A L’OMBRE DE SON BETON MONTPELLIER ARTIFICIALISE …

A L’OMBRE DE SON BETON MONTPELLIER ARTIFICIALISE SES SOLS ET AGGRAVE LE RISQUE INONDATION.

Depuis cinquante ans on est passé de l’insouciance à l’incompétence et maintenant de l’incompétence à l’inconscience.

Les recommandations des associations et des citoyens n’ont pas été prises en compte par les élus majoritaires du District, de l’Agglomération et de la Métropole.

DES INDICATEURS ET DES CHIFFRES SUR L’ARTIFICIALISATION DES SOLS DU BASSIN VERSANT DU LEZ :

Indicateurs pour mesurer la consommation des espaces, l’étalement urbain et les échanges entres classes d’occupation des sols pour la période 01/2009 à 01/2021.

L’observatoire de l’artificialisation vise à documenter les données utiles au suivi de l’artificialisation des sols et de la consommation d’espace.

Voir tableau joint avec le hit-parade de l’artificialisation des villes traversées par le fleuve Lez.

LES RISQUES DE L’INTENSIFICATION DE L’URBANISATION :

L’enjeu est important puisque l’attractivité des territoires est subordonnée à la politique d’aménagement et doivent être adaptées aux phénomènes hydrosédimentaires entraînant l’érosion du littoral, à la disponibilité en eau potable et de toutes les infrastructures (gestion des déchets, propreté, assainissement, gestion du pluvial, routier, qualité de l’air…) ou encore à la réduction du risque d’inondation compte tenu de la vulnérabilité de la basse vallée du bassin hydraulique du Lez et de la Mosson.

La basse plaine du Lez concentre à elle seule 65% de la population et 85% du bâti exposés. Autrement dit, c’est la pérennité du système « eau-territoire » qui est menacée par l’aménagement irrationnel de l’espace et peut provoquer un manque d’eau en période de sécheresse ou le trop d’eau en période de pluies (période de pluies de type cévenol).

L’adaptation au dérèglement climatique en cours est urgente et nécessaire, or celle-ci, n’est pas, ou mal prise en compte dans sa globalité par la Métropole de Montpellier.

DISPARITES DES COMMUNES EN AMONT PAR RAPPORT AUX COMMUNES EN AVAL :

L’intégration du risque inondation dans les projets de territoire sur les communes en aval est plus complexe qu’à l’amont compte tenu d’une urbanisation importante sur des zones d’expansion des crues habitées. Pourtant la ville de Montpellier, le District, l’Agglomération et aujourd’hui, la Métropole, ont considérés le sud de Montpellier et Lattes en particulier, comme « UNE POUBELLE METROPOLITAINE ENVIEE »

« POUBELLE » car aucune commune de 3M ne subit autant de pollutions (Gestion des déchets, station d’épuration, Doublement autoroute A9, passage LGV, Inondations…)

Depuis 1967, sur un site « Natura 2000 », à proximité de deux cours d’eau et de l’étang de l’Arnel, il a été stocké sur l’ancienne décharge du Thôt (52 hectares), Commune de Lattes, une quantité extrêmement importante de produits très toxiques et microbiologiques, en plein marais et sans aucune sécurité d’étanchéité membranaire en fond de ce site. Après une gestion catastrophique, voire irresponsable, lors de son arrêt le 30 Juin 2006, la hauteur de cette décharge était de 32 mètres alors qu’elle ne devait pas dépasser 2,50 mètres et qu’elle n’a jamais respecté la réglementation en vigueur.

Aujourd’hui sous les effets du dérèglement climatique, elle est sous la menace d’une élévation du niveau marin et des étangs, ce qui permettrait un impact direct sur le pied de cette ancienne décharge avec les conséquences de pollutions que l’on peut imaginer. Pourtant on constate un déni de réponse sur cette possibilité par l’autorité préfectorale et les élus locaux.

« ENVIÉE » de par sa position géographique entre Montpellier et la Mer, son important territoire plat, cultivable, diversifié et sa proximité avec les grands axes routiers. Dès 1980, ce fut un axe rêvé par Raymond Dugrand et Georges Frêche. L’idée était de ne plus étendre Montpellier vers les garrigues et le nord pour l’orienter vers le sud, c’est-à-dire vers le grand courant d’échanges Est-Ouest et le port de Sète. Cette obsession s’est concrétisée avec l’axe d’Antigone, puis avec Port-Marianne et, enfin, avec le projet de l’avenue de la Mer. C’est la porte vers les nouveaux moyens de transport : autoroute, TGV et transport aérien.

