PROJET ODE A LA MER – PEROLS

Le projet du nouveau stade c’est environ 7ha d’emprise pour 25 000 places, en remplacement du stade actuel de la Mosson + Espaces dédiés aux événements accueillis et espaces dédiés aux activités complémentaires + Développement d’activité « in stadia » touristiques et commerciales : musée du sport, boutiques, hôtel, pôle tertiaires, etc…(coût du projet, environs 180 millions d’euros).

A cela s’ajoute un projet urbain de renouvellement de 270ha au sein de la ZAC Ode à la Mer, porté par la Société d’aménagement de la Métropole de Montpellier (projet non compris dans le périmètre de la saisine)

Développement de nouvelles offres commerciales et de bureaux + Création d’un quartier d’habitat mixte (env. 8000 logements, soit environ 24 000 à 25 000habitants) + Amélioration des infrastructures de transport : amélioration de la desserte par les transports en commun, création de parkings, renforcement du maillage routier, mise en place de navettes, etc…

Un projet déjà décidé :  Aucune alternative n’est envisagée à ce jour pour le changement de lieu du stade par le Maître d’ouvrage « le MHSC Nicollin + SA3M ». Le projet de construction du nouveau stade Louis-NICOLLIN est D’INTERÊT NATIONAL. [Pourquoi ? NDLR]

Bonjour la démocratie… Les riverains peuvent toujours dire non au cours d’un « semblant de CONCERTATION », la « loi ASAP » promulguée le 7 Décembre 2020 permet de retenir le projet même avec l’avis contraire de la population.

Ne sommes-nous pas devant une régression du droit de l’environnement avec une possible acceptation obligatoire des risques environnementaux ?

Quels sont les risques littoraux ?

Le lobbying des entrepreneurs et promoteurs immobiliers ajouté aux ambitions des pouvoirs locaux, nous amènent devant des conflits d’usage qui risquent de devenir inextricables. Il est nécessaire de prendre en compte tous les paramètres terrestres (urbanisation, gestion des déchets, assainissement des eaux, industries, agriculture, les effets du tourisme, impact environnement, infrastructures sur notre cadre de vie et notre santé …) ainsi qu’un espace « Tampon » nécessaire au regard des risques naturels et la protection des écosystèmes marins…

Est-ce que les conséquences des surfaces artificialisées sur 270ha avec 8000 logements sont-elles réellement prises en compte ? En ayant connaissance du dérèglement climatique en cours, n’aggrave-t-on pas les problématiques du risque d’inondation par la gestion du pluvial en zone basse, les risques de l’élévation du niveau marin (environ 1 mètre en 2100, si l’on ajoute des évènements de submersion marine lors desquels l’eau atteint une altitude moyenne de l’ordre de 2 m NGF (IGN 69) et de 3m NGF sur le front de mer) ?

N’est-ce pas un risque environnemental majeur et un manque de vision d’urbanisme avec le choix de ce site ?

Lattes le 27 Mars 2021
Jacky Chanton




22 mars 2021 : journée mondiale de l’eau

L’ODAM considère que l’eau est indispensable à vie, une ressource vitale. Téléchargez la présentation sonore sur l’eau.

Cliquez sur ce lien pour télécharger le diaporama.




Mise au point sur le traitement des déchets à Montpellier

A propos de l’usine de TMB « AMETYST »

L’usine « AMETYST »  nous a été imposée par l’Agglomération. C’est une réalisation qui est dénuée de tout bon sens de par sa taille « Méga  usine » et de son lieu de construction « en ville ». Elle est très onéreuse pour le contribuable et construite dans l’urgence par un industriel pour lequel on peut douter à la fois de son choix et de  l’expérience nécessaire pour ce type d’usine.

Contrairement à l’acte Démocratique entre l’Agglomération et ses citoyens, aucune des recommandations exprimées par les riverains et nos Associations environnementales  ne seront retenues par l’Agglomération malgré une pétition qui a recueilli plus de 5 000 signatures. Pourtant la majorité des inconvénients de cette « Méga Usine » étaient prévisibles et ont été dénoncés à l’époque.

Sa construction fait suite à 42 ans d’une gestion catastrophique et irresponsable de la décharge à ciel ouvert du site du Thôt à Lattes.

Décret n° 2016-288 du 10 mars 2016 portant diverses dispositions d’adaptation et de simplification dans le domaine de la prévention et de la gestion des déchets.

Art. D. 543-226-1.-Il est interdit de mélanger des biodéchets triés par leur producteur ou détenteur avec d’autres déchets n’ayant pas fait l’objet d’un même tri. è Non respecté par l’usine AMETYST (au contraire, on utilise des produits verts en provenance de Gramont afin de servir de structurant pour le bon fonctionnement de l’Usine AMETYST)

Le constat d’échec est alarmant, et a donné lieu à des rapports institutionnels accablants.

Depuis son inauguration, l’usine est loin d’atteindre les performances initialement affichées. De nombreux dysfonctionnements affectent en effet l’exploitation :

– un mauvais fonctionnement des digesteurs de méthanisation en raison d’un défaut de qualité des déchets acheminés, conséquence d’une absence de tri performant avant méthanisation.

