Visite de l’incinérateur OCREAL

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Introduction


A l’occasion de la Semaine Européenne de réduction des déchets (SERD), l’ODAM a pu visiter le Centre de Valorisation Energétique des Déchets (OCREAL) de Lunel-Viel (Hérault). Cette unité de valorisation énergétique des déchets (selon Novergie-SUEZ) ou Usine d’incinération (selon le Syndicat Mixte Entre Pic et Etangs -SMEPE) est propriété du SMEPE et son exploitation est confiée à la filiale NOVERGIE du Groupe SUEZ.

C’est une vision idyllique d’un incinérateur qui est offerte : un processus industriel contrôlé et sûr pour se débarrasser des déchets réputés non-dangereux mais bien … encombrants ! Ces déchets sont incinérés tels qu’ils sont amenés par des camions, aucun autre traitement ni tri sauf un contrôle par portique de détection de radioactivité.

OCREAL : l’usine

La présentaton (cliquez sur le logo Pic&Etangs) nous décrit d’abord les performances de l’usine : 

  • 96% des déchets entrants sont valorisés,
  • 65.000 Mw/h sont produits par an en électricité,
  • 11.145 foyers sont alimentés en électricité.

Suit la description complète de l’usine, nous aurons droit à une présentation en salle avec un petit film. C’est ensuite l’équipement de visite : charlotte, casque de sécurité bleu marqué visiteur, chasuble orangée fluo et écouteurs.

Nous voila partis dans les entrailles du monstre. Nous aurons droit à tout les éléments : salle de contrôle avec ses écrans, vue sur le hall de réception des déchets, four de combustion des déchets, … En bref, les quatre étages pour voir au passage le hall des mâchefers-ferrailles, et le système de filtrage des fumées par voie sèche et la colonne des cheminées.

Nous aurons droit à la centrale électrique qui tourne avec la vapeur à 300°C et à la tour de refroidissement. Bref, un bel outil dont les fumées de combustion des déchets sont purifiées et débarassées des poussières, dioxynes et furanes. Les cheminées ne rejettent rien de visible dans l’atmosphère. Les poussières résultant de l’épuration à sec par les électrofiltres sont agglomérées et expédiées à Bellegarde. A noter une consommation de bicarbonate de soude et de charbons actifs.
Les mâchefers eux sont expédiés à Vedène où ils sont traités par la plateforme de mâturation.

Deux fois par an l’usine subit deus arrêts techniques pour révisions et changement d’élements usés (tubes des chaudières, …).

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Le président

Raymond  GIMILIO

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Cop26 : bavardages


« Messieurs qu’on nomme grands », ainsi commence une chanson de Mouloudji écrite par Boris Vian. Ces MQONG se réunissent régulièrement pour essayer de se mettre d’accord pour freiner le dérèglement climatique. Après 25 réunions internationales, vont-ils enfin réussir à se mettre d’accord ?

La dernière COP, l’actuelle, est la 26e Conférence des parties (d’où son acronyme COP26), qui réunit les pays signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). L’organisateur est le Royaume-Uni, en partenariat avec l’Italie. Et Greta Thunberg, au nom des jeunes, proteste et manifeste, des manifestations ont eu lieu hier samedi 6 novembre 2021 ! La 2e semaine de la conférence s’ouvre, rien ! Rien encore de concret n’en est sorti.

Diagnostic

Pascal Acot, historien du climat (Histoire du Climat, Perrin, Tempus n° 52, 2003, 2004 et 2009) nous le disait clairement (p. 330) :

« Nous sommes dans la position du conducteur d’un camion poids lourd qui, percevant devant lui une situation d’accident potentiel, veut stopper son véhicule : il appuie sur la pédale de frein mais l’inertie est si grande que le camion s’arrêtera au mieux dans 50 ans, et plus probablement dans un siècle [100 ans]. En réalité, nous n’avons pas commencé à freiner, mais nous continuons à accélérer … ».