CREER UNE RELATION PLUS DIRECTE DANS LES PROJETS CITOYENS ET INSTITUTIONS :

Suite aux importantes réalisations ou investissements couteux et non efficaces par l’Agglomération/Métropole, nous sommes maintenant devant l’évolution d’une certaine inconscience des décideurs avec d’autres projets qui vont mettre nos communes et notre littoral dans une situation environnementale critique et permettre d’aggraver la détérioration de notre qualité de vie et de notre santé.

Afin d’éviter de telles situations, pourquoi n’implique-t-on pas les citoyens dans les actions publiques urbaines ? Ils permettraient aux habitants de valider le bien fondé des projets, et pour les collectivités de s’assurer de leurs adhésions. Aujourd’hui la démocratie participative n’existe pas puisque les populations locales impactées n’ont jamais été écoutées.

– La station d’épuration « MAERA »

L’ancienne station a été réhabilitée en 2006 avec le choix pour un rejet en mer après traitement, à 20 km de cette station et à 11 km en mer. Depuis, elle pollue en permanence la Méditerranée et le Lez après de fortes pluies. Alors qu’elle n’a pas bénéficié des adaptations nécessaires à son bon fonctionnement, malgré ce constat et contrairement à ce l’on pouvait attendre, la Métropole a fait connecter des villes, même hors du territoire Métropolitain, permettant d’aggraver les problématiques, car au lieu de la réactualiser et de prévoir la mise en place du recyclage et la réutilisation des eaux après un traitement secondaire (très ancienne demande citoyenne mais non écoutée. Il en est de même pour l’enquête publique relative à son extension).

A contre sens de l’intérêt général et pour cacher ses déficiences, Montpellier Métropole projette son extension alors que le bon sens voudrait de créer une station d’épuration performante au Nord-Est, voire une autre au Nord-Ouest de Montpellier en regroupant des villes de proximité avec recyclage et réutilisation des eaux, là où le besoin en eau recyclée existe. Aujourd’hui, c’est « un boulet environnemental » supplémentaire pour la ville de Lattes en zone inondable et proche des habitations.

– La gestion des déchets

Montpellier Métropole est dans l’incapacité de traiter efficacement et économiquement ses propres déchets de son territoire depuis la fermeture du Thôt. La construction contestable d’une usine de tri mécanique « AMETYST », c’est le constat d’un dossier accablant pour les Collectivités locales, avec des promesses non tenues, un échec technique, environnemental et financier, dangereux pour la santé des habitants et des personnels des entreprises de proximité (et là encore les citoyens et associations environnementales n’ont pas été écoutés, même avec une pétition qui avait récolté plus de 5 000 signatures).

– Le doublement de l’autoroute A9

Au lieu de la doubler(A709) puisqu’elle n’empêche pas les bouchons aux entrées de Montpellier, le bon sens aurait voulu de faire le contournement autoroutier de Montpellier à partir d’un lien entre

l’A750 au Nord de Montpellier vers l’A9, l’un à l’est et l’autre à l’Ouest et permettre des entrées et sorties dans la ville (et encore une fois l’enquête publique n’a pas répondu aux demandes et souhaits des habitants et associations).

Prévention des inondations et de l’artificialisation des sols.

Depuis la création du chenal de la Lironde sur la commune de Lattes, il est dit que Lattes centre est à l’abri d’une crue du Lez à 1200m3/s, voire 1500m3/s, une véritable imposture suite aux surfaces bâties et de l’artificialisation des sols des villes en bordure du Lez.

Aucune étude globale du bassin versant du Lez/Mosson n’a été diligentée « de sa source à son exutoire en mer en la complétant par une étude de gestion comprenant les étangs Palavasiens.

La question qui reste posée (la même que celle qui a été émise lors de l’enquête publique) : Est-ce que le chenal de la Lironde a été réalisé afin de protéger les Communes de Montpellier sud, Lattes Centre, Pérols et Palavas d’une inondation ou bien de permettre une urbanisation intensive de Montpellier sud vers la Mer « Port Arianne – ODE à la Mer » ?.

– Extension de l’urbanisation de Montpellier Sud vers la Mer.

Les conséquences environnementales à risques par les surfaces bâties de Port Mariane :

Cette zone urbanisée est et sera impactée à la fois, par les pollutions de l’A709, nuisances aux bruits et qualité de l’air et par ailleurs, par le risque d’inondation puisqu’elle est soumise aux effets du pluvial en provenance du Millénaire-Grammont et des débordements du Lez et/ou de la Lironde. Ce sont les conséquences de l’imperméabilisation du bassin du Lez en amont, de l’importance des surfaces bâties (doublement A9, LGV) et l’anthropisation de Port Marianne.

