Concertation PLUVIAL Montpellier-Métropole

CONCERTATION « PLUVIAL » de Montpellier Métropole du 17 Avril au 16 Mai 2023

Nous avons été pris de court sur la « Concertation Pluvial » lancée par Montpellier-Métropole du 17 avtil au 16 mai 2023. La publication de cette “concertation” a été très discrète, sans bruit, sans tapage publicitaire. La consultation est fermée, nous avons manqué de vigilance. Dommage !

Le problème du Pluvial à Montpellier est une donnée environnementale fondamentale pour la santé de l’Environnement. Nous sommes en période de sécheresse. Des pluies violentes risquent de tomber.

Jacky Chanton nous sommunique un courriel (ci-dessous) dont nous citons une partie.


Suite à l’urbanisation galopante de Montpellier ainsi que  celles des villes qui sont traversées par le Lez et/ou la Mosson, l’artificialisation des sols entrainent des ruissellements problématiques qui sont de plus en plus importants et qui deviennent difficilement maitrisables par Montpellier Métropole. Ils peuvent provoquer l’aggravation du risque d’Inondation par secteur mais également celle du fleuve Lez ou de la Mosson par des débordements en aval.

Ce n’est pas une concertation sur le sujet qui supprimera les dangers du risque d’inondation par le pluvial ou par débordement des cours d’eau, mais plutôt par une véritable maitrise de l’urbanisation. Elle devra être confortée par une étude globale du bassin hydraulique du Lez/Mosson de la source à son exutoire en mer en prenant en compte les surfaces déjà bâties et/ou artificialisées.

Une étude complémentaire est nécessaire sur le rôle régulateur hydrologique des étangs palavasiens en prenant en compte les effets des dérèglements climatiques auxquels s’ajoutent les pressions anthropiques, le réchauffement de la Méditerranée et l’élévation du niveau marin. Mieux anticiper les effets bénéfiques des étangs qui peuvent permettre d’amortir les conséquences du risque d’inondation pour une meilleure sécurisation des villes littorales.

L’ensemble des zones humides, y compris les lagunes, ont la capacité d’absorber une partie des crues d’un bassin versant et protègent ainsi les zones urbanisées des inondations. En Occitanie, cette capacité de stockage des lagunes est estimée à 200 millions de m3.

Beaucoup d’immeubles sont actuellement programmés par Montpellier Métropole, parfois sur des zones basses avec des remontées de nappes en sous-sol ou le risque d’inondation par le pluvial est inéluctable. Ces surfaces bâties permettent l’artificialisation des sols, le ruissellement des eaux de pluies et l’aggravation du risque d’inondation. C’est et ce sera également le cas, entre autres, des projets de Port Marianne, Ode à Mer, Acte 1 et 2, l’extension de la station d’épuration Maera et du projet de valorisation du traitement des boues par incinération.

Tous ces ruissellements sont chargés d’une pollution souvent invisible, pernicieuse, probablement irrémédiable avec des eaux chargées de contaminants ultratoxiques avec pour autres conséquences, l’aggravation importante de polluants drainés dans le Lez ou la Mosson et une dégradation environnementale de Montpellier sud et de notre littoral.

Pour information : La seule ville de Montpellier, en 12 ans, entre 01/2009–01/2021 a déjà artificialisé plus de 180 hectares, soit 3.15 % de la surface communale consommée.

On constate que les travaux effectués pour la protection des inondations du sud de Montpellier à la mer, ne permettent peut-être plus d’assurer une protection acceptable des biens et des personnes qui sont implantés sur des zones d’expansion de crues du Lez, de la Mosson ou à la merci d’une élévation du niveau marin, mais aussi par la concomitance d’une crue en amont et d’une élévation du niveau marin en aval.

On peut légitiment se poser, à nouveau, la question sur les travaux de prévention des inondations du Lez réalisés par la création du déversoir de crues la création du chenal de la Lironde permettant d’orienter une partie du surplus d’une inondation du Lez (d’une capacité de 200m3 maximum) vers l’étang du Méjean : A-t-il été réalisé pour la sécurisation des biens et des personnes en protection des inondations du fleuve Lez ou bien afin de permettre une urbanisation intensive de son bassin versant et le Sud de Montpellier en particulier ?

Existe-t-il des études, groupes de travail ou actions en cours par Montpellier Métropole pour une adaptation de notre territoire aux dérèglements climatiques en cours ?


Nous ajoutons que le phénomène d’imperméabilisation des sols sur les hauteurs qui forment une cuvette parcourue par le Lez, la Mosson et leurs affluents. Les pluies venant de la mer par vents du Sud ne s’infiltrent plus, les eaux ruissellent sur les toits, les rues et trottoirs asphaltés, sur les parkings, en un mot sur les surfaces imperméabilisées artificiellement par un urbanisme galopant. Cet urbanisme n’a jamais été aussi florissant dans l’agglomération de Montpellier que depuis que notre maire, malgré ses engagements, poursuit une large distribution de permis de construire, laissant raser des villas et leurs jardins.

Nos eaux vont grossir le Lez et la Mosson qui déversent leurs inondations au sud de Montpellier. On se lave les mains des inondations qui surviennent au sud de la ville et impactent les villes de Lattes, Pérols, etc.

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM