1

CONSULTATION DU PUBLIC : INCINERATEUR

Conspiration du silence ?

Etrange est la présente « consultation du public » . La préfecture peut-elle prétendre qu’elle « consulte le public » alors qu’elle ne donne aucune publicité à ladite consultation ? Une enquête publique est toujours annoncée dans divers organes de presse.  Ce n’est pas le cas de la présente consultation sur l’incinérateur biterrois.  Pour comble, le quotidien Midi Libre, sollicité par nos soins, a jusqu’au 12 janvier négligé d’informer ses lecteurs qu’ils sont « consultés » par la préfecture sur un problème qui concerne leur santé. Est-ce une conspiration du silence pour éviter  que la population soit alertée et donne son avis  sur l’incinération des déchets ?

La directive-cadre européenne N° 2008/98/C.E.

Rappelons que cette directive, apparemment inconnue de la préfecture et de la MRAE (Mission régionale d’autorité environnementale), classe les divers traitements de déchets par ordre de préférence. Cette directive préconise  la prévention, le réemploi et le recyclage. Elle déconseille incinération et mise en décharge. Une T.G.A.P. (taxe générale sur les activités polluantes) est prélevée par le fisc sur incinérateurs et décharges. L’Etat reconnaît ainsi officiellement que ces 2 pratiques sont polluantes. La fonction de la T.G.A.P.  est de s’alourdir au fil des ans jusqu’à devenir financièrement insupportable afin d’abolir progressivement ces 2 mauvaises pratiques.

La préfecture de l’Hérault, sans choquer la MRAe, autorise  à Béziers un incinérateur de boues et de graisses au mépris de la directive-cadre ci-dessus. Et au mépris de beaucoup d’autres dispositions du droit français comme nous allons le voir.

Réchauffement climatique.

Brûler un combustible quelconque ce n’est rien d’autre que  l’oxyder.  Dans un incinérateur, le carbone des déchets se combine à l’oxygène de l’air pour donner du C02. Brûler à Béziers 15.000 tonnes/an de boues et de graisses (déchets très riches en carbone) issus du traitement des eaux usées, c’est produire annuellement des milliers de tonnes de CO2, principal gaz à effet de serre. Un crime contre le climat.

L’agglo prétend que déshydrater les boues biterroises à Agde ou les faire composter plus loin encore produit plus de CO2 que le traitement sur place par incinération. Peut-être mais pourquoi ne pas  valoriser ces boues en les compostant à Béziers ? Le compostage est techniquement si facile et financièrement si bon marché que beaucoup de ménages compostent à domicile sans aucune dépense et sans difficulté tous leurs déchets fermentescibles. Les boues et graisses biterroises actuellement incinérées pourraient donc être compostées à Béziers. L’agglo dispose à cet effet d’une plate-forme de compostage qui jouxte l’usine VALORBI et qui est disponible depuis que l’agglo a renoncé à y faire du compost.

L’incinération augmente  les transports routiers

Préfecture et MRAe ne semblent pas conscientes des dégâts provoqués par le transport routier :

1- La dégradation qu’un véhicule cause aux routes est égale à la quatrième puissance de la charge à l’essieu, ce qui signifie qu’un camion endommage la chaussée des milliers de fois plus qu’une automobile de tourisme.

2- Le camionnage, par ses hydrocarbures, ses gaz d’échappement et ses particules fines, pollue l’air mais aussi le sol et l’ eau.

3- Le transport routier blesse ou tue d’innombrables personnes.

Les déchets constituent le tiers des matériaux transportés en France (Rapport ADEME été 1997). C’est sans doute pourquoi la loi du 13/07/92 se donne pour second objectif  de « limiter les transports de déchets en distance et en volume ».

Or pour rentabiliser le gros équipement onéreux qu’est l’incinérateur biterrois, on y brûle non seulement  les boues et  graisses  de Béziers  mais aussi celles de 16 autres  communes  qu’il faut aller chercher au loin et transporter jusqu’à Béziers. De plus l’incinérateur ne peut fonctionner sans se faire livrer de très loin  les réactifs (bicarbonate, charbon actif, « urée » et chaux) qui lui sont nécessaires. Il faut aussi pendant les longs « arrêts froids » de l’usine transporter (jusqu’où?) les  boues  qu’on additionne de  chaux faute de pouvoir les brûler. Les REFIB (résidus d’épuration des fumées) sont enfouis  à Bellegarde (Gard). Quant aux cendres, si elles sont actuellement enfouies elles aussi à Bellegarde, on les a pendant une longue période transportées en Allemagne avec l’espoir de les valoriser  dans la fabrication d’un mortier « souple ».

En conclusion, par rapport à la déshydratation  sur place et au compostage dans la commune de Béziers puis à l’épandage local (notamment sur les espaces verts municipaux) l’incinération allonge et multiplie considérablement les transports routiers au mépris de la loi.

 Epuisement des ressources naturelles

Les concepts de développement durable et d’économie circulaire font désormais partie du droit français.  Ces concepts exigent tous deux le recyclage intégral de tous nos déchets et excluent l’incinération qui transforme des matières premières de plus en plus rares et précieuses  en fumées définitivement inutilisables. L’incinération contribue cyniquement à l’épuisement des ressources naturelles. La MRAe ne relève pas cette atteinte à l’environnement.

L’incinération multiplie la quantité des déchets.

Sans oxygène aucun feu n’est possible car une combustion n’est rien d’autre qu’une oxydation c-à-d une réaction chimique au cours de laquelle  un combustible quelconque se combine avec de l’oxygène pour former des oxydes. Le carbone contenu dans les déchets, en brûlant, devient de l’oxyde de carbone (CO2) le soufre devient oxyde de soufre (SOx) l’azote devient oxyde d’azote (NOx) etc. La cendre est la partie du combustible qui n’a pu s’oxyder. Certains matériaux (ferraille, cailloux, verre…) rebelles  à l’oxydation par le feu,  sortent de l’incinérateur sans avoir été altérés.

Un incinérateur, pour consommer de l’oxygène, est obligé d’employer une grande quantité d’air. L’atmosphère ne contient en effet que 21% d’oxygène. Le reste  est presque uniquement de l’azote. En d’autres termes l’atmosphère terrestre contient environ un cinquième d’oxygène et   quatre cinquièmes d’azote. Pour brûler (c-à-d pour oxyder ) entièrement une tonne de déchets ménagers (ou de boues et graisses d’assainissement ) il faut donc  arithmétiquement 4 à 5 tonnes d’air. Mais  un incinérateur qui n’emploierait que cette quantité d’air produirait beaucoup d’imbrûlés. En effet l’azote atmosphérique, au lieu de rester en dehors de la combustion, s’oxyde  lui aussi, diminuant de ce fait la  quantité d’oxygène disponible pour les déchets. Cette oxydation de l’azote atmosphérique s’observe dans toutes les combustions. Par exemple l’essence  des moteurs  d’ autos et de camions est un hydrocarbure (mélange d’hydrogène et de carbone) qui ne contient aucun azote. Et pourtant, les gaz d’échappement de ces véhicules contiennent du dioxyde d’azote (N02). C’est pourquoi les incinérateurs de déchets fonctionnent toujours avec un excès d’air d’environ 80 % par rapport à la théorie. La réglementation va même plus loin : pour calculer les taux de polluants dans les fumées d’incinération, elle se fonde sur un excès d’air de 110 %.

En pratique, un incinérateur, pour brûler une tonne de déchets, consomme environ 6 tonnes d’air. Cet air se pollue au cours de la combustion et sort par la cheminée sous forme de fumée toxique. C’ est le principal déchet de l’incinération. Puisqu’une tonne de déchets produit environ  6 tonnes de fumée, l’incinération, loin de réduire la quantité des déchets, la multiplie par 6. Mais ce n’est pas tout :

La réglementation exige que les fumées, en raison de leur toxicité,  soient traitées avant d’être évacuées par la cheminée. Pour ce traitement on utilise divers réactifs. Ainsi l’incinérateur biterrois de boues et graisses  utilise bicarbonate,  charbon actif et ammoniac  en grosses quantités.

Tous ces réactifs incorporent les polluants qu’ils retirent des fumées, deviennent donc déchets toxiques et s’ajoutent aux fumées. Au total un incinérateur, pour brûler une tonne de déchets, produit environ 7 tonnes de déchets. Or les lois sur les déchets se donnent toutes pour premier objectif de prévenir, d’éviter, de réduire la production de déchets. Parce qu’elle va à l’encontre de cet objectif légal l’incinération devrait être purement et simplement interdite.

 L’incinération aggrave la toxicité des déchets

A partir de déchets  peu ou pas toxiques, l’incinération génère d’innombrables polluants qui contaminent l’air, le sol et les eaux. La combustion est en effet une réaction chimique au cours de laquelle des molécules se décomposent pour former d’autres molécules, différentes des premières.  Les boues et graisses  d’assainissement contiennent des substances  très diverses et leur recombinaison au hasard dans un incinérateur donne naissance à des  composés chimiques très divers. Beaucoup d’entre eux sont très toxiques, comme les organochlorés et, parmi eux, les furanes et dioxines. Les dioxines sont de redoutables dérégulateurs de l’organisme. Très solubles dans les matières grasses (viande, lait, etc), chimiquement très stables et nocives même à faible dose, elles s’accumulent dans la chaîne alimentaire au sommet de laquelle se trouve l’homme. L’incinération de déchets est la principale source des dioxines qui empoisonnent notre environnement. 

L’incinérateur biterrois de boues et graisses se contente pour toute dépollution, de filtrer les poussières et les dioxines, de désacidifier les fumées et de désodoriser les rejets gazeux. En quoi cela empêche-t-il l’émission de gaz toxiques dans l’environnement?  Comment empêcher la formation de molécules nocives très variées pendant la phase de refroidissement et de condensation des gaz APRES le traitement ? Or l’arrêté préfectoral autorisant l’incinérateur biterrois ignore complètement ces recombinaisons comme il ferme les yeux sur  les effets cocktails susceptibles de se produire dans la cheminée et après expulsion dans l’atmosphère.

Sur les innombrables  molécules recensées dans les fumées d’incinérateurs, une  douzaine seulement est soumise à des limites d’émission  et à des contrôles réglementaires.

En outre la composition chimique des boues et graisses d’assainissement n’est pas analysée  avant incinération. Leur combustion équivaut donc à brûler une matière inconnue. On déclenche ainsi des réactions chimiques inattendues et incontrôlables. Les pires polluants peuvent ainsi se former et s’échapper de l’usine. L’incinérateur (aujourd’hui démoli) de Lamalou, près de Béziers et celui de Toulouse Le Mirail, à la suite de réactions chimiques imprévisibles, ont plusieurs fois explosé. Si l’incinérateur biterrois explose, c’est toute la station d’épuration voisine qui sera endommagée ou détruite. Or on vient d’y investir plus de 27 millions d’euros HT. Et pendant les travaux de reconstruction de la station d’épuration il faudra jeter à l’Orb ( unique ressource en eau potable de nombreuses communes )  sans épuration le contenu des égouts. . C’est irresponsable.

La très grande majorité des boues d’assainissement dans le département de l’Hérault et ailleurs sont épandues, avec autorisation préfectorale, sur des terres cultivées. Dans un passé récent, les boues et graisses de la station d’épuration biterroise ont été elles aussi épandues comme matière fertilisante. C’est la reconnaissance officielle qu’elles sont peu dangereuses. Mais au cours de l’ incinération ces boues et graisses produisent des REFIB (résidus d’épuration des fumées) si toxiques qu’on est contraint de les enfouir dans une  décharge pour déchets industriels spéciaux c-à-d les déchets les plus dangereux de l’industrie. On reconnaît ainsi officiellement que l’incinération fabrique des déchets très dangereux qui n’existaient pas dans les boues et graisses avant l’incinération.

Tout cela est parfaitement incompatible avec le droit en vigueur qui se donne pour premier objectif de prévenir ou réduire la quantité et la nocivité des déchets. Parce qu’ils aggravent cette nocivité, les incinérateurs devraient être interdits.

On nous objectera peut-être que nos observations ci-dessus sont purement spéculatives. Pour convaincre même les plus incrédules notre association a demandé plusieurs fois pendant les réunions de la commissions de suivi de site  et par courriers postaux adressés à la communauté d’agglomération qu’un laboratoire indépendant soit chargé de dresser la liste complète des molécules contenues dans les fumées de l’incinérateur biterrois.  Cette demande n’a été acceptée ni par la préfecture ni par la communauté d’agglomération.  Puisqu’elles  ne veulent pas savoir ce que contiennent les fumées de l’incinérateur, comment la préfecture et l’agglo peuvent-elles prétendre que ces fumées sont inoffensives ? La loi sur l’air du 30/12/96  dans son article premier reconnaît à chacun le droit de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé. La population biterroise a donc  le droit de savoir quel air l’incinérateur  lui fait respirer. Mais ce droit ne lui est reconnu ni par l’exploitant de l’incinérateur ni par la préfecture. La MRAe n’en est pas choquée.

 Si on ne les brûle pas, que faire des boues et graisses biterroises ?

Riche en excréments et en urine, le contenu des égouts, comme le fumier des étables, a vocation à fertiliser les sols cultivés. Encore faut-il que ce fertilisant ne contienne rien de polluant pour les sols et les cultures.

L’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse a publié un rapport intitulé « Qualité des boues recyclées des stations d’épuration urbaines : évolution de 2000 à 2014 ». Dans ce rapport on  lit que :

1- Au sortir des stations d’épuration les boues sont  le plus souvent valorisées comme fertilisant sur des sols cultivés .

2- 98,5%  des STEP (stations d’épuration) ont produit, en continu, des boues de qualité conforme à l’arrêté du 08/01/98.

3- 70% des collectivités ont produit …des boues de qualité suffisante …pour fabriquer du compost normé, soit d’une qualité 3 à 8 fois supérieure à l’arrêté de 1998.

Remarque de  notre association : pourquoi Béziers et sa STEP font-elles partie de la petite minorité qui produit des boues de mauvaise qualité ?

4- Entre 2.000 et 2.014 la quantité des polluants métalliques dans les boues de la zone Rhône Méditerranée Corse a beaucoup reculé : cadmium – 10%, chrome – 22%, plomb – 44, 7 %, mercure – 48%, etc.

            Remarque de  notre association : L’agglo assure qu’elle a renoncé à épandre  les boues biterroises  comme fertilisant à cause des 5 polluants qu’elles contiennent (arsenic, cadmium, plomb, nickel et mercure). Ce ne sont pas les habitations qui jettent arsenic et  métaux lourds à l’égout. Seules certaines entreprises produisent ce genre de  déchets. Pourquoi l’agglo Béziers Méditerranée, légalement chargée de la police des égouts, ne met-elle pas fin au déversement par ces entreprises de ces polluants dans le réseau d’égout ?

Nous avons découvert au contraire que l’agglo, par arrêtés et par conventions, autorise de nombreux industriels à jeter à l’égout leurs déchets liquides. Même GAZECHIM, usine chimique sise dans la zone industrielle du Capiscol  et classée Seveso seuil haut (donc officiellement très dangereuse), et même l’usine Metallic Sud Industrie (également installée au Capiscol) qui utilise des métaux lourds et en rejette dans ses déchets,  ont obtenu des autorisations de déversement à l’égout. Et cela alors que les entreprises n’ont pas le droit d’utiliser le réseau d’égout et doivent légalement traiter elles-mêmes les résidus (qu’ils soient solides, liquides ou gazeux) de leur activité industrielle.

Ainsi, parce que l’agglo permet à des industriels de polluer les égouts, les boues et l’Orb nous devrions accepter qu’en brûlant les boues  l’agglo pollue aussi l’air que nous respirons tous?

Le rapport de l’agence de l’eau  conclut que les boues recyclées dans la zone Rhône Méditerranée Corse « sont d’une qualité très satisfaisante et continuent à s’améliorer ». C’est pourquoi entre 2009 et 2014 la part des boues utilisées pour la fertilisation agricole  est passée de 56% à 63%. Pour progresser dans cette voie, l’agence de l’eau recommande de renforcer les investigations sur l’origine des pollutions observées dans les égouts et invite à orienter ces investigations  vers les activités industrielles.  Qu’attend l’agglo pour suivre ce conseil si salutaire? 