Une fois ces programmes, d’une superficie de 400 hectares achevés, Port Marianne comptabilisera à terme 15 000 logements soit environ 50 000 équivalents habitants et représentera entre 15 et 20% de la population de Montpellier.

Dans ce contexte, sous les effets de l’urbanisation galopante de Montpellier, Agglomération Métropole, en particulier sur Montpellier sud, Lattes et Pérols, de l’importance des surfaces bâties et l’imperméabilisation des sols, l’aggravation de la vulnérabilité humaine face aux risques d’inondations est à envisager.

Lors des inondations de Septembre 1976 de Lattes centre, la zone de Richter jusqu’au droit du pont de l’autoroute A9 a servi de bassin de rétention en permettant de réduire considérablement l’intensité de la crue de référence en minimisant l’impact de la crue sur le territoire de Lattes. Aujourd’hui, le risque d’inondation est aggravé suite aux nombreuses surfaces bâties et artificialisées des sols de port Marianne qui sont devenus des accélérateurs de crues.

Ce danger est tout particulièrement présent en zone littorale, du fait d’une concentration de facteurs convergents « érosion côtière, forte pression démographique et environnementale, élévation du niveau marin, épisodes cévenol, contraintes touristiques, … ».

Plusieurs menaces pèsent sur les populations des littoraux : l’une d’elles est l’élévation du niveau des océans causée par la dilatation de l’eau sous l’effet du réchauffement climatique et la fonte des glaces au Groenland et en Antarctique ( qui fera monter plus vite que prévu le niveau des mers ).

ODE à la MER Acte 1 et 2 se développe au sein d’un périmètre d’environ 288 hectares sur les communes de Lattes et de Pérols.

Son programme global prévisionnel de constructions comprend 900 000 m² de Surface Plancher nouvelles, réparties de façon prévisionnelle comme suit :

6 à 8000 logements, soit entre 18 000 et 24 000 habitants ou encore, environ 25 000 équivalents habitants par les diverses attractivités des commerces et activités diverses (CARREFOUR, AUCHAN, L’ARENA, FOIRE EXPOSITION, REGION) et dans l’attente de l’enquête publique pour l’acceptation ou non du STADE DE FOOT. L’excès de population par une fréquentation anarchique de ces lieux, qui pourrait conduire à la dégradation des paysages, à des atteintes aux milieux naturels et aux sols, à l’existence de conflits d’usages (routier, qualité de l’air, usage des parking…).

  • 155 000 m² de bureaux et d’activités,
  • 138 000 m² de commerces, en renouvellement des surfaces existantes (+/- 5%),
  • 45 000 m² d’équipements publics.

L’acceptation de promouvoir une urbanisation intensive sur un territoire aussi proche de la bande littorale la fragilise. La volonté de Montpellier Métropole d’anthropiser la zone de Montpellier sud vers la mer, actée à différents niveaux de décision et reliée à la conscience de chacun, cette urbanisation doit interroger les acteurs de ce processus.

Le choix du Président de Montpellier Métropole qui veut imposer le stade Nicollin sur Pérols « Ode Acte1 ». De par sa position géographique, ce lieu est particulièrement sensible aux aléas de pollutions diverses, en particulier par l’anthropisation de cette zone qui cumule déjà de nombreux commerces et structures en direction de la mer.

Qu’il s’agisse de ceux qui le décident (Delafosse et Nicollin, pour le choix du lieu du stade de foot) qui en bénéficient et ceux qui qui le subissent (les habitants de Montpellier sud, Lattes, Pérols ainsi que la zone littorale), il est nécessaire d’appréhender ce que les décideurs sociaux, économiques et politiques en pensent (les élus de 3M).

Le projet Ode à la Mer « Ode Acte 2 » tel qu’il est proposé, complète cette incohérence avec le risque d’inondabilité, la dégradation de la zone humide de l’Estanel et les conséquences négatives des pollutions générées par un réseau routier saturé, un impact calamiteux pour la ville de Lattes et de notre littoral, un déficit écologique et une détérioration de notre qualité de vie sans précédent.

– LES STRATEGIES POUR UN DEVELOPPEMENT TERRITORIAL DURABLE

Réfléchir à un projet de territoire mixant toutes les thématiques de préservation et de valorisation des ressources au regard du développement et partagé.

