Amétyst : le constat d’échec

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Une bonne information a été passée sous silence ! Toutes les communes reçoivent chaque semaine La « Gazette des communes »  (ne confondez pas avec une autre Gazette locale!). La Gazette des communes est un journal sérieux, une sorte de bulletin officiel des collectivités territoriales, appartenant au groupe « Moniteur ».
Dans le numéro du 23 septembre 2013, un article enquête de J. Lelong fait le point sous le titre de « Montpellier Agglomération : la laborieuse mise en route de l’usine de méthanisation ». Vous pourrez lire l’article version électronique. Si vous n’êtes pas abonné, allez dans votre mairie et demandez à consulter la version papier (elle est payée avec vos impôts).
La lecture est édifiante. A la manière des crabes, nous avançons en arrière ou de côté ! En crabe ! Sans crabotage !

Nous citons : « Dysfonctionnements en série – Paradoxe, cette péripétie survient alors que le fonctionnement d’Amétyst semblait enfin maîtrisé, après quatre années de rodage laborieux. Inaugurée en juillet 2008, l’usine n’a été réceptionnée par l’agglo qu’en mars 2012. Un décalage de quatre ans dû à une série de dysfonctionnements. » Eloquent, non ?
Nous citons : « Implantée au sud de Montpellier, dans un quartier où se côtoient villas et établissements industriels, l’usine s’est d’abord signalée par des émissions d’odeurs nauséabondes et des proliférations de mouches qui ont rapidement exaspéré les riverains. » Sur la propagande (la com), l’usine ne devait pas émettre la moindre nuisance. Première étape du Pinocchio ! Celui-ci avait nié le caractère habité du quartier, les permis de construire dans la ZAC ont été délivrés alors que l’usine se construisait, jusqu’à toucher l’usine !

Nous citons : « Le constructeur, Vinci Environnement, impute certains dysfonctionnements à l’hétérogénéité des déchets entrants. « Il n’était pas rare, dans les premiers temps, de trouver dans la fosse de réception des conteneurs de déchets, des matelas ou des machines à laver », relate Karim Felidj, responsable des travaux chez Vinci Environnement.  ».  Comique ? Non ? Et pourtant on nous avait affirmé que le tri à la source était mis en place dans l’Agglo ! Qui a accepté dans la collecte des déchets de pareils objet qui ne peuvent passer inaperçus ?
Comment les ripeurs de la société Nicollin ont-ils accepté de charger de tels encombrants et pourquoi n’y a-t-il pas eu de sanctions connues ?
Nous citons : «  Côté valorisation, la production énergétique est jugée satisfaisante. Le biogaz [5] issu de la transformation des déchets alimente trois moteurs de cogénération de 1,2 MW qui produisent environ 1 800 kWh d’électricité par mois, vendue à EDF. La chaleur fatale couvre les besoins internes de l’usine ; le solde alimente le réseau de chaleur qui dessert le quartier voisin des Grisettes. » Ainsi, le bilan énergie semble positif. C’est le seul point.
Nous citons : « Le bilan matière est beaucoup moins favorable. La production de compost valorisable en agriculture ne dépasse pas 150 à 200 tonnes par mois (1 200 t en 2012). L’objectif annoncé lors de la mise en service de l’usine était de 24 000 t/an de compost d’OMR et 4 000 t de compost de biodéchets [6], issus du tri pratiqué dans l’habitat pavillonnaire.  »
Nous citons : « Efficace pour la production de biogaz, l’usine ne l’est pas aujourd’hui pour celle de compost. D’autant que les deux digesteurs dédiés aux biodéchets sont inutilisés, faute d’approvisionnement suffisant. La matière organique collectée en porte à porte dans les quartiers pavillonaires est finalement broyée et mélangée au tout-venant préfermenté, pour en augmenter le [pauvre] pouvoir méthanogène.  » Ainsi, nous ne produisons plus de compost, la ligne de biodéchets a été arrêtée, ceux qui continuent à être triés par les citoyens sont réintégrés dans le processus de traitement des ordures ménagères brutes (le tout BRS) en vue d’améliorer la ligne de traitement des ordures ménagères résiduelles ! On nous a mentis quand l’hebdomadaire Harmonie dans son numéro 250 d’avril 2008 nous promettait 38.000 tonnes de  biodéchets qui devaient produire un compost de bonne qualité ! Les biodéchets triès par le citoyen repartent dans la ligne des OMR ! On comprend le silence gêné du Président de l’Agglo, M. Jean-Pierre Moure, candidat à la Mairie de Montpellier, actuel maire de Cournonsec, à qui nous avons écrit pour demander des précisions et une audience qu’il nous avait promise depuis longtemps !

Pinocchio a trop menti !

C’est nous qui payons ! Au fait, combien ont été dépensés pour une expérimentation qui a profité à la société Vinci-Environnement ? Dans l’analyse du dossier d’instruction du marché public remise au Procureur de la République de Montpellier via le SRPJ, nous avions souligné que le groupement conduit par Vinci « n’avait qu’une seule réalisation en cours de construction et n’avait pas de retours sur expériences alors que son principal concurrent, Valorga, avait 14 opérations conclues et était moins cher que son concurrent Vinci. ». On est parti de 67 M€euros, on est rendu à plus de 100 M€uros (millions d’euros !).
Du fait que l’« amélioration du process  » par l’exploitant Novergie (groupe Sita, etc.), la capacité de traitement de l’usine est tombée à 140.000 tonnes/an au lieu de 203.000 tonnes/an (La Gazeete cite 170.000 t/an), la convention de DSP liant l’Agglo et Novergie a été dénoncée à l’amiable ! Amiable ? L’Agglo a dû payer un dédit de 3,5 Millions d’€uros à Novergie-Sita ! ! Une misére ? Et dit le DGS Christian Fina (sacré finaud, finochard !)  « Privé de cette possibilité, Sita aurait été en droit de demander à l’intercommunalité de la dédommager » De quelle possibilité a été privé SITA ? De pouvoir traiter les déchets captés en dehors de l’Agglo, CAD venant d’ailleurs ! Non seulement, il fallait traiter là les déchets de l’Agglo, mais aussi ceux d’ailleurs. Ce qui explique que l’usine avait été conçue surdimensionnée. Et faudrait-il dire merci à SITA ? Nous reproduisons le bandeau qui figure sur le site  de l’Association des Riverains de l’Usine, en conclusion.

Pinocchio s’est noyé dans ses mensonges. Maera, Ametyst, Montpellier Unlimited, etc.
Pinocchio se noie dans les mensonges

Gimini la sage conscience ne pourra plus rien ! Hélas. On veut, pour gouverner notre ville, la transparence la plus totale. Assez de mensonges !