Ces paroles lues en 2021 (12 ans après leur publication) sont terribles ! Les puits de carbone, c’est-à-dire les écosystèmes terrestres et maritimes capables de séquestrer le carbone ont disparu (grandes ou petites forêts équatoriales) ou sont mal en point (écosystèmes coralliens).

Nous rejoignons ici l’avis d’un chercheur reconnu, Bruno David, Président du Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN, in Sciences et Avenir -La Recheche n° 896 octobre 2021, pp. 86-88). Le constat est fait sur le fait que « les spécialistes du climat et ceux de la biodiversité travaillent séparément ». Il met en parallèle le dérèglement climatique (COP26 Glasgow 2021) et la perte de la biodiversité (COP15 sur la biodiversité en 2022) :

« Si le système planétaire basculait vers un nouvel équilibre inconnu, la probabilité qu’il soit déstabilisant pour nos sociétés est très forte. L’exemple du moment est la pandémie »

A bon entendeur, … La porte s’ouvre vers un autre problème, celui de la biodiversité et le climat dans la protection de la santé humaine, la nôtre. La pandémie serait elle liée au dérèglement climatique et à l’appauvrissement de la biodiversité ?

Histoire rapide de la planète

Il y a deux milliards d’années, notre planète Gé (ou Gaïa) baignait dans un crépuscule polaire qui a duré pendant des centaines de millénaires (ères Primaires, secondaires, tertiaires, quaternaire) jusqu’à l’apparition de l’espèce humaine. Une espèce qui est capable de modifier le fragile équilibre climatique qui s’est construit et qui nous permet de vivre à l’abri des radiations ultra-violettes du soleil. La gigantesque serre terrestre laisse entrer en les filtrant les rayonnements qui réchauffent l’atmosphère et bloquent le rayonnement infra-rouge induit en l’empêchant de s’échapper vers l’espace sidéral. Ce sont les gaz à effet de serre dont le plus cité est le dioxyde de carbone ou gaz carbonique (CO2). La différence de l’angle des rayons entre les pôles et l’équateur fait que l’équateur se réchauffe et les pôles se refroidissent, schématiquement. Il s’ensuit des échanges climatiques (nous simplifions) et des accidents météorologiques (vents, pluies, tempêtes, ouragans, …).

D’autres scientifiques ont étudié les cycles géologiques de réchauffements (récents) et de glaciations pour calculer par rapport aux interrelations spatiales entre planètes : ils en ont déduit des cycles de 100.000 ou 400.000 ans dus aux variations de l’axe de la terre et de l’ellipse autour du soleil (théorie de Milankovicz : cité par Acot, pp. 276-280). Ils nous plaçaient dans un début de glaciation dont une manifestation a été le petit âge glaciaire.

La révision et l’homogénéisation des données climatologiques relevées depuis deux siècles a permis de mettre en évidence le réchauffement climatique et l’augmentation de la température moyenne de la planète. Le 6e rapport du Groupe Intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) est formel face aux climatosceptiques (ceux qui nient la réalité du réchauffement climatique) (cité par Sciences et Avenir n° 897  pp. 32-49 et partic. p. 34) :

« C’est un fait établi que les émissions de gaz à effet de serre produits par l’humain ont mené une fréquence ou une intensité de certains extrêmes météorologiques et climatiques depuis le début de l’époque pré-industrielle, en particulier pour les températures exceptionnelles … ».

déserteurs ou absents

La Chine, le Brésil, la Russie, la Turquie, etc. ont boudé la COP26. La fonte accélérée des pergélisols sibériens semble avoir une certaine influence sur l’autocrate Vladimir Poutine. Des pays possdent des super-porte conteneurs tels la Chine pour évacuer, exporter, leur production vers nos pays. Quelle est leur consommation en combustibles fossiles ?