Adosser une stratégie foncière globale pour mettre en oeuvre le projet de territoire.

Réfléchir à la mutabilité et à la réversibilité des aménagements.

Mettre les habitants au coeur de projets valorisant la sobriété foncière, c’est :

Sensibiliser puis convaincre les citoyens de l’intérêt de la sobriété foncière en les invitant à imaginer collectivement et différemment leurs territoires.

S’assurer que les projets répondent aux besoins des usagers, présents et futurs, sans oublier les enjeux environnementaux et de sobriété foncière.

Mais également…

De permettre aux habitants de s’approprier plus directement les projets, pour qu’ils comprennent les enjeux de sobriété, quels que soient l’échelle et le périmètre des projets.

De créer une relation plus directe dans les projets entre citoyens et institutions pour qu’ils convergent vers des objectifs vertueux.

C’est aussi d’associer les habitants à la réalisation, au suivi et à l’évaluation des projets, pour qu’ils deviennent acteurs et participent, à leur niveau, à l’objectif de sobriété.

L’ADAPTION DE NOTRE TERRITOIRE AU DEREGLEMENT CLIMATIQUE EST UNE PRIORITE

L’élévation du niveau marin en cours et le phénomène de l’érosion côtière (ou retrait du trait de côte) nécessitent d’adapter l’aménagement du littoral au changement climatique.

Avec des périodes de sècheresses et de pluies de plus en plus fréquentes et de plus en plus intenses, l’adaptation de notre territoire à ces changements est une priorité.

Lattes le 15 Septembre 2022
Jacky Chanton




Une urbanisation saurélienne à Lattes

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Info

Hier jeudi 28 juin 2018, la salle de réunion de l’Hôtel du Méjean était pleine à craquer. Un élu local, Jean-Noël Fourcade (opposition), un Président d’association « Ensemble aimons Lattes » et un représentant de l’association « Non au béton » ont exposé aux nombreux assistants les projets pharaoniques du Président de Montpellier-Métropole dans le cadre du SCOT et du PLU. J’y étais et j’ai écouté la plainte des habitants présents contre le projet pharaonique de PLU imposé par la Métropole à une commune déjà menacée par des inondations (côté mer et côté terre).

L’ODAM, membre du CIDES34, défend aussi l’environnement de Montpellier-Métropole. On nous annonce une augmentation de population de 450.000 actuellemet à 550.000  soit 5.000 habitants/an. Il faut donc loger cette population attirée par notre soleil et promise à une pénurie d’eau potable et à un étouffement sous les déchets ménagers ! Que diable : il faut pouvoir taxer les futures réalisations et tant pis si on imperméabilise les sols et si la montée des eaux marines envahira un jour le bas des futurs immeubles : il faudrait densifier  et prévoir de la mixité sociale ! Sans concertation effective de la populations !

Un appel est lancé à chaque quartier pour qu’il s’organise en vue de se défendre !  Non au béton !

Le projet des Hauts-de-Lattes mobilise une forte opposition de la population. D’après le SCOT, Lattes fait partie de la zone où l’urbanisation va être sur le modèle « Densification » (Coeur de Métropole).

Nous reviendrons sur ce projet en détail. Il montre que, comme le dit la fable, la grenouille montpelliéraine veut se faire plus grosse que le boeuf. L’ancien adjoint à l’urbanisme de Madame Héléne Mandrous, M. Philippe Saurel, veut couvrir la zone sud de la métropole de béton et d’asphalte. Ne le laissons pas faire.

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Le président

Raymond  GIMILIO

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OZ : Mediapart, Les Montpellierains seraient désinformés par le Journal MIDI-LIBRE

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Info

Notre association, au nom de son combat pour la préservation de l’environnement du territoire de Montpellier-Agglomération et de la lutte commune contre le béton à outrance, se dresse de toute sa force contre un projet qui a été porté à la connaissance du public et n’a suscité que peu de réactions. Nous reprenons l’article du site d’information MEDIAPART.

« Dans son édition du 19 septembre 2012, MIDI-LIBRE nous présente « OZ , nature urbaine » , un nouveau quartier autour de la future gare TGV dont l’aménagement a été confié à l’architecte Kees Christiaanse. http://www.midilibre.fr/2012/09/19/oz-creation-d-un-quartier-flamand-d-oz,564889.php#

On nous dit que le nom de OZ a été choisi «  en référence au roman pour enfants,  le magicien d’OZ ».

On nous dit que ses choix d’aménagement ont été guidés par des principes de respect de l’environnement et de développement durable.