 

Un enjeu gravissime : l’eau potable

La station d’épuration biterroise chargée d’épurer le contenu des égouts  est une installation biotechnologique qui utilise des microbes.  Ces microbes  dévorent et éliminent ainsi les polluants organiques qui sont pour eux des aliments  mais n’ont  aucun appétit pour les métaux lourds et autres polluants minéraux d’origine industrielle. Ceux-ci traversent donc les installations et passent dans les boues ou dans les eaux « épurées » déversées dans le fleuve Orb. Or ce cours d’eau est la seule ressource   en eau potable de Béziers et de nombreuses autres communes . Autoriser des déversements industriels à l’égout c’est  polluer le cours d’eau qui alimente nos robinets.  Un crime contre la santé publique.

 L’iceberg des déchets

On devrait jeter à l’égout uniquement ce que les stations d’épuration sont capables de traiter. Le tout à l’égout est donc dépassé. Le tri sélectif a été généralisé  pour les ordures ménagères mais pas pour les rejets à l’égout. Or ces rejets sont beaucoup plus massifs  que les ordures ménagères. Dans l’iceberg des déchets nous ne voyons que la partie émergée (les poubelles) et ne voulons pas voir la partie immergée (les égouts).   Il faut sortir de ce périlleux aveuglement.

Robert CLAVIJO
comité biterrois du MNLE (Mouvement national de lutte pour l’environnement)




PFAS (Polluants chimiques éternels) : 5 sites dangereux dans l’Hérault

PFAS : des substances chimiques dans le collimateur

Les per et polyfluoroalkylées, plus connus sous le nom de PFAS, sont des substances aux propriétés chimiques spécifiques qui expliquent leur utilisation dans de nombreux produits de la vie courante : vêtements techniques, mousses à incendie, emballages alimentaires, etc. Extrêmement persistants, les PFAS se retrouvent dans tous les compartiments de l’environnement et peuvent contaminer les populations à travers l’alimentation ou l’eau consommée. La problématique des PFAS traversant largement les frontières, c’est aujourd’hui à l’échelle européenne que leur surveillance et leur évaluation sont menées.

Que sont les PFAS et où les trouve-t-on ?

Les substances per- et polyfluoroalkylées, également connues sous le nom de PFAS, sont une large famille de plus de 4000 composés chimiques. Antiadhésives, imperméabilisantes, résistantes aux fortes chaleurs, les PFAS sont largement utilisés depuis les années 1950 dans divers domaines industriels et produits de consommation courante : textiles, emballages alimentaires, mousses anti-incendie, revêtements antiadhésifs, cosmétiques, produits phytosanitaires, etc.

Ces substances chimiques sont très nombreuses et varient selon le nombre de carbones qui les constituent. Plus elles contiennent de carbone et plus elles sont persistantes dans l’environnement. L’une des sous-familles les plus connues sont le PFOA (acide perfluorooctanoïque) et le PFOS (sulfonate de perfluorooctane), ces derniers étant les plus persistants dans l’environnement.

Les aliments, en particulier avec les produits de la mer, constituent des sources conséquentes d’exposition de l’Homme à ces composés. Pour les aliments courants, les concentrations les plus élevées de PFOA et PFOS sont retrouvées dans les crustacés et les mollusques. L’eau destinée à la consommation humaine (EDCH) peut également être une source de contamination.

Au cours des dernières décennies, les perfluorés à longue chaîne carbonée ont été en partie substitués par des perfluorés à chaîne courte, plus mobiles dans les sols par exemple. Ces derniers restent néanmoins persistants et peuvent présenter un niveau équivalent de préoccupation.

Pourquoi appelle-t-on les PFAS les « produits chimiques éternels » ?

Les PFAS contiennent tous des liaisons carbone-fluor très stables. Ils varient selon la longueur de leur chaîne carbonée. Ces liaisons chimiques stables en font des composés chimiques très peu dégradables une fois dans l’environnement. C’est la raison pour laquelle on les surnomme parfois les « forever chemicals » ou « produits chimiques éternels ».

Pourquoi ces composés sont-ils préoccupants et quels risques présentent-ils pour notre santé ?

L’utilisation variée de ces composés chimiques, combinée à leur caractère très persistant entraîne une contamination de tous les milieux : l’eau, l’air, les sols ou encore les sédiments. Certains s’accumulent dans les organismes vivants et se retrouvent dans la chaîne alimentaire. D’autres, plus mobiles, sont transportés sur de très longues distances par l’eau ou l’air et peuvent se retrouver jusque dans les océans Arctique et Antarctique.

Nous pouvons ainsi être exposés aux PFAS dans notre environnement intérieur, parfois sur notre lieu de travail, à travers notre alimentation ou encore via l’eau potable que nous consommons.

Concernant les effets sur la santé, la toxicité de ces composés chimiques est multiple : ils provoquent une augmentation du taux de cholestérol, peuvent entraîner des cancers, causer des effets sur la fertilité et le développement du fœtus. Ils sont également suspectés d’interférer avec le système endocrinien (thyroïde) et immunitaire. Cet effet des PFAS sur le système immunitaire a récemment été mis en exergue par l’EFSA qui considère que la diminution de la réponse du système immunitaire à la vaccination constitue l’effet le plus critique pour la santé humaine.

Comment les PFAS sont-ils réglementés ?

Au niveau international

La convention de Stockholm, accord international (2001) visant à encadrer certains polluants organiques persistants, réglemente plusieurs composés de la famille des PFAS au niveau mondial : le PFOS est restreint depuis 2009 et le PFOA est interdit à l’import, l’export et à la production, depuis 2020. La famille de l’acide perfluorohexane sulfonique (PFHxS), ses sels et composés apparentés sont envisagés pour une inclusion prochaine dans ladite Convention.

Au niveau européen

En Europe, plusieurs actions sont en cours pour compléter la convention de Stockholm sur d’autres familles de perfluorés.

L’ensemble des initiatives européennes sur le sujet ont récemment été mises en avant dans la stratégie de l’Union européenne pour la durabilité dans le domaine des produits chimiques. Cette stratégie est le premier pas sur la voie de l’ambition «zéro pollution» pour un environnement exempt de substances toxiques annoncée dans le pacte vert pour l’Europe.

Via le règlement REACH 1907/2006

La stratégie mentionne spécifiquement les PFAS comme étant d’intérêt prioritaire pour la gestion des risques. Dans ce contexte, une restriction globale des PFAS, portée par 5 Etats membres – Suède, Norvège, Danemark, Pays-Bas et Allemagne – a été annoncée. Une analyse est en cours pour définir les contours de cette mesure d’envergure.

Réglementation dans les eaux de consommation

Les PFAS font partie des nouveaux paramètres introduits à l’occasion de la refonte de la directive européenne 2020/2184 du 16/12/2020 relative à la qualité des EDCH. Ainsi, 20 PFAS sont ciblés et une limite de qualité (0,10 µg/L) est fixée pour la somme de ces 20 molécules dans les EDCH. Un autre paramètre plus global, intitulé « PFAS (total) », est également introduit avec une limite de qualité associée de 0,50 µg/L.

Par ailleurs, le PFOS et ses dérivés figurent dans la liste des substances prioritaires de la directive cadre sur l’eau. Ils sont donc intégrés dans la surveillance et le contrôle des masses d’eau à l’échelle de l’Union européenne pour améliorer la qualité des eaux, tant au regard de l’état chimique que de l’état écologique. A l’échelle nationale, il faut se référer à l’arrêté du 25 janvier 2010 modifié établissant le programme de surveillance de l’état des eaux en application de l’article R. 212-22 du code de l’environnement. Dans ce cadre, le PFOS et plusieurs autres PFAS sont surveillés en France dans les milieux aquatiques depuis 2019.

Réglementation dans les matériaux au contact des denrées alimentaires

Certains PFAS sont utilisés dans la formulation des matériaux au contact des denrées alimentaires ou MCDA. Actuellement, il n’existe pas de liste définitive référençant l’ensemble des PFAS utilisés dans ces matériaux. Néanmoins, en 2020, l’OCDE a mené des travaux afin de lister l’usage de ces substances dans les MCDA. Ces substances sont principalement utilisées dans les emballages en papier/carton comme constituants de barrières étanches vis-à-vis des aliments, notamment liquides. L’Agence sanitaire allemande (BfR) a référencé 12 substances pour ce type d’application. Concernant les MCDA à base de matière plastique (règlement 10/2011), le sel d’ammonium du PFOA est autorisé comme additif technologique uniquement pour une utilisation dans des objets réutilisables. Cette substance est également répertoriée dans la liste ESCO (inventaire de substances utilisées par les Etats membres de l’Union européenne) pour un usage dans les encres d’imprimerie.

Quels sont les travaux menés par l’Agence sur ces composés ?

L’Agence a mené d’importants travaux sur les PFAS pour :

  • mieux comprendre les usages, les sources d’exposition (PDF) et la toxicité (PDF) de ces composés ;
  • élaborer des valeurs toxicologiques de référence pour certaines substances (PDF) ;
  • évaluer le risque associé au relargage de PFOA par les revêtements des ustensiles de cuisine antiadhésifs ;
  • établir un état des lieux de la présence de PFAS dans les ressources en eaux et dans l’eau destinée à la consommation humaine.

Parce que ces substances traversent les frontières et que leur surveillance et leur évaluation demandent des moyens financiers considérables, des études sont aujourd’hui menées au niveau européen et l’Anses est impliquée dans les comité d’experts en charge de l’évaluation de ces dossiers dans le cadre de REACH.

A ce titre, l’Anses et l’INSERM ont co-construit avec des partenaires européens un programme ambitieux de surveillance de nos expositions aux substances chimiques. Le programme européen de bio-monitoring HBM4EU inclut cette large famille de substances et a permis de définir la répartition des expositions en Europe. Les objectifs de HBM4EU sont multiples et permettront de répondre aux questions que se posent les régulateurs sur cette large famille : niveaux d’imprégnation des populations, développement de biomarqueurs et de méthodes analytiques, recherche sur les alternatives aux substances déjà interdites, etc.

Cinq sites pollués à un niveau dangereux dans l’Hérault

Les experts, interrogés dans le cadre de l’enquête, considèrent qu’une contamination est jugée dangereuse pour la santé quand elle dépasse les 100 nanogrammes par litre. Dans la cartographie interactive publiée par le quotidien français, 10 sites sont contaminés dans l’Hérault dont cinq à des niveaux dangereux (17.000 en Europe dont 2.100 à des niveaux dangereux). Ils présentent des concentrations de PFAS entre 500 à 600 nanogrammes par litre. Il s’agit du Vidourle au niveau de Marsillargues (574,8), du Lez à Lattes (574), le Pallas à Mèze (566), la Mosson à Villeneuve-lès-Maguelone (559,3) et le Salaison à Mauguio (537,4).

Au fur et à mesure que des données sur les effets des PFAS sont collectées, le tableau se noircit. Le Monde indique que cela peut passer par une diminution du poids des bébés à la naissance, de la réponse immunitaire aux vaccins chez les enfants, par augmentation des risques de cancers du sein ou des testicules ainsi que par une hausse du taux de cholestérol.

Les autorités sanitaires allemande, danoise, néerlandaise, norvégienne et suédoise ont déposé mi-janvier auprès de l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) un projet visant à bannir ces composants, appuyé par d’autres pays dont la France qui a récemment présenté son propre “plan d’action”. Un plan jugé trop timide et trop lent par France nature environnement.

Carte des lieux cités dans l’article

Liens utiles à consulter

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/02/23/polluants-eternels-explorez-la-carte-d-europe-de-la-contamination-par-les-pfas_6162942_4355770.html 

https://pfasproject.com/pfas-sites-and-community-resources/

 




L’Académie Nationale vétérinaire communique

A propos du SRAS-Cov-2, l’Académie Nationale Vétérinaire vient d’envoyer une note d’information, un communiqué de l’Académie Nationale de Médecine (ANM) en date du 13 avril 2022 intitulé « Réservoir animal de SARS-CoV-2 : une menace pour l’Homme. » Vous pouvez le télécharger en cliquant ici. Pour valider le document, nous donnons ci-dessous l’image de l’envoyeur (vous pouvez cliquer dessus).

Le réservoir animal de SARS-CoV-2 expliquerait l’apparition des variants du virus. Nous citons :

« Dans la déclaration conjointe du 7 mars 2022, l’OIE, l’OMS et la FAO insistent sur le risque que représente le réservoir animal de SARSCoV2 et sur son rôle potentiel dans l’émergence de nouveaux variants par mutation ou par recombinaison [11]. De plus, il ne faut pas oublier que le réservoir animal de coronavirus à l’origine de la pandémie de Covid19 était probablement une chauvesouris et que des coronavirus très proches du SARSCoV2 ont été récemment identifiés dans cette espèce qui doit désormais être particulièrement surveillée [12].».

Ainsi, des échanges entre animaux de la faune sauvage expliquerait l’apparition des variants et leur propagation. Attention aux animaux de compagnie.


L’ODAM ajoute son commentaire. Nous avions publié un document le 14 avril 2020 (Cliquez ici pour le consulter) sur les conséquence de l’ingorance de l’écologie animale. Ce document de l’ANM nous donne raison. Si on ne sait toujours pas avec certirude quelle est l’origine du virus SARS-CoV-2, on comprend mieux maintenant que les zoonoses aient été suspectées par l’ANM et le rôle joué par les animaux de compagnie, d’élevage (mustélidés) ou de la faune sauvage. Les visons d’élevage ont été impliqués dès le départ. La liste des animaux de compagnie est longue :

  • chiens et chats, chats errants ou sauvages,
  • hamsters dorés (variant delta chez une employée d’animalerie, …),
  • lapins,
  • etc.

Cerf de Virginie (Wikipedia)

Chez les animaux sauvages de petite ou de grande taille, on note :

  • loutres et visons en Espagne,
  • martres et blaireaux en Bretagne,
  • renard roux, chien viverrin, etc.
  • cervidés américains (cerf de virginie), félins sauvages (tigres, léopards, etc.),
  • etc.

 

Rat d’égoût ou rat gris (Wikipedia)

Le communiqué de l’Académie des Sciences précité a oublié un important réservoir potentiel, la population des rats d’égoûts, des commensaux de l’espèce humaine. Ces rongeurs sont largement répandus, mondialement. Il vivent au contact des effluents issus de l’activité biologique humaine (excréments, lixiviats d’étals de marchés, …) pouvant contenir des éléments de virus sinon des virus entiers.

A surveiller de TRES-TRES près ! Il s’agit de cloaques dangereux à tous points de vue et leurs habitants sont de sacrés vecteurs de maladies.

Les égoûts du marché aux fruits de mer de Wuhan (Chine) ont très bien pu servir de cloaque où les virus portés par les animaux morts (louveteaux, serpents, rats) ont très bien pu échanger pour donner la version mortifère du SRAS-CoV-2. A suivre ! Avec « Un réseau de quelque 150 STEU sentinelles » en France. Nous citons : 

« En France, le réseau Obépine (OBservatoire ÉPIdémiologique daNs les Eaux usées) – consortium de recherche regroupant différents laboratoires (des universités de la Sorbonne, de Lorraine et de Clermont-Ferrand), Eau de Paris, l’Ifremer ou encore l’Institut de recherche biomédicale des armées – s’est constitué à cette fin dès avril 2020 et multiplie depuis les travaux. À l’occasion d’un échange organisé le 16 mars dernier par le réseau Îsée (animé par l’Observatoire régional de santé de l’institut Paris Région), en partenariat avec l’agence de l’eau Seine-Normandie, Laurent Moulin, responsable du département R&D d’Eau de Paris, a notamment mis en avant la constitution en cours d’un réseau de quelque 150 stations de traitement des eaux usées (STEU) dans toute la France, dans lesquelles sont conduites des analyses régulières permettant de suivre la circulation du virus, et donc de mieux anticiper sa réémergence. Un dispositif soutenu par le ministère de la Recherche (qui lui a octroyé 3 millions d’euros), qui a déjà reçu l’accord de nombreuses collectivités et dont les résultats sont régulièrement mis en ligne de manière ouverte sur le site du réseau [OBépine].»

L’écologue examine toutes les possibilités offertes par la circulation des éléments biotiques (vivants) et abiotiques (inertes) dans les écosystèmes. Il étudie TOUTES les combinaisons possibles. Qu’en est-il de notre STEU-STEP Maera et des stations de notre métropole ?

L’eau potable n’est pas concernée, le virus étant très sensible aux désinfectants.