Le Wonder of the Seas est un navire de croisière de la compagnie Royal Caribbean Cruise Line, contruit aux Chantiers de l’Atlantique de Saint-Nazaire entre octobre 2019 et novembre 2021. Il est le plus grand paquebot de croisière au monde, légèrement plus gros que ses sister-ships Symphony of the Seas et Harmony of the Seas. Le Wonder of the Seas propose également des nouveautés par rapport à ses prédécesseurs de la classe Oasis, à commencer par l’architecture de certains ponts.

Ici, chez nous, en France, dans l’Hérault, à Montpellier et particulièrement à Lattes-Maurin, nous sommes menacés par la montée de la mer Méditerranée. Sur le site du Thôt en 2100 (simulation d’une montée des eaux suite au dérèglement climatique en cours) : Le site de l’ancienne décharge de déchets ménagers du Thôt devient une île en 2100.


Super-porte conteneurs chinois


“Wonder of the seas” (Wikipedia)


Qand la mer va monter

Quelques ilots émergent, la ville de Palavas a les pieds dans l’eau. Le document communiqué par M. Jacky Chanton (secrétaire de l’ODAM et du CIDES34) dit, je cite :

« Cela va également  concerner l’intérieur des terres avec des conséquences négatives prévisibles par une remontée de la nappe phréatique, des zones humides qui seront inondées et des zones qui n’étaient pas humides qui vont le devenir. L’intrusion d’eau salée dans les aquifères d’eau douce, à l’intérieur du Lez, de la Mosson, du Rieucoulon avec un blocage des écoulements et l’eau salée qui pourra remonter très loin à l’intérieur des terres »

Dans leur dernier rapport, les experts du GIEC estiment que l’élévation des mers et des océans pourrait atteindre un mètre en 2100.

Mais les conséquences du réchauffement climatique sur le niveau de l’eau se feront ressentir sur le long terme, bien après cette date fatidique. Dans la récente étude parue dans Environmental Research, les scientifiques esquissent plusieurs scénarios de montée des eaux en fonction de la gravité du réchauffement climatique :

Dans l’hypothèse où la planète ne se réchaufferait plus, si toutes les émissions de gaz à effet de serre étaient brutalement stoppées dès maintenant, le réchauffement climatique déjà engagé contribuerait à une montée des eaux moyenne de 1,9 mètre.

En cas de réchauffement limité à 1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle – un seuil qui sera atteint en 2030 d’après le GIEC -, l’eau monterait de 2,9 mètres.

Dans l’hypothèse d’un réchauffement à 2°C, le niveau des mers grimperait de 4,7 mètres.

Si la planète se réchauffe de 3°C – scénario le plus probable d’ici 2100 selon le GIEC si l’on continue à émettre des gaz à effets de serre au rythme actuel -, le niveau de l’eau monterait de 6,4 mètres.

Enfin, scénario le plus catastrophique : en cas de réchauffement de 4°C, les océans s’élèveraient de 8,9 mètres. »

Le calamiteux protocole de Kyoto

Le protocole de Kyoto signé en septembre 1997 lors de la COP3 (Kyoto, Japon) a des résultats mitigés, plutôt catastrophiques. De reculs en reculs, des pays ont augmenté leurs émissions de GES entre 2005 et 2007 : l’Espagne +53%, le Portugal +43%, l’Irlande +26% (chiffres de la Direction Générale Recherche de la CE -2008). La Chine, en 2007, a mis en service 52 centrales à charbon (houille). Et ainsi de suite (and so on) ! Les États-Unis (USA, administration Bush puis Trump) n’ont pas signé d’accords, la Chine divise ses rejets par le nombre d’habitants mais oublie qu’elle a accueilli des fabrications de produits distribués ensuite par porte-conteneurs géants (voir ci-dessus) ! À faire cesser !