– d’importantes nuisances olfactives générant de nombreuses plaintes de la part des riverains et qui confirment que l’usine ne répondait pas initialement aux prescriptions requises et détaillées dans le dossier de demande d’autorisation…

Outre les nuisances subies par les riverains (odeurs et présence de mouches), qui peuvent au demeurant conduire à s’interroger sur l’implantation de l’usine dans un environnement aussi urbanisé (les premières habitations étant situées entre 70 et 150 mètres) et l’incapacité de l’unité à atteindre à ce jour les performances initialement affichées, lesquelles conduisent parallèlement à exporter une quantité très importante de déchets, les dysfonctionnements rencontrés expliquent le report de la réception de l’usine, espérée au premier trimestre 2011 alors que son inauguration date de juillet 2008. Ces aléas de fonctionnement sont également à l’origine d’une indemnisation de l’exploitant et de travaux supplémentaires de mise aux normes des installations, à la charge de l’Agglomération de Montpellier et pour un coût significatif…

Le compost produit à partir du TMB ne permet pas un retour au sol sans le polluer alors que 3M affirmait (jusqu’à la Présidence Saurel) qu’il était de très bonne qualité.

Cependant dès 2027, en cohérence avec UE, l’épandage d’un tel compost sera interdit même pour les cultures non alimentaires.

A noter aussi qu’à compter du 1er janvier 2027 [pourquoi pas immédiatement ? NDLR], il sera interdit d’utiliser la fraction fermentescible des déchets issus de ces installations dans la fabrication de compost.

L’amendement vise à interdire, à partir de 2027, l’utilisation des déchets issus des centres de tri mécano-biologique (TMB) pour la fabrication de compost.

L’utilisation du compost issu des TMB est d’ores et déjà interdite pour l’épandage des cultures alimentaires. Elle reste autorisée pour fertiliser les cultures non-alimentaires et les espaces verts.

La directive cadre déchet 2018/851 prévoit qu’à partir de 2027 le traitement des biodéchets en TMB cessera d’être considéré comme de la valorisation mais seulement de l’élimination.

En cohérence avec cette échéance européenne, il est proposé d’interdire l’élimination de ces déchets par épandage en l’élargissant aux cultures non alimentaires.

Aujourd’hui, pour 3M, c’est le tourisme de nos déchets jusqu’en Espagne puisque les refus d’Amétyst sont exportés pour un montant annuel de 10 Millions d’euros.

Pouvons-nous être vraiment rassurés sur le non développement d’autres usines TMB en France malgré l’échec total en termes de traitement des déchets?

Et bien non ?… Pas encore.

Voir les projets de textes relatifs à la généralisation du tri à la source des biodéchets et aux installations de tri mécano-biologique

Du 20/01/2021 au 11/02/2021 – 36 commentaires

http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/projets-de-textes-relatifs-a-la-generalisation-du-a2290.html?debut_forums=20#pagination_forums

Jacky Chanton
vice-Président de l’ODAM




La notion de déchet non-dangereux

Nous prions nos aimables visiteurs et lecteurs de bien vouloir nous excuser si les liens ne fonctionent pas s’agissant de documents anciens.

Merci de votre compréhension

« Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur du monde. Ne pas nommer les choses, c’est nier notre humanité. » Albert Camus (L’homme révolté).

Un déchet non-dangereux, est-ce que ça existe ? Que signifie « non-dangereux » ?

1 – Notion de dangerosité

Il y a une définition légale de déchet dangereux, celle que nous propose l’ADEME, organisme officiel. L’INERIS propose également ses concepts et ses services. Il nous semble que la notion de dangerosité est statique et ne tient pas compte de l’évolution dans le temps du déchet.

1.1 – Evolution du bio-déchet

Un bio-déchet provient d’un être vivant (plante ou végétal) mort, en majorité destiné à la nourriture de prédateurs, l’espèce humaine en l’occurrence. La préparation des repas, la tonte des gazons et pelouses, la taille des haies, etc., génèrent des bio-déchets. Les restes de repas viennent alimenter aussi le conteneur à bio-déchets, un conteneur qui n’est pas anodin. Ici, à Montpellier-Métropole, c’est un conteneur à couvercle orange (sa seule spécificité). On dit aussi matière organique pour bio-déchet. Pour les ordures ménagères, c’est la fraction fermentescible des ordures ménagères (FFOM).

1.1.1 – La fermentation 

Au moment de sa production, le bio-déchet est stable. S’agissant de nourriture ou de végétaux non-toxiques, il ne présente pas de danger spécifique. Mais il a un cycle de vie. La mort du bio-déchet entraîne le début de sa décomposition. A ce stade, le bio-déchet n’est pas dangereux ou sa dangerosité est infime. Dans un réfrigérateur, dans le compartiment à légumes, un légume oublié commence à pourrir (il fermente). On le jette dans le sac ou le seau à bio-déchets (couvercle orange ici). Il rejoint les épluchures de légumes et de fruits, les restes de repas (il n’y en pas chez nous, nous ne jetons rien, ni pain dur ni repas). La fermentation commence et se poursuit dans le local à poubelles.

1.1.2 – Danger de la fermentation

La fermentation se fait sous l’action de bactéries. Elle entraîne la production de toxines et de jus toxiques (les lixiviats). La chaleur accélère le processus qui consomme de l’oxygène. Dans un sac fermé, dans un conteneur ordinaire non-ventilé, la méthanisation commence avec production de méthane et d’odeurs méphitiques (très désagréables).