Nous reprenons ici les recommandations de l’Académie de Médecine (voir p. 2 du communiqué) :

  • maintenir une surveillance continue des infections détectées chez les animaux
    domestiques ainsi que dans la faune sauvage et liminaire sensible au SARSCoV2 ;
  • d’effectuer un séquençage systématique pour chaque cas trouvé positif en RTPCR ;
  • d’avertir les personnes infectées, symptomatiques ou non, qu’elles doivent appliquer
    aussi les mesures d’isolement visàvis des animaux vivant dans leur entourage ;
  • d’informer les chasseurs, les travailleurs forestiers et toute personne exerçant une
    activité au contact de la faune sauvage et liminaire (centres de soins spécialisés, zoos…),
    ainsi que les visiteurs des parcs animaliers, sur les risques zoonotiques encourus.

Ce ne sont pas des affirmations en l’air. 12 références bibliographiques de dates récentes sont annexées au document : 

1. Communiqué de l’Académie nationale de médecine et de l’Académie vétérinaire de France « Les animaux contaminés par le SARSCoV2 représententils un risque pour l’Homme ? », 23 juillet 2020.
2. BrugèrePicoux J et al. Rapport « Covid19 et monde animal, d’une origine encore mystérieuse vers un futur toujours incertain ». Bull Acad Natl Med 2021 ; 205 : 879 90.

3. Fritz M et al. First evidence of natural SARSCoV2 infection in domestic rabbits. Vet Sci 2022 ; 9, 49.

4.
HuiLing Y et al. Transmission of SARSCoV2 (Variant Delta) from Pet Hamsters to Humans and Onward Human Propagation of the Adapted Strain: A Case Study. Lancet 2022 ; 399 : 10708.
5. Kuchipudi SV et al. Multiple spillovers from humans and onward transmission of SARSCoV2 in whitetailed deer. Proc Natl Acad Sci USA 2022 ; 119 :e2121644119.

6. Martins M et al. From DeertoDeer: SARSCoV2 is efficiently transmitted and presents broad tissue tropism and replication sites in whitetailed deer.
PLoS Pathog 2022 ; 18 : e1010197.
7. Pickering B et al. Highly divergent whitetailed deer SARSCoV2 with potential deertohuman transmission. bioRxiv (preprint).

8.
AguilóGisbert J et al. First Description of SARSCoV2 Infection in Two Feral American Mink (Neovison vison) Caught in the Wild. Animals (Basel). 2021 ; 1422.
9. Davoust B et al. Evidence of antibodies against SARSCoV2 in wild mustelids from Brittany (France). bioRxiv (preprint).
https://doi.org/10.1101/2022.01.20.477038
10. Colson P et al. Analysis of SARSCoV2 variants from 24.181 patients exemplifies the role of globalization and zoonosis in pandemics. Front Microbiol 2022 ; 12 : 786233.

11. OIE/OMS/FAO. Déclaration conjointe sur l’importance prioritaire de la surveillance de l’infection par le SARSCoV2 chez les animaux sauvages et de la prévention de la formation de réservoirs animaux. 18 mars 2022.
https://www.oie.int/fr/jointstatementontheprioritizationofmonitoringsarscov2infectioninwildlifeandpreventingtheformationofanimal-reservoirs/
12. Temmam S, et al. Coronavirus de chauve-souris liés au SRAS-CoV-2 et infectieux pour les cellules humaines. Nature 2022. doi : 10.1038/s41586-022-04532-4. Epub avant impression. PMID : 35172323.


Le Président de l’ODAM
Docteur en Sciences biologiques

P.S. : nous recommandons de consulter aussi le lien de l’item 11 de la bibliographie ci-dessus ou de cliquer ce lien.

Consultez également les recommandations de l’Union européenne sur les eaux usées.




Les Zones à faible émission (ZFE)

Une application au climat

Introduction

Si l’application de ces mesures de restriction de la circulation automobile irait dans le bon sens, il reste à démontrer que leur application définitive en 2025 est trop proche et demanderait un délai supplémentaire jusqu’à 2030. Chaque propriétaire de véhicule automobile n’a pas les moyens d’en changer sur une durée aussi courte. L’emploi du terme Montpellier dans tout ce qui suit désigne la Métropole, ville et communes incluses dans le périmètre éponyme. Nous sommes un observateur piéton, sur le terrain de notre quartier.

L’introduction faite par Monsieur Michaël Delafosse, Président de la Métropole et Maire de la commune de Montpellier sur le site https://participer.montpellier.fr/zone-faibles-emissions-zfe/presentation donne l’interprétation de la loi vue à l’aune des Écologistes de Montpellier. Ces idéologues écologistes occultent ce qui peut les gêner tout en se servant des justifications scientifiques et juridiques qui les arrangent. C’est le cas des partisans du tout vélo(cipède). Cepndant, il est de notorièté publique que la mise en place d’une ligne de tram prend du temps (grands travaux et plusieurs années selon ce que dit M. Yannick Jadot, EELV, dans une interview) alors que la fermeture d’une voie de communication principale et sa destruction sont rapides (exemple de la rue Saint-Louis aux Arceaux, fermeture qui détruit la communication entre deux moitiès de l’ouest de la ville de Montpellier). C’est la ruine dénoncée par des association locales de commerçants qui n’en peuvent mais. Et, en prime, on nous promet la fermeture du tunnel de la Comédie qui dessert un important centre commercial urbain ! Ira-t-on en vélo ? Comment seront livrés les commerçants ? En vélo cargo ?

De notre fréquentation en 1980 des juristes de la Mission des Etudes et de la recherche du Ministère de l’Environnement (1980, dont Mme Catherine de Vilmorin, magistrate détachée de la Cour des Comptes), nous avons appris à lire les textes de loi in-extenso et de ne pas utiliser de résumés. Nous sommes donc remontés à la source des textes aimablement fournie dans la page de la consultation, afin de bien identifier la pertinence de la cible visée par nos élus (édiles : nos magistrats municipaux par extension). La loi d’Orientation des Mobilités (LOM) de 2019 est un texte comportant 112 pages, complété par un avis du Conseil Constitutionnel (sur saisine de divers députés et sénateurs), un document de 7 pages. Il est intéressant d’examiner les griefs des élus tout au moins le premier.

«  1. Les députés et les sénateurs requérants défèrent au Conseil constitutionnel la loi d’orientation des mobilités. Ils contestent certaines dispositions de son article 44. Les députés requérants contestent également sa procédure d’adoption ainsi que ses articles 73, 95, 150, 158, 161, 162 et 172. ».

Nous pourrions revenir sur les décisions du Conseil Constitutionnel notamment sur celles désignant les termes ou les phrases contraires à la constitution. Le texte a fait l’objet d’un décret d’application de 2 pages précisant bien les normes de qualité de l’air. Enfin, a été publié un arrêté de 4 pages précisant la nature des véhicules classés en fonction de la nature de leur émission de polluant.

En résumé, Montpellier et sa métropole se disent concernés par la réduction de la circulation des automobiles polluantes, cad celles à moteurs thermiques émettant des gaz de combustion (CO2, NO2, …). Mais nos autorités n’ont lu qu’une partie de la loi. L’article Ier énonce 4 objectifs dont seul le premier seulement semble avoir retenu l’attention de nos édiles. L’objectif 2 n’est qu’effleuré et l’objectif 3, le plus important à notre sens est carrément ignoré.

Nous citons :

« 3 Accélérer la transition énergétique, la diminution des émissions de gaz à effet de serre [GES] et la lutte contre la pollution et la congestion routière, en favorisant le rééquilibrage modal au profit des déplacements opérés par les modes individuels, collectifs et de transport de marchandises les moins polluants, tels que le mode ferroviaire, le mode fluvial, les transports en commun ou les modes actifs, en intensifiant l’utilisation partagée des modes de transport individuel et en facilitant les déplacements multimodaux ; »

La diminution des GES ne semble pas être le souci de nos édiles municipaux et métropolitains, les zones à Forte émission (ZFE) de GES, comme nous les qualifions, sont occultées et nous précisons ce que nous entendons démontrer : l’ignorance voulue, consciente (ou inconsciente ?) de ces zones.

1.  Ignorer la diminution des gaz à effet de serre et lutter contre la pollution

Á Montpellier on nous sert tout un laïus pseudoscientifique, au nom de la loi, mettant en accusation les véhicules à moteur thermique (automobiles, camionettes, camions, …) comme étant les pollueurs qui rendent la vie impossible, des émetteurs de gaz à effet de serre (GES). Qu’en est-il des GES ?

1.1.   Le gaz à effet de serre (GES) CO2

Le CO2 (gaz carbonique) est produit, entre autres, par la combustion des hydrocarbures (essence, gazole, gaz de chauffage, bois, etc.). Si la lutte contre l’utilisation des véhicules à moteur thermique est une priorité locale affichée avec la perspective de la fermeture des axes de circulation, elle porte sans discrimination sur tous les véhicules propres, y compris ceux à propulsion électrique. Cette politique répressive à l’encontre des voitures individuelles aboutira, notamment, à l’étouffement économique du commerce en centre-ville. Elle favorisera les propriétaires des voitures individuelles, clients des grandes surfaces périphériques, qui ne reviendront pas dans un centre-ville déjà déserté dont la situation ne s’améliore pas de manière visisble. Ce centre-ville (Ecusson, Comédie, Triangle, Polygone, etc.) et sa périphérie, est plus ou moins équipé en commerces de proximité. Les chalands de ces zones doivent ramener chez eux leurs achats, les transports publics à leur disposition limitant la quantité aux seules forces physiques des passagers. Pour les personnes âgées, c’est une limitation bien réelle.

Les mesures comme la gratuité des transports en commun répondent au 5e programme d’investissements prioritaires (Article 1er alinéa d) mais ignorent les alinéas :

  • c : désenclavement des villes moyennes …

Pour la Commune et la Métropole, ce ne semble pas une action prioritaire ; au contraire, on enclave en restreignant la circulation, en barrant des itinéraires ou en diminuant la largeur et le nombre des voies réservées à circulation automobile au profit d’une maigre circulation de deux roues (cycliste, trottinettistes, …) anarchique.

Le seul gaz à effet de serre pris en compte et sa source sont le gaz carbonique (CO2) issu de la combustion des carburants dans les moteurs thermiques. Cette source est locale, visible, palpable et dénoncée avec vigueur.

Mais il y a d’autres gaz à effet de serre (GES) et des sources déportées plus ou moins lointaines et peu visibles mais qui existent.

1.2.  Autres sources de pollution

Si l’accent est mis sur le centre-ville et la circulation automobile, la ville de Montpellier a vu se développer une 2e autoroute au sud de la première : l’A709 (ancienne A9) a été doublée par une nouvelle A9 et une ligne de TGV dotée d’une nouvelle gare. Et là, bonjour les dégâts, une circulation routière importante de camions, voitures, etc. Les images satellite sont sans appel ! De plus, ces gaz se répandent insidieusement vers le centre-ville au gré des vents. Une zone à Forte émission (ZFE) de polluants gazeux !

Cette zone à Forte émission (ZFE), au sud de Montpellier, a son homologue au nord avec la prolongation de la D986 (le Lien) vers Grabels et l’autoroute du centre (A750-N109) quelque part au nord de Juvignac. Montpellier est bien bordé au nord et au sud. Avec destruction d’une garrigue éventrée et rasée.

Et il y a d’autres GES et d’autres sources.

1.3.    Autres gaz à effet de serre et autres sources

Curieusement, l’existence d’autres GES semble ignorée par nos écologistes, pas nous écologues. Parmi eux le méthane dont la source urbaine est le résultat de la politique volontariste de Georges Frèche. Nous avons, en son temps, lutté contre cette politique.

1.3.1     Amétyst et la méthanisation

Le méthane (CH4) puisqu’il faut le nommer par son nom est un GES 14 fois plus actif que le CO2. En installant une « unité » de méthanisation dans le quartier de Garosud ? Amétyst, l’Agglo de Georges Frèche a validé une installation au rabais, de surcroît non souhaitée et vigoureusement contestée, dont nous avons dénoncé, en son temps, la mauvaise réalisation au rabais et le marché public contraire aux lois. Il a fallu 6 ans pour que sa réception soit effective. La sortie des méthaniseurs génère un étron géant, le stabilisat, qui n’a pas fini de fermenter et qui dégage du méthane. Dans une usine bien conçue (usines Valorga) le stabilisat-digestat termine sa fermentation en stalles étanches pour éviter le dégazage du méthane, à circulation d’air forcée pour stopper le processus de méthanisation et initier le compostage final. Or, les concepteurs d’Amétyst ont remplacé les stalles étanches par de simples toitures ouvertes aux quatre vents ! Amétyst est une zone à Forte émission (ZFE) de méthane. Elle serait en cours de transformation. Initiée à 63 Millions d’euros pour traiter 210.000 tonnes/an de déchets, elle coûte actuellement plus de 130 Millions d’euros, sinon plus (140 M€ ?) et ne traite que 130.000 tonnes/an. Un fiasco économique et financier selon la Cour des Comptes.

1.3.2     La station d’épuration des eaux usées Maera

La station d’épuration des eaux usées (StEp) Maera pratique aussi le traitement d’un de ses principaux déchets, les boues de station d’épuration. Ces boues sont traitées par méthanisation. Elles fermentent en dégageant du méthane, dans des enceintes spécialisées dénommées méthaniseurs. Leur fermentation commence dans les bassins de décantation où elles de déposent. Jusqu’à leur mise en méthaniseurs, elles dégagent à l’air libre du méthane. Avons-nous des preuves que tout est fait pour prévenir les émissions de méthane ? En attendant, nous disons que Maera est une zone à Forte émission (ZFE) de méthane.

1.3.3        Les exutoires à déchets de Montpellier

Pour des raisons que nous n’avons pas pu éclaircir, il a fallu à Amétyst (et peut-être à Maera ?) un exutoire (une décharge), la carrière GSM-Pastor de Castries où trois casiers de déchets supposés stabilisés ont été remplis jusqu’à ce l’exutoire soit fermé sous la mandature Saurel. Castries-Pastor-GSM est une zone à Forte émission (ZFE) de méthane et d’odeurs méphitiques. Et nous exportons les déchets à grand frais, ailleurs.

Notre curiosité s’est portée sur une autre décharge fermée en 2006, le Thôt. Nous avons découvert l’état d’abandon de cette montagne artificielle qui continue à dégazer son CH4, sous les broussailles dont on l’a recouverte. Encore une zone à Forte émission (ZFE) de méthane. Pourtant, le méthane devait être capté et servir à la production d’électricité. Les installations sont inexistantes !

1.3.4      Le bâtiment, source de GES occultée et déportée

Le bâtiment est une activité qui bat son plein à Montpellier et qui détruit allègrement des espaces verts avec les habitats individuels (villas) attenants. Les exemples ne manquent pas au promeneur (piéton ou automobiliste) qui parcourt la métropole (ville et communes voisines). Notre région est attrayante et attire une foule de nouveaux arrivants plus ou moins motivés par le climat et il faudrait, en plus de les attirer, les loger. Mais voilà, la loi (Article 1er I, 1°) recommande de « limiter la consommation d’espaces naturels et l’étalement urbain. ». Il faut verticaliser l’habitat ! Alors, on préempte, on rase les villas et leurs jardins et on construit à la place des immeubles de 6 étages et 60 appartements ou plus ! Qui est « on » ? Cet Attila qui fait périr nos arbres et arbustes ? En premier lieu, il y a l’autorité qui préempte les propriétés au décès des propriétaires, les sociétés d’économie mixte (SEM), avec l’aide des banques associées. Vient ensuite l’autorité métropolitaine qui délivre permis de démolir et permis de construire aux promoteurs immobiliers à qui sont revendus les terrains préemptés. Quels sont les intérêts en jeu ? Ils sont pudiquement tus, la raison les ignore. Nous nous contenterons de poser la question.

Celui qui démolit un bâtiment existant veut ignorer que ces maisons bâties traditionnellement à chaux et à sable ont été, en leur temps, responsables d’un dégagement de GES. C’est la cuisson de la pierre calcaire (CO3Ca) qui a provoqué le double dégagement de CO2 :

  • la combustion du bois dans les fours à chaux,
  • la cassure de la molécule de calcaire (calcination ou thermolyse) qui donne de la chaux vive (oxyde de calcium CaO) et gaz carbonique (CO2) sous l’effet de la haute-température (900°C).

La fabrication du ciment pour le béton utilise la cuisson de calcaire et de marnes ou de marno-calcaire en mode industriel avec des fuels lourds de fonds de raffineries dans des fours cylindriques tubulaires. Hors des villes, à proximité des carrières de pierre calcaires, marnes et argiles.

Les chiffres sont sans équivoque : la fabrication d’une tonne de ciment dégage une tonne de GES CO2, entre la cuisson du calcaire (CaCo3), de l’argile et autres dans les cimenteries. Ces cimenteries ne sont généralement pas sur le lieu des centrales à béton, il faut des camions pour rallier le centre des villes, là où est livré de béton en toupies ou le ciment, le sable et les graviers qui vont donner le béton plus la ferraille qui va armer le béton.

L’activité du bâtiment génère une importante source de CO2 cachée loin du lieu de la construction : en accordant un permis de démolir et d’arracher les parcs et jardins, la Métropole, autorité de délivrance des permis de construire, est responsable d’une importante source de pollution par le CO2 (un GES), une zone à Forte émission (ZFE) de CO2.

Les chiffres officiels donnés par les sites spécialisés pour un immobilier à bas carbone disent que pour un euro dépensé sur un chantier de construction on a émis 3,13 kg de CO2 pour broyer le calcaire, produire du clinker, du granulat, approvisionner une centrale à béton, mélanger et malaxer et distribuer le béton sur un chantier.

Bien sûr, ce chiffre est une moyenne et varie selon le type de bâtiment construit.

Selon des données de l’ADEME :

(https://bilans-ges.ademe.fr/documentation/UPLOAD_DOC_FR/index.htm?batiments.htm )

Nous avons extrait le tableau suivant (entre les lignes vertes, typographie Times New Roman) pour des surfaces hors-œuvre nettes (SHON : une notion à valeur légale), l’ADEME précisant pour chaque valeur moyenne un intervalle de confiance (50% des valeurs)  :

Nom Valeur Unité Remarque
Maisons individuelles 425 kgCO2e / m2 Shon 50% des valeurs sont comprises entre 300 et 500 kgCO2e / m2 Shon
Immeubles de logements collectifs 525 kgCO2e / m2 Shon 50% des valeurs sont comprises entre 425 et 600 kgCO2e / m2 Shon
Bâtiments de bureaux 650 kgCO2e / m2 Shon 50% des valeurs sont comprises entre 550 et 800 kgCO2e / m2 Shon

Facteurs d’émission de l’impact de la construction des bâtiments

La conclusion est évidente : le bilan carbone d’une maison individuelle est bas, celui d’un immeuble de bureaux très élevé. Nous sommes dans des émissions moyennes !

Nous n’insisterons pas ! La construction d’un bâtiment crée une zone à Forte émission (ZFE) de CO2 répandue, diluée, sur une certaine superficie ou déportée, éloignée. À moins que le problème soit abordé dans son ensemble vers une construction à faible émission de carbone ! C’est un des objectifs nationaux. L’écologie ne peut être répressive et servir de prétexte à la préservation d’intérêts particuliers au détriment d’un intérêt général bien conçu. La transition doit être progressive, constructive et non-répressive.

2.  L’atteinte environnementale occultée

Rue de Claret, villas rasées, arbres arrachés

En prétendant défendre notre environnement et par là la santé (projet MED-VALLEE par exemple), nos édiles écologistes idéologues (écolos) ont pris des orientations très répressives et très destructives. Les espaces verts et les friches, tous les terrains libres en zone urbaine attirent la gourmandise des promoteurs immobiliers. La loi restreignant l’emploi des terres en zone rurales.

2.1.  La destruction des espaces verts

La préservation des espaces verts dans les villes importantes ne date pas d’hier. Madame Catherine de Vilmorin, magistrat (Conseiller référendaire à la Cour des Comptes ER actuellement, détachée à l’époque au Ministère de l’Environnement) a publié en 1976 un ouvrage « Le jardin individuel au cœur des enjeux fonciers » (Centre de recherche d’urbanisme et Ministère de la culture et de l’environnement, 1976) et un second ouvrage « La politique d’espaces verts » (Centre de Recherche d’Urbanisme et Ministère de la Culture et de l’Environnement, 1978). Ce sont ces jardins individuels qui trinquent quand la villa ou le groupe de villas sont préemptés ou rasés comme dans le quartier Figuerolles ou dans d’autres (rue de Claret : 2 sites ; etc.). Les travaux de Mme de Vilmorin ont été pris en compte dans un projet de fin d’études de l’Ecole polytechnique de l’Université de Tours intitulé « Prise en compte de la trame verteurbaine par les politiques publiques. Cas d’étude : l’Agglomération Tourangelle » (Cottel Lauriane, 2009-2010 sous la direction de Mehdi Lofti, Directeur de recherche). Nous citons les emprunts de ce travail universitaire d’écologie appliquée fait par Lauriane Cottel :

Rue de Claret, il y avait 3 villas et un jardin, prèvu à la place un immeuble en béton de 6 étages (Google Earth).

« Il existe une certaine dualité dans la notion d’espaces verts. En effet, ces derniers sont considérés par Catherine De Vilmorin, en 1976, comme des espaces « nécessaires au besoin de nature des citadins ». En constituant des discontinuités au sein des espaces densément bâtis, ils semblent être des lieux de détente et de bien-être, s’opposant aux fortes contraintes urbaines. ».

« Mais il semble difficile de considérer l’existence d’un espace vert en dehors de l’urbain ; d’après Catherine de Vilmorin (1976), la notion d’espace vert est bien « un concept opérationnel de l’urbanisme ». Mais même si l’espace vert sera avant tout vu comme un élément urbain, l’espace rural ne sera pas tout à fait exclu de l’étude. Nous verrons dans un propos ultérieur l’importance qu’a un espace vert pour la « liaison ville-campagne » (De Vilmorin, 1976). En effet, la limite est souvent floue entre le monde urbain et rural : l’espace vert constituerait donc une transition, au sein de ce que les écologues appellent un « gradient urbain-rural », où l’urbanisation diminue à mesure que l’on s’éloigne du centre. »

La ville de Tours a-t-elle bénéficié de ce travail ? Nous reprenons le début de la conclusion de l’étude de Lauriane Cottel.

« La question de la nature en ville prend une place de plus en plus importante sur la scène médiatique et politique nationale. Ce PFE s’inscrit véritablement dans l’actualité : en effet, le Grenelle 2, approuvé par l’Assemblée Nationale le 11 mai 2010, prévoit l’élaboration d’une trame verte d’ici 2012.

Cette présente étude a tenté de déterminer si cet élan est bien suivi de faits dans le monde politique local. … »

Attila est passé par là !

Il y a un rappel au Grenelle 2 de l’Environnement et l’approbation de cette concertation mais on note que dans cette étude qui défend les espaces verts de la cité de Tours, il y a constamment la mention de la contradiction d’un CERTU local (Centre d’Etudes sur les Réseaux, les Transports, l’Urbanisme et les constructions publiques), centre qui semble défendre une autre conception du rôle des espaces verts, ce qui ne nous étonne pas. La défense des intérêts des promoteurs immobiliers pointe son nez. A Montpellier, l’écologie idéologisée montre ainsi son aspect intéressé et répressif. Comme le montrent les vues de la rue de Claret et la destruction de trois villas pour construire un immeuble de 6 étages !

En détruisant des arbres adultes et touffus, on a détruit un puits de carbone (l’arbre absorbe le CO2 et purifie l’atmosphère). La compensation des destructions d’arbres bien développés remplace par des plantations de chétifs arbrisseaux éloignés en périphérie et qui mettront des dizaines d’années à atteindre le pouvoir épurateur des arbres détruits.

Stop au béton !

2.2        L’écologie répressive

À Montpellier et dans d’autres grandes métropoles gouvernées par des écologistes idéologues ou écolos, l’écologie est répressive brutalement et va à l’encontre des automobiliste même équipés de véhicules peu ou pas polluants. Comment expliquer une telle attitude. Le réchauffement climatique n’est pas la conséquence de la seule circulation des automobiles comme on veut nous le faire croire, nous avons vu le rôle du bâtiment et de la destruction des espaces verts qui en découle. Il y a des automobiles propres, non polluantes, les automobiles électriques. Sont-elles vraiment propres et la fabrication de leurs batteries déportée dans la lointaine Chine n’implique-t-elle pas là-bas une ou plusieurs zones à Forte émission (ZFE) de GES, zones déportées. Il en va de même des batteries de véhicules hybrides, des trottinettes et des vélos si chers à nos écolos ! Car ce sont les écolos qui ont promu le déplacement en deux roues : le vélo et la trottinette. On constate que ces bolides à deux roues ne respectent aucune règle de circulation, aucun code de la Route ni aucun partage de l’espace public.

Les piétons ne sont plus protégés sur les trottoirs déjà étroits ni sur les passages qui leur sont réservés. Hop, le cycliste (vélocipédiste) saute de la rue sur le trottoir, emprunte un passage protégé sans mettre pied à terre, contourne un feu tricolore et continue son chemin allègrement à contre-sens d’une rue à sens unique, imité, voire dépassé, par le trottinettiste. Et la nuit, la majorité de ces bolides n’arbore aucun éclairage actif sauf quelques catadioptres placés bas sur les pédales, attitude irresponsable ! Un peu d’ordre ne ferait pas de mal. Il y a là des économies d’énergie indiscutables, ce mode de déplacement est réservé à des individus jeunes, sportifs. Comme le disait un commerçant poissonnier de Figuerolles excédé (j’ai été témoin de la scène, s’adressant à notre Maire-Président) :

« comment emporter un plat de fruits de mers sur un vélo ? Si vous y arrivez, je vous l’offre ! ».

Il y a là un problème qui ne doit pas être pris à la légère. Comment concilier une circulation automobile minimale, non-polluante avec l’intérêt économique, l’intérêt général ? Il y a des travailleurs qui ont besoin de leur automobile pour aller travailler !

2.3        Urbanisation, équipement de proximité

Le faubourg Figuerolles a subi l’impact négatif de l’aménagement de son artère principale, la rue du Faubourg Figuerolles entre la place Salengro et le croisement avec la rue de Claret (processus initié sous la mandature Saurel). Cette rue naguère commercialement animée est devenue un désert commercial où ne subsistent que quelques boutiques susceptibles de fermer à courte échéance. Les nouveaux immeubles en voie d’achèvement (rue Lafeuillade, rue de Claret, etc.) sont éloignés des commerces de proximité. La desserte des autobus urbains n’a pas prévu le rétablissement d’arrêts proches de ces nouvelles résidences ni les anciennes. Un arrêt au Centre Commercial Gély, l’autre au bout de la rue Antérrieu au carrefour rue Bouschet de Bernard. Un bon trajet à pied (500 m à vol d’oiseau) sur des trottoirs étroits, encombrés, mal pavés avec des vélos à contre-sens sur les trottoirs !

La cité Gély dispose d’un centre commercial en perdition. Un médecin a fermé, une boulangerie aussi ; restent une recyclerie, un kiné, une pharmacie , un marchand de journaux-tabac-jeux, une MPT et un « supermarché » de la drogue (milieu interlope dénoncé par la presse). Les travaux d’aménagement ont fait disparaître les locaux d’un poste de police et réduit le nombre de places de stationnement des automobiles. Il faut donc marcher pour prendre les transports en commun ou une automobile pour aller faire ses courses, ailleurs ! Il faut consommer du carburant, donc de l’énergie pour les bus. Pas le gaz de l’usine de méthanisation (cela a été écrit dans une EUP) mais du gaz dit naturel importé.

Les écologues (les scientifiques) considèrent l’ensemble de l’écosystème terrestre et la débauche énergétique sur laquelle est basée notre civilisation.

2.4        La sobriété énergétique

Toute production d’énergie associée à une consommation pose un problème qui ne peut être isolé du contexte général. La crise déclenchée par l’agression russe de l’Ukraine et ses conséquences économiques ont révélé la dépendance tragique des pays européens des combustibles fossiles (pétrole et gaz) russes. La production d’énergie nucléaire contestée par les écolos est-elle une énergie « propre » ? Les réserves d’uranium ne sont pas illimitées et durables. Ceci est une forte incitation à la sobriété énergétique qui nous amène à revoir complètement les dogmes de l’écologie idéologique qui servent de bouclier aux actions de nos édiles écolos.

3.    Les alternatives proposées par MMM

3.1     Le levier des transports en commun

Le développement des transports en commun est louable mais n’est pas une unique solution.  Montpellier-Métropole s’est fixée comme objectif d’agir sur le levier des transports en commun pour justifier une politique de répression tous azimuts contre la voiture individuelle. Les restrictions de circulation sont compensées par une offre de transports en commun (bus et tram) gratuits. L’investissement sur une 5e ligne de tram, projet de ligne qui, sur une longueur de 20,5 km , devrait desservir les communes de Lavérune, Montpellier, Clapiers, Montferrier-sur-Lez et Prades-le-Lez. Elle était censée venir compléter le réseau existant en desservant des zones qui ne le sont pas actuellement. Des projets 6 et 7 sont dans les cartons. Comme nous l’avons dit dans notre introduction, il faut plusieurs annés pour réaliser une ligne de tram et quelques minutes pour fermer et détruire une artère urbaine ! Les vélos ne remplacent pas tout !

Les observations faites le matin et le soir montrent que les automobilistes se rendent à Montpellier le matin en provenance de communes éloignées parfois de 40 km nord, est, ouest (flux centripète) et un flux centrifuge vers de sud (Lattes et Fréjorgues). Les lignes de tram sont saturées ainsi que les voies routières aux heures de pointe !

Les entraves à la circulation, la fermeture d’axes de circulation gènent les véhicules de secours (pompiers, police, ambulances, dépannages, …). Est-ce là une sage politique ? Nous rappelons que « la ville apaisée » est d’abord pour les piétons, n’en déplaise aux posesseurs de deux-roues.

3.2        La gratuité des transports

La gratuité des transports est une fausse bonne idée, les seniors qui en bénéficient se déplacent généralement hors des heures de pointe de voyageurs se rendant à leur travail. La question qui se pose est que la gratuité des uns est payée par d’autres. Voyons une nouvelle proposition.

3.3        Les lignes de BusTram

Les infrastructures des tramways coûtent cher (voies ferrées, lignes pour caténaires, aménagements du sous-sol sous les lignes, etc.). Le BusTram est un autobus de dimensions plus modestes dont les batteries viendront de la lointaine Chine et seront rechargées à l’électricité nucléaire. 3M (Montpellier) fournit un argumentaire de 3M sur le site consacré à ce transport :

  • 80 % des émissions de particules fines et 57 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent des transports, et principalement de l’automobile [NDLR :la part de l’automobile n’est pas précisée].
  • 140 000 véhicules entrent et sortent quotidiennement dans la ville, générant embouteillages, pollution et les nuisances sonores.
  • La forte croissance démographique annuelle de +1,8 % apporte 8 000 nouveaux habitants par an, dont 4 000 sur Montpellier, et 6 000 véhicules supplémentaires par an sur les routes.

Nous soulignons la contradiction entre la forte croissance démographique (provoquée ?) et l’augmentation du nombre de véhicules dû aux nouveaux arrivants. Ajoutons l’oubli de la mention de l’augmentation des GES due à la construction de nouveaux bâtiments.

La solution du BusTram apportera-t-elle l’amélioration escomptée ? Les 140.000 véhicules qui entrent et sortent sont les témoins d’une activité économique. Les citoyens de Baillargues, Claret, Pignan ou autres communes qui entrent le matin et sortent le soir ne le font pas pour leur plaisir mais pour venir travailler. Ceux qui ont investi dans un véhicule électrique, hybride ou diésel dépollué subissent les effets désordonnés de la politique écolo-répressive du tout-vélo !

En conclusion

Nous dirons en conclusion que les émissions polluantes et notamment celles des Gaz à effet de serre (GES) ne sont pas celles visibles et qui sont pointées du doigt par des écologistes idéologues élus. Ils ignorent ou oublient qu’un écosystème a des prolongements parfois lointains comme les exutoires ou décharges de déchets, ainsi que les fours de cimenteries lointains dont les produits voyagent. Dans ce dernier cas, la responsabilité de ceux qui autorisent la bétonnisation à outrance est engagée par le biais des produits élaborés loin de leur lieu réel d’utilisation comme c’est le cas du ciment servant à élaborer le béton qui est coulé ou le fer qui sert à l’armer. Les cimenteries et les aciéries sont loin de nos cœurs de ville et cet éloignement ne saurait exonérer ceux qui délivrent les permis de démolir et de construire de leur responsabilité dans l’émission forte. Le fait que les zones à Forte émission (ZFE) soient éloignées ne change rien au problème de base et aux oublis involontaires par ignorance ou aux oublis volontaires. Focaliser la pollution sur les seuls véhicules à moteur thermiques pour les bannir des villes et oublier les émissions de Gaz à effet de serre des zones à Forte émission (ZFE) c’est comme cacher la poussière des balayures sous un tapis !

