On reparle des CSR dans Midi-Libre

Nous avons reçu une copie de l’interview de Guy Trubuil, journaliste du quotidien Midi Libre. Il intervieuvais M. René Revol, maire de la commune de Grabels et vice-Président de la Métropole de Montpellier. Je cite « L’expression chaudière à plastiques est démagogique car elle cherche à faire peur » estime René Revol. Ce dernier revient sur le problème aigu du traitement des déchets dans la Métropole de Montpellier, ex-Agglo, ex-District, etc. Le CIDES34 est né

Logo de Montpellier District de 1982 au 31 juillet 2001

du combat des vrais écologistes de l’aire métropolitaine et du département de l’Hérault. M. Revol semble oublier le CID34, collectif informel des déchets de l’Hérault qui militait depuis 30 ans pour le tri des déchets à la source pour empêcher la partie fermentescible des ordures ménagères, la FFOM, de fermenter en mélange avec la partie non-fermentescible, le RESTE (poubelle grise). Le tri des déchets à la source et la collecte séparative que nous préconisons depuis 30 ans ne semble pas du goût des industriels des déchets. N’oublions pas la calamiteuse aventure dénommée Amétyst qui nous a coûté à Montpellier la peau du dos et des fesses réunies. Maintes fois, la Cour des Comptes est intervenue en dénonçant le coût pharamineux de cette réalisation dévoyée. 

Chaudière à plastiques ou chaudière à CSR ?

Quid des CSR

On appelle CSR (Combustibles Solides de Récupération) des déchets non dangereux à haut pouvoir calorifique traités jusqu’ici comme ultimes (non recyclables, non valorisables). Nous ajoutons que le tri à la source des biodéchets éviterait d’avoir des usines de TMB dans lesquelles les plastiques (non biodégradables) sont mélangés avec des biodéchets dont la fermentation souille les plastiques, les rendant impropres à tout recyclage et caviarde les digestats issus de méthaniseurs de fragments de plastiques, le mélange devenant du CSR. Il n’y a plus d’autre solution que d’incinérer les CSR, leur enfouissement étant interdit.

CSR tour de passe-passe de l’incinération

 C’est le CNIID qui le dit, nous sommes d’accord : c’est un tour de passe-passe sémantique, les CSR contiennent du plastique, beaucoup ! Nous citons le CNIID (Centre National Indépendant d’Information sur les Déchets) :

Pour fabriquer les CSR, les déchets ménagers sont ainsi broyés puis traités avec de la vapeur sous pression pour les stériliser. Principalement composés de la portion organique des déchets (papier, carton, textiles, bois) ils contiennent aussi beaucoup de plastiques mélangés. L’appellation « CSR » étant complètement absente de la réglementation européenne, il n’existe pas de règle quant à la composition ou aux propriétés de ce que l’on désigne sous ce terme.

Gros malins, l’incinérateur refait surface, la décharge atmosphériques revient avec l’absence de régle sur les CSR.

La solution : prévention des déchets

Monsieur François Vasquez
Monsieur François Vasquez

Notre ancien porte-parols François Vasquez, vice-Président de Montpellier-Métropole, ancien porte-parole du CIDES34

Composteurs collectifs

et de la défunte association des riverains de Garosud (ARGS), démis de ses délégations par notre brillant Maire-Président, avait mis en place une politique conforme à nos options de « Zero Waste » : la réduction du volume des déchets, le tri à la source et la collecte séparative des biodéchets afin de réduire la fraction fermentescible des ordures managères (la FFOM). Des composteurs collectifs publics tels que ceux qu’on peur voir au square du Père Bonnet (quartier Figuerolles, 34070 Montpellier). Il est clair que l’installation de ces coffres en bois soustrait une importante quantité de déchets fermentescibles aux installations des industriels et menace, à terme, leur rente de situation. Les lobbyistes présents dans l’entourage du cabinet du Maire-Président on largement savonné la planche à notre ami François.

Il y deux ans, siègeant comme Conseiller au CODEV de MMM, nous avions soulevé le changement de paradigme et essuyé une grosse bronca d’un conseiller du cabinet du Maire-Président. Nous avons compris que les fossoyeurs de Zero Waste étaient à l’oeuvre. François ne nous a pas cru. Le CODEV n’a servi à RIEN, NADA, NOTHING, NIEMALS, etc. A nous enfumer.