À plus petite échelle mais tout aussi répréhensible est, entre autres, l’industrie-commerce (dénoncé par Acot 2009, p. 396) qui pêche des crevettes en mer de Baffin (environs du Groënland), les envoie à décortiquer au Maroc, les fait conditionner au Danemark et les vend dans les gondoles de nos super-marchés ! À proscrire également ! L’Économie est à revoir. Et on vient mettre en avant les rots et les flatulences des vaches ainsi que les ménages de l’ouest européen (responsables de13% des émissions de GES), de leurs voitures (14% des émissions) soit 27%. Et le reste, les 73% ? Qui en est responsable ? Aciéries, chantiers navals et leurs monstrueux navires (voir ci-dessus), exploitations pétrolières et houillères, construction de bâtiments neufs en béton armé, etc. Les guerres récentes (1ère et 2e GM, etc.) ont créé des milliards de tonnes de GES qui stagnent encore (épaves de navires coulé par milliers de tonnes) !

Le marché au carbone : un objectif foireux

Il s’est mis en place (janvier 2005, Acot 2009, pp. 368-369) un mécanisme DIABOLIQUEMENT PERVERS de spéculation sur les droits d’émission de GES des sociétés industrielles. Cela a abouti à une bourse d’échanges de droits à CO2-GES non utilisés par certains qui les vendent à d’autres qui les achètent ! Un obstacle majeur qui aboutit à faire commerce de droits à destruction à des fins privées d’un patrimoine de l’humanité tout entière. Un sacré obstacle que la COP26 a pourtant inscrit dans son objectif n°2 !
Nous n’avons qu’une seule planète qui forme un TOUT et où les reculs répétés des conférences internationales ne laissent augurer rien de bon.

Que sortira-t-il de la 26e COP de Glasgow ? USA, Chine, Inde, Brésil, Arabie et Emirats, etc. feront-ils l’effort nécessaire ?

Raymond GIMILIO
Président de l’ODAM
Licencié ès-Sciences de la Terre (1964)
Docteur en Sciences biologiques mention écologie(1971)
Cadre technique supérieur de la Recherche ER (IR-CNRS)
Ancien chargé d’études HN Ministère de l’Environnement (1980-1996).

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Le Thôt : état actuel

Constat : état actuel

Nous avons fait le point sur l’histoire récente de cette décharge (ISDND : installation de stockage de déchets non-dangereux) et contesté, en citoyens, la définition des déchets non-dangereux (tous les déchets sont plus ou moins dangereux).


Envahi par les chardons

8 août 2020 une décharge dans une décharge


Lors de la visite des membres de l’ODAM le 8 août 2020, voici, ci-contre, le triste spectacle offert à l’extrémité sud-ouest : une décharge dans la décharge. Ce qui complète la vue ci-dessus d’une parcelle voisine envahie par les chardons Marie (Sylibum marianum), une plante des décharges non-entrenues.

Jacky Chanton écrivait (4 mars 2020) :

« Après une visite du contour de cette ancienne décharge, on peut constater une réhabilitation au rabais avec des installations prévues et annoncéespar l’Agglomération en 2011 mais inexistantes sur le site aujourh’hui.
C’est une décharge sur une décharge sauvage où l’on peut constater que le grillage qui l’entoure laisse apparaître des passages orchestrés pour la chasse aux sangliers ou autres animaux au vu des collets posés. Des immondices jonchent le sol et un « puits couvert  ressemblant à une station de relevage ? » qui dégage une très forte odeur pestilentielle d’H2S (sulfure d’hydrogène) plus … ? Les roubines qui longent la décharge sont gorgées d’une eau polluée, de couleur différente selon le lieu, jonchées de vieux pneus, de plastiques de toutes sortes. Sur la décharge, des bassins de retenue des eaux de ruissellement dont plusieurs sont bordées de boudins mais non munis d’échelles afin de pouvoir éviter la noyade ou l’asphyxie de certains animaux. Au nord-est de la décharge se trouve une station de pompage où de l’eau, pas vraiment transparente se vide dans la joinction du Rieucoulon et du ruisseau de Gramenet, certainement pour éviter le transfert d’eau vers le pied de la décharge ou réceptionner puis vider l’eau des bassins du pluvial ?.