Le problème des GES étant mal posé, la solution actuelle ne peut être que fausse. Décarboner les mobilités, oui. Créer de nouveaux habitats fortement carbonés non. Ces habitats ne font que concentrer des habitants qui ont des besoins de déplacements avant que ne soient réglés les problèmes de ceux qui sont là avant eux. Cela s’appelle courir pour ne pas tomber ! Il arrive un moment où la course s’arrête et tout s’effondre. Car il y a d’autres facteurs limitants qui s’opposent à la croissance démographique importée. Le problème des déchets (ménagers et eaux usées) est un autre butoir. Tout montre qu’il est loin d’être réglé malgré les affirmations optimistes de certains de nos conseillers proches de nos édiles et qui n’ont pas une vue d’ensemble du fonctionnement d’un écosystème métropolitain. Ils occultent une part du problème et de ses éléments. Nous pensons que cette occultation est volontaire, idéologique ou conséquences d’autres raisons que la raison ignore. Elle satisfait tous ceux qui ont un intérêt quelconque à ce que la bétonnisation de la métropole continue son développement, ce que nous dénonçons. Il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs

Halte au béton.

 

Raymond GIMILIO
Docteur en Sciences biologiques option écologie
Ingénieur de recherches (ER) du CNRS
Ancien chargé d’études de Haut-niveau au Ministère de l’Environnement
Secrétaire du Comité de quartier Figuerolles-Autrement
Membre du Conseil de développement de Montpellier-Métropole
Membre du Conseil de Quartier Montpellier-Centre
Président de l’Observatoire des Déchets, de l’Environnement et de la Santé (ODAM)
Webmestre

 




Cop26 : bavardages


« Messieurs qu’on nomme grands », ainsi commence une chanson de Mouloudji écrite par Boris Vian. Ces MQONG se réunissent régulièrement pour essayer de se mettre d’accord pour freiner le dérèglement climatique. Après 25 réunions internationales, vont-ils enfin réussir à se mettre d’accord ?

La dernière COP, l’actuelle, est la 26e Conférence des parties (d’où son acronyme COP26), qui réunit les pays signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). L’organisateur est le Royaume-Uni, en partenariat avec l’Italie. Et Greta Thunberg, au nom des jeunes, proteste et manifeste, des manifestations ont eu lieu hier samedi 6 novembre 2021 ! La 2e semaine de la conférence s’ouvre, rien ! Rien encore de concret n’en est sorti.

Diagnostic

Pascal Acot, historien du climat (Histoire du Climat, Perrin, Tempus n° 52, 2003, 2004 et 2009) nous le disait clairement (p. 330) :

« Nous sommes dans la position du conducteur d’un camion poids lourd qui, percevant devant lui une situation d’accident potentiel, veut stopper son véhicule : il appuie sur la pédale de frein mais l’inertie est si grande que le camion s’arrêtera au mieux dans 50 ans, et plus probablement dans un siècle [100 ans]. En réalité, nous n’avons pas commencé à freiner, mais nous continuons à accélérer … ».

Ces paroles lues en 2021 (12 ans après leur publication) sont terribles ! Les puits de carbone, c’est-à-dire les écosystèmes terrestres et maritimes capables de séquestrer le carbone ont disparu (grandes ou petites forêts équatoriales) ou sont mal en point (écosystèmes coralliens).

Nous rejoignons ici l’avis d’un chercheur reconnu, Bruno David, Président du Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN, in Sciences et Avenir -La Recheche n° 896 octobre 2021, pp. 86-88). Le constat est fait sur le fait que « les spécialistes du climat et ceux de la biodiversité travaillent séparément ». Il met en parallèle le dérèglement climatique (COP26 Glasgow 2021) et la perte de la biodiversité (COP15 sur la biodiversité en 2022) :

« Si le système planétaire basculait vers un nouvel équilibre inconnu, la probabilité qu’il soit déstabilisant pour nos sociétés est très forte. L’exemple du moment est la pandémie »

A bon entendeur, … La porte s’ouvre vers un autre problème, celui de la biodiversité et le climat dans la protection de la santé humaine, la nôtre. La pandémie serait elle liée au dérèglement climatique et à l’appauvrissement de la biodiversité ?

Histoire rapide de la planète

Il y a deux milliards d’années, notre planète Gé (ou Gaïa) baignait dans un crépuscule polaire qui a duré pendant des centaines de millénaires (ères Primaires, secondaires, tertiaires, quaternaire) jusqu’à l’apparition de l’espèce humaine. Une espèce qui est capable de modifier le fragile équilibre climatique qui s’est construit et qui nous permet de vivre à l’abri des radiations ultra-violettes du soleil. La gigantesque serre terrestre laisse entrer en les filtrant les rayonnements qui réchauffent l’atmosphère et bloquent le rayonnement infra-rouge induit en l’empêchant de s’échapper vers l’espace sidéral. Ce sont les gaz à effet de serre dont le plus cité est le dioxyde de carbone ou gaz carbonique (CO2). La différence de l’angle des rayons entre les pôles et l’équateur fait que l’équateur se réchauffe et les pôles se refroidissent, schématiquement. Il s’ensuit des échanges climatiques (nous simplifions) et des accidents météorologiques (vents, pluies, tempêtes, ouragans, …).

D’autres scientifiques ont étudié les cycles géologiques de réchauffements (récents) et de glaciations pour calculer par rapport aux interrelations spatiales entre planètes : ils en ont déduit des cycles de 100.000 ou 400.000 ans dus aux variations de l’axe de la terre et de l’ellipse autour du soleil (théorie de Milankovicz : cité par Acot, pp. 276-280). Ils nous plaçaient dans un début de glaciation dont une manifestation a été le petit âge glaciaire.

La révision et l’homogénéisation des données climatologiques relevées depuis deux siècles a permis de mettre en évidence le réchauffement climatique et l’augmentation de la température moyenne de la planète. Le 6e rapport du Groupe Intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) est formel face aux climatosceptiques (ceux qui nient la réalité du réchauffement climatique) (cité par Sciences et Avenir n° 897  pp. 32-49 et partic. p. 34) :

« C’est un fait établi que les émissions de gaz à effet de serre produits par l’humain ont mené une fréquence ou une intensité de certains extrêmes météorologiques et climatiques depuis le début de l’époque pré-industrielle, en particulier pour les températures exceptionnelles … ».

déserteurs ou absents

La Chine, le Brésil, la Russie, la Turquie, etc. ont boudé la COP26. La fonte accélérée des pergélisols sibériens semble avoir une certaine influence sur l’autocrate Vladimir Poutine. Des pays possdent des super-porte conteneurs tels la Chine pour évacuer, exporter, leur production vers nos pays. Quelle est leur consommation en combustibles fossiles ?

Le Wonder of the Seas est un navire de croisière de la compagnie Royal Caribbean Cruise Line, contruit aux Chantiers de l’Atlantique de Saint-Nazaire entre  et . Il est le plus grand paquebot de croisière au monde, légèrement plus gros que ses sister-ships Symphony of the Seas et Harmony of the Seas. Le Wonder of the Seas propose également des nouveautés par rapport à ses prédécesseurs de la classe Oasis, à commencer par l’architecture de certains ponts.

Ici, chez nous, en France, dans l’Hérault, à Montpellier et particulièrement à Lattes-Maurin, nous sommes menacés par la montée de la mer Méditerranée. Sur le site du Thôt en 2100 (simulation d’une montée des eaux suite au dérèglement climatique en cours) : Le site de l’ancienne décharge de déchets ménagers du Thôt devient une île en 2100.


Super-porte conteneurs chinois


“Wonder of the seas” (Wikipedia)


Qand la mer va monter

Quelques ilots émergent, la ville de Palavas a les pieds dans l’eau. Le document communiqué par M. Jacky Chanton (secrétaire de l’ODAM et du CIDES34) dit, je cite :

« Cela va également  concerner l’intérieur des terres avec des conséquences négatives prévisibles par une remontée de la nappe phréatique, des zones humides qui seront inondées et des zones qui n’étaient pas humides qui vont le devenir. L’intrusion d’eau salée dans les aquifères d’eau douce, à l’intérieur du Lez, de la Mosson, du Rieucoulon avec un blocage des écoulements et l’eau salée qui pourra remonter très loin à l’intérieur des terres »

Dans leur dernier rapport, les experts du GIEC estiment que l’élévation des mers et des océans pourrait atteindre un mètre en 2100.

Mais les conséquences du réchauffement climatique sur le niveau de l’eau se feront ressentir sur le long terme, bien après cette date fatidique. Dans la récente étude parue dans Environmental Research, les scientifiques esquissent plusieurs scénarios de montée des eaux en fonction de la gravité du réchauffement climatique :

Dans l’hypothèse où la planète ne se réchaufferait plus, si toutes les émissions de gaz à effet de serre étaient brutalement stoppées dès maintenant, le réchauffement climatique déjà engagé contribuerait à une montée des eaux moyenne de 1,9 mètre.

En cas de réchauffement limité à 1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle – un seuil qui sera atteint en 2030 d’après le GIEC -, l’eau monterait de 2,9 mètres.

Dans l’hypothèse d’un réchauffement à 2°C, le niveau des mers grimperait de 4,7 mètres.

Si la planète se réchauffe de 3°C – scénario le plus probable d’ici 2100 selon le GIEC si l’on continue à émettre des gaz à effets de serre au rythme actuel -, le niveau de l’eau monterait de 6,4 mètres.

Enfin, scénario le plus catastrophique : en cas de réchauffement de 4°C, les océans s’élèveraient de 8,9 mètres. »

Le calamiteux protocole de Kyoto

Le protocole de Kyoto signé en septembre 1997 lors de la COP3 (Kyoto, Japon) a des résultats mitigés, plutôt catastrophiques. De reculs en reculs, des pays ont augmenté leurs émissions de GES entre 2005 et 2007 : l’Espagne +53%, le Portugal +43%, l’Irlande +26% (chiffres de la Direction Générale Recherche de la CE -2008). La Chine, en 2007, a mis en service 52 centrales à charbon (houille). Et ainsi de suite (and so on) ! Les États-Unis (USA, administration Bush puis Trump) n’ont pas signé d’accords, la Chine divise ses rejets par le nombre d’habitants mais oublie qu’elle a accueilli des fabrications de produits distribués ensuite par porte-conteneurs géants (voir ci-dessus) ! À faire cesser !

À plus petite échelle mais tout aussi répréhensible est, entre autres, l’industrie-commerce (dénoncé par Acot 2009, p. 396) qui pêche des crevettes en mer de Baffin (environs du Groënland), les envoie à décortiquer au Maroc, les fait conditionner au Danemark et les vend dans les gondoles de nos super-marchés ! À proscrire également ! L’Économie est à revoir. Et on vient mettre en avant les rots et les flatulences des vaches ainsi que les ménages de l’ouest européen (responsables de13% des émissions de GES), de leurs voitures (14% des émissions) soit 27%. Et le reste, les 73% ? Qui en est responsable ? Aciéries, chantiers navals et leurs monstrueux navires (voir ci-dessus), exploitations pétrolières et houillères, construction de bâtiments neufs en béton armé, etc. Les guerres récentes (1ère et 2e GM, etc.) ont créé des milliards de tonnes de GES qui stagnent encore (épaves de navires coulé par milliers de tonnes) !

Le marché au carbone : un objectif foireux

Il s’est mis en place (janvier 2005, Acot 2009, pp. 368-369) un mécanisme DIABOLIQUEMENT PERVERS de spéculation sur les droits d’émission de GES des sociétés industrielles. Cela a abouti à une bourse d’échanges de droits à CO2-GES non utilisés par certains qui les vendent à d’autres qui les achètent ! Un obstacle majeur qui aboutit à faire commerce de droits à destruction à des fins privées d’un patrimoine de l’humanité tout entière. Un sacré obstacle que la COP26 a pourtant inscrit dans son objectif n°2 !
Nous n’avons qu’une seule planète qui forme un TOUT et où les reculs répétés des conférences internationales ne laissent augurer rien de bon.

Que sortira-t-il de la 26e COP de Glasgow ? USA, Chine, Inde, Brésil, Arabie et Emirats, etc. feront-ils l’effort nécessaire ?

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Licencié ès-Sciences de la Terre (1964)
Docteur en Sciences biologiques mention écologie(1971)
Cadre technique supérieur de la Recherche ER (IR-CNRS)
Ancien chargé d’études HN Ministère de l’Environnement (1980-1996).

venez en discuter avec nous

Venez en discuter avec nous, rejoignez l’ODAM, adhérez à notre association, faites-en la vôtre, faites entendre votre voix ! Soyez un citoyen responsable, un contribuable qui demande des comptes et propose des solutions.

Eau


Air




Un enjeu oublié de la campagne électorale des Régionales

La campagne électorale des élections régionales a totalement oublié (zappé) un enjeu important lié à la protection de l’environnement et au développement économique : le traitement des déchets et la relation avec la protection de nos ressources environnementales essentiellse. A Montpellier, nous sommes particulièrement sensibilisés à ce problème qui a mobilisé les associations depuis quarante années. Tout particulièrement, les dernières années ont vu ce problème prendre un caractère aigu avec une pseudo-usine de traitement de pseudo-déchets ultimes qualifiée d’«unite de méthanisation » !. Cette usine qui trie mécaniquement des déchets non-triès (120.000 tonnes/an) produit 110.000 tonnes de refus ou de mauvais compost qui vont finir dans une décharge aujourd’hui fermée (Castries). Les déchets sont exportés à grand frais ailleurs ! Elle alimente aussi un (ou plusieurs) incinérateur(s) ? plus ou moins proches.
Le plan régional de prévention et de réduction des déchets, son élaboration, sa mise en oeuvre et sa révision SONT UNE COMPÉTENCE DE LA RÉGION et de sa gouvernance. Qui en a parlé dans les rares débats qui ont eu lieu (ou pas lieu) ? Quel est le candidat tête de liste qui évoque même succintement ce probléme pourtant essentiel sur le plan économique comme environnemental ? Je n’ai rien trouvé dans les 7 programmes des 7 têtes de listes ! Le dérèglement climatique est mentionné dans le programme de « L’Occitanie Naturellement : rassemblement des écologistes » conduit par Antoine Maurice ! Il a manqué une belle occasion d’illustrer son ignorance ! Oui, il faut changer de cap, mais quel cap prendre ?
L’Écologie n’est pas une idéologie politique propriété d’un parti et de partisans ignorants. C’est une des sciences qui concourt à la connaissance,  à la compréhension et à la protection de l’Environnement. Alors, pour qui voter si on a la fibre écologique ?
L’ODAM depuis 15 ans se bat pour la défense de l’environnement, pour le recyclage des déchets, la préservation de l’air, des ressources en eau douce, la défense du littoral méditerranéen impactés par des usines de traitement des eaux usées indignes d’un pays civilisé. Tout cela semble avoir disparu du débat régional.
Il existe au sud de Montpellier une colline artificielle, résultat de 40 années d’incurie dans le traitement des déchets, incurie qui ne cesse pas assez vite à notre goût et qui pollue en bordure de zones protégées : j’ai nommé le site du Thôt !
Quel avenir demain ?

Raymond GIMILIO
Docteur en Sciences biologiques mention Écologie (1971, USTL)
Président de l’ODAM




Bilan carbone et climat

Nouveau logo carré

799

Bilan carbone, climat et transition économique

Le changement climatique est suivi par le Groupe International d’Experts sur le Climat (GIEC), un organisme des Nations-Unies. Ce groupe est sous le double patronage de l’Organisation Mondiale Météorologique (OMM) et du Programme des Nations Unies sur l’Environnement (PNUE), comme nous pouvons le voir dans son logo ci-contre  :

Le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire (MTES) fournit ne page d’explications. Cliquez sur ce lien.

Le GIEC comporte 195 membres. La fiche du MTES donne des liens pointant sur les rapports mais malheureusement, ces liens n’aboutissent pas. Un nouveau site a été mis en chantier. Cliquez sur ce lien. La partie en Français est « en construction ». Il faut se contenter de la partie « In english ». Cliquez, enfin, sur ce lien.

Le changement climatique ne date pas d’hier. Ce site lui a consacré une première fiche. Deux phénomènes se recoupent insidieusement :

  1. la variation climatique naturelle inhérente à la fin de la dernière glaciation, qui pose le problème insoluble de savoir si le réchauffement continue ou si on est entré dans une nouvelle glaciation ?
  2. le réchauffement amorcé au début de l’ère industrielle avec la combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole, …).

