions de francs pour 10ans. Aucune diminution du volume-poids des déchets n’a été prise en compte. Amétyst n’a rien d’écologique : l’usine pue et, à l’intérieur, les ouvriers travaillent dans les gaz toxiques du hall de déchargement des méthaniseurs. Le digestat qui en sort est égoutté et non déshydraté, continuant a exsuder du méthane, du sulfure d’hydrogène et fermente jusqu’à la décharge de Casries. 42.683 T/an vont ainsi en décharge à Castries.

L’usine-unité Amétyst de tri-mécanobiolgique-méthanisation (et sa soeur jumelle d’Angers) est affligée de nombreux défauts de conception (défauts congénitaux : il a fallu 3 ans avant de la réceptionner). Nous avons mis en lumière que lors de l’instruction du marché de construction attribué à Vinci à la suite d’un rapport « favorable » de l’instructeur du dossier, il n’a pas été souligné le manque d’expérience du candidat ! L’expérimentation et l’acquisition d’expérience de ce constructeur ce sont faits sur notre dos et ont été payés au prix fort par les contribuables de la Communauté d’Agglomération de Montpellier !

L’incinération des déchets : OCREAL

Ce paragraphe n’existe pas ! L’agglo-métropole n’en parle pas. Elle exporte pourtant des déchets vers l’incinérateur de Lunel (encore en 2021). La plus grande discrétion règne sur ce sujet. Pourtant l’incinérateur OCREAL de Lunel-Viel devrait « valoriser de la chaleur » ! L’agglo-métropole a passé un contrat de DSP avec OCREAL. Nous savons et avons dénoncé tout ce que le procédé d’incinération dégage comme déchets gazeux toxiques dans l’atmosphère tranformée en décharge et ce que désigne pompeusent « centre de valorisation thermique ». 19.852 T/an sont ainsi « traités »..

Le centre de déchets ultimes non-dangereux (enfouissement) de Castries

La terminologie exacte est « Installation de stockage de déchets non-dangereux » (ISDND). Sous ce vocable pompeux se cache une décharge d’ordures. Nous laissons à nos amis et partenaires de l’ACIDC (Castries et environs) le soin de dénoncer ce que recouvre cette appellation. « Cette décharge reçoit tout types de déchets : les bennes « tout venant » des déchetteries, les refus de tri d’Amétyst, les résidus de méthanisation [du digestat-stabilisat égoutté, non desséché], le compost impropre à l’agriculture  (on y retrouve même des pneus). La notion de « déchets ultimes » est très élastique. Tous ces déchets stockés [fermentent] produisent du biogaz, brûlé en torchère, et du liquide de décomposition très chargé en toxiques (les lixiviats). La qualité de l’air n’a pas été contrôlée et des mesures prises pour réduire les polluants relachés dans l’atmosphère que suite aux nombreuses plaintes des riverains qui en subissent les conséquences. Ce site a de plus la particularité d’être situé au-dessus d’une nappe phréatique dont le niveau remonte lors des fortes pluies jusqu’au fond des casiers. Un suivi des eaux souterraines est bien effectué mais les quels en sont les résultats ? Une requêt a été déposée au tribunal administratif de Montpellier par les associations riveraines et un dossier remis à la Commission des Pétitions du Parlement européen pour risque fort d’atteinte à l’environnement et à la biodiversité. ».

En conclusion, les « structures capables de gérer un cycle complet allant de la collecte sélective au traitement des déchets ménagers » sont incomplètes. Les solutions n’ont fait que transfèrer des nuisances vers les riverains d’Amétyst, d’OCREAL et de Castries. Nous préconisons une solution logique faisant appel à la mise en place d’une vraie lutte contre le gaspillage de ressources secondaires que sont les déchets et contre le gaspillage (gabegie) des fonds publics en ciblant l’objectif « zéro déchets » : réduction, recyclage, réutilisation. Ce n’est pas une utopie ! Avec le collectif qui se créé, nous décrétons Montpellier-Méditerranée-Métropole Territoire Zéro Déchets Zéro Gaspillage.




Lattes est bien une commune inondable !

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Info

Monsieur Cyril Meunier affirme que la commune de Lattes dont il est maire n’est pas inondable ! Pourtant, Lattes a été reconnue en état de catastrophe naturelle (voir le site de France-Bleue). Lattes partage ce triste privilège avec Frontignan (28 février-2 mars 2018), ce sont deux arrêtés de catastrophe naturelle (paru au JO n° 21 du mercredi 30 janvier) « une bonne nouvelle pour les habitants de Lattes et Frontignan. ». Ils vont pouvoir se faire indemniser.

Nous vous donnons un lien vers notre collègue l’Observatoire permanent des Catastrophes Naturelles (CATNAT). Qui est ce fâcheux qui publie ainsi des informations contredisant notre vaillant Ajax combattant les Cassandre de sa commune ? Cher lecteur, nous vous le laissons le découvrir. Qui est tel qui croyait prendre ? Un renard qu’une poule aurait pris ! aurait dit notre bon Monsieur de La Fontaine.