Un boîtier de communication vandalisé

Ce boîtier de communication (télésurveillance) découver dans cet état le 8 août 2020 témoigne de cet état d’abandon des lieux (extrémite sud-ouest près des pompes à relevage).

Aujourd’hui, après plus de 50 années d’une gestion catastrophique des déchets par (Montpellier / District / Métropole, est-ce que ces principes ont été ou sont respectés ?. La réponse est NON. »


portail d’accès aux pompes


Le rieucoulon


Ruisseau de gramenet

ce que nous proposions (4/03/2020)

Jacky Chanton écrivait :

Il est proposé comme objectifs aux futurs élus de Montpellier Métropole :

  • de vérifier la sécurisation sanitaire et environnementale de cette décharge, ci possible avec une représentation citoyenne [CSS ?] ;
  • de prévoir un programme de surveillance de la qualité des eaux souterraines après une analyse avec évaluation du contexte des impacts hydrologiques et géologiques ;
  • d’avoir la certitude qu’il n’existe pas de transferts de pollutions de lixiviats vers l’étang de l’Arnel ou les cours d’eau à proximité ;
  • de permettre la transprence de ces informations qui seront à publier une fois par an.

nous sommes le 4 novembre 2021 : quid ?

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Déchets et changement climatique

Introduction

Le changement climatique ou plutôt le dérèglement climatique n’est plus une utopie d’écolos en mal de buzz mais une réalité. Tempêtes, canicules, … l’ère des extrêmes est là, les (chercheurs scientifiques) en apportent la preuve.

«Tempêtes, canicules, ouragans, inondations vont se multiplier si des meures concrètes contre le réchauffement ne sont pas prises. » Sciences et Avenir n° 897, novembre 2020 (p. 33-49).

Le sommet mondial de la COP26 (les état membres de l’ONU) réunis à Glasgow ce mois de novembre 2021 doit mettre en oeuvre l’Accord de Paris sur le Climat (Cliquez ce lien). Quatre objectifs clés vont être abordés :

  • engagement des états,
  • mise en place d’un marché carbone,
  • constitution d’un fonds de 100 milliards de dollar,
  • un plan méthane à lancer.

Le dernier point est important, le méthane est un Gaz à Effet de Serre (GES) (Cliquez ce lien).  Il est 25 fois plus puissant que le gaz carbonique en potentiel de réchauffement global (PRG). Il est moins émis que le gaz carbonique mais ses émissions augmentent de plus en plus.

Le méthane : un joker ?

Le méthane est qualifié par la revue Sciences et Avenir (n° 896, octobre 2021, p. 52) de « joker » : 

« Un remède puissant, efficace et peu cher ! La lutte contre le changement climatique devrait intégrer une nouvelle arme lors de la COP26 […] : la diminution des émissions de méthane. Jusqu’à présent en effet, rien n’a été entrepris pour réduire les émissions du deuxième gaz à effet de serre en volume derrière le dioxyde de carbone (CO2).»

Non, à l’ODAM nous dénonçons ce gaz à effet de serre (GES) depuis plusieurs années. Depuis nos premières études sur l’usine de méthanisation “Amétyst”, une fausse solution écologique, une passoire à méthane.

Le méthane (cliquez ce lien) est un gaz composé chimique d’un atome de carbone et de 4 atomes d’hydrogène, sa formule est CH4. Dans la famille des hydrocarbures, c’est le premier.


extrait de sciences et avenir n° 896

Le mensuel Sciences et Avenir n° 896, (octobre 2020, p. 52-55) présente un satellite de surveillance (Sentinel-5 Précursor) de ce GES, entre autres. S&A présente aussi un graphique (p. 52) qui montre que les concentrations de méthane  ne cessent d’augmenter depuis 1980. Mais le mensuel délivre aussi un message d’espoir :

« 120 millions de tonnes d’émission de méthane pourraient être évitées d’ici à 2030 grâce à des techniques déjà existantes. ».