Le bio-déchet devient alors dangereux : c’est une ordure ! Bourrée de germes pathogènes qui croissent et se multiplient, bien nourris. Voyez l’intérieur d’une poubelle orange à biodéchets de 40 l.

Conteneur à bio-déchets de 40l, après collecte : Intérieur repoussant

1.1.3 – Attaque des autres déchets

Les sacs plastique enveloppant les bio-déchets, les autres déchets auquel on l’a mélangé (bouteilles, emballages, …) subissent l’attaque des bactéries ou des lixiviats. Si on n’a pas séparé à la source les bio-déchets du reste, ce reste est irrémédiablement souillé et devient irrécupérable. Les films des sacs plastiques fondent et se désagrègent.

1.2 – Le bio-déchet devient dangereux

Le bio-déchet est enlevé, seul en conteneur orange ou mélangé avec des emballages, des bouteilles, du verre, … Il est fermenté, corrompu, a produit des jus toxiques : le bio-déchet est devenu dangereux ! Peu dangereux à ce stade car la quantité est celle d’un bio-seau (10 l), d’un mini-conteneur (40 l) ou d’un conteneur de 250 l. Avez-vous déjà senti l’odeur du local poubelles de votre immeuble ? Pas bon ? Il est en général au 1er sous-sol, au frais !

1.2.1 – La collecte et le départ vers l’usine

Les divers conteneurs séjournent une semaine dans vos locaux poubelles (car il y a un enlèvement / semaine). Les bio-déchets, selon la température et la saison sont devenus des ordures ménagères. Il ne viendra à l’idée de personne de les fréquenter, ils sentent mauvais et sont devenus TOXIQUES (séparés ou mélangés). Les germes pathogènes continuent de prospérér.

1.2.2 – Le traitement alternatif : le compostage

Le compostage est un processus très ancien. Nous empruntons à l’Association France-Nature-Environnement les définitions et le savoir-faire. «Le compostage est un processus de transformation des déchets organiques (déchets de cuisine, déchets verts et de bois) par des champignons microscopiques, vers de terre, crustacés (cloportes), …, en un produit comparable au terreau : le compost. Le compost est un amendement organique naturel à utiliser directement dans son jardin.» Le compostage individuel est facilité par la distribution «gratuite» de composteurs individuels, sur tout le territoire de l’Agglomération de Montpellier. Il faut s’adresser aux Maisons de l’Agglomération.

A côté des systèmes de compostage individuels, il existe des systèmes semi-industriels ou industriels traitant des volumes importants. Il existe à Montpellier une plate-forme de compostage de déchets verts de jardins (Grammont) qui fonctionne à la satisfaction de ses usagers. Tout résident de l’Agglomération devrait pouvoir aller y retirer du compost pour son usage personnel, à condition de produire son Pass-Agglo.

Le compost est un amendement qui apporte de la matière organique indispensable à nos sols agricoles usés et surexploités.

1.2.3 – Autre traitement alternatif : la méthanisation

La méthanisation des bio-déchets est un processus qui se produit naturellement quand des bio-déchets fermentent en l’absence d’oxygène, on dit en conditions anaérobies. Ceci se produit dans les marais où de grandes quantités de matière organique s’accumulent dans une eau pauvre en oxygène. Ce processus naturel produit du bio-gaz, un mélange de méthane (CH4 : environ 50 à 60%) , de gaz carbonique (CO2 : 34 à 38 %) et d’autres gaz (vapeur d’eau, hydrogène sulfuré ou H2S, ammoniaque, mercaptans, etc.).

L’industrialisation du processus a été d’abord étudiée scientifiquement puis généralisée en usines de méthanogènèse on dit aussi de méthanisation). La fermentation ou digestion industrielles se fait dans des bio-réacteurs où les matières organiques (les bio-déchets) sont soumis à un brassage en présence de bactéries méthanogènes (des bactéries spécialisées) tirées des intestins d’animaux (nous en avons dans nos intestins humain). On se sert de ce processus industriel pour traiter les bio-déchets provenant des ménages ou pour traiter les boues de station d’épuration. Les matières organiques soumises à la méthanisation doivent être brassées dans les digesteurs. Selon les concepteurs des installations, les dispositifs de brassage sont différents. A Montpellier, le système Kompogas utilise des cylindres horizontaux à brassage mécanique par axe tournant muni de palettes et effet piston. Le procédé est dit “à sec”.

Extrait de l’ouvrage Moletta (2008, p. 188, voir ci-après)

Ici, DANGER ! Danger car ce ne sont plus quelques dizaines de grammes de matière organique dans l’intestin d’un être humain ou d’un bovin. Ce sont des tonnes de matières organiques qui arrivent souvent en état de décomposition (fermentation) avancée et sont hautement toxiques. La quantité importante à gérer de déchets fait que des accidents surviennent et que les installations de méthanisation sont soumises aux règles des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement. Ce n’est pas anodin.

Ces déchets sont dangereux par leur toxicité, leur quantité et par l’inflammabilité des gaz dégagés. Des accidents ont eu lieu ainsi que des incendies.

1.3 – Le traitement des déchets ménagers non-triés à la source

Nous avons parlé du danger que fait courir aux déchets mélangés à la source la fermentation des bio-déchets. Cette fermentation est agressive, elle souille des substances recyclables (papiers, cartons, films plastiques, emballages, …)  Voir le site Notre Planète Info. La composition des déchets ménagers est extraite de ce site.