Au CIDES34 dont l’ODAM est membre fondateur, nous maintenons notre position « Zéro déchet zéro gaspillage », seule solution vraiment écologique et vertueuse de traitement des déchets, qu’ils soient ménagers ou autres avec la régle des 3R : réduction, recyclage, réutilisation, … (à vous de compléter).

Incapables de trier !

Monsieur René Revol reconnaît quand même que la politique zéro déchets a subi un début d’exécution avec « 42 embaucjes quand même ». Il se permet de tacler François « le patron ». On connait déjà la musique « ces gens du sud, sales, indisciplinés, incapables de comprendre et d’appliquer le tri des déchets ». Cette petite musique était déjà jouée du temps de Monsieur Frèche. René Revol nous dit en parlant de François Vasquez, je cite : 

« S’il transforme les 500 000 Montpelliérains en 500 000 Strasbourgeois ça ne va pas être simple et il restera toujours 45 000 de déchets à traiter. »

En 2019, nous avons reçu à Lunel-Viel un collègue alsacien, Monsieur Dany Dietmann, Professeur de Sciences de la Vie et de la Terre, Maire de la Commune alsacienne de Manspach, Président-fondateur de la SMARL (bassin de la Largue). Où était Monsieur Revol ? Le professeur de science économiques Revol aurait pu prendre une très profitable leçon d’écologie de la part d’un véritable écologue, un collègue. Aucun représentant de l’Agglo n’était là. L’Alsacien strasbourgeois Dany Dietmann a réussi lui ! 

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Docteur en Sciences biologiques mention Ecologie
Ingénieur de recherches (ER 2003) du CNRS
Ancien chargé d’études HN au ministère de l’Environnement (1980-1996)




On nous enfume avec la chaudière à CSR

Des vessies pour des lanternes

Une décharge à ciel ouvert
Une décharge à ciel ouvert

Montpellier-Métropole soumet ce mardi 2 avril 2024 son projet controversé de chaudière à CSR à établir sur le site d’Amétyst (unité de méthanisation). Nous signalons que ce projet funeste de Monsieur Michaël Delafosse, Président de MMM et Maire de Montpellier est habillé et paré de tous les mérites que d’habiles industriels font miroiter dans son entourage de Maire-Président. Il s’agit de rhabiller avec des terminologies nouvelles le vulgaire incinérateur d’ordures ménagères que feu Georges Frèche voulait implanter dans la quartier de Garosud, en 2003. Les écolos de l’époque avaient réussi à le persuader d’implanter une unité de méthanisation. Ce projet, à l’époque, prévoyait le tri à la source des déchets. Il a été dévoyé en usine de tri-mécanobiologique (TMB) où les idustriels prétendaient remplacer la main du citoyen-citoyenne-trieur-trieuse par un ensemble mécanique. Il ont fabriqué une usine méthanisant un mélange de résidus de plastiques et de diverses cochonneries bonne à être incinérées, mélange baptisé CSR ou combustible solide de récupération. Il est vrai que le geste citoyen du tri ne rapporte rien aux industriels !

EELV contre les CSR

On a trop vite oublié que Monsieur le Maire-Président est un « bébé-Frèche », un maître dans l’art de jouer sur les mots, de nous faire passer des vessies pour des lanternes, élevé et formé au sérail de feu Georges Fréche, dans l’art d’enfumer ses interlocuteurs, notamment les écologistes. Il a été élu sur un programme écologiste, M. François Vasquez s’est fait empailler avec ses ami(e)s qui l’ont soutenu. Avant lui d’autres se sont fait prendre aux piège des belles paroles et se sont fait manger la laine sur le dos. Nous aussi avons cru à l’arrêt du bétonnage de Montpellier et de sa métropole. Jamais il n’y a eu autant de béton qui a coulé sur les friches urbaines de notre bonne ville de Montpellier.Cest de l’écoblanchiment, de l’enfumage, de l’esbrouffe. Une escroquerie intellectuelle. Dommage ! 