Ce gaz, d’autre part, n’a une durée de vie de huit ans seulement. Mais les dégats s’ajoutent à ceux du gaz carbonique. 

Un mauvais joker ! Pourtant, dans le traitement des biodéchets par méthanisation, le biogaz riche de 50 à 70% de méthane est une source qui semble inépuisable (biodéchets obtenus par tri à la source, boues de stations d’épuration, résidus agricoles, lisiers, …) font l’objet d’un traitement semi-industriel ou industriel.

à montpellier l’usine de tmb “Amétyst”

A Montpellier (Montpellier-Métropole) nous avons suffisamment écrit depuis 2004 (date de la création de l’ODAM) sur la manière dont a été projetée, conçue et réalisée l’usine de Traitement mécanique « Amétyst » baptisée pompeusement « unité de méthanisation ».

Ce chef d’oeuvre du groupe Vinci est une réalisation bâclée dont nous avons dénoncé le caractère coûteux et inachevé, en parfait accord avec divers rapports de la Cour Régionale des Comptes : un fiasco économique et technique (coût initial : 67 M€ HT, actuellement 130 M€). Une passoire à méthane car le digestat issu des méthaniseurs est défourné sous des halles simplement couvertes où pendant plusieurs jours il ne cesse de dégazer du méthane librement dans l’atmosphère infecte, pourrie.


en 2006 Vinci !

La bonne pratique aurait voulu que ce déchargement se fasse dans des tunnels fermés, étanches, ne laissant pas échapper le méthane dans l’atmosphère. Or, cette usine mal fichue fonctionne depuis 1987 et envoie ses refus dans une décharge, à Castries jusqu’à sa fermeture en novembre 2019.

Les décharges, sources de méthane


Les mouettes sur une décharge

Les décharges, du fait que les ordures ménagères ne sont pas triées à la source, contiennent une importante quantité de matière organique qui fermente et méthanise en dégageant des odeurs abominables. Les oiseaux sont attirés par cette nourriture.

Le cas de la décharge de castries

La décharge de Castries (ex carrière Pastor au lieu-dit l’Arbousier) a servi d’exutoire à l’usine “Amétyst” de Montpellier pour accueillir des déchets qualifiés “d’ultimes et de refus”. Or cette décharge fermentait et envoyait des émanations méphitiques aux alentours.

Normalement, les déchets sortant d’Amétyst devaient être stabilisés, des stabilisats ! Ils n’auraient pas dû fermenter.  Depuis 11 ans, le site provoquait la colère des riverains, qui se plaignaient des mauvaises odeurs.Où est l’erreur ? Il aurait été intéressant de voir les relevés de Sentinel-5 au-dessus de Castries-Pastor (S&A publie une vue d’artiste d’un dégagement en Algérie !).

Le cas de la décharge du thôt

La décharge du Thôt, située sur la commune de Lattes côté Maurin est une ancienne décharge qui a été fermée en 2006 après 43 ans d’occupation du site. Avec l’ODAM et le CIDES34 (cliquez ce lien) nous n’avons cessé de dénoncer l’état de non-entretien de cette décharge.


Côté ouest (Jardins de Maguelonne)

La loi fait obligation au propriétaire des lieux d’entretenir, sécuriser et débroussailler. 


Des installations pour le méthane

C’est ce que l’ODAM, membre du CIDES34, a voulu dénoncer. Des projets plus pharamineux les uns que les autres. Il devait y avoir récupération du méthane, des moteurs de co-génération, … Nous n’avons rien vu de tout celà avec Google Earth. Des coquecigrues comme dirait nos auteurs du XVIIe siècle !  Des balivernes, des sornettes ! Et la fermentation interne qui méthanise ! 

A Montpellier, on fait semblant d’être écolos ! De vrais écolos en peau de lapin ! En 2020, nous n’avons rien trouvé sinon des ronces, des chardons, des ferrailes rouillées et récemment, un chantier de travaux. A suivre …

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