Poubelle à fermentescibles contenance 40l à couvercle orange

Les élus locaux n’ont pas voulu, dans leurs majorité, mettre en place la séparation des matières biodégradables (ou biodéchets ou matières organiques) et la collecte séparée qui va avec, en un mot le tri à la source (improprement  appelé “tri sélectif”, un pléonasme cat trier, c’est sélectionner). Ces élus et leurs Présidents d’Etablissements de Coopération InterCommunale (EPIC ou Communautés d’Agglo ou Agglos ou métropoles, etc.) ont prêté une oreille attentive aux industriels qui leur ont “vendu” lidée du tri mécano-biologique (TMB), un processus industriels baptisé à Montpellier “Unité de méthanisation” et rebaptisé “Amétyst”. Ce processus est encore appelé “stabilisation des ordures ménagères

D’autres élus locaux, à la limite de l’illégalité ou en pleine illégalité  ont trouvé la solution d’enfouir ces ordures ménagères qualifiées de “déchets ultimes” dans des décharges de classe 2  dites “Installation de Stockage de Déchets Non-Dangereux” (ISDND). Des déchets non-dangereux ? Sans doute une blague de l’administration, un dangereux abus de langage.

2 – Les déchets dits ultimes et les ISDND

2.1 – Le déchet ultime est il vraiment ultime ?

Nous revenons sur la notion de déchet ultime. Vérité ici, erreur là-bas ? La notion est à géométrie variable et dépend des collectivités territoriales qui s’engouffrent dans une brèche, une lacune de la réglementation. Que veut dire cette définition du déchet « qui n’est pas susceptible d’être traité dans les conditions économiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de son caractère polluant ou dangereux  ». Comment apprécier le degré de susceptibilté du traitement ou le degré de stabilisation. Entre zéro et 100%, les collectivités plaident pour le degré proche de zéro et enfouissent des déchets mélangés peu ou pas stabilisés.

2.2 – La situation de quelques ISDND

Le registre dématérialisé de l’enquête d’utilité publique (RD-EUP) précédant l’adoption du Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets nous a révélé pour les journées  des 3 et 4 juillet 2019 les réactions des riverains sur la situation de deux sites peu connus ;

  1. L’ISDND de Saint-Jean-de-Libron (ou de Montimas, à quelques km de Béziers), exutoire contesté par ses riverains dans le RD-EUP,
  2. L’ISDND de Soumont (ancien site d’extraction minier COGEMA de Lodève), exutoire contesté par ses riverains dans le RD-EUP..

A ces deux sites de l’Hérault, il convient d’ajouter :

  1. L’ISDND de Castries près de Montpellier (15 km à vol d’oiseau), exutoire de l’usine de Tri mécanique et méthanisation (TMB) “Amétyst”, site contesté par ses riverains et dénoncé  dans le RD-EUP,
  2. L’ISDND de Salinelles (nous manquons d’information),
  3. L’ISDND de Bellegarde (nous manquons d’information).

Les trois premiers sites (Montimas, Soumont et Castries) nous sont plus familiers, ils reçoivent des déchets mélangés, peu, mal ou pas du tout stabilisés. Ils sont des digesteurs « décharges » dont le principe consiste à considérer les casiers de ces centres d’enfouissement comme des digesteurs (René Moletta et ali. La méthanisation, 2008, Ed. Lavoisier, chapitre 8, R. Moletta, Technologies de la méthanisation de la biomasse. Déchets ménagers et agricoles, pp. 181-204).

2.3 – Examen de cas

2.3.1 – ISDND de Montimas (St Jean de Libron)

Une des contributions du Registre dématérialisé d’enquête d’utilité publique du Plan régional de prévention et de gestion des déchets (RD-EUP-PRGPGD) nous apprend que l’ISDND de St Jean-de-Libron fonctionne comme une « décharge et un méthaniseur à ciel ouvert. ». Un contributeur anonyme (pourquoi anonyme ?) nous détaille le circuit qui passe par l’entité “Valorbi” (centre de valorisation épinglé par la cour des comptes). Valorbi ne valorise que 3% des déchets. Le reste va en “casiers” « sans stabilisation préalable » de la matière organique par manque d’infrastructures.

Les conséquences sont les émanations d’un bio-gaz malodorant (mélange de CO2 et de méthane ou CH4) et d’hydrogène sulfuré (H2S). Ce méthaniseur à ciel ouvert dégaze son CH4 à l’air libre, contrevenant avec les engagements nationaux de réduction des gaz à effet de serre signés par la France. Car il y a beaucoup de fuites, même quand un casier est réputé fermé. La pluie réactive la fermentation !

L’exploitant de cette monstruosité est la Communauté d’agglomération Béziers-Méditerrannée (17 communes). Depuis 2014, selon M. Rodolphe Tonnelier, président d’une association de défense des riverains, s’exprimant dans le RD-EUP-PRGPGD, estime que « le site qui expose des riverains proches situés sous le vent dominant (cela a été dissimulé dans la dernière étude d’impact) est exploité dans l’illégalité depuis 2014, grâce au passe droit de la préfecture de l’Hérault [Montpellier]. ». Une telle affirmation est grave, la Préfecture semble faire preuve de bien des complaisances en matière d’exploitation d’ISDND. Un arrêté d’exploitation de régularisation a été pris récemment ainsi que la mise en place (mai 2019) d’une Commission de Suivi de Site.