Le point 2 est mesurable, les statistiques climatiques (températures, pluies, observations météorologiques, …) sont devenues plus nombreuses et plus précises, en liaison avec l’état de la végétation naturelle.

Les causes de ce réchauffement tiennent essentiellement à la production de plus en plus forte de gaz à effet de serre (GES) :

  1. Dioxyde de carbone (CO2),
  2. Vapeur d’eau (H2O),
  3. Méthane (CH4),
  4. et autres de moindre importance.

1 – La production de Gaz a effet de serre (GES)

Les gaz à effet de serre que nous venons de citer ont pour effet de réfléchir vers le sol les rayonnements des objets réchauffés par l’énergie solaire qui traverse l’atmosphère, empêchant la planète de se refroidir.

1.1 – Le dioxyde de carbone ou CO2

Nous reprenons l’illustration du cycle du carbone extraite de Wikipedia :

Ilustration extraite de l’article wikipedia

Le dioxyde de carbone persiste au moins pendant un siècle.

1.1.1 – Les puits de carbone

Cette illustration est assez complète. Elle illustre bien les sources de GES (sauf la méthanisation des déchets, en usine et en décharges à ciel ouvert). Le cycle du carbone met en évidence les puits de carbone que constituent les sols et la végétation mais il y manque le rôle des océans (il est difficile de tout mettre dans une seule figure.

On parle de puits de carbone pour les dispositifs naturels qui séquestrent le CO2 et le stockent (en haut, à gauche de la figure ci-dessous). Les végétaux qui peuplent la surface du globe, surtout ceux qui possèdent de la chlorophylle (algues, herbes, buissons, arbres, …) sont capables de synthétiser des hydrates de carbone en produisant de la matière organique sous forme de prairies d’algues, de troncs, branchages, fruits, légumes, … Les débris des forêts s’accumulent dans le sol où ils sont décomposés (humification = compostage naturel) sous l’action de microbes et de champignons. Supprimer les forêts, détruire les prairies naturelles, artificialiser les sols, c’est détruite les “puits de carbone”. Au contraire, la création de ces “puits de carbone” se fait par le reboisement.

La surface des océans est aussi un puits de carbone. La surface de l’eau est le siège de la dissolution du CO2 qui est utilisé par les coquillages pour fabriquer leur coquille à base de CO2 et de calcium pour donner du calcaire (sédiments calcaires). Les algues chlorophylliennes participent aussi à la séquestration du CO2.

1.1.2 – Les sources de carbone

Le CO2 est GES le plus produit, il résulte :

  • de la combustion des combustibles fossiles (houilles, lignites, tourbes, pétroles, gaz nature, etc),
  • de la réduction des oxydes métalliques par les cokes (carbone produit à partir de houilles) dans la production de métaux ferreux (acier, fonte, fer, …) et autres oxydes à réduire par du carbone,
  • de la cuisson des roches calcaires pour la production de chaux et ciments,
  • et autres processus …

Quand on examine les quantités de combustibles fossiles exhumés des profondeurs de la planète, les quantités de fer et d’acier produites par les industries de guerre et civiles depuis les années 1800, les millions de tonnes de ciment et chaux produits, la quantité de CO2 résultante se chiffre par milliards de tonnes ! Un chiffre astronomique. Le dernier chiffre de la flotte se super-porte-conteneurs de la Chine donne le vertige : 300 unités construites en acier ! Qui consomment des fuels lourds dans leurs moteurs pour nous amener des marchandises de médiocre qualité et non-durable !

Localement, à Montpellier-Métropole, c’est l’activité effrénée du bâtiment qui est funeste ! Il faut produire du ciment et du fer-acier ! Les bâtiments entraînent l’artificialisation des sols qui impacte les ruissellements de l’eau qui ne s’infiltre plus. Plus d’immeubles, plus d’eaux usées, plus de déchets produits par les nouveaux habitants.

Les autorités préfectorales mal conseillées, nous n’oserions pas dire complaisantes, ne savent ou ne veulent pas imposer à grande vitesse, le tri à la source des biodéchets aux collectivités territoriales responsables. Celà diminuerait le chiffre d’affaires des industriels du déchet. Ces installations émettent des odeurs méphitiques qui provoquent des troubles de santé qui commencent à devenir trop visibles. A ces installation  de stockage de déchets dits “non dangereux”, deviennent dangereuses pour le climat et les eaux souterraines quand les dits déchets y fermentent, dégageant méthane et odeurs, risquant des incendies !

1.2 – Le méthane

Le méthane  ou hydrure de méthyle, est, certes, le second GES, mais il est vingt huit fois plus “réchauffant” que le CO2. Nous proposons au lecteur cet article de Midi-Libre. Aux menaces sur le dégel du permafrost polaire et sub-polaire, s’ajoutent celles des décharges à ciel ouvert de déchets non-traités. Ces décharges (Castries,  Montblanc, Montimas, et autres) rejettent de manière invisibles du méthane de manière incontrôlée  car les déchets enfouis sont mal ou pas du tout stabilisés !

C’est un gaz qui se produit naturellement. Il résulte de la fermentation de matières biologiques en l’absence d’oxygène (fermentation anaérobie ou méthanisation). Il se dégage des marais et des mines de charbon (grisou) ou de l’estomac des ruminants qui l’éjectent dans leurs flatulences. Il est produit en quantités dans les processus industrialisés de bio-déchets (cf. Usine Amétyst de Montpellier).

La fermentation des déchets bruts non-triès dans des décharges produit de grandes quantités de méthane. Le phénomène est estime durer 15 ans après la fermeture de la décharge. Nous en avons un exemple avec la décharge  dite “le Thôt” (commune de Lattes) au sud de Montpellier. Fermée en 2007, elle continue à dégazer alors que des moteurs de co-génération (disparus ?) devaient produire de l’électricité !

1.3 – La vapeur d’eau

La vapeur d’eau est la forme vaporisée de l’eau. C’est un gaz à effet de serre (GES) naturellement présent dans l’atmosphère et qui régule sa température. La vapeur d’eau en se condensant provoque les précipitations (pluies, neige, brouillards, …). Ce gaz a un taux de persistance faible dans l’atmosphère : quelques semaines.

1.4 – Le cas du bâtiment et les GES

L’activité du bâtiment est traditionnellement considérée comme un facteur de bonne santé économique, si on considère une économie linéaire, celle qui produit des biens de consommation (quand le bâtiment va, …). Dans le cas d’une économie nouvelle, il faut un nouveau paradigme.

Nous sommes entrés dans une économie circulaire, dans une optique d’écosystèmes où tout est lié avec les communautés d’être vivants (biocénoses) et leur rapport à l’environnement. L’espèce humaine fait partie intégrante des écosystèmes dans lesquels elle évolue. C’est ainsi, nous sommes liés à ce que nous faisons sur notre environnement. Nous sommes des bâtisseurs dont l’activité a été appropriée par des groupes industriels dont l’intérêt est de consommer des matériaux dits de construction dont l’acier et le ciment sont les principaux. Ce sont des matériaux dont la production entraîne l’émission de GES, du CO2. Le site Construction Carbone donne des éléments indispensables avec une approche originale :

  • 1 € d’acier = 1,3 kg de CO2 émis,
  • 1 € de PVC = 0,4 Kg de CO2,
  • 1 € de béton = 25 kg de CO2,
  • 1 € de ciment = 5,4 kg de C02,
  • 1 € de gazole (détaxé ?) = 0,9 kg de CO2,
  • etc.

Nous citons l’histogramme du site Construction Carbone : 1€ dépensé donne x kg de CO2 :

Kg de CO2 par € dépensé

Nous citons le second histogramme du site Construction Carbone :

Pour 1 € dépensé

GNR = gazole non-routier détaxé.

Ces estimations peuvent être utilisées pour défendre la position des écologistes sur l’utilisation de l’acier et du ciment-béton ! Il faut encore connaître le prix de la construction.

Le coût de construction d’un immeuble, en France, reviendrait à 1.400 € / m2 HT. D’autres chiffres donnent en 2014 1.624 € HT / m2. Pour un bâtiment haut-de-gamme, ce prix monterait à 2.200 € / m2. Les chiffres diffèrent mais en prenant l’hypothése basse, 1.400 € dépensés le calcul du CO2  donne une fourchette de 15,722 à 20,636 T / CO2 pour 1 m2 ! Affolant ! Un bilan catastrophique. Nous sommes-nous trompés dans nos calculs ?

Si on se fie aux chiffres de l’Observatoire des prix constatés d’opérations de construction, le coût en CO2 d’un immeuble d’habitation HDG donnerait un bilan ahurissant. On friserait le milliard de tonnes pour un gros ensemble immobilier.

Nous ne traiterons pas ici les impacts qui suivent la construction d’un des nombreux immeubles de haut-de-gamme construits ces dix dernières années à Montpellier ! Surtout du côté de la nouvelle mairie et de l’avenue de la Mer ni sur les hauteurs de Montpellier, du côté de Pignan, Lattes, etc. Les nouveaux habitants de ces villes en croissance produisent des déchets non-triés et des eaux usées ! Le cycle est emballé.

2  – Les politiques alternatives

Le temps de la décroissance serait amorcé ? Construire du neuf est un coût qui va devenir difficile à admettre surtout si une construction neuve se fait sur le site de déconstruction d’un immeuble ancien qui aurait pu être rénové. Il faut changer totalement de paradigme avec la rencontre du social et de l’écologie.

2.1 – Politique économe de ressources naturelles

Les ressources naturelles se raréfient, il faut aller plus loin, plus profond, chercher les hydrocarbures, les minerais métalliques, les minerais d’uranium se raréfient. Les projet d’exploitations à ciel ouvert détruisent la biodiversité. Donc, il faut une politique économe en ressources naturelles, un changement complet de paradigme, nous répétons.

2.2 – Les rapports à l’énergie

L’étude des écosystèmes nous apprend que les lois physiques de la thermodynamique énoncées par Sadi Carnot en 1826 n’ont jamais été contestées. Le fonctionnement des écosystèmes peut se résumer en un échange d’énergie entre les êtres vivants qui le composent. L’énergie se conserve mais sa forme de dégrade et augmente l’entropie des systèmes. L’énergie devient, sous la couverture monétaire, la seule unité qui devrait intervenir dans les échanges entre pays détenteurs de sources d’énergie et les pays consommateurs. Les pays doivent aller vers des formes d’énergie indépendantes des énergies fossiles ou des sources d’uranium.

La seule source d’énergie dite renouvelable est celle rayonnée par le soleil. La notion de « renouvelabilité » est relative car un jour le soleil s’éteindra ou explosera entraînant une catastrophe majeure, dans quelques millions d’années. En attendant, notre civilisation humaine doit tendre à développer des sources d’énergie directement ou indirectement dépendantes de la quantité d’énergie solaire reçue par la planète caractérisée par la constante solaire. Cette constante « F » vaut 1.360 W/m2 (valeur admise). Cette énergie arrive à la surface de la stratosphère, est absorbée  progressivement par les couches de l’atmosphère pour arriver dans notre bio-sphère (sphère de vie) où les plantes vertes (chlorophylliennes) l’utilisent pour synthétiser des hydrates de carbone en absorbant le CO2 libre. L’échauffement de l’atmosphère varie avec les saisons et la latitude. On peut parler de machine atmosphérique, pour simplifier un mécanisme que certains économistes s’acharnent à nier : la perturbation climatique en rapport avec les gaz à effet de serre.

2.3 – Les solutions alternatives pour l’avenir

2.3.1 – L’économie linéaire

L’économie actuelle est qualifiée de linéaire (cliquez sur ce lien). Nous la résumerons comme l’ensemble des processus visant à exploiter les ressources, à les transformer, à les consommer en produisant des déchets rejetés dans l’environnement. Cette économie a commencé avec l’ère de l’industrialisation. Nous passons en ce moment, transition oblige, vers un autre type d’économie.

2.3.2 – L’économie circulaire

Pour définir l’économie circulaire, nous nous basons sur un document de l’ADEME (cliquez sur ce lien). Ce document nous permet de télécharger trois documents de base (cliquez sur ce lien). Nous dirons que c’est une économie basée sur une utilisation modérée des ressources naturelles dont les réserves sont forcément limitées et où les déchets deviennent des ressources secondaires (matières « premières » secondaires), par la travail de (d’aprés un document de la fondation Ellen Mac Arthur) :

  • recyclage,
  • recondtionnement,
  • réemploi,
  • réparation,

avec des ressources et des énergies renouvelables, en entraînant le minimum de déchets et de pollutions.

Schéma donné par l’ADEME

Selon un document de la fondation Ellen Mac Arthur

Ce nouveau paradigme tend vers l’objectif « Zéro déchet – zéro gaspillage ». Le recyclage peut intervenir à plusieurs reprises mais à la fin, il ne reste plus que des nutriments biologiques qui s’intègrent, à plus ou moins long terme, dans le fonctionnement de l’écosystème terrestre.

2.3.3 – Nous n’avons pas le choix

La quantité de déchets que nous, être humains, produisons a atteint une limite inacceptable. Les camions bennes-à-ordures qui déversent dans la mer du haut des falaises polluent gravement les océans. Les raffinages sauvages de pétrole au Nigeria par des distillateurs clandestins produisent des effets difficilement réversibles sur les mangroves de l’estuaire du fleuve Niger, …

Nous avons atteint les limites de nos ressources naturelles. Des solutions vertueuses existent, il faut les mettre en œuvre.

3 – Les solutions vertueuses

Le mensuel National Geographic Magazine de mars 2020 consacre une dizaine de pages au problème de l’économie circulaire [et à la transition avec l’économie linéaire], l’utopie « zéro déchet, zéro gaspillage », le « cradle-to-cradle ». Ce dernier concept soutient que les produits et les processus économiques pourraient être conçus de sorte à pouvoir réutiliser des déchets. Une utopie ? Certes mais une utopie pour faire avancer les choses.
Alors, concrètement, ici, chez nous, en Occitanie, en ex Languedoc-Roussillon, en Hérault et plus spécialement dans Montpellier-Métropole, passons en revue les domaines où il faut intervenir en priorité, en fonction des quantités de gaz à effet de serre émis.

3.1 – Le domaine du bâtiment

Montpellier-Métropole est caractérisé par la frénésie de la démolition des bâtiment anciens en vue de leur reconstruction à neuf, en bon béton tout neuf. Nous disons “Halte” ! Non au béton car l’emprise du bâtiment neuf se fait sentir en de nombreux endroits où s’exerce la déprise agricole : vignes, oiiveraies, anciennes casernes, friches (au nord de Montpellier), … Tout est bon pour ériger des constructions, certaines hideuses, de vraies cages à lapins. L’ancienne caserne de gendarmerie : rasée. A sa place, un énorme tas de gravats, gris, maussade, restes broyés des anciens logements déclarés “insalubres” ! Partout, des grues émaillent le paysage urbain de Montpellier et de ses communes satellites ! NON AU BETON !

Le site de l’ancienne Ecole d’Application de l’Infanterie et son bâtiment central moderne : rasés ! Des tonnes de CO2 qui ont produit l’ancien béton, des tonnes pour le nouveau béton !

En conclusion partielle :

Nous disons “Stop aux démolitions, oui aux réhabilitations et rénovations“. On ne doit plus démolir un seul bâtiment ancien si sa structure est saine, non fissurée !

3.2 – Le domaine des déchets ménagers

Le domaine des déchets ménagers est celui auquel ce site se consacre depuis la création de l’ODAM en 2004. Nos deux premiers sites ont sombré, victimes de piratages. Nous n’avons cessé de dénoncer l’absence de tri des déchets à la source et de collecte véritablement sèparative.  Nous réfutons la notion de déchet non-dangereux. C’est une notion impropre, une mauvaise définition qui permet bien des abus. Ce qui est dit “non dangereux” peut-il être traité à la légère ?

3.2.1 – Les décharges ou ISDND

Un rapport de la Cour Régionale des Comptes a soulevé le lièvre de la décharge du Thôt  : gabegie, obligations non remplies, dilution des responsabilités, …

La fermeture de la décharge du Thôt en 2007 a laissé une montagne de déchets (actuellement en 2020 culminant à 27 m). Les installations de valorisation du biogaz (dioxyde de carbone et méthane mélangés) semblent n’avoir jamais fonctionné et ont été démantelées vers 2016. Les torchères qui devaient brûler ce biogaz semblent avoir disparu si jamais elles ont existé. Cent puits devaient capter ce biogaz, existent-ils ? Le biogaz et son méthane continuent à s’échapper. Nous demandons une expertise et l’application des lois.

3.2.2 – La méthanisation

Composterie et méthanisation Cler-Verts (Lauragais)

L’usine de méthanisation Amétyst devait, c’était promis et juré dans l’enquête d’utilité publique, régler écologiquement le problème des déchets. Là encore deux rapports de la Cour des Comptes dénonçent un fiasco économique et technique, un coût de 67 M€ initialement devenu 130 M€ en 2019 et une diminution de capacité de traitement de 203.000 tonnes/an initiale à 130.000 tonnes/an en 2019 et un fiasco du tri des déchets à la source. On s’achemine vers un arrêt de la production de compost et vers la production de combustible solide de récupération (CSR). Nous citons l’installation de Cler-Verts (Villefranche-de-Lauragais, prés de Toulouse).

3.3.3 – La poubelle jaune

Les déchets dirigés vers la poubelle jaune vont à l’usine de tri Démeter. Elle a été étendue récemment à grand frais et traite tout ce qui est dit recyclable.

3.3.4 – L’incinération

Une partie des déchets non-triès à la source par vers l’incinérateur OCREAL de Lunel-Viel dont les mâchefers alimentent l’usine de traitement de Vedène (Vaucluse). Du fait de la fermeture de la décharge de Castries, l’exutoire de l’usine Amétyst n’existant plus, ses importants résidus après méthanisation font du tourisme onéreux vers des sites mal connus (décharges, incinérateurs, …) !

En conclusion partielle : 

Nous disons “Stop au processus de tri mécanique et oui à la promotion du tri à la source et aux solutions de l’économie circulaire véritable“. Les déchets bien triés sont des ressources secondaires précieuses. Il semble cependant que s’amorce une tendance au compostage des biodéchets chez les particuliers et dans quelques immeubles collectifs.

3.3 – Le domaine des eaux usées

L’eau douce, potable, destinée à l’alimentation humaine, est un bien rare. Souillée par les usages domestiques ou industriels, elle devient un déchet. Ce déchet liquide est collecté par un réseau d’égoûts anciens, uniques.Ce réseau collecte aussi les eaux de pluie qui ne s’infiltrent plus sur les sols imperméabilisés par l’asphalte et les bâtiments. Les eaux des toits vont rejoindre celles des rues dans les collecteurs uniques. Cette eau se mêle aux eaux noires et à travers le réseau de collecte, converge vers les station d’épuration (STEP). Celle de Montpellier, Maera traite les eaux de 19 communes. Elle a été conçue pour 300.000 équivalent habitants. Lors de la tentative d’août 2019 de faire passer une extension-agrandissement pour une modernisation, nous écrivions aux commissaires-enquêteurs :

« Nous déclarons que l’eau usée est un déchet mais un déchet précieux qu’il convient de recycler, de récupérer et d’épurer correctement en vue de sa réutilisation en eau douce à toutes les fins agricoles. Les exutoires (fluvial : Le Lez ou marin : golfe du Lion-golfe d’Aigues-Mortes), tels qu’il fonctionnent depuis 1965, sont une dangereuse hérésie, un crime contre l’environnement. Nous référant à la conférence du 28/04/2005, Montpellier (qui dénonçait la conception de la nouvelle usine sur le site de la Cérereide obsolète (rejetant dans le Lez depuis 1965), nous avons précisé la protestation des associations contre la composition des effluents prétendument traités à 95% :

  • des MEST[1] (matières en suspension : 3,5 t/jour de MEST),
  • des DBO[2] et des DCO[3] (ces deux derniers appauvrissent le milieu en oxygène),
  • plus des ions de composés d’azote, phosphore,
  • des médicaments humains rejetés avec les selles, certains radioactifs,
  • des PCB, etc.
  • sans compter une impressionnante quantité de germes coliformes !

[1] Matières en suspension transportées : MEST

[2] matières caractèrisées par leur demande biologique en oxygène : DBO

[3] idem demande chimique en oxygène : DCO

… »

Vue sur un bassin de Maera

Nous avons depuis longtemps dénoncé la pollution de la Méditerannée à travers le Golfe d’Aigues-Mortes qui fait partie du Golfe du Lion. Consultez ou téléchargez la contribution de l’ODAM à l’enquête d’utilité publique. L’ODAM s’est largement exprimé auprès des CE-EUP. Consultez ou téléchargez la contribution de J. Chanton. Le vice-Président de l’ODAM rappelle l’existence de nombreux projets dans le monde et en France, de traitement d’eaux usées produisant en sortie de l’eau suffisamment propre pour être réutilisée en irrigation agricole (Caen-Mondeville, San-Rocco en Italie, …). Ainsi se fait le retour à la terre de matières qui lui étaient destinées.

Nous dénonçons le gigantisme des stations collectives et citons en exemple une commune voisine de la Métropole montpellièraine : Combaillaux, la station aux vers de terre. L’eau est rejetée dans un cours d’eau voisin, la Mosson.

Conclusion générale

Depuis plus de 16 années, notre association, l’Observatoire Indépendant des Déchets, Santé, Evironnement de Montpellier (ODAM) se bat pour des réalisations vertueuses conformes aux lois de la nature, du bon sens, … face aux industriels des déchets. Le travail personnel citoyen a commencé bien avant pour ses membres. Nous prêchons dans le désert ! Une évolution se fait sentir, les associations de défense de l’Environnement commencent à être entendues par les tribunaux qui commencent à leur donner raison ! Le vent tourne mais les Cours de contrôle des Comptes restent des Cours armées d’épées de bois, des soldats sans armes dont les remontrances justifiées restent lettre morte : cause toujours … !

Eau, air, sol, déchets, information : les comités scientifique qui officiaient au Ministère chargé de l’Environnement en 1980 (quand j’y suis arrivé) ont semé des graines qui ont mis longtemps à germer. Longtemps pour faire prendre conscience que rien ne devra plus se perdre à l’avenir et que l’économie circulaire n’est pas une écologie punitive mais une autre manière de considérer le développement. Le développement est calqué sur les écosystèmes naturels.  Nous faisons nôtre les doctrines exposées dans le numéro de 2020 de National Geographic (mars 2020), pages 62 à 65) en réfutant l’admiration de M. Robert Kunzig pour l’incinérateur municipal de Copenhage (p. 62 “Des issues).  Oui aux thèses de la Fondation Ellen Mac Arthur (p. 62), oui au « zéro déchet zéro gaspillage ». San-Francisco (USA), Cappanori (Italie), Manspach (communauté des communes des Portes-d’Alsace, France) sont nos exemples.

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Docteur en Sciences biologiques mention écologie
Cadre technique supérieur de la Recherche (ER)
Chevalier du Mérite Agricole

cropped-logo-fond-bleu-clair-1.jpg

Le Lanceur d’alerte

ici_on_s-honore_du_titre_de_citoyen




Déchets : on valorise ou pas ?

Article revu et complété le 18/01/2022,
base 430

Introduction

Montpellier-Méditerranée-Métropole se moque totalement des citoyens lecteurs de sa prose, avec des opérations de communication financée par les fonds publics que sont nos imôts. Ici, on désinforme et on commet des erreurs en affirmant que « la collectivité s’est dotée de structures capables de gérer un cycle complet allant de la collecte sélective au traitement des déchets ménagers. » Cette affirmation recouvre un ensemble de réalisations disparates, sans logique économique ni écologique. Traiter des déchets n’est pas une activité gratifiante pour des décideurs épris d’inaugurations clinquantes. La solution que nous préconisons, la diminution du poids et du volume des déchets va à l’encontre des intérêts économiques privés des industriels du secteur. Tant que les marchés publics seront rémunèrés au poids et au volume recueilli, enlevé et traité, nous serons dans une impasse. Celà revient à faire baisser le chiffre d’affaires de l’industriels. Donc, il impose sa solution à la collectivité territoriale, laquelle est mal dénommée dans les marchés publics « la puissance publique », on devrait dire « l’impuissance publique ». Or, pour nous, associations de défense de l’environnement, la puissance publique peut et doit imposer SA volonté, agissant ainsi au mieux des intérêts des contribuables en étant économe de leur argent, l’argent des impôts. L’industriel est là pour exécuter, pas pour faire sa volonté. La gestion bien comprise des déchets doit commencer par remettre les collectivités territoriales et les citoyens au cœur du problème.

La collecte des déchets

La collecte, mis à part le « bac jaune », n’est pas adaptée. Celle des biodéchets, nous l’avons déjà dit et écrit, doit se faire dans des bacs « compostainers » spécialement structurés. La couleur orange du couvercle n’a aucune vertu dans la bonne collecte des biodéchets. Le chiffre de 6.787 tonne (an ?) est ridicule à côté de la prévision initiale de 33.000 tonnes/an, capacité de l’usine dite de méthanisation. Le « bac gris » (noir foncé) doit collecter 124.800 tonnes (an ?) acheminées vers l’usine « Amétyst ». La aussi la capacité recueillie est inférieure à celle initialement prévue qui était de 170.000 tonnes/an. L’article passe sous silence le fait que nous avions dénoncé la surcapacité prévue de traitement.

Nous dénonçons le contenu du bac gris qu’en d’autres lieux Montpellier-Agglomération (MA) puis son héritière Montpellier-Méditerranée-Métropole (MMM) désigne comme déchets résiduels. Ce ne sont pas des résidus de tri mais des déchets non-triés à la source, leurs producteurs étant considérés comme « sociologiquement inaptes au tri à la source », ce qui est une forme de discrimination inadmissible que nous avons déjà dénoncée par ailleurs et que nous continuons à faire.

Le tri des déchets

Nous reprochons avec vigueur le fait de restreindre le tri aux seuls déchets recueillis dans le bac jaune et envoyés à la filière « Démeter ». Démeter est une filière totalement délaissée que Montpellier-Agglomération (l’Agglo) et Montpellier-Méditerrannée-Métropole (MMM ou 3M) ont eu le tort immense de ne pas poursuivre le développement. Démeter est arrivée à saturation. C’est une filière qui rapporte, avec 80 tonnes/jour (22.000 tonnes/an). Le potentiel est important, l’administration de MMM n’a pas fait l’effort de développer cette unique usine non polluante et n’engendrant pas de nuisances. Elle a investi dans une usine de traitement neuve, procédé miracle : Amétyst.

Le traitement des déchets

Amétyst : la méthanisation ?

Amétyst est une usine de traitement d’ordures ménagères, une soi-disant « unité de méthanisation » utilisant « un procédé biologique » dit  « fiable, respectueux de l’environnement, sans risque ni incidence sur la santé » affirme-t-on, « produisant du compost (utilisé comme amendement naturel des sols pour l’agriculture ou en aménagement) et du biogaz (pour la production d’électricité et de chaleur). » La production de compost est inexistante ou presque (465 t/an), nous n’en avons jamais vu ni pu en acheter ! Selon  Quant à la chaleur et l’électricité obtenus à partir du biogaz, l’usine est créditée d’une production de 30.000 mégawatts d’électricité vendue à EDF et 25.000 mégawatts de chaleur. L’usine consomme pratiquement autant qu’elle produit, le bilan énergétique est de 1.750 MWH/mois. Bilan ridicule ! Et il a été investi au moins 135 millions d’euros et il a été voté en novembre 2014 une délégation de service publique (DSP) de 150 millions de francs pour 10ans. Aucune diminution du volume-poids des déchets n’a été prise en compte. Amétyst n’a rien d’écologique : l’usine pue et, à l’intérieur, les ouvriers travaillent dans les gaz toxiques du hall de déchargement des méthaniseurs. Le digestat qui en sort est égoutté et non déshydraté, continuant a exsuder du méthane, du sulfure d’hydrogène et fermente jusqu’à la décharge de Casries. 42.683 T/an vont ainsi en décharge à Castries.

L’usine-unité Amétyst de tri-mécanobiolgique-méthanisation (et sa soeur jumelle d’Angers) est affligée de nombreux défauts de conception (défauts congénitaux : il a fallu 3 ans avant de la réceptionner). Nous avons mis en lumière que lors de l’instruction du marché de construction attribué à Vinci à la suite d’un rapport « favorable » de l’instructeur du dossier, il n’a pas été souligné le manque d’expérience du candidat ! L’expérimentation et l’acquisition d’expérience de ce constructeur ce sont faits sur notre dos et ont été payés au prix fort par les contribuables de la Communauté d’Agglomération de Montpellier !

L’incinération des déchets : OCREAL

Ce paragraphe n’existe pas ! L’agglo-métropole n’en parle pas. Elle exporte pourtant des déchets vers l’incinérateur de Lunel (encore en 2021). La plus grande discrétion règne sur ce sujet. Pourtant l’incinérateur OCREAL de Lunel-Viel devrait « valoriser de la chaleur » ! L’agglo-métropole a passé un contrat de DSP avec OCREAL. Nous savons et avons dénoncé tout ce que le procédé d’incinération dégage comme déchets gazeux toxiques dans l’atmosphère tranformée en décharge et ce que désigne pompeusent « centre de valorisation thermique ». 19.852 T/an sont ainsi « traités »..

Le centre de déchets ultimes non-dangereux (enfouissement) de Castries

La terminologie exacte est « Installation de stockage de déchets non-dangereux » (ISDND). Sous ce vocable pompeux se cache une décharge d’ordures. Nous laissons à nos amis et partenaires de l’ACIDC (Castries et environs) le soin de dénoncer ce que recouvre cette appellation. « Cette décharge reçoit tout types de déchets : les bennes « tout venant » des déchetteries, les refus de tri d’Amétyst, les résidus de méthanisation [du digestat-stabilisat égoutté, non desséché], le compost impropre à l’agriculture  (on y retrouve même des pneus). La notion de « déchets ultimes » est très élastique. Tous ces déchets stockés [fermentent] produisent du biogaz, brûlé en torchère, et du liquide de décomposition très chargé en toxiques (les lixiviats). La qualité de l’air n’a pas été contrôlée et des mesures prises pour réduire les polluants relachés dans l’atmosphère que suite aux nombreuses plaintes des riverains qui en subissent les conséquences. Ce site a de plus la particularité d’être situé au-dessus d’une nappe phréatique dont le niveau remonte lors des fortes pluies jusqu’au fond des casiers. Un suivi des eaux souterraines est bien effectué mais les quels en sont les résultats ? Une requêt a été déposée au tribunal administratif de Montpellier par les associations riveraines et un dossier remis à la Commission des Pétitions du Parlement européen pour risque fort d’atteinte à l’environnement et à la biodiversité. ».

En conclusion, les « structures capables de gérer un cycle complet allant de la collecte sélective au traitement des déchets ménagers » sont incomplètes. Les solutions n’ont fait que transfèrer des nuisances vers les riverains d’Amétyst, d’OCREAL et de Castries. Nous préconisons une solution logique faisant appel à la mise en place d’une vraie lutte contre le gaspillage de ressources secondaires que sont les déchets et contre le gaspillage (gabegie) des fonds publics en ciblant l’objectif « zéro déchets » : réduction, recyclage, réutilisation. Ce n’est pas une utopie ! Avec le collectif qui se créé, nous décrétons Montpellier-Méditerranée-Métropole Territoire Zéro Déchets Zéro Gaspillage.




Amétyst : métrologie des odeurs et conséquences

Nouveau logo carré

Info

Nous citons l’étude RECORD : « Pollution olfactive, sources d’odeurs, cadre réglementaire, techniques de mesure et procédures de traitement : état de l’art . Rapport final, mars 2006, Auteurs J.R. Fanlo (LGE-Mines, Alès) et J. Carré (LACE – UCBL1» 236 p. n° 03-0808//0809/1A et sa synthèse.

Selon la synthèse (pp. 3-4) « la méthodologie d’approche d’un problème d’odeur doit envisager la mise en œuvre de méthodes d’analyse physico-chimique et sensorielle. La caractérisation analytique qualitative et quantitative d’un effluent malodorant fournit les éléments nécessaires aux choix et dimensionnements d’une installation de traitement et permet de réaliser le suivi des performances du traitement mis en œuvre. Le contrôle de la réduction de la nuisance nécessite la connaissance de l’abattement d’odeurs mesuré au moyen d’une approche sensorielle. ».

Vous avez bien compris ? 10 ans après ça pue toujours et la direction de l’usine patauge toujours, de CLIS en CSS !

Nous avons trouvé une définition intéressante sur le site du SIAAP « Une unité d’odeur par m3 d’air marque le seuil de perception olfactive exprimé par un échantillon de population ».