On nous parle de « territoire dynamique », « d’harmonie avec le centre d’affaire », « d’équilibre entre pouvoir économique et poumon vert », « d’un quartier très agréable ».

 Le tout illustré en tête d’article par une vue cavalière montrant le nouveau quartier d’OZ, traversé par un gros tiret bleu, la nouvelle ligne LGV, ponctué par un panneau bleu / nouvelle gare TGV et un panneau rouge / quartier d’affaire de dimension plus réduite.

En regardant de plus près cette image, nous n’en croyons pas nos yeux !

http://www.mediapart.fr/files/urbanisme-oz-creation-d-un-quartier-flamand-d-oz_448990_510x255.jpg

Coup de baguette magique ! Le magicien d’OZ a fait disparaitre les 6 voies autoroutières du  dédoublement de l’autoroute A9 qui passera à 80 m de  la ligne TGV.

 Coup de baguette magique ! Le magicien d’Oz a fait disparaitre le fait qu’un quartier de 30 000 habitants sera enclavé entre les 12 voies autoroutières espacées de moins de 400 mètres prévu en page 21 du PLU de Montpellier  annexe 1  Quartier SUD A9.

Coup de baguette magique ! le magicien d’OZ fait disparaitre les problèmes de morbidité générés par la pollution du trafic routier. Souvenez vous! En 2005 dans l’étude portant sur « Évaluation de l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique sur l’agglomération de Montpellier » ( DRASS LR et Institut de Veille Sanitaire, 2005 ) » il est établi que « La pollution atmosphérique dans l’unité urbaine de Montpellier est  essentiellement due au trafic routier » (page 30) et que « La pollution atmosphérique est directement responsable annuellement, dans la zone d’étude, de 34 décès anticipés, dont 13 pour motif cardiovasculaire et 4 pour motif respiratoire. En termes de morbidité, elle provoque chaque année 79 admissions hospitalières pour motif cardiovasculaire, 15 pour motif cardiaque, 9 pour motif respiratoire chez les plus de 65 ans et 4 chez les 15-64 ans »( page 27).

A combien de “décès anticipés” assisterons nous une fois ce quartier de 30 000 habitants installé dans ce secteur « compris entre les deux autoroutes en multi-expositions vis-à-vis des nuisances routières acoustiques et atmosphériques » comme le notifiait en 2005 le dossier d’enquête publique concernant le dédoublement de l’autoroute A9 ? Dossier qui, souvenez-vous!, a reçu en 2006 un  Avis défavorable à l’unanimité de la commission d’enquête publique à ce qu’il soit conféré le caractère d’utilité publique au projet de dédoublement de l’autoroute A9 au droit de Montpellier, au motif de « l’absence de prise en compte de l’urbanisation de la grande couronne de Montpellier ».

Coup de baguette magique ! le magicien d’OZ fait disparaitre le bruit occasionné par les nombreuses infrastructures pas de nuisances sonores en provenance des pistes de l’aéroport, pas de nuisances sonores  en provenance des 12 voies autoroutières, pas de nuisance sonores générées par les lignes LGV et le trafic de la nouvelle gare. Tout baigne dans une couleur verte, cotonneuse et si vous en doutiez, une petite image illustre à droite l’ambiance magique de ce quartier en vous montrant un cheval blanc qui broute tranquillement dans cette urbanisme pacifié au milieu de petits cabanons encerclés de jardins partagés et Jean Pierre Moure, président de l’ Agglo, de conclure « c’est une respiration, de l’audace, c’est Ozé ».

Ce qui est osé, c’est de reprendre à son compte l’oxymore d’Alphonse Allais, qui pour résoudre leur insalubrité proposait de « construire les villes à la campagne » et « de prolonger le boulevard St-Michel jusqu’à la mer ! ».

Le songe Ozé ne risque-t-il pas de se transformer en cauchemar ? »

Où est l’audace et l’Ozé ? La zone sud de Montpellier-Agglomération bouleversé, son caractère champêtre ravagé ? Des vergers détruits, des expropriations à la chaîne ? Il ne suffit pas d’avoir collé des verrues puantes au sud de Montpellier. Il faut réitèrer entre l’usine de TMB « Ametyst » et la décharge dormante du Thôt qui lâche doucement son méthane et ses lixiviats toxiques ! Il y a eu un avis défavorable en 2006, on passe outre allègrement ! Avec un peu de « greenwashing » !

Cliquez ce lien ou  l’illustration ci-dessous pour agrandir.

L’équipe de rédaction ODAM

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Le Lanceur d’alerte

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