M. Tonnelier affirme (nous sommes en accord avec lui pour l’ISDND de Castries) « un acte criminel pour la planète et la couche d’ozone (CH4 a un effet de serre 24 fois plus fort que le CO2) … ». Le CH4 séjourne une douzaine d’années dans l’atmosphère et certaines sources affirment qu’il est 25 fois plus fort que le CO2.

La solution ? Nous en parlerons plus loin.

2.3.2 – ISDND de Castries (Système Montpellier-Métropole)

L’ISDND de Castries fait partie du système de traitement (ou non-traitement ?) des déchets de Montpellier-Métropole : le carré de la honte dit notre ami François Vasquez, porte-parole des Riverains de Garosud et un des porte-parole du CIDES34. Ce système prétendait être basé au départ sur un concept écologique avec deux lignes de traitement :

  • tri à la source (dit sélectif) des bio-déchets (dans les petits ensembles immobilier et les habitats individuels de l’Agglo devenue Métropole, poubelles et sacs oranges) 23.000 tonnes/an,
  • traitement des déchets résiduels (supposés être résiduels après tri à la source, poubelle grise) 175.000 tonnes/an.

En réalité, l’usine de tri mécanique “Amétyst” (203.000 tonnes/an) n’a jamais fonctionné sur ce modèle. Construite par VINCI-Environnement avec 8 méthaniseurs Kompogas très coûteux, la ligne des déchets résiduels traite en réalité des déchets bruts n’ayant subi aucun tri à la source. Le processus a dû être amélioré par l’exploitant Véolia (groupe SUEZ) après 4 ans sans réception officielle. Deux rapports de la Cour des Comptes ont dénoncé le fiasco technique et financier. Partant de 65 M€ de coût initial, nous en sommes rendus à 145 M€ plus ou moins. Une phase 2 dite ultracriblage a ramené la capacité de traitement à 145.000 tonnes/an et à un tout-BRS. Ce qui signifie que tout est mélangé à l’entrée de l’usine : les bio-déchets et les déchets bruts. Le taux d’abattement de l’usine est de 12%, ce qui signifie que sur 145.000 t, seulement 17.400 t sont valorisées. Il sort 127.600 tan qu’il faut traiter. Une partie dite refus de tri part vers l’incinérateur de Lunel-Viel (OCREAL) soit 50.000 tonnes et 77.600 tonnes réputées stabilisées partent vers l’ISDND de Castries. Ces déchets baptisés ultimes et non-dangereux puent atrocement. Du méthane et du sulfure d’hydrogène dégagent (dégazent) vers l’atmosphère et rendent malades les riverains de la décharge. La Commission de Suivi de site (ex CLIS) n’en peut mais : cause toujours ! Les associations de riverains s’époumonent en vain. La Préfecture est sourde et autiste. Reste de recours à la justice  mais c’est compliqué, après le TA, la CAA, le parcours vers le Conseil d’état est coûteux et semé d’obstacles. Nous reprenons ce que nous avons affirmé au Commissaire enquêteur de l’EUP-PRGPD : la fermentation du mélange bio-déchets mas ou pas stabilisés est un acte criminel contre l’environnement, contre la planète, contre les traités que la France a signés pour la lutte contre les gaz à effet de serre responsables du changement climatique.

Ceci s’ajoute aux nuisances olfactives de l’usine source (“Amétyst”, Montpellier-Garosud), scandale qui dure depuis 2088 et dont on avait promis qu’il n’aurait pas lieu.

2.3.3 – ISDND de Soumont

Nous avons peu de renseignements sur l’ISDND de Soumont. Nous n’avons que la dénonciation d’un riverain sur le Registre dématérialisé de l’EUP du PRGPD.

2.3.4 – ISDND de Salindres

Nous avons peu de renseignements sur l’ISDND de Salindres. Il est situé à plus de 100 km AVDO de Montpellier.

3 – Quelles solutions

La notion de dangerosité soit être entièrement revue. Le cadre administratif se couvre avec la définition légale du déchet non-dangereux Ce n’est pas dangereux, donc on peut le mettre en terre, l’enfouir, le traiter en milieu urbain (exemple : Montpellier). Il n’y a pas de danger, il est non-dangereux. Nous venons de démontrer le contraire. Le déchet non-dangereux n’existe pas, tout déchet doit être reconsidéré. Ce qui fait le poison est la dose et nous y joignons l’exaspération des riverains d’un tel dépôt.

Un déchet biologique évolue dans le temps. Sa mise en décharge doit être rapidement et fermement interdite. Il devient dangereux quand il s’accumule dans des usines de traitement.

3.1 – Le tri à la source et collecte séparée des biodéchets

La seule solution, la solution sage, consiste à recueillir les bio-déchets séparément, à la source, sur le lieu de leur production. Le système existe, c’est le compostainer (dit Schäffer), un conteneur vertueux. Un tel conteneur peut garder sans nuisances les biodéchets pendant 14 jours. Ce n’est pas une utopie, il existe en Seine-et-Marne. Les bio-déchets se desydratent à l’abri des insectes coprophiles (mouches, etc.).

A Montpellier, les autorités affirmaient, sans donner d’arguments, en l’air, que le compostainer « ça ne marche pas ». Ben voyons ! Nous, nous posons la question : pourquoi ça marche ailleurs ?