L’esbrouffe de la chaudière à CSR de 3M

Le vrai bilan de l’incinérateur selon Dany Dietmann

Au lieu de poursuivre le programme de tri-séparation à la source des biodéchets en vue de leur méthanisation et compostage, Monsieur le Maire-Président a écouté les Sirènes des industriels lui présentant un vulgaire incinérateur à ordures ménagères comme une inoffensive chaudière brûlant du CSR. On joue sur les mots ! On change de vocabulaire, comme on a rebaptisé unite de méthanisation une usine à tri mécanobiologique laquells nous a coûté la peau du dos et des fesses réunies. Peuh ! Une pincée de millions d’euros ! On va en rajouter davantage pour une chaudière-incinérateur de CSR, installations dont nous connaissons les nuisances graves pour la santé ! On joue sur les mots et on fait passer le suppositoire ! Sans enquête d’utilité publique comme le voudrait la loi ? Nous exigeons une EUP !

Nous ne nous laisserons pas faire : soutenons le tri à la source, la collecte séparative des biodéchets, la méthanisation et le compostage des biodéchets provenant du tri à la source avec comme ccorollaire  l’interdiction de production des CSR et de leur incinération.

Un projet d’incinérateur a déjà été combattu dans le passé, il resurgit sous un autre nom ! Jouer sur les mots est une longue habitude chez MMM. Après la dévastation-éventration des rues, boulevards et avenues de Montpellier au prétexte de faciliter la VELO(rution) avec les pistes cyclables sans ou peu de cyclistes, les voies de circulation thrombosées, voila l’incinérateur en milieu urbain qui refait surface à Montpellier-la-Surdouée, baptisé chaudière à CSR !

Raymond GIMILIO
Président de l’Observatoire Déchets-Environnement-Santé (ODAM)




Retour sur les PFAS (Pifasses) en Hérault

PFAS : UNE MENACE POUR LA SANTÉ PUBLIQUE

Nocives pour la santé, mais aussi pour leurs extrêmes persistances dans l’environnement, à un niveau dangereux, les pollutions aux PFAS sont présentes sur la Commune de Lattes. Le LEZ enregistre un taux de PFAS plus de 5 fois supérieur à la dose considérée par les experts comme dangereuse pour la santé de l’homme.

La France ne réglemente aucun PFAS dans le contrôle des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine. La réglementation française des émissions industrielles encadre encore trop peu les rejets en PFAS (perfluoroalkylés et polyfluoroalkylés) et leur suivi en banques de données est quasi-inexistant. Concernant le contrôle de la contamination des milieux aquatiques, seul le PFOS  (perfluoroctane sulfonates, qui est un produit chimique du groupe PFAS) fait l’objet de fixation d’une Norme de Qualité Environnementale européenne. Il n’existe pas de réglementation européenne ni française portant sur les PFAS dans les sols, ni de critères de qualité des sols pour les PFAS. La situation est identique en matière de qualité de l’air.

Les analyses de PFAS dans les eaux de surface et souterraines des réseaux des agences de l’eau sont stockées respectivement dans les banques de données NAIADES et ARES. Les données sont plus rares sur d’autres matrices : le PFOS et des fluorotélomères ont été détectés dans les sédiments, notamment au voisinage des aéroports ou de sites de lutte contre l’incendie.

L’Union Européenne s’engage contre la pollution aux PFAS et vers l’interdiction de substances chimiques nocives pour la santé et l’environnement :

  • Les restrictions de substances chimiques s’inscrivent dans l’objectif de la Commission de « garantir un environnement sans substances toxiques » à l’horizon 2030. (Source : rapport Vie Publique, remis le 14 avril 2023)

OÙ SONT LES CINQ SITES POLLUES A UN NIVEAU DANGEREUX DANS L’HÉRAULT ?

Les experts, interrogés dans le cadre de l’enquête, considèrent qu’une contamination est jugée dangereuse pour la santé quand elle dépasse les 100 nanogrammes par litre. Dans la cartographie interactive publiée par le quotidien français « Le Monde », 10 sites sont contaminés dans l’Hérault dont cinq à des niveaux dangereux (17.000 en Europe dont 2.100 à des niveaux dangereux). Ils présentent des concentrations de PFAS entre 500 à 600 nanogrammes par litre. Il s’agit du Vidourle au niveau de Marsillargues (574,8), du Lez à Lattes (574), le Pallas à Mèze (566), la Mosson à Villeneuve-lès-Maguelone/Lattes (559,3) et le Salaison à Mauguio (537,4).