Vous pouvez ainsi constater ce qui concerne Lattes et Frontignan. Le Maire de Lattes est-il atteint de cécité ?

Raymond GIMILIO
Président de l’Observatoire indépendant des déchets, de l’environnement et de la santé
ODAM

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Le Lanceur d’alerte

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Les voeux du maire de Lattes

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Info

Monsieur Meunier, le célèbre maire de Lattes, n’aime pas les Cassandres. Ce nouvel Ajax n’aime pas les lanceurs d’alertes modernes, dignes successeurs de ceux de l’antiquité. Il doit souffrir d’autisme car il n’écoute pas les citoyens sages de sa commune, ceux qui ont étudié avec beaucoup de soin et de compétence les différents rapports d’experts, des plus qualifiés au moins qualifiés, dans le seul souci de la sécurité de ses concitoyens.

Dans ses voeux, Monsieur Meunier s’en prend à ceux qui habitent sa bonne ville et qui continuent à prétendre que Lattes reste inondable. C’est le cas de notre secrétaire de l’ODAM, Jacky Chanton, qui a prouvé par « A + B » que, malgré les travaux effectués en amont de Lattes, le risque persistait. Nous lui laissons la parole avec la lettre qu’il a envoyée au Maire autiste de Lattes.


Le citoyen Jacky Chanton de Lattes, secrétaire de l’ODAM

L’imperméabilisation des sols en amont de Lattes (Montpellier et consorts) et les risques de submersion marine du côté de l’aval ne sont pas une vue de l’esprit « d’écolos bornés ! », comme on aime à le dire en riant. Le principe de précautions seul est notre guide à l’ODAM. Nous formons un voeu, un seul, celui que les catastrophes prévues ne se retournent pas contre les rieurs, la responsabilité des rieurs pourrait être engagée. On a trop pris l’habitude, en France, de passer outre à tous les avertissements. Qui se souvient encore de la catastrophe du Grand-Bornand ? Qui se souvient de celle de La-Tranche-sur-Mer ? Qui sait qu’en cas de catastrophe, la responsabilité de ceux qui ont donné à tort des permis de construire peut être recherchée et sanctionnée.

Monsieur Jacky Chanton n’a jamais rien diffusé sur les réseaux sociaux mais sur notre site internet, notre blog et le site du Petit Journal de Lattes. Si une protection minimale a été apportée à Lattes (déversoirs et merlons le long du chenal du Lez, renforcement des digues existantes, … ), la ville de Lattes est loin d’être à l’abri de la crue centennale.(estimée à 900 m3/s au droit du pont de l’autoroute A9. Le rapport de Monsieur Philippe Quiévremont (2006, p. 33) dit que « L’objectif à moyen terme doit être d’atteindre cette protection minimale [crues d’occurrence moyenne, inférieurs à la crue centenale] ». Or, en matière de catastrophes naturelles, il suffit d’une fois, une seule, pour que la nature submerge toutes les précautions prises (voir le livre de Monsieur Renaud Vié le Sage, ancien délégué aux risques majeurs et naturels :  « La terre en otage », 1989, Éditions du Seuil, Collection  Points, série sciences, 248 p). J’ai personnellement connu ce grand Monsieur, Docteur ès-Sciences et Professeur à Paris VII, quand j’étais chargé de mission au Ministère de l’Environnement, à Paris et ingénieur CNRS à Paris VII. Il écrivait que « la fatalité ça n’existe pas ! » et « La façon dont les Gaulois ont toujours attendu que le ciel leur tombe sur la tête, ce qui signifiait également qu’ils craignaient que la terre leur monte sous les pieds, les fleuves au-dessus des genoux et les flots marins par-dessus la ceinture, est riche en enseignements. » Est-ce là ce qu’attend Monsieur le Maire de Lattes (le Lattara des Gaulois, Tectosages ou Arécomiques) ? Nos voeux aux habitants de Lattes sont que cela n’arrive pas, nous ne serions pas fêchés d’avoir eu tort et ne nous ne disons pas « chiche ! ».

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Licencié ès-sciences de la Terre
Docteur en sciences biologiques mention Écologie

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Le Lanceur d’alerte

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Lettre au Préfet

Monsieur Jacky CHANTON
10, rue des Vignes
34970  Lattes

Monsieur Pierre de BOUSQUET de FLORIAN

Préfet de Région Languedoc-Roussillon
Place Martyrs-de-la-Résistance
34062 Montpellier Cedex

Lattes le 26 Septembre 2014

Objet: Evaluation, Prévention et gestion des risques d’inondation, Montpellier, Lattes, Pérols, Palavas.