3.2 – Le problème des plastiques

Les plastiques (sacs, emballages, films, …)  souillés par la fermentation des bio-déchets se retrouvent en bout de chaîne de traitement mécaniques dans les “refus” et dirigés vers l’incinération, une abomination. Les plastiques sont généreusement déversés dans la mer par des pays riverains qui ont pris l’océan ou la mer comme décharge. Déchet non dangereux ? Non, il se désagrège et se retrouve sous forme de microparticules dans la chair des animaux marins. Les plastiques soustraits à la contamination, propres, sont recyclables et devront l’être avant 2020. D’où la nouvelle régle de vie des ménages et un nouveau paradigme des organismes chargés de traiter les déchets : les « 5 R ».

3.3 – Le nouveau paradigme

Le nouveau paradigme est défini par le concept « Zéro déchets zéro gaspillages » pleinement compatible avec la règle des 5 R, règle à suivre dans l’ordre :

  1. Refuser ce dont nous n’avons pas besoin (produits à usage unique, ….) stop pub sur boîte aux lettres,
  2. Réduire ce dont nous avons besoin mais que nous ne pouvons refuser (gaspillage alimentaire, emballages jetables, consommation d’énergie, déplacements automobiles, etc.),
  3. Réutiliser ce que nous ne pouvons refuser ni réduire, ce qui peut avoir une seconde vie (réparer),
  4. Recycler tout ce qui n’est pas refusable, réductible, réutilisable,  … en dernier recours verre, papier, carton, métal, tissus, stylos, cartouches d’encre, bouchons, etc.
  5. Rendre à la terre, aux sols agricoles, par compostage ou méthanisation-compostage, les bio-déchets et le reste (aliments, bois, carton, feuilles, herbe, bois de taille, etc.)

Selon Villages d’Yvelines en Transition

L’ADEME complète cette règle avec 10 pistes de réduction des déchets chez soi. LA SOLUTION EST LÁ !

Alors, conclusion

La solution passe par la politique de subsidiarité du traitement des déchets au plus près du producteur. L’application de la règle des 5R est LA SOLUTION aux ISDND. La solution n’est pas industrielle, elle est citoyenne Monsieur le Préfet et ses conseillers (DREAL, etc.), Messieurs les élus des collectivités territoriales (communes, EPCI-Agglos-Métropoles, syndicats mixtes, …). Castries, Montimas, Soumont, Salindres, Lunel-Viel, Bellegarde, etc.) vous le crient aux oreilles par la voix des riverains excédés. Merci aux Ministres qui ont lancé les territoires « Zéro déchets Zéro gaspillages », à l’ADEME, aux associations et collectifs qui se sont battu(e)s et continuent à le faire.

Raymond GIMILIO
Docteur en sciences biologiques mention Écologie
Ingénieur de recherches (ER) du CNRS
Ancien chargé d’études HN (ministères chargés de l’environnement 1980-1986 et 1990-1996)
Chevalier du Mérite Agricole

 

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Raymond  GIMILIO

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Interview de Radio-Clapas

Le jeudi 11 mars, une journaliste de Radio-Clapas a inrviewé l’ODAM représenté par son Président Raymond GIMILIO. Pendant une heure, il a évoqué l’historique du problème des déchets de la ville, du district, de l’Agglo et de la Métropole. Il a évoqué le problème des décharges (les soit-disant ISDND), des déchets soit-disant non-dangereux, des biodéchets et surtout de la raison de mettre en place le tri à la source et la collecte séparative. L’objectif est d’éviter le contact des biodéchets en fermentation qui dénaturent et salissent les autres déchets et empêchent de les recycler.

Le problème du Thôt et de Castries a été décortiqué sous l’angle des nuisances que ces décharges provoquent, notamment sur les eaux de surface et souterraines. La liaison avec l’usine de tri mécanique soit-disant biologique a été décortiqué en détail avec la mention des rapports de la Cour des Comptes, dogue muselé, dont les remontrances aboutissent rarement à des poursuites pour dilapidation des fonds publics. L’exemple de l’usine Amétyst est éloquent : 65 Millions d’euros au départ, 130 millions actuellement sans compter le fait que les déchets ne subissent qu’un abattement de 10% du poids et qu’il est nécessaire d’évacuer le résultat du tri mécanique vers des décharges. Le compost issu des digestats issus du tri mécanique donnent un compost médiocre voire toxique ! L’usine consomme presque 50% de l’électricité produite et ne sert qu’à chauffer un quartier. La rentabilité de cette électricité ne tient qu’au fait qu’elle est en fait subventionnée par un prix d’achat nettement surévalué, un effet d’aubaine !

L’usine produit aussi des eaux usées industrielles, un déchet dangereux riche et éléments toxiques qui est envoyé vers une autre usine, Maéra, une station d’épuration qui pollue aussi largement la mer Méditerranée et ses étangs.

Le tri à la source fonctionne encore imparfaitement à Montpellier : la poubelle jaune aboutit à Demeter où les cartons et les emballages alimentaient en particulier l’industrie chinoise des papiers et cartons à recycler, une industrie mise en place par une sino-américaine qui ne reçoit plus directement sa matière première secondaire interdite d’importation. Des voies détournées par la Thaïlande et les pays voisins semblent fonctionner.