Selon un spécialiste de la mesure des odeurs, l’entreprise ODOTECH « Rappelons que 1 u.o./m3 correspond à un niveau d’odeur où 50% de la population perçoit l’odeur ou seuil de perception. En général, 2 à 3 u.o./m3 correspond à un niveau d’odeur où 50% de la population reconnaît l’odeur ou seuil de reconnaissance. Dans de nombreux cas, 5 u.o./m3 correspond à un niveau d’odeur où 50% de la population discerne l’odeur ou seuil de discernement. Il s’agit du seuil à partir duquel la majorité des individus sont en mesure de différencier, discriminer, juger et apprécier une odeur. Il serait plausible que les plaintes d’odeurs surviennent habituellement lorsque ce niveau olfactif est atteint. De plus, 10 u.o./m3 correspond à une concentration-odeur qu’il faut diluer 10 fois avec de l’air inodore pour atteindre un niveau où 50% de la population perçoivent l’odeur.  ».

1 – Quelle relation avec Amétyst 

1.1 – Affirmations du rapport de DUP Llamas-Breuil-Corp (3 avril 2006)

Lors de l’enquête d’utilité publique menée en 2006, nous lisons à la page 6 une référence à l’arrêté du 12/02/2003. Cet arrêté limite à 5UO/m3 le seuil de nuisance maximale communément admis plus de 44 heures dans l’année, dans un rayon de 3 km.

Les rédacteurs-enquêteurs stipendiés par le demandeur (l’Agglo) nous affirment que les prévisions d’une étude par modélisation (non référencée ?) « la valeur de 2UO/m3 est centrée sur le site et n’a aucune sur les habitations ni les entreprises de la ZAC. A fortiori, quelles que soient les prévisions météorologiques, la concentration d’odeur calculée hors du site ne dépassera pas cette valeur. ». Quelle audace ! Une parole d’évangile ! L’ordinateur (le modèle mathématique l’affirmait en 2006). Et maintenant ? Un prix Pinocchio ?

1.2 – Etat des lieux en 2018

Plus de 10 ans après la construction de l’usine, où en est-on ?

Ce serait un euphémisme que de dire que les riverains sont satisfaits des affirmations des commissaires enquêteurs !

C’est un ras le bol généralisé contre les odeurs, exprimé depuis 2008, de CLIS en CSS. Cause toujours !

1.3 – Que faire ?

Les représentants des associations à la CSS vont frapper un gros coup de grosse caisse à la réunion du 6 juin prochain (Paukenschlage !). Où en est-on exactement des recommandations béatement optimistes du trio enquêteur (rémunéré légalement par la collectivité demandeuse) ?

Les autorités peuvent menacer, un 3e biofiltre  a été mis en place, sans succès : ça pue toujours autant ! Les enquêteurs se sont ils trompés, ont-ils été trompés ou ont-ils été complaisants ? Dix ans après, on est en droit de se poser la question.

2 – L’étude d’impact des odeurs

Le problème des odeurs désagréables est connu depuis le 1er empire où Napoléon légifère par « décret impérial du 8 octobre 1810 relatif aux manufactures et ateliers qui répandent une odeurs insalubre ou incommode. ». Le problème ne date pas d’hier comme l’indique le décret.

2.1 – L’étude par modélisation

La modélisation fait appel à l’informatique qui fait dire à ses utilisateurs «c’est l’ordi qui l’a dit». Toute étude se doit de répondre à certains questions.

2.2 – Qui a fait l’étude et comment ?

Le trio enquêteur ne cite pas ses sources. On sait seulement qu’il s’agit d’une « modélisation ». Tout bon informaticien sait qu’on peut faire dire n’importe quoi à un modèle sauf si :

  1. Quel est le nom de l’organisme qui a fait l’étude ?
  2. Avec quel modèle et sur quel ordinateur ?
  3. Quelles sont les données qui ont servi à calibrer le modèle ? (ce dernier point est important).

Comment peut-on affirmer le chiffre de 2 UO/m3 sur le site de l’usine et affirmer que cette étude affirme qu’il n’y a « aucun effet qur les habitations ni les entreprises de la ZAC. A fortiori, quelles que soient les conditions météorologiques, la concentration d’odeur calculée hos du site ne dépassera pas cette valeur. »

Une affirmation péremptoire destinée aux autorités qui ont gobé le morceau ! Dix ans après, il n’est pas sûr que le même modèle nourri des milliers de plaintes (la vérité terrain) donne les mêmes affirmations ni qu’un autre modèle bien contrôlé par les citoyens riverains n’aille contredire le trio enquêteur.

Sauf erreur ou omission de notre part, il n’y a pas d’autre mention dans le rapport du trio enquêteur. Nous découvrons annexé à leur rapport les pages 18 à 22 du « Mémoire en réponse » rédigé par Montpellier-Agglomération qui fait état d’une étude INERIS (confiée semble-t-il au BURGEAP) mais non référencée par le trio enquêteur. Il s’agit du document « Analyse critique du volet gestion des odeurs du DDAE de l’unité de méthanisation » (INERIS – DRC – 74163 – AIE n° 0070 -KAD / FTO) par Karine Adam, Serge Collet, Frédéric Tognet et Jérémie Domas. Est-ce là l’étude qui a appuyé les conclusions du trio ? Aucun autre lien ne l’établit.

2.3 – Etude des résultats des simulations du rapport INERIS-BURGEAP

Aux pages 20-21, nous trouvons un avis nuancé de l’INERIS.

Nous citons « Il serait bien de rappeler ici que la modélisation n’est qu’une approximation de la réalité et qu’elle est par conséquent soumise à une marge d’erreur dûe aux incertitudes du modèle et des données d’entrée. La proximité de certaines habitations au vu de ces marges d’incertitude devrait induire une note de pondération des résultats de simulation. » ! ! !  Que ces messieurs du trio enquêteur n’ont pas pondéré leur jugement et modéré leur enthousiasme qualificateur ! On ne comprend pas qu’ils aient omis cette modération de l’INERIS !

A la page 21, l’INERIS en remet une couche : « Ces écarts peuvent être importants et montrer la possibilité d’un dépassement de seuil alors que la seule étude des concentrations moyennes ne le montre pas. ». Dix ans après, les faits viennent rappeler que dans le calcul de moyennes, le même chiffre peur représenter des dispersions totalement différentes avec des écarts importants ou faibles. C’est pour celà qu’on devrait TOUJOURS donner une moyenne avec son intervalle de confiance et comparer deux moyennes avec un test de Ki2 !

La conclusion du rapport (§5.4) est plus incisive : « L’INERIS émet néanmoins une observation sur l’importance des fluctuations de concentration pour la problèmatique des odeurs, et sur leur traitement dans l’étude. Une note d’explication est rédigée en annexe. ». Cette note a-t-elle été volontairement ignorée par le trio enquêteur ?

Enfin, conclusion de la conclusion : « Enfin, il aurait été judicieux de rappeler les incertitudes dues à la modélisation notamment en raison de la relative proximité des riverains au site. ».

Une belle leçon qui, 10 ans après, face à vérité terrain, montre qu’en matière d’environnement le mensonge ne pais pas. Nous décernons le bonnet d’âne au trio des enquêteurs  autistes, menteurs par omission !

2.4 – L’application stricte de la réglementation

L’application stricte de la réglementation pourrait permettre de faire fermer par autorité administrative voire judiciaire ce monstre mal conçu dans lequel son exploitant actuel injecte des sommes conséquentes (10 M€ ?). L’amputation chirurgicale s’impose. Que faire d’autre, quelles solutions ?

3 – Zéro déchets, zéro gaspillage

En 2016, une conférence de Zero-waste-France se tient à Castries puis à Montpellier. Le Ministère de l’Environnement lance un appel à propositions « Zéro déchets, zéro gaspillage ». Fin 2017, le Conseil régional se voit confier la compétence pour organiser le Plan régional de prévention et d’élimination des déchets (PRPGD). Montpellier a perdu son statut de capitale régionale bien que certains services aient été maintenus à Montpellier. Le centre des décisions est maintenant à Toulouse où siège l’assemblée délibérante sous la présidence de Mme Carole Delga entourée de conseillers écologistes. Aucun des délégués ne représente le parti politique sur lequel le Président de Montpellier-Métropole s’appuie ! Fâcheuse situation.

Un collectif d’associations citoyennes, le CIDES34 s’est constitué le 7 janvier 2017, fruit du rassemblement de plusieurs associations et collectifs citoyens. Ce collectif a des membres dans les Commissions de suivi de site (CSS, successeurs des CLIS).

La politique déclarée lors d’une session régionale destinée à la préparation du PRPGD annonce clairement (Mme Agnés Langevine, vice-Présidente du Conseil régional représentant Mme Carole Delga, Présidente) l’objectif de ««Zéro déchets, zéro gaspillage»» et l’abolition des plans départementaux des déchets qui seront remplacés par le PRPGD. La fermeture du 2e four d’OCREAL est actée comme la non mise en place d’un 3e casier à Castries.

Montpellier-Métropole ne s’émeut pas ! On ira déverser ailleurs notre m… ! Nous ne saurons, à 2 ans des élections municipales laisser passer une telle irresponsabilité ! Montpellier-Métropole doit effectivement mettre en place une véritable politique de prévention des déchets (diminution en poids et en volume), le tri citoyen à la source et la mise en place d’une Redevance incitative en remplacement d’une Taxe (encouragement au laxisme).

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM

cropped-logo-fond-bleu-clair-1.jpg

Le président

Raymond  GIMILIO

ici_on_s-honore_du_titre_de_citoyen




La décharge de Castries pue atrocement

Nouveau logo carré

Problèmatique

La décharge de Castries est un ISDND (une décharge !) qui pue atrocement. Les témoignages des riverains des villages environnants sont poignants. Ils sont indisposés par toutes ces mauvaises odeurs.. Assas, Saint-Drézéry, Teyran, … sont impactés et le font savoir ! Ceux du Vallon des Loriots expriment leur indignation et nous relayons cette information volontiers. Une vue sur Google-Earth ne laisse aucun doute sur la position relative de l’ISDND de la carrière GSM (site de l’ISDND) et le lotissement du Vallon des Loriots de Saint-Drézéry. Madame Jackie Galabrun-Boulbés est visée par l’auteur d’un courriel dont nous citons une partie :

« Quo usque tandem abutere, Boulbes, patientia nostra?

O tempora, o mores

Que quo usque tandem patiemini, o fortissimo viri ? »

Pourquoi cet ISDND (Installation de Stockage de Déchets Non-dangereux) dégage-t-il une telle puanteur ? Nos amis du CIDES34 ont publié le communiqué de l’ACIDC (23 juin 2018). Nous voulons ici dénoncer la source de ces odeurs mal odorantes.

1 – Situation juridique

Le concept d’ISDND est largement expliqué par nos amis du CIDES34. Celui de Castries est supposé conforme à la loi alors que les services de Monsieur le Préfet devraient prendre en compte les dysfonctionnements et faire respecter la réglementation. Cet ISDND est un ICPE (situé au lieu-dit l’ « Arbousier » sur la commune de Castries) autorisé-reconduit par arrêté préfectoral I 2013-2234B du 25 novembre 2013. Il désigne la « Communauté d’Agglomération de Montpellier » comme « autorisée à poursuivre l’exploitation et l’extension du stockage des déchets » … Héritière de par le principe de la continuité administrative et c’est Montpellier-Méditerranée-Métropole qui en est l’exploitant actuel. Le Centre de pré-traitement mécanique-biologique de Montpellier-Garosud (PTMB « Amétyst » utilise cette décharge-ISDND comme exutoire au titre de l’article 1.2.3 (pages 4-5 de l’arrêté) qui prévoit « les déchets résiduels non valorisables de l’usine de méthanisation de Montpellier comprenant … les stabilisats (résidus organiques issus de l’usine de méthanisation, stabilisés par maturation et non valorisables en support de culture comme compost), les refus de tri ; … ». L’arrêté précise (page 5) « L’admission de tout autre déchet ne répondant pas à ces critères et à l’origine géographique mentionnée à l’article 1.2.3.1 précédent est interdite. Notamment les déchets suivants ne sont pas admis sur le site … déchets fermentescibles non stabilisés ne répondant pas au protocole renforcé d’admission prévu au chapitre 5.3 ; … ».

Cet arrêté est clair, rien ne doit être admis qui soit fermentescible, conformément à la loi. La signature du Préfet doit être respectée et honorée par ceux à qui il concède son autorisation ! Il représente l’état dans le département, il y a un Préfet pour la Région Occitanie-Midi-Pyrénées au-dessus de lui.

2 – Les faits

La décharge (est-ce bien un ISDND) attenante à la carrière GSM sur la commune de Castries est donc sous la responsabilité de Montpellier-Métropole. Cette décharge est autorisée à recevoir les stabilisats de l’usine de pré-traitement mécano-biologique « Amétyst ». Ces déchets sont supposés être stabilisés. Pourtant plusieurs questions se posent :

Ces stabilisats sont-ils vraiment stabilisés ?

 Pourquoi continuent-ils à fermenter ?

La réglementation prévoit que les déchets entrants ont été traités biologiquement et de ce fait, ne devraient plus fermenter. Or, ils fermentent. « On » pourrait légitimement penser que leur traitement est incomplet, leur maturation en sortie de l’usine serait incomplète alors que nous, contribuables, payons pour un traitement conforme en sortie de l’usine « AMETYST »!

  • En contravention avec la réglementation, n’y aurait-il pas l’admission  à Castries des bio-déchets n’ayant fait l’objet d’aucun traitement et ne provenant pas de l’usine Amétyst ?
  • Le traitement de tout ou partie des ordures ménagères résiduelles (OMR) serait-il réduit au minimum et consisterait-il en une entrée-pesée dans l’usine suivie immédiatement d’une sortie-pesée de l’usine en direction de la décharge-ISDND ?

Nous souhaiterions connaître la vérité sur la nature exacte de ce qui est destiné à l’enfouissement et obtenir une réponse à la dernière question que nous posons : ces déchets stockés dans le centre d’enfouissement technique (CET) de Castries sont ils bien des déchets ultimes ? Sont-ils vraiment situés en bout de chaîne ? L’ISDND de Castries est-il bien un Centre de Stockage de Déchets Ultimes (CSDU) ou une décharge hors-la-loi ?

3 – Nos demandes

Nous voulons lever les doutes et mettre fin à ces lourdes suspicions. L’ODAM souhaite et réclame la vérité, il demande la transparence des procédés et souhaite la traçabilité des déchets ainsi que l’analyse de leur degré de stabilisation. Nous faisons appel à Monsieur le Préfet pour saisir officiellement les représentants du Ministère (DREAL-Occitanie-Midi-Pyrénées) afin d’obtenir un contrôle par l’Inspection Générale de l’Environnement et la Police de l’Environnement en vue de faire un audit complet de cet « ISDND. Les riverains de la décharge doivent maintenir la pression sur leurs élus locaux pour que la transparence des procédés soit effective.

Nous maintenons, persistons et signons avec Madame la Directrice de l’INRA (en 2009, préface de l’ouvrage de René Moletta) « la réduction de la production des déchets passe par une responsabilisation des acteurs … Alors que les quantités de déchets vers l’enfouissement ou l’incinération ultime devront être réduits de 15% d’ici 2012, il s’agit d’imaginer les itinéraires technologiques prenant en compte la « finitude » des ressources naturelles et s’appuyant sur les innovations biotechniques pour les nouvelles voies de transformation de la biomasse. »

Nous sommes en 2018, ces lignes ont été écrites et publiées en 2009. Avons-nous atteint l’objectif des 15% à Montpellier ? Au contraire, nous constatons une régression : la biomasse qui était apportée à Grammont part maintenant pour diluer le digestat avant méthanisation. À Montpellier, nous ne trions pas et le résultat du tri citoyen pratiqué dans les communes périphériques est aussi mélangé à ce digestat pour en « améliorer » le « tout BRS » de l’usine de pré-traitement mécano-biologique (PTMB) « Amétyst ». Diminuer par la généralisation du tri citoyen et la collecte séparative en compostainer devrait diminuer le volume des OMR avec pour conséquence la diminution des quantités d’un supposé stabilisat envoyé vers Castries. Les élus locaux devraient prendre la mesure du mécontentement qui monte à Montpellier-Garosud et à Castries – Teyran – Guzargues – Saint-Drézéry et environs.

Moralité et en conclusion

A quand la mise en place du « ZERO GASPILLAGE ET TENDRE VERS ZERO DECHET » par Montpellier Métropole ? Il en va de la réduction des nuisances pour Montpellier et les environs de Castries.

cropped-logo-fond-bleu-clair-1.jpg

Le Lanceur d’alerte

ici_on_s-honore_du_titre_de_citoyen