Au fur et à mesure que des données sur les effets des PFAS sont collectées, le tableau se noircit. Le Monde indique que cela peut passer par une diminution du poids des bébés à la naissance, de la réponse immunitaire aux vaccins chez les enfants, par augmentation des risques de cancers du sein ou des testicules ainsi que par une hausse du taux de cholestérol.

EXTENSION DE LA STATION D’EPURATION MAERA A LATTES :

Avec l’ensemble des pollutions concentrées dans l’environnement de la station d’épuration MAERA située à la Céreirède à Lattes et sur une zone inondable, comment peut-on nous proposer un projet concernant la création d’une unité d’incinération des boues sur ce site ? N’y aurait-il pas une irresponsabilité des décideurs de Montpellier Métropole ?

Il n’existe pas non plus en France de valeur réglementaire concernant les concentrations de dioxines dans l’air ambiant et dans les retombées atmosphériques. Les différents polluants émis par l’incinération se retrouvent dans l’environnement par différentes voies. Une partie de ces substances chimiques est “bioaccumulée”, c’est-à-dire qu’elles sont intégrées en l’état par les éléments naturels qui deviennent alors des sources de contamination potentielle pour l’homme.

Les micropolluants sont des substances d’origine naturelle ou artificielle modifiant la nature des réactions biochimiques fondamentales, portant ainsi atteinte à l’environnement bien qu’elles soient présentes en concentrations très faibles, de l’ordre du microgramme ou du nanogramme par litre. En fonction de leur nature et de leur concentration dans les eaux, ces substances peuvent être toxiques pour l’homme ou l’environnement. En outre, leurs effets ne sont pas nécessairement immédiats ; ils peuvent prendre des années à se manifester. “Ce n’est pas la dose, mais la période d’exposition qui fait le danger”.

Etiage du Lez : Le Rhône est très pollué par les perfluorés, comment l’eau du bas Rhône qui sert à l’étiage du Lez ne serait-il pas ?

https://tribunedelyon.fr/societe/la-consommation-doeufs-et-de-volailles-de-particuliers-non-recommandee-dans-quatre-communes-du-sud-lyonnais/

La décontamination des milieux pollués étant techniquement très difficile et coûteuse, certains PFAS émis aujourd’hui pourraient encore être présents dans l’environnement dans un siècle, ce qui représente une menace pour les générations actuelles et futures.

Conformément à la directive européenne sur l’eau de 2020 et selon l’arrêté du 30 décembre 2022, la recherche des PFAS doit être intégrée dans le contrôle sanitaire normal de l’eau potable distribuée depuis le 1er janvier 2023.

Montpellier Métropole communique sur la qualité des eaux de la source du Lez pour les recherches sur la qualité de son eau qui ne montrent pas de souci lié aux PFAS, ni à la non-conformité d’autres polluants ou pesticides. Par-contre, je n’ai pas connaissance d’une communication sur les problématiques des pollutions du Lez dans la traversée de Lattes ?

Jacky Chanton

 




Zéro déchet v:s CSR

Nous reproduisons un estrait d’un mail reçu de nos amis des Riverains de Garosud.


Alerte écocide !

Une délibération concernant la construction d’une filière CSR avec une chaudière à plastiques en milieu urbain [quartier Garosud]. Cette délibération sera soumise au vote du prochain Conseil de Métropole.

Cette option est antinimique avec la stratégie Zéro Déchet [prévention des déchets, tri à la source, collecte séparative et méthanisation des biodéchets]. Rappelons que cette option a été amenée par les écologistes aux dernières élections municipales, soudant un accord d’entre deux tours avec la majorité socialiste et votée à l’unanimité en Conseil de métropole en mars 2022.
Cette décision du Maire-Président Michaël Delafosse est une atteinte à la justice sociale et environnementale car un large bassin de vie sera concerné par cette filière anachronique aux conséquences finacières et environnementales gravissimes.

A vos agendas

Vous êtes invités :

  • mercredi 6 mars 2024, 19h au Carroussel, 9 cours Gambetta (Montpellier),
  • jeudi 7 mars 2024, 18h, Espace Jean Penso, Place Max Leenhardt (Clapiers),
  • mardi 12 mars 2024, 19h, La Carmagnole, 10 rue Haguenot (Montpelier)

A bientôt, Adèle Blancsec