Le recyclage des déchets vus comme matière première secondaire est susceptible d’alimenter une industrie rentable dans notre pays, avec des emplois à la clef.

Un objectif : recycler, réduire, réutiliser, réparer. zéro déchet zéro gaspillage.

Raymond GIMILIO
Président




La nouvelle politique des déchets

La métropole de Montpellier affiche la nouvelle politique des des déchets. Le numéro 65 du magazine MMAG de mars 2021 (pp. 26-35) donne sous la signature du vice-Président François Vasquez (pp. 28-29) la nouvelle politique vers l’objectif « zéro déchets zéro gaspillages ».

La fermeture de l’exutoire de Castries décidée par le précédent exécutif, sans mettre en place la prévention des déchets, induit des surcoûts pour le contribuable métropolitain. La prévention des déchets, le tri à la source n’ont jamais fait l’objet d’une politique volontariste de feu cet ancien exécutif ! Les rapports de la Cour des Comptes sont restés lettre morte !

François Vasquez dit « Nous plaçons la Métropole dans un horizon de zéro déchet ». La tarification incitative est annoncée pour 2024. Les habitants vont être mobilisés. Une nouvelle économie basée sur le zéro déchet est annoncée. Le tri à la source va être généralisé avec un renforcement des outils de tri et une zone pilote va voir le jour sur 10 communes de l’ouest de Montpellier et un quartier (Les Grisettes) choisi. Nous espérons rapidement voir s’étendre cette zone pilote à d’autres quartiers et aux petits habitats collectifs volontaires.

L’ODAM annonce pour ses membres une série de visites dès que les conditions sanitaires le permettront.

Raymond GIMILIO
Président




L’unité de Méthanisation “Amétyst”

L’unité de Méthanisation « Amétyst » (ainsi dénommée par feu Georges Frèche) a été inaugurée en juillet 2017. Nous reproduisons ici une contribution de Jacky Chanton datée de décembre 2014. Nous pouvons mesurer, en 2021, le chemin parcouru.


L ‘USINE DE METHANISATION « AMETYST »  SIX ANS APRES
[18 décembre 2014]

Le constat d’une triste réalité et un bilan effrayant

En remplacement de la gestion catastrophique de la décharge du Thôt, l’Agglomération nous avait annoncé une usine de méthanisation  « AMETYST » avec  « ZERO NUISANCE » :

Fallait-il y croire ?

NON,  par ailleurs, le coût de cette usine a  doublé et n’arrête pas d’augmenter.

Est-ce que les principaux inconvénients de cette usine étaient prévisibles ?

La réponse est OUI. Ils ont été dénoncés par des citoyens et des Associations.

Est-ce que la démocratie participative des citoyens et associations environnementales indépendantes a été prise en compte ?

NON, c’est l’Agglomération qui imposera, à la fois, le lieu et la taille de l’usine.

Le contrat annoncé par l’Agglomération de Montpellier était le suivant :

L’unité de méthanisation  AMETYST inaugurée en juillet 2008 est dimensionnée pour traiter 203 000 tonnes, soit 170 000 tonnes d’ordures ménagères résiduelles et 33 000 tonnes de bio-déchets. Son rôle est de traiter et valoriser par procédé biologique la fraction organique des déchets en produisant du compost réutilisable en agriculture et du biogaz.

A-t-elle répondu au cahier des charges ?

NON, elle traitera en 2013  environ 130 000 tonnes au lieu 203 000 tonnes, soit 123 650 tonnes  pour les ordures résiduelles au lieu de 170 000 tonnes et 2 589 tonnes de bio-déchets au lieu  de 33 000 tonnes. C’est aussi plus des ¾ des déchets sortants qui seront envoyés en centre de stockage de déchets ultimes à Castries ou incinérés à l’usine de Lunel ou traités et stockés à l’extérieur de l’Agglomération.

N’est-elle pas surdimensionnée par rapport aux besoins et implantée au mauvais endroit ?

OUI, dans les deux cas. La réduction de nos déchets est impérative et nécessite   un meilleur tri à la source. Elle peut être encore plus efficace avec l’instauration de la REOM taxe (d’enlèvement des ordures ménagères) qui est beaucoup plus  équitable et permet d’encourager le tri sélectif. Par sécurité, il n’était pas concevable d’implanter une usine « expérimentale » de cette taille proche des habitations mais la construire le plus adjacent possible au centre de stockage afin de réduire à la fois, les pollutions et les coûts des transports.

A-t-elle répondu aux critères, efficacité/coût ?

NON, nous sommes confrontés à un échec technique et un gouffre financier. La Taxe d’enlèvement des ordures ménagères s’élevait en 2009 à Montpellier à 141 euros par habitant, contre 59 euros en moyenne en France.

Pourquoi le compost qui sort de cette usine est-il de mauvaise qualité ?

C’est l’ensemble du compost qui est produit à partir du TMB (Tri mécano biologique).

Comme une très grande part du contenu de nos déchets fermentescibles «  poubelles orange », est mélangé aux OMR (le contenu de nos poubelles « grises ») en usine, le compost ainsi produit est de mauvaise qualité. En réalité au lieu d’avoir un produit valorisable nous avons conçu un nouveau déchet qui sera éliminé en centre de stockage ultime (CSDU) à Castries ou incinéré (usine d’incinération) à Lunel.