Référence: Votre réponse du 27 Mai 2014

Monsieur le Préfet,

Je vous remercie de votre réponse à mon courrier du 14 Mars 2014. Je regrette cependant que les éléments de vos réponses traitées soient partielles et trop souvent identiques à celles émises par la DDTM lors de la présentation du PPRI à Lattes le 15 Janvier 2013. Elles n’apportent aucun élément nouveau, en particulier sur la validité de la sécurisation de Montpellier Sud, Lattes, Pérols et Palavas face aux inondations.

En dehors du confortement des digues du Lez qui protègent vraiment Lattes contre une rupture de digue, je me pose encore cette question: «Est-ce que le chenal de la Lironde permettant la dérivation d’une partie des crues du Lez vers l’étang du Méjean a été réalisé afin de nous protéger d’une inondation ou bien celle de permettre l’extension intensive de l’urbanisation vers la mer?».

Le caractère illusoire de sécurité en l’absence de pertes humaines au cours des dernières crues malgré l’accroissement de la densité de sa population prédomine sur la réalité du risque.

Avant vous, Monsieur le Préfet de Région Claude Baland avait conduit une réunion « d’échange avec les élus et employés des communes concernées dans le cadre du plan Etat-Région.» sur la Prévention du risque submersion marine inondationen Languedoc-Roussillon  mi-mars 2010 au phare de Palavas. Il avait alors promis « d’étudier parcelle par parcelle, commune par commune, en cas de désaccord, les sous-préfets du littoral trancheront.”»le territoire constructible. Néanmoins, depuis cette date, je constate des constructions:

  • en première ligne en rive droite à Palavas;
  • en bordure du port Carême à Pérols (à proximité des habitations inondées en 2003, ou j’étais intervenu en tant que bénévole afin d’aider au nettoyage ;
  • à Lattes, avec des habitations en rez de chaussée en dessous du niveau des plus hautes eaux de 1979;
  • à Montpellier, de nombreux bâtiments, de la Pompignane en direction de l’Avenue de la Mer jusqu’à Lattes et Pérols;

Une inondation résulte toujours de la conjonction entre les précipitations (l’aléa), les conditions d’occupation des sols et les conséquences de l’urbanisation. Si le facteur le plus important demeure la quantité d’eau reçue par les sols, il y a ceux d’origine anthropique qui entraînent une amplification des phénomènes d’inondation. Ces facteurs d’aggravation sont principalement :

  • la diminution, voire la suppression, des zones naturelles d’expansion des crues;
  • l’élévation du niveau des terrains en bordure du Lez;
  • l’imperméabilisation des sols par l’importance des surfaces bâties depuis 1977;
  • les différents ouvrages (doublement autoroute A9, Ligne LGV);
  • la modification ou l’absence des pratiques agricoles, avec notamment des parcelles  conduisant à la disparition des haies, fossés et bosquets, imperméabilisation du sol, zones constructibles…;
  • la conjonction d’une inondation en amont avec l’élévation du niveau marin et des étangs en aval;
  • les effets négatifs de la modification climatique qui est en cours;
  • la culture du risque qui n’est pas toujours prise en compte.

En l’absence d’une documentation fiable sur la vulnérabilité effective ou non et des enjeux du bassin Lez/Mosson dans sa globalité, je considère comme une imposture de dire que la population et la ville sont protégées pour une crue allant jusqu’à 1200 m3/seconde. Ces informations sont pourtant diffusées d’une part, par le Maire de Lattes et maintenant par le Président de l’Agglomération de Montpellier.

Je reformule donc ma demande pour qu’un Plan de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI) pour le Bassin de vie  du Lez/Mosson soit réalisé, avec:

1 La cartographie des surfaces inondables et des risques d’inondation, lit mineur, lit majeur.

2  L’évaluation des conséquences négatives liées aux inondations.

3 Identifier les objectifs prioritaires et les champs d’action à investir (amélioration de la connaissance, aménagement ou réduction de la vulnérabilité, gestion de crise, gestion de l’aléa, culture du risque, alerte et prévision).

4 Définir des  stratégies cohérentes locales de gestion des risques d’inondation à l’échelle de ce bassin hydrographique du Lez/Mosson dans sa globalité avec la/les concomitances par secteur, y compris en cas de submersion marine.

Afin de rendre les territoires moins vulnérables en améliorant la prévention, Madame la Ministre de l’écologie, Ségolène ROYAL, a indiqué l’élaboration d’un «référentiel de vulnérabilité». Cet outil intégrera la «vulnérabilité effective des enjeux». Il est annoncé pour l’automne 2015.

L’évaluation et la  gestion du risque d’inondation en conformité avec la stratégie nationale de Madame la Ministre, concorde avec la directive européenne de 2007 et répond à mon attente.

Est-ce qu’un PGRI (Plan de Gestion des Risques d’Inondation ) pour le Bassin de vie  du Lez/Mosson dans sa  globalité) sera réalisé et mis à notre disposition et consultable par les habitants de ce bassin?

Je vous prie de croire, Monsieur le Préfet, en l’assurance de mes respectueuses salutations.

Jacky CHANTON

 

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Le Lanceur d’alerte

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