Le paradoxe : Ce procédé est encore aggravé par l’apport supplémentaire de la majorité des  végétaux broyés en provenance de GRAMMONT  afin de servir de structurant à la maturation des digestats pour le fonctionnement d’Amétyst afin d’être ensuite, transformé en « déchet ».

Alors  que le gouvernement entend soutenir des démarches territoriales « zéro gaspillage, zéro déchet », pourquoi ne pas tenir compte d’une réduction importante des déchets à traiter par AMETYST ?

Est-ce  que la signature d’un contrat de Délégation de Service Public pour  10 ans d’un montant de 150 millions d’euros (soit 15 millions par an) est justifiable ?

NON, le coût de traitement est d’environ 100 euros la tonne et compte tenu d’une réduction de nos déchets prévisible, ce contrat ne paraît pas compréhensible. Par ailleurs, le détail technique du/des process pour les  améliorations qui sont prévues pour un montant entre 7 et/ou 10 millions d’euros par Novergie n’a pas été porté à notre connaissance.

Peut-on encore avoir confiance en ces objectifs et aux améliorations qui sont annoncés ?

A l’approche de Noël, je le souhaite réellement, mais si je prends en considération l’ensemble des promesses non tenues et bafouées depuis plus de 40 ans et un Plan Départemental de gestion des déchets complexe et  frileux, vous me permettrez d’avoir de sérieux doutes, pour ne pas dire une incompatibilité entre la volonté affichée et l’action.

 Bilan fonctionnel d’AMETYST

Le constat des Riverains de Garosud en 2013

Tonnage des déchets entrants à Ametyst en 2013 :                         129 602 tonnes

Tonnage des sortants pour la décharge ou l’incinération :                        111 958 tonnes

Ventilation des destinations finales des  sortants :

· 42 683 T Décharge de Castries

· 19 852 T incinérateur Ocréal de Lunel

· 25 696 T décharge hors agglo    (non spécifié par l’agglo)

·   23 727 T incinérateur hors agglo (non spécifié par l’agglo)  

Total       111 958 Tonnes

 

Les valorisations :

·        Valorisation électrique (production de l’usine) :      16 172 169 Mw/h 

·        Consommation électrique de l’usine :                    15 298 855  Mw/h     

·        La production de chaleur pour les Grisettes (seule valorisation de l’usine): 4 593 900

·        La production de chaleur pour le fonctionnement de l’usine :                2 485 835

·        Valorisation de compost :   465 Tonnes

Bilan fonctionnel d’Amétyst (source : François VASQUEZ, porte-parole de l’Association des riverains de garosud)

LES ENGAGEMENTS DE NOVERGIE/SUEZ ENVIRONNEMENT

L’Agglomération de Montpellier signe avec le même exploitant NOVERGIE , Suez Environnement, via sa filiale SITA qui remporte le contrat d’exploitation de l’unité de méthanisation Amétyst, pour une durée de 10 ans et un chiffre d’affaires cumulé de 150 millions d’Euros.

L’unité de production d’énergie verte bénéficiera de nouveaux investissements pour renforcer sa capacité de valorisation énergétique et créer une véritable filière de valorisation organique sur le territoire.

SITA prévoie d’investir entre 7 et 10 Millions d’euros qui permettront d’augmenter de 50% la production d’électricité et de chaleur. Les matières à haut pouvoir calorifique (comme le plastique) contenues dans les refus seront transformées en combustible solide de récupération (CSR), et seront valorisées par SITA auprès des cimenteries, en substitution de combustibles fossiles (tel que le charbon).

SITA valorisera aussi, en complément des déchets ménagers, les bio-déchets du territoire en nouvelles ressources organiques pour produire 33 500 tonnes de compost normé par an.

SITA s’appuiera sur l’expertise et le réseau logistique de Terralys, filiale de Suez Environnement spécialisée dans la valorisation des déchets organiques, pour la commercialisation et la distribution de ce compost.

Le développement de cette nouvelle filière, associé à une valorisation énergétique des déchets plus performante, permettront une réduction conséquente de la part de déchets enfouis, avec plus de 51% des déchets du territoire valorisés en nouvelles ressources.

Selon BFMTV, avec de telles innovations, l’unité de production d’énergie verte Amétyst devient une référence européenne de méthanisation des déchets ménagers et bio-déchets, aux performances inégalées pour ce type d’installation.

Les dossiers de presse :

MIDI LIBRE : Montpellier, usine de méthanisation,  la filiale de Suez revient par la fenêtre

http://www.midilibre.fr/2014/12/11/ametyst-et-voila-le-retour-de-sita,1096146.php

BFMTV : Suez Environnement signe un contrat de 150 ME.

http://bfmbusiness.bfmtv.com/bourse/suez-environnement-signe-un-contrat-de-150-me/

Hérault Tribune : MONTPELLIER : SUEZ ENVIRONNEMENT exploitera l’unité de méthanisation AMETYST POUR UN MONTANT CUMULÉ DE 150 MILLIONS D’EUROS SUR 10 ANS

http://www.herault-tribune.com/articles/25344/montpellier-suez-environnement-exploitera-l-unite-de-methanisation-ametyst/

Midi Libre, l’Agglo de Montpellier s’entête : http://www.midilibre.fr/2014/12/18/ametyst-l-agglo-s-entete-zero-dechet-s-inspirer-de-la-reussite-de-san-francisco,1100051.php

 

Lattes le 18 12 2014
Jacky Chanton